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| Les rues de Minas tirith. | |
| Auteur | Message |
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Tinwen Guérisseuse / Grande Créatrice de Smileys
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| Sujet: Les rues de Minas tirith. Mer 12 Aoû 2009 - 21:39 | |
| Tinwen poursuivait Evan à travers la grande citée. Le ménestrel semblait beaucoup plus à l'aise que la jeune fille dans la ville. Elle était essoufflée et ne voyait plus Evan. Elle s'appuya contre le mur d'un marchand d'armes pour souffler avant de continuer de rechercher Evan.
*c'est étrange je n'ai jamais été essoufflée à ce point quand je courais dans la nature.*
Au moment ou elle allait continuer de chercher dans les rues le jeune homme sortit de la boutique contre laquelle Tinwen s'était appuyée. Il venait sans doute de vendre la dague car il était en train de ranger sa bourse. Il allait partir quand Tinwen se plaça devant lui. Il tenta de fuir sans résultat, Tinwen l'attrapa par le bras et lui dit :
- Non mais qu'est ce que tu fais ? Alors rentre à l'auberge tout de suite et tu as intérêt à me donner des explications sérieuses !
- Tu sais parfaitement pourquoi je pars !
- Oui mais pas pourquoi tu m'abandonnes ! Tu sais que je t'apprécies beaucoup et toi tu me plantes là comme ça sans même un au revoir. Je te fais remarquer que j'ai rien fais de mal pour mériter ça ?
- Je ne veux pas que des gens soient en danger à cause de moi !
De toute évidence Evan ne se laisserait pas convaincre facilement.
- Et moi je veux rester avec toi !
- Bien sur... Mais qui me dit que ce n'est pas toi qui m'a dénoncé ?
Ces mots avaient étés prononcés avec toute la dureté dont Evan était capable. Quand Tinwen entendit ces mots elle fut profondément attristée et essuya une larme. Elle regarda Evan qui la toisait avec colère et se mit à pleurer pour de bon.
{hrp: Evan c'est un mechant il fait pleurer les filles xD } |
| | | Evan | Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Sam 15 Aoû 2009 - 19:26 | |
| -Excuse moi d'être si agressif, mais je n'ai pas envi de mettre la vie d'une personne que j'apprécie en danger.... Ces gens la ne rigolent pas.
Tinwen me regarda avec des yeux ronds plein de tristesse.
-Mais je pourrai t'aider, je pourrai te soigner, et si nous allons vers le Rohan, peut ètre que tes ennemis ne te suivront pas ,dit-elle
- Mais tu ne comprends pas? Ils vont nous traquer et nous tuer! Et ils vont certainement te tuer sous mes yeux pour que je souffre plus de t'avoir perdu! Il vaut mieux pour nous de nous séparer pendant que nous ne nous connaissons pas beaucoup! criai-je.
Tinwen pleurai plus fort
-Je pensais que tu pouvais m'aider j'ai quelque chose à faire et seul j'ai peur de ne pas y arriver..... Et aussi que tu me montrerai comment tu chantes, à l'auberge tu ne t'es pas servi de ton luth.
Je n'avais jamais put refuser quelque chose à une femme, et ce jour là ne fit pas exception. Pour moi aussi la séparation aurait été douloureuse.
