Chroniques d'Arda
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 L'éveil d'un géant

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Sefir
Le Porteruine

Sefir
Nombre de messages : 1734

Feuille de personnage
Race: Humain
Possessions: Fatalité, la Lame des Esprits
Statut: Joueur(se) actif(ve)
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MessageSujet: L'éveil d'un géant   L'éveil d'un géant EmptyDim 28 Aoû 2011 - 22:40

    Dans la salle du trône de l'Empire de l'Est, c'était toute la noblesse de cette nation de guerriers qui s'étaient assemblée. Les rouages d'une formidable machine de guerre étaient de nouveau réunis, sans que nul ne sache réellement pourquoi. L'Impératrice n'était plus. Son régent, le Général Torn, adulé de ses troupes, hais de ses ennemis, avait disparu. Le gigantesque empire de Krell le Conquérant ne tenait en plus que par la poigne de fer d'un homme qui ne semblait pas avoir la stature de cette tâche. Un homme qui au milieu de ces géants, paraissait frêle et impuissant. Et pourtant, c'était un homme dont le simple nom suffisait à faire trembler des armées entières. Meilleur guerrier que stratège, il compensait par la hardiesse et la verbe le défaut de formation qu'il devait à son éducation. Et nul dans cette salle n'osait pour l'heure contester sa régence sur l'Empire de l'Est: une rangée de piques sur lesquelles étaient plantées les têtes des chefs de clans battus attestait du funeste destin qui attendait quiconque s'y risquerait. Car pas plus que ses prédécesseurs Sefir ne faisait-il dans la dentelle. Assassin. Guerrier. Et maintenant un des hommes les plus puissants de cette terre grâce à la formidable force de l'Empire. Les troupes perdues lors de la Guerre Civile s'étaient reconstituées. Les dommages faits à l'économie avaient été réparés, en pillant sans trop de vergogne la "Muraille de l'Est", cet édifice hideux barrant à la fois le paysage et les routes, forçant un trafic énorme au travers d'une porte sous-dimensionnée... Peut-être l'Empire n'était-il plus aussi bien protégé qu'avant, des tours et des forts ne remplissant pas tout à fait la même fonction que la muraille maintenant percée en de nombreux endroits, mais au moins avaient-ils des forteresses, une économie viable et les avantages qu'on retire d'un commerce florissant avec ses voisins, avec lesquels Sefir s'était efforcé de maintenir une paix fragile, malgré la suspicion qui régnait de part et d'autres des Marches, cette zone frontalière sur laquelle nul ne prétendant avoir d'autorité.
    Oui, l'Empire de l'Est se portait bien. Ses armées s'étaient reconstituées, et à force, avaient cessé de constituer une Horde, encore que ça soit encore sous ce nom que les troupes aimaient se désigner. Sefir avait tiré parti de la spécialisation des clans dans différents corps d'armée pour créer une force articulée et relativement compétente, capable d'aligner aussi bien des archers que de la cavalerie légère ou une triple muraille de lance, suivant les besoins de la situation. Mais il savait très bien que cela ne ferait pas de miracle. La quantité de soldats était telle qu'il pouvait se permettre de noyer l'adversaire sous une vague de pas moins de trois cent mille hommes, avec encore ce même nombre en réserve. La contrepartie de cette masse de soldats était bien sûr leur entraînement: l'Empire n'avait tout simplement pas les ressources nécessaires pour maintenir tant d'hommes sous les drapeaux et leur fournir un entraînement aussi poussé que les armées de l'Empire de l'Ouest… Mais il fallait voir les choses en face: son territoire, s'il n'était pas le plus étendu, ne connaissait pas de frontières naturelles, sauf peut-être les Monts Brumeux: comme le Harad, c'était une nation qui avait émergé de son propre sang. Une nation de guerriers. Parfait.

    S'il avait réuni aujourd'hui les chefs de clan au Palais, c'était pour une raison simple. Il avait besoin de leur accord. Sous son règne, la structure administrative de l'Empire de l'Est s'était renforcée, au point qu'on commençait à voir émerger une nouvelle couche parmi la population: celle des lettrés pauvres, qui travaillaient pour l'Empire, et s'assuraient du bon fonctionnement de ce que Sefir nommait les Rouages de la Guerre: la nourriture, l'eau, le métal et l'or. Et il fallait des fonctionnaires, beaucoup de fonctionnaires, pour coordonner quatre millions d'habitants.
    Il avait aussi changer la façon de faire, en soumettant de force ceux qui refusaient ses idées jusqu'à ce qu'il ait la main-mise sur le pouvoir. Désormais, l'Empereur (ou celui qui siégeait en son nom) avait une bien plus grande marge de manoeuvre pour diriger l'Empire, en échange de plus de libertés aux chefs de clans pour les affaires locales et la nécessité de les consulter pour certains sujets "sensibles". La guerre, par exemple. L'Est n'avait pris par que de façon symbolique au dernier conflit contre Morgoth, et l'Ouest, en ce moment même, était affaiblit, encore que revendiquant le titre de plus grande puissance des Terres du Milieu. Il comptait bien vérifier cette information…
    Quand il se leva, minuscule dans cette salle immense, aux colonnes plus grosses que le plus majestueux chêne, petit même à côté des Gardes d'Or alignés tout autour de lui, le silence se fit toutefois. Et sa voix porta, presque sans effort, jusqu'à l'autre bout de la salle.

