L'Auberge d'Erekbrant [Lieu Public]

La pluie te trempes ta peau ivoire parfaite. Tu aimes ce temps. Tu aimes te retrouver des heures en contact avec la nature. Tu es pathétique, petite fleur. Tu fais pitié à voir.
Toi ? Retrouver la rose qu'est ton frère, dans un champs de barbelés, un champs de mine ?
Impossible, petit Lys. Tu es grotesque. Rentres, acceptes, rejoinds moi. Reviens moi.
Tu es si petite, si frêle. Mais là je te vois grande, comme mature. Presque, mature. Tu resteras mon Lys, mon petit feuillage de soleil, ma branche à laquelle je peux penser quand je tombe.
Un cheval te heurte l'épaule de son museau, et pose son chanfrein contre ta poitrine. Tu sursautes doucement, et t'émerveilles devant la bête qui te salut doucement. Bizarre, tu as un contact étrange avec les animaux. Et comme une petite fille, tu restes là, à le contempler.
Ce n'est qu'un poney, après tout. Ce n'est qu'une bête.
Tu m'aurais gifler, si j'aurais dis ça, Lys Thalegord.
Mais occupes toi de Niril, ton frère. Tu laisses ce canaçon à sa dame, qui écarquilles les yeux devant toi. C'est un peu tard pour la regarder aussi, tu ne l'avais pas vue. Résultat, tu te retrouves les fesses par terre.

- Oh, excusez moi, je n'ai pas vue où j'allais, désolée.

Petite idiote. Regardes devant toi.

Cette rencontre presque fantastique aux yeux de la jeune femme devint presque catastrophique quand l'elfe, ne semblant pas la voir, se rapprochait d'elle à chaque pas. Et Cassy' restait plantée là comme une souche, à la limite de se pincer. Ce fut ramoth qui resta dans la réalité en offrant un salut à l'Elfe. Son instinct lui avait affirmé que cette personne aux longues oreilles semblait être sympathique. Il s'en assurait à sa manière. Par contre, il n'avait pas prévu qu'elle termine son passage par terre.

Cela tira de sa rêverie l'humaine, qui se secoua un peu la tête et rougit presque de honte d'avoir mis l'étrangère dans un tel embarras.

''Non non, c'est de ma faute. ''

Elle lui tendit une main pour l'aider à se relever. Elle allait toucher une Elfe... Un sacrilège pensez-vous ?

''C'est...euh. un peu de ma faute..."

Tu regardes cette main tendue, en identifiant la belle demoselle devant toi. Ses cheveux châtains tombent en cascade sur ses épaules, et son visage angélique t'apportes la confiance.
Nydae Lys, ne te prends pas au jeu, et détrompes toi des apparences, petite idiote.
Tu ne sais pas si tu dois saisir cette main, ou la laisser tomber. Les elfes et les humains... Rien que d'y penser, j'en frissone. Ta peau pâle, teint des cieux, illumine la nuit comme un rayon de pleine lune.

- Ne vous inquiétez pas, on va dire que nous sommes toutes les deux maladroites.

Du au de tes 125 ans, tu me parait enfin adulte. Tu saisis la main, resserant autour du poignet de la jeune femme tes doigts fins. Si tu avais été à ton village, les moqueries et les insultes auraient fusés. Mais ici, tu es chez les humains.
Tu n'es plus chez toi, Lys.
Tu n'es plus dans ce champs de fleur.

C'était dans des instants comme ça qu'on se rendait compte que les Elfes avaient un niveau de compréhension plus élevé que chez les Hommes. Là où la jeune cavalière s'était attendu à une insulte en elfique ou encore à des intonations d'être supérieur, elle sentit une main douce et fraîche se refermer sur sa main... C'était presque iréelle... Cassialys se demandait si elle n'était pas en train de rêver. Plus encore quand l'inconnue reconnut une part de maladresse pour elle-même... Est-ce vraiment une Elfe comme on les décrivait dans les chansons ?

Cela ne l'empêcha pas d'aider l'Elfe à se remettre debout. Là Cassialys se retint de rougir.