-C'est d'accord allons ensemble au pays des chevaux , dis-je en souriant tout en attrapant mon luth. Je me mis à jouer une musique douce et entraînante tout en chantant:
-Vous savez maintenant tout Les Bardes et leurs chansons Quand les heures se seront écoulées Je fermerai mes yeux Dans un monde au loin Nous nous rencontrerons peut être à nouveau Mais écoutes maintenant ma chanson Parlant de l'aube Chantons le chant des Bardes
Demain nous emportera ailleurs Loin de chez nous Nul ne connaîtra jamais nos noms Mais les chants des Bardes resteront Demain emportera au loin La peur d'aujourd'hui Elle n'existera plus Grâce à nos chansons magiques
Il n'y a qu'une chanson Qui reste dans mon esprit Les contes d'un homme brave Qui vivait fort loin d'ici Maintenant les chants des bardes sont finis Et il est temps de s'en aller Personne ne te demandera le nom De celui Qui conte l'histoire
Demain nous emportera ailleurs Loin de chez nous Nul ne connaîtra jamais nos noms Mais les chants des Bardes resteront Demain, tout sera connu Et tu n'es pas seul Alors n'aie crainte Dans les ténèbres et dans le froid Car les chants des Bardes resteront Ils resteront tous
Dans mes pensées et dans mes rêves Elles sont toujours dans mon esprit Ces chansons de Hobbits, de Nains, d'Hommes Et d'Elfes Fermes tes yeux Tu peux les voir, toi aussi
Le nombre de spectateur augmenta au fil de la chanson.
(hrp: la chanson n'est pas de moi, mais c'est une traduction de la magistrale Bard song de Blind Guardian) |
| | | Tinwen Guérisseuse / Grande Créatrice de Smileys
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| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Dim 16 Aoû 2009 - 1:44 | |
| Tinwen chuchota tristement quelques mots à Evan :
- Tu penses vraiment que c'est moi qui t'ai dénoncé ?
- Je ne sais pas trop quoi penser. Que penserais tu a ma place ? répondit-il avec un sourire triste .
- Heu... Je ne sais pas trop.
- Tu vois bien que ce n'est pas facile.
Les deux jeunes personnes retournèrent à l'auberge et annoncèrent à Patrocle qu'ils partiraient en Ithilien afin de le mettre sur une fausse piste. Puis ils achetèrent quelques provisions et commencèrent le voyage.
{hrp : Pour le voyage on fait chacun notre fiche de voyage ou une fiche pour deux ?}
édit Dolan : faites un seul sujet pour vous deux, cela vous permettra d'interagir en voyage |
| | | Culgor Personnage mort
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| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Mar 1 Sep 2009 - 19:04 | |
| Culgor arriva au lieu de rendez-vous en avance. Il avait revêtu une cape à capuchon d'un vert terne, idéale pour lui tenir chaud la nuit et le protéger des averses. Il traînait derrière lui un jeune cheval, presque encore un poney, adapté à sa taille. Son professeur avait insisté pour le lui offrir. Sa robe brune était aussi terne que les habits de son maître. Deux sacs étaient attachés de chaque côtés de la monture, contenant des habits de rechange, des provisions, une batterie de cuisine et un plaid, ainsi qu'une couverture imperméable. Ainsi équipé, il était prêt à voyager. Il portait en bandoulière son habituel sac, dans lequel il avait glissé, outre ses maigres biens, quelques briquets à amadou, une hachette et une gourde d'eau. Suivant les conseils de son maître, il avait accepté une courte épée, qu'il portait cachée sous sa tunique. On ne sait jamais... Le plus dur avait été de quitter son maître, sa maison, le monde qu'il connaissait. Il avait beau avoir un cœur de glace et ne pleurer que rarement, cela faisait une déchirure en son cœur. Adossa à la première enceinte, attendant son compagnon, ses pensées restaient tristes. Certes, il pouvait être heureux de partir enfin, mais il est toujours dur de quitter le monde qu'on connaît pour partir vers l'inconnu. Quelques passants s'esclaffèrent de son accoutrement, il les ignora. Son compagnon n'allait plus tarder à présent. |
| | | Ismendil Evelion | Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Jeu 3 Sep 2009 - 13:03 | |
| Dès qu'il eut quitté l'écurie et Culgor, Ismendil se dirigea vers une partie plus commerçante de ce niveau, à la recherche d'un forgeron ou d'un armurier. Il trouva une boutique à son goût assez rapidement, ce n'était pas un forgeron mais un revendeur en tout genre, une sorte de grossiste, ce dernier pourrait sûrement lui fournir ce dont il avait besoin moyennant finance. Ismendil entra dans la boutique et fut accueilli par un homme, ayant visiblement la quarantaine bien sonnée, un peu bedonnant et le crâne dégarni qu'il tentait de cacher sous un chapeau, il portait des vêtements assez riches, preuve de sa réussite dans son domaine. Le guerrier entra, en silence, alors que le commerçant commençait à vouloir «l'aider» en lui proposant toutes sortes de choses :
«Je sais mon bon monsieur ! Il vous faut une cape...non, vous en avez déjà une...hmmm... De l'équipement pour camper ? Je me trompe ?»
