Le repère des Crebains du Rohan

Le repère, désormais grande bâtisse se trouvant à deux heures environ d'Edoras et situé non loin de Snowbourn, est le lieu où se retrouvent les membres des Crébains du Rohan et désormais où viennent les chefs des autres organisations illégales que Vearec, chef des Crébains, a fédéré. A présent, le domaine d'intervention des Crébains est très large.


La fédération qui a pris le nom du clan de Vearec, les Crébains du Rohan, est composée :

• Crébains du Rohan :
  

Les clans d'hommes armés, qui sont en réalité des mercenaires, ont tous été transférés aux Crébains du Rohan, ils constituent la force armée des Crébains. Ils sont entraînés au Repère et sont envoyés en mission périodique, à la demande des clients.
Ils sont également utilisés pour toute mission engageant du combat.


-Capitaine de section : Fortain
-242 mercenaires (dont 25 femmes) tous armés léger en principe mais les Crébains disposent de 55 armements lourds.
-40 chevaux

• Les Casseurs de Clefs
  

Il s'agit des voleurs. Ils sont envoyés la plupart du temps dans les villes pour des vols discrets de tout genre. Ils sont également envoyés en campagne pour des petits vols. 
Les voleurs sont nourris et logés dans de petits repères se trouvant soit dans les villes soit non loin d'elles, à côté de cela, les enfants perçoivent 40% de ce qu'ils volent, les adultes 50%. 

-58 voleurs (dont 20 femmes et 30 enfants)

• La section marchande
  

Cette section est relativement nouvelle. Il s'agit de marchands ambulants qui confient 40% de leurs bénéfices au Crébains. Une partie des marchandises provient des vols des Casseurs de Clefs et une autre vient du trafic illégal (armes etc...).

-4 marchands

• La Compagnie Maritime
  

Il s'agit de l'idée la plus nouvelle de Vearec, pour le moment, cela n'est qu'en construction. Un petit port a été construit sur les bords de l'Entalluve reliant le port de Cair Andros, où Vearec a acheté une place pour un navire. Pour l'instant, Vearec a fait construire un petit bateau avec une capacité de 30 personnes reliant le petit port au grand port de Cair Andros. Une commande a été faite à Umbar pour un galion de cinq ans d'ancienneté. Les bateaux sont utilisés pour le transport de la Compagnie mais également sont laissés à la disposition des mercenaires.


-1 petit bateau (capacité maximale de 30 personnes) au petit port sur les bords de l'Entalluve
-1 galion d'Umbar (capacité maximale de 80 personnes) à Cair Andros
-10 marins (dont un commandant)

En dehors de leurs missions spéciales, les membres de la Compagnie consentent au développement des Crébains (réparations, entretiens etc...).

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Arrivés au repère, quelques brigands étaient à l'entrée à joueur aux cartes sur une table.
Vearec descendit du cheval, il commanda à des hommes de prendre la femme et de la placer sur un lit dans une des chambres tandis que d'autres devaient raccompagner son cheval.

Le repère était une grande auberge que la compagnie s'était appropriée il y avait plus d'une dizaine d'années de cela. Certains brigands avaient des chambres, d'autres y passaient seulement à l'occasion. Généralement le repère était gardé par au moins dix personnes.

Vearec partit chercher des bandages dans une pièce aménagée en infirmerie où il y avait quelques matériels de soins. Il n'était pas bon infirmier dans le sens où il avait l'habitude de soigner les blessures de ses hommes mais il le faisait de manière brutale ayant seulement l'objectif en vue et non l'absence de douleurs.

Il vint à la chambre d'Aewen qui était toujours inconsciente. Les hommes avaient retirés à la femme ses vêtements complètement déchirés et la changèrent en sous-vêtements. A l'aide d'un chiffon il essuya les plaies unes à unes, recousant unes à unes les plus grosses blessures. Il ne faisait pas cela de manière délicate ni élégante mais le résultat avait l'air de fonctionner et les plaies se refermaient. Les hommes avaient préparé un petit remède à base d'herbes anti-inflammatoires. Ceux-là sans doute devaient se demander pourquoi Vearec prenait tant de soins de la jeune femme mais ils avaient l'habitude de ne pas le comprendre et avaient la faculté de ne pas poser de questions.
Lorsque toutes les blessures furent refermées, à l'aide de la bassine, Vearec nettoya le visage de la jeune femme et déposa la remède anti-inflammatoire à côté du lit.
Pendant ce temps il alla s'occuper des comptes de la journée.

Je venais à peine de me rallonger , quand j’entendis la porte s’ouvrir. L’homme blond entra. Il referma la porte derrière lui et s’avança vers le lit. Je me redressais, et allais me recroqueviller contre le mur.
Il me lança une pomme avant d’en croquer une lui-même. Je louchait sur la pomme. Mon estomac vide faisait des bruits incongrus. Je passais ma langue sur mes lèvres craquelées, mais je me retins de prendre la pomme. Je me serais jetée dessus et l’aurais avalée. Mais je ne voulais pas montrer que je mourrais de faim. Du regard il désigna une fiole. Buvez ceci.
Je me penchais sans le lâcher du regard, m’emparais de la bouteille, et après en avoir senti le contenu nauséabond, en faisant une grimace, j’avalais la fiole d’un coup.

Maintenant que vous allez mieux, dites-moi qui vous êtes et qui est-ce qui vous a mis dans un état pareil ?

Je le regardais avec méfiance. Qu’est-ce que ca pouvait lui faire? Et au même moment, la question de mon identité ressurgit. Je savais bien qui m’avait mise dans cet état, mais je ne parvenais pas à me souvenir de mon nom. Pas plus que de mon apparence. Le mieux était de dire que je ne me souvenais de rien du tout.
Qui accepterait d’avoir sous son toit, une femme qui avait été souillée par des orcs? Personne de sensé en tout cas. Elle ne pourrait jamais raconter ce qui lui était advenue pendant cette période où elle s’était retrouvée captive de ces bêtes immondes. Par contre je ne me rappelais rien d’avant ces journées d’horreur.
Je me raclais la gorge. Je n’avais pas parlé depuis si longtemps, qu’elle doutait de pouvoir le faire. Une voix rauque, profonde sortit de ma bouche.