"Au moins vous n'avez rien de cassé. Et surtout... Il n'a pas pas plu. Quelques passages de main ou de brosse retireront cette poussière...''

Elle brûlait de lui demander la raison de sa présence à Edoras. Déjà elle se voyait partir avec une compagnie de Rohirrims en direction de la Lothlòrien pour venir secourir les Elfes d'une invasion des forces des Ténèbres. Ou encore, elle s'imaginait sur le dos de Ramoth, servant d'escorte officielle pour une délégation du Rohan et des Elfes, ensemble pour resserrer les liens d'amitié qui avaient une force d'"alliance dans un si lointain passé... Un coup de museau de Ramoth la ramenait à la réalité...

"Excusez moi... je suis impolie... C'est la première fois que je croise un... Je m'appelle Cassialys, fille de Tanar...''

Tu absorbes ses paroles comme une éponge. Tu l'écoutes, regardant le magnifique cheval.

- Je m'appelle Nydae Lys Thalegord, fille d'Elavran.

Que de Lys dans cette nuit noire. Tu fices ses yeux bleus d'un air un peu curieux. Peu d'hommes t'avaient adressé la parole, et les femmes se faisaient rare dans cet endroit mal sain. Tu couvres de ta capuche tes grandes oreilles percées. Oui, tout le monde te regardes petite idiote. Fais attention à toi, à la fin.
Cassialys, fille de Tanar... Elle a des étoiles dans les yeux, et le visage remplit de curiosité. Elle te regarde avec une fascination comme si tu étais dans un cage.
Mon petit Lys, tu es un animal de foire.

- Je suis perdue, pourriez vous m'indiquer l'endroit du... Mordor ?

Tu te mords la lèvre inferieur en ne lachant pas le regard de la jeune inconnue. Tu dois y arriver.
Tu dois le faire.

Cassialys venait de tomber des nues... Elle voulait aller où ? C'est là qu'on assista à un haussement de ses sourcils pour accentuer un écarquillement oculaire de surprise... Le Mordor ? Elle voulait aller là-bas ? Cassy' savait que c'était loin dans l'Est. Le Mordor... région des Terres du Milieu qui suait le Mal, qui empestait les hordes de gobelins... Le royaume ténébreux de Sauron. Elle n'avait pas l'air d'être un membre maléfique de ces êtres innommables pourtant ?

D'après ce qu'en savait notre jeune humaine, tout ce qui était malsain redoutait la lumière. Hors notre elfe ici présente ne semblait pas la craindre, malgré sa capuche qui recouvrait désormais ses longues oreilles. Et jamais Ramoth ne se serait montré amical envers elle. Serait-elle suicidaire ? Non les elfes aimaient trop leur vie immortelle pour la perdre comme cela.

"Le Mordor ? pourquoi désirez-vous vous rendre là-bas ? Je sais que c'est loin à l'Est. Mais seule, vous n'y arriverez pas... Avez-vous une quelconque quête qui vous oblige à aller en ces lieux si dangereux ? ''

Là elle ne se retenait pas de poser les questions, tellement que cela lui paraissait incroyable.

Tu baisses ton si jolie visage. Seule ? Et alors ? Les sentiments ne changent pas un guerrier, seul son but est battable. Tu passes tes gants en fer sur tes doigts fins et règle les trajectoires des lames, prenant le temps de réfléchir deux minutes à ce que tu vas y faire, au Mordor. Te faire déchiqueter puis transformer en monstre ? Ta faire manger ? Ou pire ? Te faire souiller par un... Gobelin ? Non tu n'accepteras jamais ça. Tu ne peux pas, je t'y refuse.

- Je cherche mon jeune frère, Niril. Notre village à été attaqué il y a plus d'une semaine, et ils ont importé les plus jeunes. Dont mon frère elfe. Je ne peux pas l'abandonner à ce sort, j'ai décidé de le ramener. Et vivant.

Tu redresses tes yeux vers cette jeune dame, décidé à aller au but, plus que tout.
Petite fleur dont le courage maintiens la vie, tu vas mourir si tu y vas. Et ton frère aussi.