«Totalement...»
La réponse fut sans appel, sèche, froide et ne souffrant pas de réaction, comme il savait le faire à l'époque avec ses camarades qui furent un temps ses hommes. Il s'avança vers le comptoir et dégrafa son bouclier accroché dans son dos et le posa lourdement sur le meuble.
«Combien pour ça ?»
«Euh... Laissez moi regarder ça... Oh ! On dirait des restes des insignes de Dol Amroth là, il a du en voir ce bouclier pour que ça soit effacé comme ça... Laissez moi réfléchir...hmmmm... Il est en bon état, semble bien fait et d'origine, j'irais même jusqu'à dire qu'il n'est pas bien vieux... Disons... Quinze pièces d'or, à première vue.»
«Parfait, je vais prendre quelques provisions de voyages pour une semaine et deux personnes, un sac de cuir... et cette dague là... Donnez moi la différence en or.»
«Oui oui, très bien, prenez le sac et la dague là, je reviens vite avec votre nourriture.»
Ismendil prit un sac-bandoulière en cuir, visiblement de bonne facture et de seconde main, un peu usé et patiné. Le Dùnedain le regarda sous toutes ses coutures pour y chercher un éventuel trou ou autre, ce qui n'était pas au rendez-vous. Puis il pris une dague accrochée au mur. Une arme simple, sans fioriture, au fil tranchant et avec un petit fourreau discret en cuir marron foncé ayant deux lanières pour l'attacher. Une arme intéressante pour être dissimulée. Le marchand revint de son arrière boutique, un panier remplis de choses empaquetées dans du tissus à la main, alors qu'Ismendil jaugeait l'équilibre de l'arme.
«Oui, très bon choix mon bon monsieur, elle me vient de Dâle, d'avant les invasions de l'Est, un marchand itinérant. Enfin... Voici vos provisions, j'ai surtout mis de la viande séchée et salée et quelques légumes qui périssent peu, et quelques miches de pain de voyage. Ça vous ira ? Je vous laisse le panier ?»
«Oui, ça ira et gardez le panier, je mettrait ça dans le sac.»
«Parfait, et voici l'argent restant !»
Le marchand sorti, une par une, d'une boîte avec une fermeture complexe, dix pièces d'or, pendant qu'Ismendil enfournait la nourriture dans le sac qu'il venait de passer. Il mit ensuite la dague dans le sac et prit l'argent qu'il fit tomber dans sa bourse.
«Et bien, au revoir, et bon voyage mon bon monsieur»
«Au revoir...»
Ismendil sorti de la boutique, il aimait bien quand ses achats ne duraient pas mais le marchand était un peu trop bavard à son goût. Il retourna à l'écurie, où son cheval l'attendait, harnaché, sanglé et chargé de façon méticuleuse. Il fit signe au garçon d'écurie d'approcher et, quand il fut à porté de bras, posa sa main sur sa tête et lui ébouriffa les cheveux en ajoutant :
«Du très bon travail petit, tiens»
Il sorti un sous d'argent de sa bourse, le dernier, et le donna au gamin qui reparti tout heureux s'occuper d'un autre animal. Ismendil prit son cheval par la bride et le mena ainsi hors de la place. Une fois dans les rues plus petites il se mit en selle et alla au lieu de rendez vous. À son grand étonnement, Culgor était déjà là.
«Parfait Culgor, tu sais te tenir à un engagement, bon, avant de partir...»