Je..ne..sais pas. Je ne sais…plus rien..

je portai ma main à son cou. La corde par laquelle j'avais été attachée en serrant trop avait surement fait des dégâts sur mes cordes vocales, à moins que ce ne fut mes cris poussés jour et nuit suite aux coups et aux sévices subis.

J’étais arrivée au bout. Je vous remercie..pour votre aide et pour ça..Elle désigna les bandages et les cicatrices recousues. Et je dois aussi remercier les elfes alors, même si vous ne semblez pas les porter dans votre cœur. Ou sommes nous ici?

Je m’arrêtais de parler pour avaler un peu de salive et m’humidifier les lèvres.

Sil vous plait, dites moi…Suis-je jeune ou pas? Et je ressemble à quoi? Je n’en ai aucune idée. Ce n’était pas par coquetterie qu’elle posait la question, elle était loin de cela, mais pour arriver à se situer.
Je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Je vais repartir. Il faut que je sache n’est-ce pas?

Je sortis du lit mais de l’autre coté d’où était l’homme, laissant tomber le drap sans avoir aucune gêne apparente. En fait je n’avais pas conscience que cela ne se faisait pas. Cela faisait partie des choses oubliées.

Je ne peux pas vous payer, je n’ai rien. Mais je travaillerai et je vous rembourserai pour la..mixture des elfes.

Restait à savoir ce que je savais faire. Je n’en savais rien. Je me dirigeai vers la porte avec sa pomme bien serrée dans sls mains, légèrement chancelante, inconsciente que j'étais à moitié nue.

Le capitaine des brigands la croyais bien, tout paraissait à elle si inconnu qu'il pensait réellement qu'elle avait perdu toute mémoire. Il prit la patience de répondre à certaines questions de la femme, tout en étant appuyé avec un pied contre le mur, mangeant sa pomme en même temps et en regardant ce qui se passait par la fenêtre de temps à autres. Il avait volontairement oublié de répondre à la question de son apparence, il est vrai qu'elle était fortement amochée et qu'elle avait des blessures au visage et des bleus, mais elle avait un certain charme ceci dit et elle pouvait en récupérer un plus grand

Vous êtes à une heure d'Edoras... dans le Rohan... Et plus précisément vous êtes dans le pire endroit où vous auriez pu vous trouver hormis la mort, un concours de circonstance bien malheureux n'est-ce pas ?
Je suis désolé de vous apprendre que vous ne partirez pas de sitôt, vous avez une dette envers nous et nous ne faisons pas le service hospitalier d'habitude.

Il reprit aussitôt espérant ne pas avoir été mal compris

Rassurez-vous je ne vous ferais faire rien de mal comme... ces gens ou ces choses... Y a pas que des hommes qui trainent dans les environs, il y a les autres races, ces orcs puants, ces elfes, et même des nains qui passent inaperçus dans des buissons alors qu'ils sont debout.

Lorsque la jeune femme se redressa Vearec intervint de suite

Je vous encourage à sortir, mais avant, je vous conseille de vous habiller, vous avez dans ce placard quelques vêtements. Je craint que nos hommes s'en prennent à vous sinon...
Je pense qu'il y a un miroir dans le placard ça répondra à vos questions d'apparence.

Il la devança et sortit de la chambre ayant pris le soin de jeter son trognon par la fenêtre et il rajouta à Aewen

J'aimerais que vous vous rappeliez de votre nom, et j'espère que vous me montrerez ce que vous savez faire

Vearec sourit lorsqu'il vit la femme sortir de la chambre en vêtements légèrement trop grand pour sa taille

On trouvera quelque chose de plus adapté dans la journée pour vous

Le capitaine était suivit de la jeune femme devant le repère. Une dizaine d'hommes s'entrainaient comme ils avaient l'habitude de faire chaque matin avant de partir "travailler". Aewen demanda son nom mais celui-ci ne répondit pas, il avait des humeurs comme ça parfois et il avait l'habitude de trier les questions qu'on lui posait.

Citation :

Vous ne pourriez pas me donner un nom en attendant?

Rien de bien flatteur ne me vient à l'esprit, dit-il ironiquement, en vous voyant dans cet état, je vous conseille de vous attribuer un nom vous-même

Un de ses hommes, Foltain était en train de jongler avec des dagues et il en fit tomber une. Vearec s'arrêta et regarda la dague tomber, il ne vint pas un instant à son esprit de se baisser pour lui redonner la dague perdue. La jeune femme en prit cependant la peine mais au grand étonnement de Vearec et de Foltain, celle-ci tira dans un cible de tir située à une quinzaine de dizaine de mètres et le tir était parfaitement réussit. Les deux hommes furent surpris de la force et de la précision du tir, il est vrai que le jeune capitaine des Crebains n'aurait pas fait mieux, sans parler de Foltain.
La jeune femme s'excusa de suite cachant son visage de son bras comme si on voulait la violenter ce qui attira l'attention de tous les hommes présents dehors. Leurs bouches s'ouvrirent lorsque qu'ils virent la dague dans la cible.
Vearec n'avait aucune intention de frapper la jeune femme qui semblait décidément très fragilisée par ce qu'elle avait vécu. Il regarda ses hommes et aurait souhaité la laisser tranquille quelques instants.