Elle l'écouta avec la plus grande attention. L'Elfe donnait les vraies raisons de sa présence dans la cité du Rohan. Cela étonnait sur le coup l'humaine. Elle n'avait pas pensé que Nydae, une membre d'une race immortelle, aurait la langue aussi délié. Cette dernière venait à peine de rencontrer la petite cavalière et elle lui accordait une certaine forme de confiance en lui avouant que son frère était prisonnier des forces du Mordor... C'était pour cela qu'elle voulait se rendre là-bas. Mais seule ? Elle était atteinte de folie... Mais le lien du sang était si fort, que cela expliquait sa détermination, détermination qui se reflétait dans ses yeux.

La jeune humaine, tenant toujours les rênes de son cheval, fixait l'Elfe. La vie n'épargnait personne, même pas les Elfes. Elle était donc venue ici pour demander de l'aide. Et vue sa tête, elle n'avait pas dû en trouver... En même temps, bon nombre d'Hommes se préoccupaient d'abord de leurs problèmes. Un peu normal dans un sens..

Puis Cassialys après une courte réflexion, prit la parole :

''Vous ne pouvez y aller seule. Jamais vous pourrez franchir les frontières montagneuses du Mordor... ''

Elle tourna son regard vers la taverne, qui était plus haut sur le chemin, qui attendait sa venue... Sa tante aurait été heureuse de la voir... Et si cela pouvait attendre un peu ?

''Aucun des vôtres n'est là pour vous apporter un soutien ? ''

Les Elfes n'étaient pas si solitaires que cela... si ?

''Je puis vous aider dans votre quête...''

Cassy', tu étais folle, songea-t-elle... Elle rencontre à peine une elfe inconnue et elle allait partir en sauvetage à peine arrivée ? Oui elle était folle. Son coeur battait pourtant à cette envie.

''Ainsi vous ne serez pas seule... Enfin... si vous le souhaitez bien entendu.''

- Vraiment ?

Nydae, ton assurance me fait parfois un peu peur. Tu te méfis maintenant, des humains. Ah ça oui, ta rencontre avec Vearec, tu ne l'oublieras pas de si tôt. Tu plisses tes yeux bleus dans celle de l'humaine, prends une flèche de paons et bandes ton arc doré. Tu es folle Lys, tu es folle...

- Un homme m'a fait venir ici, et m'a abandonné. Puis-je faire confiance à une Dame, désormais ?

Tu sais ce que tu fais, et tu ne lacheras jamais cette flèche sur Cassialys. Bon à part si elle sort une épée. La colère t'envahit prenant ta poitrine, montant à ta tête et tout autre tissus organique. Tu souffles doucement sur les plumes qui te caressent lentement ta joue gauche.

- Serais-tu envoyé par un dénommée Vearec, jeune Lys ?

Ah, la situation changeait. A croire que Nydae se réveillait de son endormissement mélancolique... pour bander avec grâce son arc et manquer de menacer d'une flèche notre jeune humaine. A croire que maintenant, le danger ne venait plus du Mordor, mais bien de l'humaine.

Cassialys ne perdit pas son sang-froid, même si elle sentait un frisson lui courir le long de son échine. Elle n'était pas partie de son village pour terminer sa vie ici, une flèche dans la poitrine. Et le tout à cause d'une elfe, qui a l'entendre avait du faire une rencontre avec un homme, et qui ne s'était pas déroulé comme prévue. Etait-ce alors la première fois que l'Elfe rencontrait les Hommes ? Cela expliquerait pourquoi elle se montrait si soudainement méfiante...

''Je ne connais pas votre homme. Je viens à peine d'arriver à Edoras, dans le but de voir ma tante qui tient l'auberge là-bas derrière vous...''

Elle se demandait si elle ne devrait pas se taire. L'elfe ne paraissait pas dans son élément. Entre sa rencontre avec ce dénommé Vearec et le soucis qu'elle avait son frère capturé... Cela faisait beaucoup pour une elfe qui devait sortir pour la première fois de son pays....