Il fouilla dans son sac-besace, en sorti la dague et la lança au jeune rouquin.
«Prend ça, ça peut servir. Si tu sais pas t'en servir, je t'apprendrai un peu avant de dormir les soirs. Nous avons de la route, de mémoire je dirais que nous sommes à environ deux à trois semaines d'Edoras, donc nous aurons tout le temps qu'il faut si c'est nécessaire. Prêt ?»
Une fois le garçon prêt, ils pourraient se mettre en route vers le Nord-Ouest... |
| | | Culgor Personnage mort
Nombre de messages : 484 Feuille de personnage Race: Humain Possessions: Statut: Personnage décédé(e)
| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Ven 4 Sep 2009 - 17:19 | |
| [HRP: qui se crée son topic pour le voyage ?]
Le jeune garçon n'eut pas à attendre longtemps. L'aventurier arrivait à son tour, accompagné de sa monture. Il n'avait plus son bouclier. Pourquoi haïssait-il tant, Dol Amroth, pourquoi reniait-il à se point son passé ? Culgor l'ignorait. On disait autrefois : "Ne vous mêlez pas des affaires des magiciens, car ils sont habiles et prompts à la colère". Cette maxime pouvait être étendue à de nombreuses autres personnes. Et Culgor allait voyager aux côtés d'une de ces personnes. Il s'avança hors de l'ombre. Il était toujours aussi fermé, mais l'adolescent put voir un soupçon de surprise sur son visage de marbre. Le rouquin tenait toujours ses engagements, et s'y investissaient jusqu'à ce qu'ils les ait fini. Son maître le lui avait ordonné, et il s'y était habitué. Son compagnon de route semblait satisfait de sa ponctualité. Il lui tendit une arme et lui déclara : "Prend ça, ça peut servir. Si tu sais pas t'en servir, je t'apprendrai un peu avant de dormir les soirs. Nous avons de la route, de mémoire je dirais que nous sommes à environ deux à trois semaines d'Edoras, donc nous aurons tout le temps qu'il faut si c'est nécessaire. Prêt ?" Culgor examina l'arme. Elle était simple, sans le moindre motif. Il dégaina la lame et passa son doigt sur son fil . Il était tranchant. Du sang coulait à présent de son pouce. Il remit le poignard dans son fourreau discret, en cuir marron foncé et ayant deux lanières pour l'attacher. L'arme plaisait au jeune homme. Il répondit au mercenaire : "En effet, je ne sais guère manier les armes, et je répugne à le faire. Mais j'imagine que je n'ai guère le choix, quand on voyage à travers le vaste monde... J'ai appris à me battre au corps à corps, à mains nues, mais je ne pense pas que cela soit utile contre un ennemi en cuirasse et armé d'une épée bien plus longue que mes bras, et bien plus meurtrière que mes mains... Je suis prêt, partons, quittons la cité blanche pour marcher sur le dos d'Arda !" Il s'avança, et passa sous la large voûte de la porte d'entrée. ll se retourna, salua les gardes, puis partit résolument. Une page de sa vie se tournait, tandis qu'il avançait sur la route poussiéreuse quittant Minas Tirith. Il partait, mais reviendrait-il ? |
| | | Grima Nombre de messages : 22 Feuille de personnage Race: Homme Possessions: Une âme tourmentée, des cauchemars. Statut:
| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Lun 15 Fév 2010 - 19:53 | |