Allez, vous vous êtes assez entrainé aujourd'hui, allez chercher un déjeuner et un repas pour ce soir. Et ne revenez pas les mains vides

Les hommes sans se poser de questions s'équipèrent et prirent chacun leur cheval. Vearec retint leur attention encore quelques secondes pour ajouter :

Et trouvez-moi des habits de femme, grands mais étroits, prenez-moi en plusieurs pour que j'ai le choix

Sur ce, les hommes partirent très rapidement et ne s'occupèrent plus du lancer de couteau, exceptionnellement le repère resta à la disposition de Vearec et d'Aewen. Vearec prit le bras d'Aewen afin de découvrir son visage, il reprit la dague plantée sur la cible et se dirigea vers la porte de l'auberge tout en disant

Je suis Vearec Amden, capitaine de la compagnie des Crebains du Rohan.

Il s'arrêta sur le seuil de la porte, il se retourna vers son interlocutrice et dit

Je doute qu'une pomme rattrape une faim de plusieurs semaines, suivez-moi


Il rentrèrent et la table à l'entrée était préparée pour deux couverts. La table avait été préparée à la demande du jeune capitaine à quelques uns de ses hommes car il savait qu'Aewen devait à présent se nourrir vu sa faible corpulence. Cela ressemblait plus à un déjeuner qu'à un petit déjeuner, on pouvait y retrouver du poulet avec des pommes de terre et quelques fruits en dessert.
Vearec connaissait les manières de savoir-vivre et c'est bien pour cela qu'avant de s'asseoir il tendit la chaise à Aewen pour qu'elle puisse prendre place. Il s'assit à son tour en face d'elle et lui fit signe de manger à sa guise. Lui ne mangeait pas beaucoup car il avait déjà mangé à vrai dire un peu auparavant, d'autant plus qu'il avait été habitué à ne pas manger des quantités énormes. Regardant la dague qu'il avait toujours sur lui il demanda

C'était un coup de chance ou un exploit normal cette dague lancée ? Je dois avouer que j'ai rarement vu un tel lancer et d'autant plus venant d'une femme. Qui étiez-vous donc ? je me demande bien...


Il mit de l'eau dans le verre d'Aewen avant de se servir lui-même

Je devais être vraiment une horreur ambulante pour qu‘il n‘arrive même pas à me trouver un nom. Bien que cela quelque part m’arrange, il n’empêche que cela fait mal. Sa demande de me trouver des vêtements n’atténue pas ma tristesse, mais intérieurement, je le remercie. Toutefois, je me sens plus à l’aise ainsi. Mon corps est camouflé.

Ahem…Je vous remercie, mais, je préfère des vêtements comme je les porte. Si vous aviez des habits d’homme à ma taille, cela me serait plus agréable pour l’instant. Mes cicatrices seraient moins visibles.
Et puis, c’est plus simple pour marcher. Enfin… il me semble.

Il avait retiré mon bras de devant mon visage, et se déplaçant jusqu’à la cible en avait retiré la dague.
J’étais un peu surprise d’avoir pu faire cela toute seule. Et il ne semblait pas fâché de la chose. N retournant vers l’entrée de l’auberge, il me donna son nom Vearec Amden et me donna son grade.
Capitaine d’une compagnie de Crebains..
Il était militaire, donc? Etrange compagnie ou personne n’était en uniforme. Je ne posais aucune question, mais mes narines frémirent quant il suggéra de la nourriture.
La pomme ne m’avait pas calée. Aussi en entrant, quand je vois la table dressée, avec de la volaille et des pommes de terre, la salive monte à ma bouche. Il me tend une chaise, et je m’y assois avec précaution tout en me méfiant un peu. Jusque là il avait été plus que gentil, mais qu’attendait-il de moi?
Il n’était pas possible qu’il fasse cela gratuitement.. Mes questionnements cessèrent quand il me fit signe de manger. La digue de ma bonne éducation se rompt alors. J’attrape le poulet, en arrache une cuisse, que je porte avidement à ma bouche. Je ne mâche même pas. La cuisse ne fais pas 2 minutes que j’arrache déjà l’autre que je dévore à belles dents.

Bonne question, je n’en sais rien. J’ai la bouche pleine, et je ne peux répondre. Je lève la tête et je le regarde. Je me lève, fais le tour de la table, je me penche pour prendre le sel qui est de son coté, et se faisant, je le frôle, assez pour qu’il ne sente pas que je subtilise sa dague. Toujours en mâchant, la dague cachée le long de mon poignet, je retourne vers ma place, et juste avant de me rassoir, lestement, je fais glisser la dague dans ma main, et d’un mouvement de poignet, l’envoie. La lame frôle ses cheveux, et va se planter derrière lui, dans le cœur d’un sanglier qui rôtit dans la cheminée.
J’arrache le blanc de la carcasse du poulet, avale ce que j’ai dans la bouche et le regarde.

Apparemment, c’est normal. Enfin, je crois…Au fait, c’est votre dague qui est dans le sanglier. Vous devriez aller la chercher avant que la poignée ne brûle.

J’arrache avec mes dents une gros partie de l’aile de la volaille et recommence à mâcher, mais plus lentement. Mmm..ch’est bon…Merchi. L’aile est engloutie, et la carcasse est nue de viande.
Je bois une bonne rasade d’eau. Je peux? J’avance mon assiette pour me servir de pommes de terres.
Et sans attendre de réponse, je me sers abondamment.
J’aimerais bien savoir aussi qui je suis. Mais sincèrement, je ne vois toujours pas. Les pommes de terre subissent le même sort que le poulet. Calée, je m’appuie au dossier de ma chaise.

Messire vearec amden, je pourrais..je pourrais être servante, ici. Je pourrais nettoyer, ranger, faire la cuisine... Cela vous rembourserait? Qu'en dites vous?

Je le regarde pleine d'espoir. Allait-il accepter et me libérer?