''Si vous pouviez arrêter de pointer votre flèche vers moi, cela m'arrangerait. Je n'ai pas trop la tête d'un orc aux dernières nouvelles...''

Alors ça... Alors ça, elle a du caractère la petite. Pendant quelques secondes tu la regardes et pars dans un fou rire heureux. Oh petit Lys, depuis quand n'as tu pas autant ris ? Ce son mélodieux, comme un chant d'oiseau résonne dans cette rue.
Tu débandes ton arc, souriante. Tes pomettes te font mal, mais ton visage est si jolie, quand tu es dans cet état émotionel.

- Pardonnez moi, je ne suis pas très habile avec votre race. Je viens de loin, et ici, tout m'est différent.

Tu ranges ta flèches dans son carquois et ton arc autour de ton buste. Tu baisses la tête pour la remiercier de son offre si aimable.
De ta sacoche tu sors une poignée de pierre brillante.

- Ce sont des sortes de diamants qui valent une fortune. Nous améliorons nos flèches avec. Je n'ai que ça a vous offrir.

Cassy' avait peut-être pensé juste quand aux premières rencontres avec les hommes pour Nydae. Mais en tout cas, elle avait la sagesse de débander son arme. L'humaine soupira de soulagement. Au moins, les tensions s'étaient apaisées rapidement. Heureusement, car quelques badauds avaient eu un regard nerveux dans leur direction. Attirer l'attention des gardes aurait la dernière chose à faire.

''Tant que je ne finis pas avec un trait dans les chairs, ca me va''

La jeune femme sourit et elle vit que Nydae lui tendit des flèches. Cassialys écarquillait les yeux en voyant les diamants presque étinceler dans le creux de la paume de Nydae. Il y en avait pour une fortune ! Et tout cela pour améliorer des flèches ? Mais elle pouvait carrément acquérir une archerie toute équipée et avec des hommes et femmes pour la fabrications des armes...

''C'est gentil mais'...''

Elle posa sa main sur celle de l'Elfe et la lui referma, en parlant presque à voix basse.

''Et il faut mieux éviter de montrer une telle valeur aux yeux des hommes. Je ne connais pas grand chose à votre race, mais je sais que la mienne peut devenir folle à voir une telle fortune... ''

Avec cela, elle-même pourrait vivre dans un parfait confort, et subvenir aux besoins de sa mère durant toute sa vie.. Mais elle serait privée du plaisir de voyager dans le monde, de découvrir des choses... D'être elle... Etre riche signifiait pour elle devenir fou....

''Et puis, je ne sais pas tirer à l'arc... Donc ce sera un peu difficile pour moi d'améliorer des flèches que je n'ai pas en ma possession. Et puis, je suis certaine que vous avez des flèches bien plus efficace que celles des Hommes...''

Vraiment, cette Elfe risquait le danger avec les hommes si elle n'apprenait pas ce qu'il fallait pour éviter les ennuis et ce rapidement.

''Et puis pour moi, les diamants ne sont pas nécessaire pour me remercier. Il faut un peu d'entraide dans ce monde... Surtout entre femme.''

Sur ces derniers mots, elle lui fit un clin d'oeil. Après tout, elles étaient peut-être de races différentes, mais n'étaient pas des femmes avant tout ?

Tu la regardes refermer ta douce main, tes doigts fins aux ongles parfaits, dans tes gants de fers. Sous ta petite capuche tu la regardes parler d'une voix sage, si sage qu'elle t'envoûtes.

- Je ne crains pas les hommes, du moins, pas jusque là.

Non ça c'est vrai, tu ne crains pas grand monde. Tu crois surtout que tout le monde est ton ami trop vite.
A moins que ce voyage ne te transformes déjà. Tu as surement 5 centimètres depuis que tu es partis, et ta sagesse se décuple. Tu regardes la jeune Dame, beaucoup plus jeune que toi, mais pas en apparence.

- J'ai 125 ans Cassialys, si je devais craindre quelque chose, ce serait le Mal, et non les autres races, et la mort.