| J'étais à Minis Tirith. Comment ? Il me semblait que quelques secondes auparavant,j'étais accoudé à la fenêtre de ma chambre,en Isengard. Les fuites éperdues ont des pouvoirs étranges. L'immense porte traversée,j'abandonnai mon cheval aux bons soins des écuyers étonnés et m'élançai vers les hauteurs,comme si ma course ne devait décidément pas connaître de fin. J'étais l'unique flèche noire et trébuchante qui escaladait les rues pentues plus qu'elle ne les montait - les bourgeois et paysans que je heurtais dans ma course me regardaient d'un air ahuri. Vous ne comprenez pas ! Je courais,courais,courais,je voulais voir,il fallait que je monte,encore et encore,toujours monter,toujours gravir,loin,loin,très loin du gouffre. Vite vite vite vite. Vint fatalement un moment où je ne pus monter davantage. Plus rapidement que n'importe quel cavalier,j'avais atteint en quelques minutes la pointe de Minas Tirith - la lame immaculée sur laquelle dormait le palais des Rois était seule à me surplomber. Alors je me tournai vers les terres,et je vis l'immensité,je vis le Pelennor,flaque verdâtre,et le Mordor,mâchoire affreuse qui s'y abreuvait en vomissant vers les cieux ses horreurs dégoulinantes de cendres,je vis le ciel sans fin et les nuages monstrueux - alors il y eut un éclair immense,fait du blanc pur de l'Innomable,et les nuées se déchirèrent,et je hurlai avec le tonnerre,rampant dans l'eau grise qui inondait la place déserte. Une seconde je fus prophète et vis le Chaos et le Néant,à la fin de toutes choses - puis le cor nébuleux se perdit dans les hauteurs insondables et mes pupilles dilatées se rétractèrent dans les globes noirs qui ornait ma face livide,et je m'effondrai sans un bruit. Je sombrai alors dans un sommeil d'un calme sépulcral,à peine troublé par de spasmodiques pleurs - un corbeau égaré dans les tempêtes eut ainsi aperçu,ce soir-là,une petite ombre morte au sommet ; une minuscule tâche d'encre amère sur le marbre millénaire. |
| | | Grima Nombre de messages : 22 Feuille de personnage Race: Homme Possessions: Une âme tourmentée, des cauchemars. Statut:
| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Dim 14 Mar 2010 - 15:23 | |
| J'ouvris les yeux avec une lenteur calculée. Malgré le calme profond de mon sommeil,j'avais les paupières lourdes et les yeux réfractaires au moindre rayon de soleil,qui perçait maintenant derrière les nuages muets et cotonneux. L'orage avait cessé,mais il faisait toujours froid - j'étais trempé,et les pans de mon manteau élimé flottaient nonchalamment dans la large flaque qui m'avait servi de couche. Visiblement,le déluge et l'étrangeté de mon lieu d'élection avait empêché quiconque de m'apercevoir ; j'eus été dans le cas contraire transporté au sec,les citadins Gondoriens étant parait-il plus distingués que les paysans Rohirrims.
Je restai quelques minutes encore alangui sur le marbre froid et mouillé,mes mains bleuies encadrant ma tête comme deux araignées mortes,mes muscles détendus par l'épuisement,la bouche ouverte et respirant douloureusement l'air traître,plein de vigueur et chargé de l'obscénité des femmes joyeuses et des hommes fanfarons que j'entendais rire en contrebas. Mes yeux lourds oscillaient maladroitement,faisant osciller le ciel sur ma tête et souillant parfois la clarté triste des nuées d'un nuage noir et empesté craché par Orodruin. Puis,avec la paresse du condamné à mort,je me levai,titubant un peu sous le poids de mon manteau gorgé d'eau. Je regardai autour de moi : le Pelennor était toujours aussi jaune,le Mordor aussi osbcur,Minas Tirith aussi immaculée. Un sentiment de dégoût surpuissant vint alors me cueillir,ce sentiment d'inadéquation totale,qui nous fait penser que non,décidément,rien n'est à sa place. La peur céda cette fois-ci la place à la colère,et je me mis à tourner comme une bête en cage à la recherche de quelque chose à briser,quelqu'un à pousser dans le vide - il me fallait détruire. Mais ne trouvant rien sur quoi exercer son emprise,la colère s'en alla aussi vite qu'elle était venue - et je restai seul,chancelant et transi,dans la cour glacé.