[quote="Aewen"]Je devais être vraiment une horreur ambulante pour qu‘il n‘arrive même pas à me trouver un nom. Bien que cela quelque part m’arrange, il n’empêche que cela fait mal. Sa demande de me trouver des vêtements n’atténue pas ma tristesse, mais intérieurement, je le remercie. Toutefois, je me sens plus à l’aise ainsi. Mon corps est camouflé.

Ahem…Je vous remercie, mais, je préfère des vêtements comme je les porte. Si vous aviez des habits d’homme à ma taille, cela me serait plus agréable pour l’instant. Mes cicatrices seraient moins visibles.
Et puis, c’est plus simple pour marcher. Enfin… il me semble.

Il avait retiré mon bras de devant mon visage, et se déplaçant jusqu’à la cible en avait retiré la dague.
J’étais un peu surprise d’avoir pu faire cela toute seule. Et il ne semblait pas fâché de la chose. N retournant vers l’entrée de l’auberge, il me donna son nom Vearec Amden et me donna son grade.
Capitaine d’une compagnie de Crebains..
Il était militaire, donc? Etrange compagnie ou personne n’était en uniforme. Je ne posais aucune question, mais mes narines frémirent quant il suggéra de la nourriture.
La pomme ne m’avait pas calée. Aussi en entrant, quand je vois la table dressée, avec de la volaille et des pommes de terre, la salive monte à ma bouche. Il me tend une chaise, et je m’y assois avec précaution tout en me méfiant un peu. Jusque là il avait été plus que gentil, mais qu’attendait-il de moi?
Il n’était pas possible qu’il fasse cela gratuitement.. Mes questionnements cessèrent quand il me fit signe de manger. La digue de ma bonne éducation se rompt alors. J’attrape le poulet, en arrache une cuisse, que je porte avidement à ma bouche. Je ne mâche même pas. La cuisse ne fais pas 2 minutes que j’arrache déjà l’autre que je dévore à belles dents.

Bonne question, je n’en sais rien. J’ai la bouche pleine, et je ne peux répondre. Je lève la tête et je le regarde. Je me lève, fais le tour de la table, je me penche pour prendre le sel qui est de son coté, et se faisant, je le frôle, assez pour qu’il ne sente pas que je subtilise sa dague. Toujours en mâchant, la dague cachée le long de mon poignet, je retourne vers ma place, et juste avant de me rassoir, lestement, je fais glisser la dague dans ma main, et d’un mouvement de poignet, l’envoie. La lame frôle ses cheveux, et va se planter derrière lui, dans le cœur d’un sanglier qui rôtit dans la cheminée.
J’arrache le blanc de la carcasse du poulet, avale ce que j’ai dans la bouche et le regarde.

Apparemment, c’est normal. Enfin, je crois…Au fait, c’est votre dague qui est dans le sanglier. Vous devriez aller la chercher avant que la poignée ne brûle.

J’arrache avec mes dents une gros partie de l’aile de la volaille et recommence à mâcher, mais plus lentement. Mmm..ch’est bon…Merchi. L’aile est engloutie, et la carcasse est nue de viande.
Je bois une bonne rasade d’eau. Je peux? J’avance mon assiette pour me servir de pommes de terres.
Et sans attendre de réponse, je me sers abondamment.
J’aimerais bien savoir aussi qui je suis. Mais sincèrement, je ne vois toujours pas. Les pommes de terre subissent le même sort que le poulet. Calée, je m’appuie au dossier de ma chaise.

Messire Vearec Amden, je pourrais..je pourrais être servante ici. Je pourrais nettoyer, ranger, faire la cuisine... Cela vous rembourserait? Qu'en dites vous? Et quand vous jugerez que j'aurais assez travaillé, vous pourriez me donner quitus de mes dettes.. Je ne représente rien, je n'ai pas de fortune, je ne suis personne, je suis laide. Je ne peux rien vous apporter.

Je le regarde pleine d'espoir. Allait-il accepter et me libérer?

Citation :

Ahem…Je vous remercie, mais, je préfère des vêtements comme je les porte. Si vous aviez des habits d’homme à ma taille, cela me serait plus agréable pour l’instant. Mes cicatrices seraient moins visibles.
Et puis, c’est plus simple pour marcher. Enfin… il me semble.

Je ne sais pas d'où vous venez mais ici les femmes s’habillent en femme et je crois que vous ne feriez qu'attirer les regards de tout le monde, ou sinon demandez à un de nos hommes de vous donner ses vêtements

Vearec eut un petit rire, c'est vrai qu'il sous-estimait beaucoup ses hommes mais c'était des malfrats sans éducation ni courtoisie qui acceptaient pleinement leur condition et leur soumission au capitaine.

Alors qu'Aewen se penchait pour prendre le sel, à peine s'était-elle reposée sur sa chaise qu'elle leva son bras et d'un geste rapide le capitaine n'eut le temps que de sentir l'air d'une dague lui passant près de la tête. Il sourit à la jeune femme même si au fond de lui il avait compris qu'il s'agissait de sa dague, ce qui par conséquent l'avait vexé. Ceci dit cela révélait les capacités incroyables qu'avait cette jeune femme. A son âge elle réussissait des choses particulièrement agiles et futées et surtout comme un homme de son expérience dans le monde du vol. Il se retourna et effectivement le couteau s'était planté dans le sanglier se trouvant derrière lui. Il se leva et reprit sa dague et alla se rasseoir tout en disant


Vous apprendrez bientôt qu'on ne me donne pas d'ordres. Si je suis un rejeton de la société ce n'est pas pour rien... Mais disons que vous bénéficiez d'un traitement de faveur du à votre état... Lorsque vous aurez récupéré forces et mémoire nous allons changer plusieurs règles.