C'est vrai. Etre immortel que nous sommes, juste de grandes blessures et le chagrin peuvent nous anéantir.
Tu secous tes longues oreilles, ouvertes à des bruits sourds, loin. La troupe d'orc qui emmène ton frère n'est pas si loin que ça après tout. Lors de ta chevauché avec Vearec, tu as du avancer bien plus loin que prévu.
Parfait.

- Si vous voulez vous joindre à moi, ça serait avec honneur d'allier un arc à votre cheval.

Elle était bien courageuse l'Elfe... Ne pas craindre les hommes, alors qu'elle venait de tendre à l'instant une poignée de diamants, qu'elle rangea heureusement et rapidement ses biens précieux. Au moins les choses allaient pouvoir reprendre un cours normal.

Par contre, quand elle annonça son âge, Cassy' manqua de trébucher... 125 ans pour un elfe, ce n'était pas énorme, mais pour une humaine. Oh elle s'était faite à cette idée, mais entre entendre ce que disaient les chansons et les paroles même d'une elfe. En somme, elle hallucinait de cette longévité. Même si ce n'était qu'une goutte d'eau dans la vie d'un Elfe

''Pour le moment, ces deux choses là ne sont pas à nos portes. Heureusement. ''

Puis elle lui proposa de se joindre à elle. Cassialys n'en espérait pas tant. Mais il y avait un léger soucis temporaire...

''Ce serait avec joie, mais est-ce que vous pourriez m'accorder quelques heures, le temps à mon cheval de se reposer et de manger à l'écurie ? A la base, je devais rejoindre ma tante pour quelques jours et.... Je pourrai prendre ce qu'il nous faut pour partir. Je n'ai pas grand chose pour un long voyage et un petit complément pour vous ne sera pas un mal. ''

Elle regarda Ramoth. Avec une elfe sur le dos, il ne serait pas trop gêné, mais en plus du matériel de voyage, il allait se fatiguer plus vite.

''Oui juste quelques heures et vous ne serez pas déçue. Je pourrai même vous faire offrir à boire par ma tante... ''

Tu soupires, à l'idée de retrouver encore d'autres hommes à vouloir rire de ta carrure elfique. Mais ta cape te protèges et tes lames sur tes mains se font menaçante. De toute façon il pleut, tu veux vraiment rester sous la pluie à attendre ?
Non.

- Ca ne dérangera pas que votre cheval me porte ? Je suis plutôt légère mais... Si je peux louer un cheval, j'en serais tout aussi ravis.

Tu caresses le chanfrein de ce cheval, communiquant silencieusement avec lui. Tu aimes les animaux, et ce grand étalon te fascines.

- Où est votre auberge ? J'aurais besoinde toute façon d'aiguiser quelques lames et prendre des provisions, pour... Notre quête.

''Ramoth est fort, mais il se fait vieux. Pour voyager vite, il vous faudra en effet, une monture. Mais je vais m'arranger.''

Elle remarqua la position des mains serrées sur ses armes. Visiblement, elle n'avait pas eu de bons rapports dans l'auberge. Ramoth quand à lui fermait les yeux, savourant en silence la caresse offerte par l'Elfe.

''Elle est juste là-haut. Mais nous ne passerons pas par l'entrée. ''

Elle lui fit un clin d'oeil et invita Nydae à la suivre. Tranquillement Ramoth la suivit. Une fois devant l'écurie, elle trouva une stalle vide, retira la selle et le tapis de son cheval, lui libéra la tête de sa bride et de son mors et lui offrit une bonne ration d'avoine ; elle profitait de l'absence d'écurie. De toute façon, elle préviendrait sa tante.

"Venez''

Elle invita une fois encore Nydae à la suivre et comme dit, l'humaine ne passa par la porte d'entrée, mais par une autre porte, celle qui menait directement dans l'habitat d'Adola. Cette dernière était déjà présente et fut surprise de voir deux jeunes femmes entrer ici

"Mesdames, l'entrée, c'est de l'autre côté. Ici vous êtes chez moi''
''Ma tante, c'est moi, Cassialys. ''
''Si je m'attendais à te voir si tôt, qu'est-ce que tu as grandi. Je suis heureuse de ta venue. D'ailleurs, explique moi pourquoi tu es de passage à Edoras, tu as des soucis au village ? ''

Cassy' lui expliqua la raison de son voyage à la cité et comment elle rencontra Nydae, sans dire ce que l'elfe cherchait en réalité à faire. En fait, la jeune femme lui mentit un peu qu'elle allait l'aider à retourner chez elle. La tante fut un peu sceptique au début mais se proposa alors de les aider un peu. Avec un peu de nourriture et elle se proposa même de fournir une jument.