Je redescendis les marches de marbre comme celle d'un caveau et retournai ainsi à la ville bruyante et animée,traversant en coup de vent la place du marché. Quelques regards se posèrent sur ma silhouette sinistre de ressucité envieux,mais ils se détournèrent rapidement pour se reposer sur les étoffes et la volaille que les étals offraient à leur contemplation. J'arrivai rapidement aux niveaux inférieurs,prenant parfois de sombres petites ruelles pour éviter l'artère principale,grouillante et vertigineuse de grandeur. Des statues (pourtant d'exceptionnelle facture) aux murs immenses,tout semblait vouloir m'écraser. Le retour à la terre n'était pas délicat. Et que faire ici ? Nulle bibliothèque où s'aller perdre,nulle échoppe douteuse où faire quelque affaire originale,nul jardin où flaner entre les arbrissaux vaniteux. Minas Tirith me semblait à cet instant moins riche que je ne l'eus imaginé - et pour une fois,la sobriété ne m'intéressait guère. Je me mis donc à réfléchir,tout en traînant mes pieds éreintés sur les pavés glissants,à ma prochaine destination si rien ne me retenait dans la Cité Blanche. |
| | | Zarielle Carto'noob
Nombre de messages : 272 Feuille de personnage Race: Elfe Possessions: Épée et arc rohirrims Statut: Joueur(se) actif(ve)
| Sujet: Re: Les rues de Minas tirith. Mer 12 Oct 2011 - 4:05 | |
| [Message précédent: ici]Après avoir copieusement profité de son repas à l'auberge de la chope de fer et en avoir chaleureusement remercié son tenancier, Zarielle s'autorisa un tour dans les rues de Minas Thirith. Avant que sa chambre ne soit prête elle avait largement le temps d'apprécier la diversité des étales des marchands et la façon dont se déroulait la vie à l'intérieur des murs de la cité. Le premier cercle - le plus grand - bien que durement frappé par les événements récents, semblait gentiment s'en remettre grâce à la volonté des habitants de la cité. De son point d'observation, sur les remparts du deuxième cercle, elle pouvait contempler le mal dans toute son atrocité que le Mordor avait pu infliger. La Galadhrim passa de longs moment à contempler d'un air rêveur la base de la cité et les champs alentours avant de s'enfonçer dans les rue de la ville.
Après d'attentives recherches, elle trouva enfin une échoppe sur laquelle ces quelques mots s'étalaient:La Petite Comté Magasin de produits hobbits La meilleure herbe à pipe que vous fumerez ! Elle n'hésita pas longtemps et en franchit les portes avec enthousiasme, ravie de pouvoir s'aquitter d'une partie de la tâche confiée par son maître. L'être qu'elle trouva dans la boutique marqua profondément la jeune elfe par son enthousiasme ainsi que sa connaissance des herbes à fumer.- "Bienvenue au magasin "La Petite Comté" cher visiteuse, approchez approchez je vous en prie..."Zarielle s'exécuta de bonne grâce et s'approcha du hobbit, ses yeux verts brillants de curiosité. L'autre lui rendit un regard interrogateur:- "Hé bien.. Vous me regardez comme si vous n'aviez jamais croisé un hobbit auparavant..."- "Ce n'est pas tout à fait exact maître hobbit... Il se trouve que j'ai déjà croisé l'un des vôtres une fois, mais ce fut une rencontre très rapide et à mon regret peu prolifique..."répondit-elle maladroitement en langue commune
Le commerçant de la comté se gratta la temps, réfléchissant:- "Mais dites-moi, votre accent.. Ne serait-ce pas celui des elfes de la Lothlòrien?"Le visage de la jeune elfe s'illumina:- "Vous avez une très bonne connaissance des langues, petit ami... Je viens en effet de la Lorien.."A son tour, le hobbit sembla heureux de la nouvelle. Il tira hâtivement une petite chaise autours d'une petite table, ainsi qu'une plus grande pour que Zarielle puisse s'asseoir. Une bouteille de vin elfique que son hôte lui indiqua avoir gardé pour une occasion pareille trouva rapidement place entre eux.