    "Honorables chefs de clans, vous que je considère comme mes frères. Cela fait maintenant six ans que notre Déesse-Reine a été rappelée auprès de son défunt époux, le Dieu-Roi Krell. Six ans aussi que nous sommes sans nouvelle du Général Torn le Vainqueur. Six ans que nous sommes en paix avec nos voisins, que nous reconstruisons une nation forte, plus forte que jamais. La paix nous a réussit, plus qu'elle n'a réussit à nos ennemis. Et pourtant… Pourtant, nous commençons à stagner, enfermés que nous sommes dans un Empire qui commence à se faire trop étroit pour nous. Une seule personne est responsable de notre situation. La Dame de Fer, Thais Lælias, qui nous refuse l'accès à la mer dont nous avons besoin pour nos affaires…"

    Il vit certains chefs de clan esquisser de féroces sourires. Ils voulaient une bataille, un combat, une guerre. Ils voulaient du sang pour leurs lames, des trésors pour leurs familles et des esclaves pour leur service. Gouverner cette assemblée n'avait jamais été une chose aisée, sauf quand il s'était s'agit de partir au combat, peut importait contre qui. Qu'il s'agisse de mettre à sac une ville, d'écraser une révolution ou de se jeter sur des Trolls, les Hommes de l'Est étaient présents. Et il était temps de rappeler aux gens de l'Ouistrenesse qu'ils existaient toujours.

    "Malheureusement, nous ne pouvons tailler notre chemin parmi les forces de Gondor, Arnor et Numénor réunies. Nous pouvons peut-être aligner deux hommes pour chacun d'entre eux, trois même s'ils nous sous-estiment, mais pour quel gain? La terre? Nous ne pourrions la gouverner sans en massacrer les habitants, nous ne pourrions la tenir. Cela signifie-t-il qu'il n'y aura pas de guerre? Non."

    Le dernier mot était sortit douloureusement, difficilement, de sa bouche. Mais il était sortit.

    "Nous aurons une guerre. S'ils ne veulent pas partager l'Anduin avec nous, qui contrôlons sa source, s'ils persistent à nous dénier un accès à la mer, alors nous aurons une guerre. Alors nous aurons leurs têtes sur des piques!"

    Il y eut une clameur guerrière à cette dernière annonce que l'orateur laissa résonner, avant de la calmer d'un signe de sa main.

    "Je demande à l'assemblée des chefs de clans de m'autoriser à quitter l'Empire à la tête de cinquante mille hommes pour aller à Minas Tirith demander que le port de Pelargir nous soit ouvert et que la moitié de la ville passe sous notre contrôle. Je demande à l'assemblée des clefs de clans d'autoriser une deuxième armée de soixante dix mille hommes se masse à la frontière avec le Rohan. Et enfin, je demande à l'assemblée de fournir des troupes de réserve pour garnir les murs de nos forteresses!"

    Et ce fut le lent défilé des chefs de clan. Près de quatre cent clans constituaient l'Empire, et parmi les chefs, les plus puissants n'étaient que primer inter pares. Chacun avait les mêmes droits, de Dölf fils de Krÿn, dont la centaine de guerriers protégeaient un petit territoire perdu près de la frontière avec l'Angmar, à Doriag fils de Doriag, sont le clan rassemblait à lui seul près de dix mille soldats, et qui fédérait autour de lui une quarantaine de clans mineurs. Mais aujourd'hui, tous donnèrent leur accord, sous la surveillance des Chamans de l'Empire. Ce fut vers eux que Sefir tourna alors son attention.
    Jamais personne n'avait été plus hais du clergé que lui-même, et pour cause: Fatalité, son épée, anéantissait à la fois la vie et l'esprit de celui qu'elle tuait, effaçant toute trace de leur existence, déniant aux Chamans toute emprise sur eux. Mais ils savaient que le défier n'était pas la chose à faire. Des personnes plus puissantes qu'eux avaient perdu la vie, et Sefir aimait exécuter lui-même les gens importants. Aucun d'entre eux ne voulait voir son esprit être anéantit, et donc ils faisaient profil bas, pour l'heure.

    "Je demande aux Esprits de veiller sur l'Empire dans cette nouvelle conquête. Puisse-t-elle encore une fois voir notre victoire!"

    Ils s'inclinèrent, et la cérémonie fut terminée. Sefir se retira, laissant ses esclaves porter à chaque chef dont le clan avait été choisit pour composer l'armée qui l'accompagnerait ou la deuxième force une lance rituelle, simple assemblage de bois et de métal, donc le manche était entaillé. Une entaille pour chaque dizaine d'hommes qu'ils devaient fournir.

    Il s'écoulerait encore plusieurs semaines avait que l'armée soit prête à partir, mais cela n'était rien. Si les occidentaux apprenaient qu'il massait des troupes, ils ne seraient que plus enclins à le craindre. Après tout, ceux qui transmettaient l'information aimaient à exagérer les nombres… Mais quand il franchirait la frontière sous une bannière de paix, il leur donnerait matière à réfléchir… De retour dans ses appartements, il contempla la cité qui s'étalait sous ses yeux, ses glorieuses murailles, son gigantisme. Krell-Kain était une ville et un palais, imprenable et si elle avait eu une deuxième porte, indéfendable. Et elle était sienne, comme le témoignaient les bannières portant ses armes qui y flottaient un peu partout. Un crâne traversé d'une épée verticale, aux yeux émeraude, entouré à gauche d'un croissant de lune et à droite d'une étoile à sept branches, le tout argent sur fond noir. La bannière du Porteruine.
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