''Tu te rappelles d'Annay, cette garce grise ? Non, tu étais trop petite. Plus personne ne peut l'approcher, elle mord tout le monde. Déjà qu'elle avait un sale caractère. Mais je pense que ton amie Elfe pourra la comprendre et donc la monter. Cela me fera une bouche de moins à nourrir, vue qu'elle ne me sert à rien..... Pour aiguiser vos couteaux, je vais vous donner aussi une pierre à aiguiser, j'en ai assez...''

Après s'être restaurées et mieux préparées, les jeunes femmes étaient donc prêtes à repartir. Après s'être occupée de Ramoth, Cassiaylys montra dans les boxes une vieille jument grise, qui tendait déjà ses oreilles vers les visiteuses.

[b]" Voilà Annay, la jument de ma tante. Faites attention en l'approchant. Si jamais elle ne vous convient pas, je verrai pour vous trouver une autre monture.

Tu n'écoutais pas vraiment, tu étais absorbé par ces lieux. Une vieille auberge aux jolies fleurs, aux murs ornés de décorations, et au bois craqué par terre. Le feu crépitait dans la cheminée et consumait une buche petit à petit. Une auberge ancienne, comme tu les aimes, Nydae.
La tante de Cassialys n'avait pas l'air d'apprécier ta venue, ce qui te mettais un peu mal à l'aise. Les elfes ici, ne sont pas les bienvenues on dirait.
Lorsque tu les suivais, ta capuche sur la tête, tu découvris une jolie jument grise, un peu sale. Tes yeux s'ouvrirent doucement de stupéfaction.
C'était pout toi ? Tu ouvrais le box, t'approchant avec assurance de cette bête qui refoulait le foin.

- Doucement ma belle, doucement.

Ta voix elfique fit vibrer l'air. Le chant d'oiseau était sortis, et le cheval te regardait avec ses yeux bruns. Ses grandes oreilles se tournaient vers toi. TU tendais la main, comme pour caresser les cheveux de ton frère. Elle avança le museau et sentit ta main.

- Je m'appelle Nydae petite Annay, ravit de faire ta connaissance. Ca te dirait qu'on fasse un bout de chemin ensemble ?

La jument posa contre ta main son chanfrein, en cherchant un gratouillis à ce faire derrière les oreilles. Tu souris doucement, sous ta capuche.

- Elle est parfaite. Un brin de toilette, et nous pourrons partir, merci beaucoup, madame. Vous êtes d'une grande âme et votre charité me va droit au coeur.

La tante Adola se contenta de hausser les épaules.

''Au moins, j'aurai une place de libre dans mon écurie et une bouche de moins à nourrir. Non pas que j'aime pas les bêtes au contraire, les chevaux sont vitaux pour nous, mais comme elle me laissait plus l'approcher. Au moins, elle semble vous adorer maintenant, allez savoir pourquoi. Cette jument est vôtre maintenant. Je sais que vous en prendrez bien soin''

Elle embrassa sa nièce et retourna à ses affaires, en donnant des dernières recommandations à Cassialys et lui disant où prendre de quoi recomposer ses provisions.

''Et bien voilà, vous avez une monture, Dame Nydae. Vous serez désormais une redoutable archère et moi une terrible guerrière''

La jeune femme se permit un petit rire d'amusement, avant de reprendre un léger sérieux.

"Je suis prête à vous suivre désormais. Dites moi où vous commencez votre quête et je vous suivrai''

Là elle avait l'impression de rêver, pensant cette fois suivre d'escorte, comme elle se l'était imaginé tout à l'heure. C'était peut-être le début d'une grande aventure... Même si le danger du Mordor serait bien présent ! Cassialys alla rapidement prendre les provisions pour les mettre dans les fontes des selles. Il ne fallait pas oublier les choses vitales... Même de quoi faire un campement.