Le hobbit la questionna longuement sur la Lorien et Zarielle se prêta avec plaisir au jeux des réponses. Elle essaya de lui insuffler la beauté de son pays natal à travers des mots, ce qui s'avéra vite peu concluant, surtout à cause de sa piètre maîtrise du langage commun. Alors elle lui chanta quelques chants en sindarin qui émerveillèrent le Periannath *.
(*Periannath => semi-homme en Sindarin)
En retour, son hôte lui parla longuement des différentes méthodes de culture de l'herbe à pipe, des fêtes que l'on donnait à la comté et de la fameuse bière du pays de touque, qu'il lui promit de mettre de côté pour la prochaine fois qu'elle viendrait à Minas Tirith. Il la corrigea également sur quelques fautes de prononciations en langage courant de la jeune elfe, ce qu'elle accepta de bon coeur.
Zarielle resta longtemps à écouter ses récits de la comté, notant au passage les yeux brillant que le hobbit avait en les évoquant. Mais la nuit était tombée depuis un moment et ce ne fut que l'annonce du couvre-feu par la garde qui les tirèrent de leur discussion passionante sur les différentes sortes de légumes qui se cultivaient dans la Comté.
Après avoir gentillement décliné un dernier verre de vin que lui proposait gentiment son hôte, elle passa sa cape et s'apprêta à rentrer non sans avoir fait remarqué à son hôte qu'elle ne lui avait toujours pas acheté d'herbe à pipe pour son maître. Après avoir brièvement farfouillé dans une série de petites boites soigneusement rangées, il lui tendit une besace rondelette. Alors que Zarielle commençait à détacher la bourse à sa ceinture, il l'arrêta d'un geste de la main:- "Allons, Zarielle.. Je vous l'offre de bon coeur, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une discussion si passionante.. Prenez-la, j'insiste..."La Galadhrim tenta veinement de commencer à protester mais un dernier regard décidé du commerçant l'en empêcha. Avec un sourire de reconnaissance, elle prit la besace qu'il lui tendait:- "Je ne vous remercierai jamais assez pour votre gentillesse, mon ami.. Soyez assuré que lorsque je reviendrai ici, je ferai un passage par votre magasin.."- "J'espère bien.. Ainsi aurons-nous à nouveau le plaisir de partager quelque souvenirs ou chants..."Après un dernier signe de tête, Zarielle franchit le seuil de la porte et s'enfonça dans la fraîcheur de la nuit. Les rues étaient presque désertes, contrastant étrangement avec l'activité journalière de la cité. Les plus petites ruelles étaient carrément lugubres car mal éclairée. C'est pourtant l'une d'elles que la jeune elfe emprunta, étant certaine qu'il s'agissait d'un raccourci pour rejoindre l'auberge de la chope de fer.
Mal lui en prit... Elle sentit le danger avant même de le voir. Il se matérialisa sous la forme d'un homme de grande taille qui se découpa, menaçant, dans la faible lumière de la ruelle. Le regard meurtrier, il s'avança vers l'elfe en faisant tournoyer avec nonchalance un bâton dans l'une de ses mains, un sourire sournois sur le visage.
La jeune elfe s'arrêta puis fit un pas en arrière avant de se retourner pour s'enfuir. Elle arrêta bien vite son mouvement lorsqu'elle découvrit deux nouvelles silhouettes qui lui bloquaient toute retraite. Ne sachant que faire, Zarielle se colla contre le mur, maudissant le fait de ne pas avoir prit son arc avec elle. A défaut, elle tira la fine dague elfique qu'elle portait toujours sur elle de son étui et la brandit devant elle.