Lorsqu'Aewen s'était proposé de faire la servante, celui-ci éclata de rire et dit

Ici on n'a pas besoin de servante, on se sert seuls en principe. D'autant plus que vous en servante, je craint que les hommes ne soient que trop.... excités à votre vue... Et vous savez, vos blessures ou votre "laideur" comme vous dites partira relativement vite grâce à nouveau à nos amis les elfes. Ceci d'autant plus que cela fera un très bon exercice pour vous, on verra si vous pourrez nous rapporter quelque chose.

Il se trouvait qu'à Edoras, à une heure du repère, il y avait un entrepôt de médecines diverses et notamment elfiques destinées à la population. Le crebains avaient souvent l'occasion de s'approvisionner là-bas et cela représentait l'occasion pour la jeune femme de montrer ses talents.

J'ai très peu d'hommes qui semblent doués comme vous pour voler des dagues dans ma ceinture, je pense que c'est aussi une question d'audace...

Dit-il en reposant sa dague dans son fourreau. Il réfléchit un instant et demanda à la femme

Vous n'aviez pas un passé bien clair non plus hein ? Vos blessures sont arrivées à cause d'un riche que vous avez volé ? Vous deviez de l'argent à quelqu'un ?
Si vous vous rappelez de ce qu'on vous a fait et de qui vous l'a fait vous devriez me le dire, d'autant plus que cela peut nous attirer des problèmes, à la compagnie, nous ne voulons pas de problèmes avec les autres compagnies brigandes. Ou au contraire, on peut vous aider à vous venger s'il s'agit d'un riche, nous avons des besoins illimités en argent.

Vearec se leva et dit

Ce que vous devez savoir c'est que nous sommes la Compagnie des Crebains du Rohan et vous y appartenez tant que je ne vous aurais pas libéré de votre fonction. Nous faisons tous genre d'activités et notre repère est officiellement une ancienne taverne devenue un bâtiment privé et personne n'y passe d'habitude.

Après lui avoir expliqué les règles principales il vit que la jeune femme commença à avoir les paupières lourdes, ce qui ne l'étonnait pas, il se rapprocha d'elle et lui chuchota à l'oreille

Maintenant il est temps de dormir, faut croire que ce qu'il y avait dans votre verre n'était pas que de l'eau, comme quoi il faut se méfier l'un de l'autre. Rassurez-vous il s'agit de médecine visant à vous remettre vite sur pieds mais elle a un effet incroyable sur le som...

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que la femme s'endormit, il la prit dans ses bras et la transporta dans sa chambre où il l'installa sur le lit. En repartant il la regarda puis dit avant de fermer la porte

Aewen vous serez...

Pendant plusieurs semaines Vearec supervisait les actions d'Aewen mais il se montrait peu présent. Il travaillait avec plusieurs de ses hommes sur les conflits qui montaient avec la confrérie du Rohan qui était la première compagnie de mercenariat dans le Rohan, les effectifs augmentant au sein de la compagnie des Crebains, cela représentait une menace pour la confrérie et leur chef, Bearnost, avait décidé d'entraver les actions de la compagnie. Le but était désormais de pouvoir éliminer Bearnost pour avoir le contrôle de tous les brigands du Rohan, ce qui aurait rendu Vearec un homme puissant dans la région voire au-delà.
Même si celui-ci était soit cloitré dans sa chambre ou sur le terrain, il veillait d'une façon ou d'une autre sur la jeune femme qui prenait ses aises. Elle bénéficiait de compétences extraordinaires dans le maniements des armes et était indubitablement brigande auparavant. Son style plaisait tout particulièrement au jeune capitaine car il n'avait pas encore rencontré de femme de son espèce auparavant. Il avait prit soin de faire comprendre aux hommes de ne pas toucher, ni même trop du regard, à Aewen.
La femme avait du caractère et le gagnait de jour en jour.
Les soirs, le moment où tout pratiquement tout le monde était présent dans le repère, Vearec mangeait avec des hommes, buvant et festoyant. C'était une semaine plutôt bonne car ils ne manquaient pas de nourriture, chose qui malheureusement n'était pas toujours le cas. Il jetait souvent des regards à Aewen qui mangeait souvent seule, alors qu'il y avait 6 autres femmes à la table d'à côté.
Les deux ne se croisaient finalement que rarement pendant les premières semaines, chacun occupés. Vearec savait qu'elle devait récupérer ses forces et elle prit l'habitude de faire ses entrainements. D'ailleurs le capitaine la regardait souvent, par la fenêtre ou de façon discrète lorsqu'il était dehors.

Un matin alors qu'il y avait une dizaine d'hommes au petit-déjeuner, Aewen était seule à la table et Vearec qui n'était pas du matin voulait être tranquille et se mit à sa table, lui faisant un léger signe de tête en guise de bonjour. Au milieu du petit-déjeuner Aewen demanda

Citation :

Je pense qu'il faudrait enlever les points que vous avez fait. Mes plaies sont complétement cicatrisées.
Et je n'ai plus de beaume pour passer dessus. En auriez vous encore?

Oui nous allons faire cela tout à l'heure, pour ce qui est du baume, vous irez en chercher avec moi, j'ai affaire à Edoras, vous n'irez qu'à faire un tour dans leur stock de médecines.

Cela aurait été l'occasion pour Aewen de faire sa première mission. Mais à vrai dire Vearec allait à Edoras pour négocier avec d'autres petits clans brigands pour s'allier à eux et défaire le chef de la confrérie du Rohan. Après le petit déjeuner ils allèrent nettoyer leurs ustensiles. Après avoir débarrassé la table Aewen monta, suivie du jeune capitaine, elle s'assit sur le lit.

