Minas Morgul

Sujet: Re: Minas Morgul Lun 15 Mar 2010 - 19:18

[HRP: pas de soucis c'est les aléas de la vie Wink

]

Quelques minutes plus tard on apporta les montures. Epixarkoïs n'était jamais monté sur un Warg et n'avait d'ailleurs jamais songé que cela lui arriverait. Mais la vie possède ses imprévus et bientôt il balança à droite à gauche sur ces cruelles montures. Ils allaient au trot pour ne pas trop fatiguer leur monture bien que celle ci soient encore fraîches. Car dans leur bêtise les écuyers orcs y avaient placer des caparaçons ce qui fatiguait davantage le marche de ces bêtes.

Ils prirent la direction de Barad Dûr. Devant ces seigneurs certains orcs s'inclinaient maladroitement pour déférer quelques marques de respects d'autres baissaient leur front, craintif. Ils croisèrent quelques anciens amis qui les saluèrent poliment. Epixarkoïs fut étonné de voir des trolls d'aussi prêt lui qui en avait affronté à quelques occasions et y avait perdu plusieurs amis. Il était étonnant de noter que le Mordor utilisait ces créatures à d'autres fin que la guerre, tel que la manutention où même le travail du fer sur des pièces démesurées.

Lorsqu'ils approchèrent de Barad Dûr, ils renvoyèrent leur suite et continuèrent un petit moment avant de bifurquer vers le Nord, tout droit vers l'Orient et les territoires du seigneur Krell. Ils pressèrent les wargs qui franchirent les lieux à grande allure, démontrant leur qualité d'endurance et le zèle dont le capitaine de Minas Morgul avait fait preuve. Arrivée dans un lieu plus tranquille, ils enlevèrent les armures de leurs montures afin que celle ci économisent leurs forces.

Sujet: Re: Minas Morgul Jeu 17 Mar 2011 - 23:11

Retranché dans le donjon de Minas Morgul, Métathraïn achevait les préparatifs d'un projet de longue haleine. De ses doigts longs il faisait danser une plume qui grattaient le rythme de l'écriture runique sur le parchemin. Les mots se dessinaient les uns après les autres, en langue noire et leurs fines calligraphies brillaient d'un coloris bleu gris. Le sorcier avait murît des projets bien étrange. Mais nul n'en avait idée, pas même son maître, Sauron. C'est pourquoi il rédigeait à présent sans doute la dernière lettre qu'il écrirait avant des mois.

Ô vous mon Maitre, Sauron le Grand.
Je prend l'initiative de vous écrire pour vous faire part de mes projets et de ceux de la troisième légion de Numénoréens noirs. J'ai récemment mis la main sur un ouvrage que je convoitait de longue date, le livre des métamorphoses dont j'ai réalisé une copie. Je vous ferais parvenir l'original peu avant mon départ afin qu'il puisse vous être utile. J'ai donc murit des projets permettant sa mise à profit.

Je désire éprouver les défenses de nos ennemis. D'après nos espions,les gobelins pullulent dans les monts brumeux. C'est pourquoi j'ai décidé de m'y rendre personnellement et de marcher à leur tête sur Foncombe. Nous ferons payer aux elfes leur arrogance!

Je pars donc dès ce soir, à la tête d'un contingent de cinq cent wargs et de quelques numénoréens noirs, une centaine tout au plus. Nous sèmerons la terreur à travers le Rohan avant de gagner par Fangorn les Monts Brumeux. Je compte laisser la majeur partie des orcs sur la route car il me faut voyager vite dans ces contrées ennemis et ils serviront à brouiller ma piste.

Je vous prie de croire mon maitre à mon dévouement le plus totale dans votre cause. Puissent les Valars maudits être déchus de leur trônes d'or et votre avènement voir le jour.

Votre humble serviteur, Métathraïn

Il cacheta la lettre, appela un courrier à sa porte et lui remit le message à destination de Barad Dûr. Il rangea ses affaires de travail calmement. Dehors par une fenêtre de la pièce, on observait un morceau de paysage pluvieux découpé dans les courbes arquées de l'ouverture. Ils encadraient de leur forme arc-boutée un arpent de brume qui glissait le long du rebord.

Quand il eu finit, le numénoréen noir gagna un coin de la pièce où était installé un pupitre assez large. Dessus il y avait la copie du livre des métamorphoses. Sur de petit papyrus d'une finesse remarquable, le sorcier avait copiés les incantations de sortilèges. Il s'empara d'un des sort et le roula dans l'une de ses tresses. Il renouvela l'opération avec une dizaine de ces parchemins. Puis il noua les tresses au dessus de son crâne et se coiffa de sa tiare de maréchal.
Il se leva, remit en ordre les parchemins, en glissa quelques uns dans un étui de cuivre qui était noué à sa ceinture par une sangle de cuir.

Il sortit de sa chambre, ferma la porte à clé, regarda si personne ne l'observait, glissa la dite clé dans un recoin du mur et s'enfonça dans l'escalier en colimaçon. Après tout il valait mieux la laisser là, plutôt que de la perdre en route.

L'escalier s'enroulait pendant plus de deux minutes. Parvenu tout en bas, il émergea directement dans une cour où l'attendait ses guerriers. Il y avait là plus de milles deux cents montures, des wargs, des coursiers rapides, des destriers plus lourds mais aussi plus fort... Chaque cavalier emmenait une monture de rechange pour supporter une course longue et harassante.