Ce geste dérisoire n'eut pour seul résultat que de faire rire les trois hommes qui formaient à présent un demi-cercle autours d'elle. Une odeur d'alcool se répandit dans l'air tandis que l'un d'entre eux s'avança d'un pas dans sa direction:- "Mais qu'avons-nous là... Tu es bien loin de chez toi longues oreilles... Te serais-tu perdue?"- "Laissez-moi passer... Je ne veux pas d'ennuis..."- "Ho.. Non?... Alors dans ce cas peut-être que la magnifique bourse que tu portes à ta ceinture pourrait te permettre d'éviter les dits ennuis et de rentrer saine et sauve dans ta petite forêt, hum?"Entendre parler en ces termes de la Lorien lui fit fronçer les sourcils, vexée:- "Si vous la voulez, venez la cherchez!"Un nouvel éclat de rire résonna tandis que Zarielle pointait sa lame en direction de la gorge de l'homme qui venait de prendre la parole. Ce dernier mima un faux air de peur qui écarquilla hideusement son visage émacié:- "Mais c'est qu'on sort les griffes en plus.. Allons, range-moi ça tu vas te faire mal petite..."Zarielle afficha un léger sourire en pensant qu'elle devait facilement avoir le double de l'âge de son interlocuteur. Sourire que les trois hommes prirent pour un défi:- "Qu'est-ce donc ce sourire? Je te fais rire peut-être? Crois-moi je vais vite t'en faire passer l'envie!!"Son bâton fendit l'air en direction de la tête de la Galadhrim qui se pencha sur le côté par réflexe pour l'éviter. Etant peu attentive, l'un des hommes en profita pour lui asséner une gifle du revers de la main, ce qui la projeta violement contre le mur d'en façe puis sur le sol sous l'effet du choc. La lèvre éclatée, elle leva un regard furieux sur ses assaillants, agenouillée sur le sol:[color=red]- "Allons, allons... Donne-nous ton or et tu t'éviteras bien des souffrances..." La jeune elfe se passa les doigts sur sa lèvre blessée puis observa le sang qui s'y était déposé avec regret. Elle ne comprenait pas un tel déchaînement de violence pour quelque chose d'aussi futile que de l'or. Ces gens étaient-ils vraiment prêts à la tuer pour quelques pièces? La vie n'avait-elle pas davantage de valeur que ce métal, aussi précieux soit-il?
Malgré tout, elle n'était pas décidée à se laisser faire. Elle se releva lentement et toisa celui qui semblait être le chef des bandits avec un air de défi, sa main droite serrée sur la garde de sa dague:- "Je vous l'ai déjà dit: si c'est ma bourse que vous voulez, venez la prendre!"- "Tu ne comprends rien à rien toi, hein?.. Très bien, une petite leçon s'impose, donc..."L'homme leva à nouveau son bâton, prêt à frapper la jeune elfe au visage. Elle n'esquissa aucun mouvement pour se protéger ce qui fit hésita brièvement son agresseur. Peu de temps, mais juste assez pour qu'une voix claire ne résonne dans la ruelle, venant de la rue principale:- "Qui va-là?"Des bruits de pas se firent entendre de plus en plus audibles tandis qu'une patrouille de la garde de nuit s'approchait. Les trois hommes qui s'en prenaient à Zarielle se jettèrent un regard puis prirent leurs jambes à leur cous et se mirent à détaler. Ce mouvement brusque attira l'oeil des cinq gardes qui venaient d'arriver et ils leur emboitèrent immédiatement le pas, leur intimant l'ordre de s'arrêter.
Ce ne fut qu'une fois qu'elle n'entendit plus aucun bruit que Zarielle laissa retomber la cape de Lorien de devant son visage. Profitant de l'obscurité, elle avait juste eut le temps de se cacher tant bien que mal à l'aide du précieux vêtement, ce qui avait suffit pour ne pas se faire remarquer.
Elle resta longuement sans bouger, silencieuse et le souffle-court, tandis que le sang s'écoulant de la plaie à sa lèvre atteignait son menton puis tombait régulièrement sur le sol. Il lui fallut de longues minutes pour reprendre ses esprits. Puis elle se mit à courir de toutes ses forces en direction de l'auberge de la chope de fer et la sécurité qu'elle y trouverait.[Message suivant: ici] |
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