Enlevez votre chemise

Lui ordonna Vearec. Lorsque celle-ci s'était exécuté Vearec examina brièvement l'évolution des blessures qui avaient été recousues. Puis il commença à tirer doucement sur la ficelle qui tenait sa blessure au bras, on voyait le visage d'Aewen se crisper et c'est pour cela que Vearec, lorsqu'il fut arrivé au milieu du fil, décida de tirer d'un coup pour en finir.
Elle avait une blessure recousue également au visage, sur le front et même s'il y avait moins de point, la douleur n'en n'était pas moins grande, il essaya cependant d'y aller aussi vite qu'il pouvait. Il allait finir et lui dire de se rhabiller lorsqu'il se rappela de la brûlure qu'Aewen avait au cou. Il enleva le collier sans la permission de la femme et regarda la cicatrice, la touchant légèrement

Vous penserez à mettre de la baume ici également...

Il ne voulait pas ramener au gout du jour la discussion sur ce qui était arrivé à Aewen, même s'il se doutait qu'elle devait avoir des souvenirs qui lui revenaient et aurait aimé savoir ce qui s'était passé et à qui elle avait affaire. Le capitaine se releva et dit

Vous devez être prête après manger, nous partirons directement. Et vous avez des robes dans l'armoire, vous en mettrez une, nous partons en ville.

.

Je retournais dans la grande salle. Il voulait que je fasse la cuisine pour lui? Rien que pour lui? Il ne manquait pas d’air. A mesure que je me remettais, mon caractère et ma détermination reprenaient de la force. Je voulais bien obtempérer, mais pas devenir SA servante.

Je puisais de l’eau dans un seau et la mis à bouillir. Puis je furetais dans la cuisine. Je trouvais un stock de piment en poudre dont je versais une grande partie, généreusement dans une marmite. J’y plongeais de pommes de terre. A coté de ce la, je coupais du lard en morceaux que je rajoutais, ainsi que d’autres ingrédients.

Il va voir si je suis fragile et aimable, ruminait-elle dans sa tête. Non mais! Palefrenier, femme d’armes, cuisinière et quoi encore? Ah il voulait quelque chose de bon! Il allait être servi!
L’apparence du plat était agréable, le parfum aussi, mais au gout, cela avait de quoi arracher les larmes à une pierre tant ce devait être fort.
Je mis la table, un couvert. Je n’avais pas faim ayant trop déjeuner ce matin. De plus je préférais manger léger.

Je me demandais pourquoi il préférait rentrer le soir. J'aurais aimé visiter la ville, aller dans les tavernes, voir ce qu‘était Edoras. Les hommes avaient l’air de bien s’amuser là bas, surtout dans les tavernes. Mais quand elle posait la question de savoir pourquoi, ils se mettaient à rire, et me laissaient en plan. Je ne comprenais pas pourquoi et haussais les épaules. Et là que je pouvais enfin savoir, Vearec voulait repartir de suite.

Vearec revient dans la grande salle. D’un signe de tête je lui montre que son couvert prêt, et j’amène la marmite que je pose sur la table sans ménagement. Puis je jette dedans la cuillère qui en tombant éclabousse la table.

Môssieur est servi!

Je ricane légèrement, restant quand même sur mes gardes. Bon, ben moi je vous attend dehors.

Je file aux écuries sans demander mon reste. Je monte sur un des deux chevaux, et je jette au palefrenier.

Dites au Capitaine Vearec, que j’avance sur la route d’Edoras. Qu’il me rejoigne.


Je prend la route, gênée par cette satanée robe. Je marche au pas, tranquillement savourant la promenade avant l’arrivée surement furieuse du capitaine.

Citation :

Môssieur est servi!

Le ton de la femme paraissait légèrement ironique mais cela n'intéressait nullement Vearec. Aewen devait attendre à l'extérieur de l'auberge, le temps que celui-ci finisse de manger. Il prit une bouchée de ce plat et avant d'avoir refermé la bouche, il sentit sa langue brûler. Il recracha de suite le morceau sur son assiette.

Ohh la....

Il n'eut pas le temps de finir lorsqu'il entendit un cheval partir, vite il se leva, jetant de colère le plat immangeable contre un mur et alla se rincer la bouche avant de partir voir ce qui se passait dehors. A peine était-il sortit, réajustant des vêtements de ville, que le Palefrenier s'avança et dit

Elle est partie sur la route d'Edoras et vous attend pour que vous la rejoi...

Le capitaine sauta sur son cheval sellé et partit en direction de la femme qu'il voyait encore. Suivit d'un grand "Yaa !" le cheval s'élança et en moins de cinq minutes le capitaine rejoint Aewen et lui dit tout en chevauchant :

Bien joué le coup du repas, la prochaine fois ça passera pas et je vais à cause de vous à un rendez-vous le ventre vide, vous me ramènerez de la nourriture pour ce soir car en vérité nous n'avons pas toujours d'excédant de nourriture et vos gâchis sont intolérables.

Finalement ils chevauchèrent en silence, lorsqu'au milieu de la route, une corde se leva sur le chemin, de façon à ce que les chevaux s'arrêtent brusquement, faisant tomber les deux cavaliers. Il s'agissait d'une embuscade et trois orcs apparurent. Vearec avait tapé avec sa tête contre le sol et était inconscient, les orcs se jetèrent alors sur Aewen qui n'avait pas d'armes sur elle et qui s'en était sortie indemne

Il m’avait rejointe rapidement. Trop sans doute. Je n’avais vraiment profité de ma pseudo liberté.
En arrivant à ma hauteur, il me lance un regard furieux et je reçois un savon de sa part.

Vous n’allez pas en mourir non? Un repas sauté ce n’est pas un drame!

Je grogne. Ramener de la nourriture! Pfff! Je me rend à Edoras pour ramener de la nourriture.


Et je vais la payer avec quoi?