Ramoth allait finir par ressembler à un âne de bât à force...

''T'inquiète mon gros... Je sais que c'est pas lourd pour toi et tu es pas un poulain non plus, tu es fort n'est-ce pas. ''

Le cheval leva la tête comme s'il relevait le défi.

''Celui là alors.....BIen je suis prête Dame Nydae. ''

- Je cache plus qu'une simpe archère, croyez moi, Dame Cassialys.

Tu passais l'étrille doucement sur les poils doux de la jument en lui murmurant des petites choses pour la rassurer, pendant que Cassialys mettait sur le dos de son cheval le nécessaire.
En toi, une espèce de fusion se forma. Une combinaise d'appréhension et d'excitation. Partir à l'aventure. Tu pouvais désormais caresser ton rêve du bout des doigts, et atteindre ton but très bientôt. Niril. Petite tête blonde aux grands yeux verts. Tu écoutes attentivement les mouvements de Annay.
Après l'avoir brider et seller correctement, tu l'amènes dehors.

- Nous pouvons y aller. Vous avez le nécessaire ?

Tu montes ton pied gauche dans l'étrier en t'elevant dans un coup de cape sur le dos d'Annay qui piétinait. La jument redevenu propre était tienne.
A l'idée d'avoir ton propre cheval, tu hurlais interieurement de joie, je te connais petit Lys.

- Êtes vous sur de vouloir me suivre ?

''Oui j'ai le nécessaire désormais.

Plus qu'une simple archère ? Que voulait-elle dire par là ? Certes, elle était de la race des Elfes, réputés pour être d'excellents archers, les meilleurs même, capable de vous planter une mouche dans un brun d'herbe à une centaine de mètres de la position de tir. Mais tant que les traits tirés par Nydae ne visaient pas l'humaine, Cassy' sera heureuse. Fallait mieux rester amie avec l'archère, justement... Au moins, en cas d'attaque ou d'embuscade... Elle qui était une piètre guerrière avec son épée... D'ailleurs, elle n'aurait pas eu l'occasion de la sortir de son fourreau pour la manier un peu, histoire de faire un peu d'exercice. bah peut-être à leur premier campement.

Elle sortit Ramoth, le tirant par les rênes, puis elle monta sur son dos. Elle était prête à partir, tout sourire.

''Oui je suis toujours aussi décidé à suivre la même voie que vous.''

- Bien.

Son courage t'interpelles, et tu te sens enfin vivre un rêve, sur le dos de cette jument.

- Vous savez, je ne suis jamais sortis de ma foret, c'est ma première fois.

Autant se parler franchement, vous allez faire un bout de chemin ensemble. Tu donnes un petit coup de talons dans le ventre d'Annay pour suivre Ramoth, le cheval de Cassialys. Son équipement lourd abaissait la taille de son étalon, mais il était fier, beau et puissant.
Un pure race, pour sur.
Tu t'y connais, jamais tu ne te tromperai. Jamais.

Cassialys se permit de sourire.

''Je n'avais jamais quitter mon village... ah si une fois, mais j'étais trop jeune pour m'en souvenir. Edoras est le plus loin que je connaisse, jusqu'à aujourd'hui. Tout comme vous, je pars à l'aventure''

Si on appelait cela une aventure. Elles allaient toutes deux se dirger vers l'Est, vers le Mordor. Le voyage allait être long... Et dangereux. Alors autant le commencer dans la bonne humeur.

Ramoth lui fut heureux de voir qu'il ne serait pas le seul équin dans cette histoire. Il caracolait presque au côté de la jument grise, comme pour montrer sa force et sa vigueur. Typique d'un animal comme lui. Sa cavalière en rit presque, tellement cela l'amusait.

