Incusion orcques au Nord Est du Rohan

Sujet: Incusion orcques au Nord Est du Rohan Mar 29 Mar 2011 - 21:22

Les plaines étaient bercé en des vaguelettes de cuivre oxydé. Métathraïn les scrutait comme un océan de mystères qu'il connaitrait bientôt. La lumière du jour était encore jaune pâle mais elle donnait aux prairies allongées devant eux la forme de bulbes écrasées sous une poussière de verdures scintillante qui frémissaient de rayons quand passaient les tâches de soleil que les nuages laissaient émaner au travers de leur manteau de mousse grise. Le soir ne tarderait pas à se faire, et alors, les armées du Mordor mèneraient une chevauchée de nuit pour brûler les villages et les hameaux qui se dressaient entre eux et la forêt de Fangorn.

Ce serait bientôt une nuit ardente, et l'espace résonnerait du hurlement des wargs et des cris des malheureuses victimes. Tout le pays tremblerait sous le galop des montures féroces que les troupes du seigneur des ténèbres chevauchaient pour sa plus grande gloire. Métathraïn avaient envisagé la manière de la chose suivante : il répartirait les six cent cavaliers en quatre troupes de cent cinquante. Il prendrait la tête de l'une d'elle avec cent nùménoréens noirs à cheval et cinquante chevaucheurs de wargs qui assumeraient le poste de cavalerie légère et d'éclaireurs.
Ayant emporté des montures de rechanges, ils feraient la traversée d'une seule traite, et laisseraient derrière eux les montures mortes de fatigues. Ils ne disposaient que d'une troupe réduite, mais la surprise et a vitesse joueraient à leur avantage.

L'heure vint où l'ombre de la nuit plongea ce pays de verdure dans le silence. La plaine se tut et l'on n'entendit plus qu'une faible brise qui de temps à autre faisait frissonner l'herbe sèche. Il y avait derrière le sorcier, ses troupes, dissimulées dans une gorge rocheuse. Les parois résonnaient du grondement des montures. Quelques chevaux hennissaient de temps à autre troublant le sommeil de la roche par leur nervosité sans cause apparente. Mais le lieux pouvait receler des forces et des souvenirs plus vieux que cet âge et il convenait de se méfier.
On sortit les montures, les officiers reçurent leurs instructions, et la machine de mort se mit en branle.
Après avoir chevauché une heure durant, ils parvinrent à proximité d'une ville de taille respectable. Les éclaireurs les avaient dirigées vers cette bourgade de province isolée. La garnison aurait pu mettre les assaillants en péril, si seulement ils s'étaient attendu à l'arrivée de telles assassins. En un rien de temps, les toits des maisons étaient devenus des brasiers illuminant les ruelles étroites. Les rohirims voulurent réagir, mais les troupeaux de chevaux avaient été dispersés dans la campagne et les meurtriers étaient déjà loin.
La nuit serait longue, c'était certain.

Métathraïn ignorait tout du sort des trois autres compagnies. Ils leur avait donné ordre de s'enfoncer le plus loin et de gagner les monts brumeux, mais les orcs, sans maitres n'iraient pas loin. Peut être y aurait-t-il des rescapés... Cela ne préoccupait guère le sorcier qui chevauchait à bride abattu vers sa prochaine cible. Au loin il aperçu les lueurs d'incendies. Ainsi ses troupes remplissait leur mission avec zèle. C'était une bonne chose.

Deux heures plus tard, en de nombreux points de l'horizon, on distinguait ces éclats de feu. Toute la région était à feu et à sang. Ceux qui étaient partit plus au sud cependant ne semblaient pas avoir eu autant de chance et de leur direction n'émanait qu'une ombre parfaite. Sans doute étaient-ils tombé sur plus puissants qu'eux. Le nùménoréen noir espéra seulement qu'ils en avaient emporté assez avec eux. L'avantage que présentait la stratégie du sorcier, était que, dans la nuit, l'information parviendrait fort confuse aux autorités de Rohan qui auraient du mal à coincer les quatre colonnes de cavalerie dont ils ignoraient en plus le nombre. Le général de Mordor sourit pour lui même en songeant aux esprits inquiets et bouleversés de ses ennemis. Dans l'ombre ils étaient un grand vent de violence et de sang qui ne cesseraient qu'avec les lueurs de l'aube.