Je prend le parti de ne plus rien dire. Il m’exaspère. Il aura tout fait pour me gâcher la journée.
Je regarde droit devant moi, raide et glaciale. Il me tarde d’arriver, car l’ambiance est pesante et lourde.
Une fois sur place, j’irai où je voudrais. J’en suis à rêver de la grande tour, quand soudain, je sens mon cheval se cabrer d’un coup. Celui de Vearec aussi qui en faisant cela pivote, et retombe sur le mien qui trébuche. Déséquilibrée, je chute. Je me redresse d’un bond, et je me retrouve face à trois…ORCS.
Ma main se porté à mon coté. Mais je n’ai pas d’arme. Saleté de robe. C’est ta faute Capitaine!!
Mes yeux balayent la place et je vois que Vearec git par terre inconscient.
J’évalue à zéro mes chances de m’en sortir. Et c’est là qu’en regardant mieux les orcs qui s’approchent de leur démarche chaloupée que je reconnais l’un deux. Je blêmis. Je le reconnais comme étant un de mes tortionnaires à cause du torque qu’il porte autour du cou. Il me l’avait arraché.
Et là, je panique. Repassent dans ma tête les images de ce que j’ai subi. Je ne peux pas me tuer, je n’ai aucune arme. Et Vearec est trop loin pour que je m’empare de la sienne.

Empoignant les pans de ma jupe, je me mets à courir le plus vite possible. Une falaise, un torrent, n’importe quoi, mais un endroit où je peux mettre fin à mes jours afin de ne pas subir ) nouveau.
Mais je suis pratiquement cernée. Un des orcs coupe ma route, m’agrippe par les cheveux et tire un coup sec dessus. Stoppée en plein élan j’ai comme l’impression que ma tête est arrachée. Je pousse un cri pendant que l’orc m’me passe son bras autour du cou. Je sens son haleine pestilentielle. Les deux autres arrivent et celui que je connais s’approche et passe un ongle effilé sur ma joue.
Je me mets à hurler de rage, et je lui crache dessus., ce qui a le don de le mettre en rage. Il pousse un hurlement, et m’envoie un coup de poing dans le ventre qui me plie en deux. Il m’attrape par les cheveux et me jette à terre. Je me mets à hurler de douleur et de terreur. L’orc sort son épée et se rapproche. Je hurle de plus belle! Le cauchemar reprend vie.

Citation :

Et je vais la payer avec quoi?

Vous vous débrouillerez !

Répondit Vearec d'un ton sec qu'il n'avait pas encore pris avec Aewen.

Suite à l'attaque des orcs, Vearec rouvrit les yeux et ne comprenait pas ce qui se passait. Il entendit des cris et se retourna de suite afin de voir ce qui se passait. Les deux chevaux étaient tombés et Aewen était tenue, étranglée par un orc. Un autre était prêt d'elle et sortait son épée. L'autre était à côté et sortait son arme également. Aewen avait du se prendre un coup dans le ventre car elle était étrangement recroquevillée tout en étant tenue par le coup à mi hauteur du sol.
Un des orc voulait visiblement transpercer Aewen avec son épée mais Vearec se releva tout en trébuchant de gauche à droite, comme s'il était saoul. Le capitaine prit son poignard qu'il avait toujours à sa ceinture et tira dans le dos de l'orc qui lacha de suite l'épée et se crispa d'un coup. Les deux autres se retournèrent vers le capitaine tandis que l'orc poignardé tomba à terre. Vearec courut tant bien que mal vers son cheval auquel il avait attaché son épée. Les deux comprirent qu'Aewen était sans défense, d'ailleurs elle n'avait plus l'air d'avoir beaucoup d'air c'est pourquoi l'orc qui la tenait la laissa tomber à terre et les deux orcs se dirigèrent, armes à la main en direction de Vearec. Vearec tenait difficilement sur ses jambes et les deux orcs se mirent à charger sur lui, armes au dessus de la tête. Ils essayèrent de frapper à la tête du capitaine mais celui-ci para leur coup. Il donna un coup de pied à l'un pour qu'il recule, pendant ce temps il dégagea l'épée de l'autre orc de façon à ce qu'emporté par l'épée, l'orc soit complètement penché en arrière. A ce moment là Vearec trancha le ventre de l'orc et para de suite le coup du dernier orc qui voulait le prendre de par le côté. Cependant la frappe était tellement forte que le capitaine lâcha son épée et se baissa de justesse en esquivant l'attaque de l'orc qui se fit emporter par l'élan de son arme. Vearec en profita pour se jeter sur l'orc, les faisant tous les deux tomber à terre. Après quelques coups de poings au visage, Vearec se glissa par terre pour saisir l'épée de l'orc que ce dernier avait lâché en tombant. L'orc n'ayant pas aperçu que le capitaine avait l'épée, se releva et se jeta sur le brigand qui sans plus attendre se retourna en pointant l'épée vers l'orc qui vint s'embrocher sur sa propre épée. L'orc mourant saisit son épée à deux mains et tira une grimace, retombant à côté du capitaine.

Vearec soupira un instant et attendit avant de reprendre complètement ses esprits. Il avait une bosse sur le front à présent, du au choc de sa chute du cheval.
Il se releva tout essoufflé et alla voir Aewen à terre qui avait plus ou moins reprit ses esprits mais qui avait l'air choquée et il lui tendit la main.

Ca va ?

Demanda-t-il d'une voix essoufflée

Cinq ans après...

****

Le repère avait bien changé, il avait plus que quadruplé de volume, ses hommes se trouvaient partout, tous travaillaient auprès de la bâtisse faite de bois.
Aujourd'hui, Vearec revenait après trois jours passés à Edoras. Brehor l'avait informé que Theored était parti avec une grande partie de l'armée sur les champs de la guerre dans le Rhovanion et Vearec avait pensé que l'occasion était venue de passer Edoras à sec.
Malgré son enthousiasme du début, il se rendit rapidement compte des risques trop gros de l'action. Pendant ce temps, le capitaine avait appris que Azûul Li, la femme de l'ombre que seul lui connaissait au Rohan arrivait pour discuter très sérieusement. Le capitaine voyait en cette femme une véritable opportunité pour lier des liens avec ses propres hommes mais il ne s’imaginait pas encore la situation en Umbar.


