Quand le Mal est devant vous ... [Sauron / Urzog]

La lumière de la lune était faible ce soir là, comme toujours en Mordor. Ou peut-être était-ce le soleil dont la lumière tentait désespérément de percer les nuages ténébreux qui naviguaient au dessus du pays du seigneur du Mal. Urzog avançait, les pied de Barlog, son Warg, traînant dans la poussière, signe du temps qui avait consumer la roche. Ou peut-être était-ce du aux nombreux régiments qui passaient par là. Le vent était, comme à son habitude, d'une chaleur brûlante et sec à vous assécher les entrailles. Il marchait encore et encore en direction de Barad Dur, d'où s'échappaient des fumées menaçantes.
Cela faisant longtemps qu'il avait comme priorité de rencontrer le Grand Sauron, dominateur de la terre de Mordor, pour lui louer ses aptitudes au combat et monter dans son estime. Mais que pourrait-il li dire une fois devant lui ? Quelle formule adopter, devait-il être poli ou direct, ou sûr de lui voire soumis ? Mais il adopterait la formule en temps voulu.

Pour le moment il s'approchait de la grande tour, et il ne ressentait ni fatigue, ni crainte, ni même impatience. Ce n'était pas le genre d'Urzog. Il avait connu bien pire dans son passé, quant à l'arrogance des rois, mais il sentait que se soumettre à Sauron pourrait devenir très enrichissant au niveau de l'ascension dans les armées mordoriennes. Le risque était grand, car peut être Sauron serait-il las de tant de prétentions de la part d'un orque. Mai Urzog était convaincue de sa différence, et savait qu'il avait des aptitudes à mettre aux services de Sauron et tu Mordor, tant physique que stratégiques. Il avait également entendu parler du magicien blanc, car on lui avait déjà comté l'histoire des cinq Istari.

Les Sept cavaliers warg le suivaient de près. Barlog semblait quelque peu essoufflé de sa marche qui commençait à durer, mais rencontrer Sauron était d'une importance capitale !
Le Mordor va se soulever et je ne peux pas laisser passer ma chance de contribuer à cela ! La vermine ennemie se soumettra à Sauron, au Mordor, à Saroumane et à moi-même, pensa-t-il, déterminé.
Les usines du Mordor s'étaient depuis peu remise en marche. L'industrie était présente sur tous les fronts. Le Mal évoluait dans l'ombre, à l'abri de tout regard, sans un souffle révélateur. Là, derrière les montagnes sournoises, le feu recommençait à forger, les armées s'amplifiaient, les lames naissaient. Et dans cette ambiance de renaissance, Urzog avait décidé de se faire une place.
Barad Dur était maintenant à quelques mètres, et le soleil s'était éteint dans un dernier effort d'illumination. L'ombre et le Mal se dressait devant Urzog, sceptique. La notoriété de Sauron était bien réelle, et comment oserait-il crier le pure nom du seigneur des Ténèbres ?
Après tout, peut-être trouvera-t-il que de l'assurance vaut sa part d'attention
Il fit signe aux sept cavalier de descendre de leurs wargs. Ils s'exécutèrent, ainsi qu'Urzog lui-même. Ils étaient au pied de Barad Dur, qui semblait percer les nuages, ou alors était-ce la fumée muette des flammes qui travaillaient.
Urzog se râcla la gorge et grogna sur un de ses orques qui ricanait bêtement de le voir dans une telle situation.
Tente encore une fois de ricaner comme un idiot et c'est ta tête que j'offrirais au seigneur du Mal sombre abrutit ! L'orque cessa soudainement de rire et reprit son sérieux. Urzog reprit son calme et, caressant Barlog du bout des doigts comme pour se rassurer, s'adressa à Sauron dans un hurlement glaçant ..
Que le Seigneur du Mal, Maître du Mordor, Abomination vivante, veuille bien me recevoir !

Plutôt fier de son exclamation, il s'appuya sur Barlog qui se poussa en le regardant d'un air lassé.
Et pour couronné le tout, un de ses orques lui fit remarquer qu'il aurait peut être dû dire 's'il vous plaît" ...
Euh ... Oups ...