''Il se calmera de lui-même. Il est encore poulain dans sa tête.... Bien l'Est nous attend. J'espère que nous ne croiserons pas d'ennuis sur la route"

Glorfindel Voyagerait depuis quelques temps déjà, seul, comme à son habitude, allant là ou le vent le porterait. C'est donc tout à fait par hasard qu'il se retrouva à edoras, ou deux femmes dont une elfe discutaient. Généralement, il n'était pas curieux et s'occupait de ses affaires, il faillit d'ailleurs partir quand il entendit l'elfe dire qu'elle voulait aller en Mordor. La discussion commençant à l'intéresser, il se concentra sur la discussion tout en faisant semblant de chercher quelque chose ans sa scelle. d’après ce qu'il put
comprendre, l'elfe avait perdu un être cher lors d'une attaque de son village et voulait aller en Mordor afin de le récupérer, et au final, l'humaine avait décidé de venir avec elle. Glorfindel chuchota en
elfique à asfalote (son cheval):

"Aller en Mordor à deux, c'est insensé. De plus, deux personnes qui apparemment n'ont jamais quitté leurs villages, drôles de personnage."

Après quelques minutes, les deux femmes entrèrent dans l'auberge derrière elles. Le capuchon cachant sa nature elfique, Glrofindel attendit que les deux personnes sortent de celle-ci. Quelques temps plus tard, elles ressortirent toutes les deux, sur un cheval, prête à partir à l’aventure. Glorfindel, trouvant le sujet de plus en plus intéressant, celui-ci remonta sur son cheval et rejoignit les deux dames qui discutaient, il entendit:

Citation :

"Il se calmera de lui-même. Il est encore poulain dans sa
tête.... Bien l'Est nous attend. J'espère que nous ne croiserons pas
d'ennuis sur la route"

le vieil elfe les accostas en disant:

"Bonjour mesdemoiselles, j'ai malgré moi entendu votre discussion. Mais si je peux donner un avis, ne comptez pas sur le fait de ne pas avoir de problème en allant vers l'Est, cela serais plutôt les chercher."

Il regarda l'elfe et lui dit en elfique:

" Sache que ton peuple est toujours prêt t'épauler."

Il redit aux deux:

"Mais je manque de courtoisie, veuillez me pardonnez, je ne me suis même pas présenter. je me nomme Glorfindel, ou cheveux d'or en langue commune, pour vous servir."

Alors voilà l'étrange sensation d'être écouté, qui te tirait tes oreilles. C'était lui, qui épiait votre conversation. Tu plantes tes yeux dans les siens, reconnaissant son buste si gracieux, et son visage elfique. Glorfindel. Il se présenta à la jeune fille.
Tu rajoutas doucement en elfique :

- Merci seigneur Glorfindel, de joindre vos flèches aux miennes, et à son épée.

C'était un honneur de rencontrer un autre elfe ici. Surtout le seigneur des elfes. Tu penches ta tête sous ta capuche, faisant tinter tes boucles d'oreilles. Ton salut est bien respectueux, ma chère petite Lys.

- Que faites vous donc ici ?

Ta peau pâle se mit au rouge. L'indiscression c'est ton fort on dirait. Annay riait interieurement, tu la sentais.

Glorfinel souleva sa capuche qui empêchait ses longs cheveux blonds de pendre. Ceux-ci tombèrent en cascade sur ses épaules, ils étaient fin et brillaient tel de l'or à la lumière. Son visage était fin et sa peau pâle. Il avait l'air d'un jeune homme mais ses yeux montraient toute l'étendue de sa sagesse. Galdor sourit à l'elfe, il avait entendu peux de personnes lui parler avec une telle familiarité. Ce voyage promettait d’être passionnant. Il dit:

"Je viens de quitter l'armée d'Elladan et de son frère, Elrohir, je sentait que le destin m'appelait ailleurs. De plus, celle-ci campera là ou je l'ai laissé pendant quelques temps. De plus, je n'aurai aucun mal à les retrouver."


Glorfindel regarda la dame elfe dans les yeux et continua:

"Et je crois être bien tombé, car votre voyage est périlleux. Sachez que l'ennemi se regroupe derrière ses murs, vous aurez du mal à passer. Mais, pourrais je connaitre le nom de deux si belles demoiselles?"