Ainsi, le capitaine descendit de son cheval et immédiatement un des hommes accouru pour emmener Theolas aux écuries. Vearec pénétra dans le repère et se dirigea vers la salle de réunion. La grosse salle avait bien changé, des décorations étaient apparues et une table ronde suffisamment grande pour accueillir 15 personnes avait été apportée. Alors qu'il ouvrit la porte, dix regards se tournèrent vers lui, c'étaient Forthain, Brehor et les autres dirigeants des différents groupes, les conseillers. Tous le saluèrent et Vearec leur répondit d'un signe de la main avant de prendre place au milieu et leur dit :

Les amis, je vous ai convoqué car j'ai changé mes plans, nous laisserons le Rohan tranquille...

Brehor l'interrompit et s'exclama :

Nous abandonnons cette occasion qui nous est donnée ?! Edoras est sans régent et des milliers de cavaliers rohirrims l'ont suivit...

Vearec le coupa à son tour d'un ton sec :

Et que ferrions nous une fois un pillage réussit ? Fuirions-nous le Rohan si Theored était amené à revenir ? Et il reviendra je le suppose, je me suis renseigné. Non Brehor, ça serait notre fin !

Le capitaine des crébains se releva et, tout en faisant quelques pas, il dit :

Comme vous le savez, l'on m'a proposé une invasion d'une contrée dont la plupart d'entre-vous ne connaissait pas le nom, la Comté, moi non plus je ne la connaissait pas avant peu, et les peuples qui y habitent sont semble-t-il bien inintéressant. Je rejette cette proposition également car il est évident que cela est stupide, ce Bill Fougeron a, selon les dires, perdu la tête avec l'âge et l'alcool qu'il ingurgite à longueur de journée, cette fameuse Comté se trouve à des miles d'ici et notre seul navire se ferait repérer sur toute la Terre du Milieu, je préfère que nous restions discrets pour l'instant.

Beaucoup baissèrent les épaules ou frappèrent du poing sur leurs cuisses car ils voyaient que Vearec ne voulait rien entreprendre. Forthain, son plus vieux bras droit, se leva et dit :

Tu proposes alors que l'on reste ici et que l'on continue alors que nous avons de multiples occasions de se faire connaitre ?

Se faire connaitre oui, mais comment ?

Rétorqua Vearec, il repris :

Il se trouve qu'il y a trois jours, j'ai appris que venait un invité de qualité ici. Vous n'aviez pas eu l'occasion de le connaitre car il avait vécu dans l'ombre au Rohan à présent, mais voilà que mon invité souhaite se montrer à vous et vient avec une proposition que j'ai hâte d'entendre.

Vearec retourna vers la sortie à pas lents et ouvrit la porte, la lumière de l'entrée fit apparaitre une silhouette qui se trouvait derrière la porte. La personne entra, elle était cachée de la tête aux pieds par une cape noire.

L'étranger aux yeux du conseil qui avait lieu ne tarda pas à révéler sa vraie apparence : habillée de haillons blancs et mauves, sa chevelure rouge et son visage de femme, révélant une certaine beauté mais cachée par une haine apparente. Azûul Li n'avait pas gagné de cicatrices supplémentaires depuis la dernière fois que Vearec l'avait vu, elle se portait bien visiblement, et avait gardé cette même allure, allant droit au but. Elle s'inclina très légèrement face à Vearec et lui dit :
 
Salut à toi Vearec, Capitaine des Crébains.
 
Vearec n'attendait rien de plus d'elle à vrai dire, asociale comme elle était. Son manque de civilité n'importait guère au capitaine qui voyait en elle quelqu'un de débrouillard et même d'ambicieux. Il la laissa s'installer et, restant debout, il regarda ses confrères et dit :
 
Voici Azûul Li qui nous vient d'Umbar, lointain royaume oublié et dévasté par la misère, royaume partiellement et politiquement détruit mais riche en savoir faire et surtout en matière navale ; C'est Azûul Li qui m'a vendu le galion qui se tient au port de Cair Andros.
 
On pouvait apercevoir sur les visages des hommes un étonnement et des regards intrigués qui se jetait sur la femme qui gardait la tête baissée et serrait les dents et ne souriait point.
 
Il se trouve qu'Azûul Li est une pirate renommée en Umbar, d'ailleurs elle dirige en quelques sortes la piraterie de là-bas et est très respectée.
 
Vearec se tourna vers la femme qui semblait fixer le mur et tout en attirant son regard, il lui demanda :
 

Azûul Li a fait un voyage de plusieurs semaines pour arriver ici, au Rohan, au Repaire des Crébains, en quoi méritons-nous ta visite ?

Vearec écouta attentivement ce qu'avait à raconter la pirate, il s'était douté d'une telle question, informé préalablement de la situation du harad et de la position qu'avait Azûul Li. En vérité, ce que disait la Pierre pouvait paraître irraisonnable mais Vearec la connaissait et avait suffisamment entendu parler du Harad pour s'imaginer que ce que disait Azûul Li était réalisable.
Il avait posé disgracieusement ses bottes sur la table et s'était recroquevillé dans son fauteuil, prenant ses aises. Puis, sortant un de ses dagues et la regardant avec un léger sourire il demanda :
 
Et qu'avons nous à y gagner ?
 
Vearec tourna ses yeux vers la femme aux cheveux rouges et, lui adressant un sourire narquois, il lui dit :
 
Car l'on ne propose quelque chose sans parler de récompense.
 

Le capitaine appréciait la présence de la femme qui ne souriait jamais et semblait avoir une haine qui jamais ne dormait, et pourtant il la savait comme alliée, c'était une sorte de jeu entre eux et si Azûul Li n'avait pas été comme ça, le capitaine des Crébains ne lui aurait jamais accordé plus d'intérêt.