La grande chevauché de Métathraïn se poursuivit. Mais vers la fin de la nuit, il se mit à pleuvoir. D'abord quelques gouttes qui mouillèrent peu la plaine, puis de longues et lourdes gouttes qui imbibèrent le sol. Les montures commençaient à fatiguer et les incendies dans le lointain semblèrent faiblir. La boue ralentissait leur avance et cela énerva quelque peu le sorcier noir. Les hommes ne tardèrent pas à être trempées, et une brise glaciale n'arrangea guère les choses. Les hommes étaient trempées, glacés jusqu'à la moelle.

On fit une halte pour changer les montures et on en abattit un grand nombre, les bêtes étant fourbue par la course. Celles qui avaient encore un peu de force furent mise de côté. On attacha derrière eux de grands fagots qu'on mêla avec de la poix. Puis on alluma le tout, ce qui effraya les chevaux. Ils partirent ainsi à travers la plaine, laissant derrière eux d'étranges trainées lumineuses qui rougeoyèrent bientôt dans le lointain. C'était une manière de brouiller les pistes, car à présent, si les rohirims avait été réactif, ils devaient être sur le pied de guère, lancé à la chasse à l'orc. Et dans ce cas il ne valait mieux pas trainer...

Subitement, alors qu'il chevauchaient tout de même à bonne allure, un éclaireur revint. Ses compagnons avaient été décimés alors que dans l'obscurité, ils étaient soudainement tombé sur une ou plusieurs éoreds. Métathraïn ordonna qu'on forme une ligne de bataille en "V" et l'on se lança à bride abattue vers l'ennemi. Leur galop plus léger parvint bientôt. Quelques torches s'allumèrent dans cette nuit sans Lune, afin de rendre la mêlée moins fratricide. On décocha quelques flèches enflammées qui illuminèrent la plaine et dévoilèrent l'ennemi à leur yeux. Alors ils distinguèrent les cavaliers de Rohan, aux heaumes ciselées d'argent. Ils n'étaient guère plus d'une centaine, soit un peu moins d'une éored.

Le combat s'engagea et fut âpre, mais le nombre penchait en faveur des forces du Mal qui ne tardèrent pas à mettre en déroute leurs adversaire pourtant meilleur cavaliers. Métathraïn qui voulait épargner au maximum les numénoréens, engagea les orcs en majeure partie qui subirent de lourdes pertes. On fuit les lieux rapidement afin de ne pas attirer d'autres ennemis alertés par les lumières de feu jetées sur la plaine.

Ils repartirent à bonne allure. Fangorn n'était plus très loin. Le jour non plus. Les premières lueur ne tardèrent pas à se faire, mais le manteau de nuages qui avaient envahi le ciel prolongea un peu la nuit et les cavaliers purent profiter de l'obscurité. On ne tomba que sur une seule bourgade, d'importance moyenne, cette partie des terres étant quelque peu dépeuplée, mais Métathraïn préféra l'éviter jugeant ses méfaits suffisants pour la nuit et ne désirant pas risquer de tomber sur des défenseurs prévenues. Bien lui en prit, car il passèrent à quelques milles. Et tandis que l'ombre se dissipait rapidement, ils aperçurent derrière eux une tâche d'ombre qui se lançait à leur poursuite. C'était des rohirims qui visiblement avaient eu vent de leurs agissements. Mais la troupe de Métathraïn avait quelques longueurs d'avance et on éperonna les montures afin de les pousser à livrer leurs dernières forces.
Puis on envoya les orcs sur warg retarder l'ennemi. Ils furent sans doute taillés en pièce mais finalement, les numénoréens atteignirent les bois de Fangorn. Les arbres se dressèrent devant eux mais l'aspect inquiétant de la forêt n'effraya pas ces hommes outre mesure, eux même étant des gens cruels qui ne redoutaient que leur maître Sauron. Et tandis que derrière eux le jour perçait à travers les nuages grisous, ils pénétrèrent dans le couvert des arbres pour s'enfoncer dans cette nouvelle région. Derrière eux ne demeurait que des villages pillées, des veuves, des orphelins et des chaumières brûlées. L'opération était un succès bien qu'elle ai coûtée quelques centaines d'orcs... Mais c'était là le prix pour les plans de Métathraïn, et à ses yeux, ce n'était guère cher payé!