Urzog n'était pas surpris par le nombre étonnant d'orcs en action dans cette tour. L'intérieur était plus sinistre encore que l'extérieur. La seule lumière qui réussissait encore à transpercer l'ombre n'était que celle des torches dont les flammes torturées se débattaient. Il attendit là, une fois que les deux orcs l'eurent mené dans la salle, et il regarda les travailleurs se tuer au travail, dans une ambiance morbide qui camouflait un certain enthousiasme.
Il n'avait aucune crainte quant à une possible attaque, et il avait foi en ses guerriers. Urzog gardait sa main sur la poignée de sa lame qu'il relâcha en voyant un orc arriver près de lui. Il semblait être important hiérarchiquement, et avait un air plutôt sûr de lui, même devant Urzog, ce qui le déstabilisa un peu.

Un orc à ma hauteur, cela fait bien longtemps, pensa-t-il avant d'adopter une attitude diplomate. L'orc était plutôt mince, mais n'en était pas moins imposant, il avait de longs bras, et était plutôt voûté, ce qui ôta un sourire à Urzog qui le regardait droit dans les yeux.

Alors qu’avons-nous là… 8 orques montés sur des loups !

Puis il regarda Urzog et lança Tu dois être leur chef, que pourriez-vous apporter au Mordor ?

Urzog s'attendait à cette question plutôt évidente. Il souri - de nouveau - et décida de ne pas se montrer supérieur ... Il descendit donc de Barlog, qu'il trouvait sur les nerfs. Quand il eût les deux pieds sur le sol, il tordit son cou de gauche à droite en avançant vers Grishnákh qui le regardait du coin de l'œil, d'un air suspicieux. Une fois devant lui, il se voûta pour que ses yeux atteignent la hauteur de ceux de l'orc, et il lança:

Je suis Urzog, chef d'une troupe de sept cavaliers Wargs indépendants. Nous voyageons seuls depuis un moment, sans réelle accroche avec un camp. Nous voudrions mettre notre savoir ... à disposition du seigneur des ténèbres dit-il en prononçant chaque syllabe en fin de phrase. J'ai à offrir de l'efficacité, de la rapidité, de la discrétion, un résultat net et sans bavure, et s'il le faut, une puissance de combat qui n'est pas négligeable.
Autant de qualités et de services que j'offre à Sauron, s'il le désir, de manière tout à fait gratuite. Je n'attends rien de personne, du moins je ne demande rien. Il s'arrêta, hésita un moment, regarda encore l'orc avec insistance, puis il s'avança à son côté, près de son oreille gauche, et mit sa bouche à proximité de cette dernière et murmura: Si tu veux un conseil, tu ne devrais pas trop discuter mes compétences et tu devrais vite m'emmener devant ton roi, sans quoi il risque d'être très mécontent de toi ... je suis prêt à faire ce qu'il voudra pour lui prouver mon dévouement et la véracité des compétences que j'avance.

Puis il se redressa et attendit la réponse de Grishnàck...

Urzog fut surpris par la puissance qui résidait dans la poigne de l'orc trapu. Il ne fit aucun geste pour se défendre, et demanda aux sept de rester calme. Il posa sa main sur Barlog qui n'avait qu'une envie : planter ses crocs dans la gorge de l'orc pour sentir son sang entre ses canines mais ne fit rien. Urzog voyait les autres orcs se rassembler autour de Grishnàkh et voulait éviter une guerre.

Urzog ravala sa fierté, fit de nouveau craquer son coup, et suivit les ordres de l'orc à la lettre, avec un certain dégoût. Mais il savait faire preuve de retenu et de patience. Chose intéressante llorsque l'on veut rester en vie et que l'on est à Barad Dur, entouré d'une multitude effrayante d'orcs.

Il alla alors s'installer et s'assit, suivit des sept, en attendant de savoir ce qui allait advenir de lui. Les wargs se couchèrent et Urzog mis sa main sur la tête de Barlog, pour tenter de le calmer, car il savait que s'il attaquait, même s'il mourrait, Grishnàkh serait tué et une bataille à l'intérieur de Barad Dur n'était pas ce qu'il était venu chercher ici, et en tant que tel, il connaissait l'arrognce du commun des orcs mordoriens.

Cela faisait maintenant un bon quart d'heure qu'il attendait...