"Et bien! Messieurs l'heure est venue. Nous partons pour la Porte Noire. Après cela, nous chevaucherons jusqu'au mont brumeux d'une seule traite. En route pour la guerre!"

Disant cela il enfourcha sa monture. C'était un warg de grande taille auquel il avait fait remettre un crapaçon de mailles d'acier. Ainsi elle n'entravait pas trop sa course et offrait tout de même une protection contre les flèches et les épées. Il fit faire volte face à la créature puis la lança en avant en direction du Nord. Ils longeraient les contreforts des Monts cendrés avant de franchir la plaine de l'Isenmouthe. Enfin ils franchiraient la porte noire.

Sujet: Re: Minas Morgul Mer 27 Nov 2013 - 21:41

Le silence était pesant dans la cité maudite de Minas Morgul.
Les ténèbres étaient omniprésents, la nuit semblait éternelle, le froid permanent traversait les vêtements et transperçait l'âme, sans compter cette odeur de putréfaction...

Le commun des mortels deviendrait fou en quelques jours d'exposition en ces lieux et ne survivrait pas.
Depuis son arrivée, Irsum supportait de moins en moins ces lieux, ils étaient emplis de haine certes, mais c'est surtout cette aura de "magie noire" qui semblait rayonner des enceintes de la cité elle même.
D'autant plus que cohabiter avec les orques rendait les choses encore plus difficiles.
Bientôt la compensation financière ne suffirait plus.

Irsum n'était plus que l'ombre de lui même, chaque jour passé ici, l'enfonçait de plus en plus dans le néant et sont esprit était embrumé.
Il était habitué, pendant sa "carrière" il avait vu et vécu des choses difficilement supportables, ça il savait le gérer, d'ailleurs, il en faisait abstraction maintenant.

L'assassin se tenait à une table avec trois autres convives, dans le bâtiment qui servait de lieu de restauration et de détente pour les mercenaires.
L'endroit était vétuste et simple, il y avait juste une grande cheminée sur la gauche qui peinait à réchauffer la pièce.
Sur les murs, les armoiries de Minas Morgul (une lune jaune, entrecoupée d'une tête de mort, le tout sur fond noir).

Le comptoir se tenait au fond, en arrière salle on pouvait deviner les cuisines.
Dans la grande salle, il y avait plusieurs tables en bois avec des chaises, le brouhaha à l’intérieur contrastait avec l'ambiance générale silencieuse de la cité à l’extérieur.

Hé Irsum je te parle !

La voix rauque de Algordiar, un guerrier numénoréen noir venu de Khand, arracha Irsum de ses pensées, il s'exprimait en Haradic...

Je te parle ! Tu ne serais pas du Harad, je t'aurais déjà flanqué une bonne raclée pour l'affront que tu me fais "ombre d'Umbar"!

L'assassin se contenta de fixer le viarag et ajouta calmement, mais sur un ton ironique :

Que me vaut l'honneur d'entendre ta douce voix "lame sanglante du Khand" ?

Le mercenaire porta sa main à l'épée, mais se ravisa tout en fixant d'un regard noir Irsum qui n'avait pas bougé d'un pouce.

Rien, je pensais que tu serais intéressé d'apprendre que nous avons une nouvelle impératrice...

Comment ça ?

Tu n'es pas bien renseigné pour quelqu'un qui devrait l'être en permanence !

Penses tu que j'ai du temps a consacré aux ragots qui circulent ?

Sale insecte, je ne sais pas ce qui me retiens de t'écraser !

La peur, non ?

Le viarag se leva brusquement et fixa Irsum qui eut juste le temps de se mettre en position de défense.

AHAHAHAHAHA !!!

Le guerrier se mit à rire, ce qui déconcerta l'assemblée qui s'attendait à une bonne bagarre...

Tu es plus courageux que je ne le pensais ou alors inconscient, j'aime ça !
Assaillons nous et finissons se succulent repas qui nous est offert !

Irsum s’exécuta et fixa Algordiar interdit.

Donc, tu me disais que nous avons une nouvelle impératrice au Harad ?

Ha ! Ça t'intéresses du coup vaut rien ?

Le guerrier était plutôt loquace et aimait bien colporter les rumeurs.

Hé bien, il y a quelques jours, les corsaires à Umbar ont fait un coup d'état, ils étaient menés par une femme, la femme corsaire qui les diriges en ce moment...Azûul Li, c'est ça oui Azûul Li, c'est elle qui est sur le point d'être intronisée et qui prendra le titre d'impératrice du Harad d'ici quelques jours je crois...

Irsum était à moitié surpris, il connaissait l'intrépide femme, elle avait une solide réputation , surtout à Umbar.
Voilà qui est intéressant en tout cas, ça devrait changer la donne et permettre au Harad de reprendre un peu de ses "couleurs" d'antan, un Harad unifié et plus puissant tant sur le plan économique que militaire...
Si toutefois la future impératrice saurait s'entourer de personnes loyales et compétentes, car les Haradrims aimaient les complots, la traitrise en général...

En tout cas ça valait le coup d'aller voir sur place.
Demain à la première heure, Irsum demanderait sa solde en avance et quitterait Minas Morgul, pour se rendre à Umbar, après tout, il ne devait rien au Mordor...

Sujet: Re: Minas Morgul