[Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir)

Sujet: [Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir) Mar 28 Jan 2014 - 18:59

Assise sur l'herbe verte de la grande plaine reliant la grande Forêt Noire à celle, plus petite, de la Lothlorien, je regardais sans vraiment voir la lisière de cette forêt que l'on disait enchantée, un enfant à moitié conscient dans les bras. Il fallut un long moment pour que je détourne mon regard de cette terre où certains étaient déjà partis et où une certaine paix était censée m'attendre, même si c'était surtout la peine qui envahissait mon coeur en cet instant, pour regarder le pauvre enfant que je maintenais en vie depuis déjà trois jours. Dans notre fuite pour le sud-ouest nous étions tombés dans une embuscade orque et si la majorité d'entre nous y avons survécu, plusieurs étaient tombés et peu de ceux qui avaient été blessés avaient tenu la route qu'il nous restait à faire. Dedans se trouvait être le jeune Aenor, à peine âgé de dix ans, qui avait contracté une fièvre suite à une blessure pendant l'attaque. Puisqu'il n'y avait pas d'infection, je me posais la question de l'empoisonnement... mais avec les moyens que j'avais en ma disposition je ne pouvais rien faire de plus que ce que j'avais déjà tenté, aussi sa seule chance de survivre restait d'arriver chez les Elfes de la Lorien pour qu'ils le prennent dans une maison de soins.

Pourquoi m'entêtais-je donc à le garder en vie ainsi ? Peut-être parce que j'avais toujours été ainsi, à vouloir sauver chaque vie qui m'était confiée ou bien tout simplement à faire ce que je devais faire jusqu'au bout. On me disait perfectionniste et je pouvais comprendre qu'on me percevait de la sorte ; c'en était un point fort comme un point faible, d'ailleurs. Ou peut-être essayais-je de le sauver parce qu'il représentait plus pour moi qu'un simple enfant... Pas que j'étais très attachée à lui, non, mais la colère qui grondait en moi me laissait espérer que si le royaume qui m'avait vue naître et grandir se voyait prendre par ces Humains mille fois maudits, que cet enfant aurait la rage de se battre pour ce royaume qui me tenait tant à coeur.

Me relevant, je donnais l'ordre à tous de se préparer à repartir, que nous soyons dans la forêt avant que le soleil ne se couche pour laisser place à une nuit où il serait moins aisé de marcher. Montant sur le cheval qui me servait de monture pour ce voyage et certainement pour plus tard, je fis attention à l'enfant pour ne pas trop le brusquer, me montrant peut-être trop possessive alors que sa mère était présente. Mais tous me connaissaient au moins de renom, tous savaient que je n'étais pas du style à laisser place à l'affectif tant que mon patient n'était pas hors de danger pour ceux qui avaient eu à le découvrir plus ou moins malgré eux. Quoi qu'il en soit la caravane (si on pouvait appeler ça comme ça) se remit en route et au bout de quelques lieues nous arrivâmes en cette terre forestière, presque enchanteresse.

J'étais déjà venue à Caras Galadhon et ce pour plusieurs raisons, aussi je connaissais déjà quelques gens là-bas. Mais de là à penser qu'un jour je serais obligée de quitter la grande forêt pour celle-làalors que le combat n'était pas terminé ne m'avait jamais effleuré l'esprit. Je conduisit donc les quelques uns de mon peuple sur le sentier que je connaissais, l'esprit presque ailleurs et la tristesse me prenant de plus en plus au fur et à mesure que nous avancions à l'intérieur de la Lothlorien, sachant déjà que notre arrivée serait perçue d'une façon ou d'une autre et que nous rencontrerions bientôt les gardiens de cette forêt qui ne ressemblait pas à celle que j'aimais.

Sujet: Re: [Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir) Mar 28 Jan 2014 - 20:24

Elrohir était venu en lisière de forêt pour pouvoir discuter avec son ami de longue date Haldir, le chef des gardes de la Lorien. Le fils d'elrond avait fait le voyage avec Elladan jusqu'en lorien pour venir rendre un service à Celeborn et Galadriel. Vêtu de ses habits de prince, le semi elfe rejoignit le groupe de garde qui observait l'horizon près des frontières de la forêt. Haldir était de dos et balayait le reste de la foret du regard, à la recherche du moindre mouvement. Ils avaient entendu des bruits venus de l'est et se devaient d'être vigilants en cas d'attaque ou d'intrusion ennemie. Elrohir fit une tape amicale sur l'épaule d'Haldir qui l'avait vu venir de loin. Ils ne purent trop longtemps discuter car les bruits se faisaient de plus en plus présents. La main du capitaine des garde était levée et ces derniers sortirent leurs arcs et les pointèrent en direction de l'est et des éventuels intrus. Elrohir, quand à lui, n'avait aucune arme sur lui et ne s'était préparé à devoir combattre en cas d'intrus indésirables.

Après quelques secondes, le petit groupe d'elfe apparut aux yeux des gardes qui baissèrent leur arcs mais quittèrent leurs cachettes pour se rendre devant le groupe d'elfe qui semblait avoir un blessé parmi eux. En quelques mouvement aussi rapides que gracieux, les Galadhrims se retrouvèrent devant le groupe de Gwendael et leur firent barrage sans pour autant les menacer. Haldir laissa son ami prendre la parole, lui qui était plus haut placé et descendant direct de Galadriel et Celeborn pouvait parler aisément en leurs noms. Alors elrohir sortit de derrière la cohorte de garde, avec la grâce d'un prince eldar et l'assurance d'un vrai chef de guerre et dit aux arrivants.

" Mae l'ovannen, I eneth nîn Elrohir. Que venez vous quérir ici en Lothlorien ? " [Salutations, Je me nomme Elrohir]

Il ne voulait pas trop paraitre impartial car il avait remarqué qu'un des leurs était blessé mais la prudence était toujours de mise avec des étrangers. Même envers des elfes venus apparemment de la grande foret de Mirkwood. La lorièn était un royaume très vigilant sur ses frontières et les gardes veillaient à garder leur forêt inviolée par des intrusions ennemies. Les mains dans le dos et sous ses longues manches de sa tunique verte, Elrohir attendit avec attention la réponse des étrangers.

Comme toujours, c'est avec silence que les gardes de la Lorien se déplacèrent jusqu'au nouveaux venus. Je n'en fut pas le moins du monde surprise parce que si je ne connaissais pas vraiment les soldats de ce royaume, j'avais fait quelques séjours en cette région, avec ma mère, ce qui m'avais permis de connaître quelque peu ces cousins du sud. Je fis donc alte lorsqu'ils se présentèrent à nous, sans nous menacer d'aucune façon mais nous barrant tout de même la route. Le plus naturellement du monde, je descendis de cheval, faisant attention à l'enfant que je tenais toujours et le passa à la personne qui était non loin de moi : sa mère. J'espérais vraiment que les gardes de la Lorien nous laisseraient entrer jusqu'au coeur de leur forêt, dans Caras Gladhon, ne serait-ce que pour nous épargner une nouvelle mort. Je détestais voir ceux qui m'étaient confiés perdre la vie, vraiment... au point que nombre de mes pairs avaient fini par se demander pourquoi j'exerçais toujours le métier de guérisseuse et pourquoi je m'étais mis en tête de travailler avec l'armée... mais bon, ça c'est mon problème et pas celui des autres.

Un elfe s'avança vers nous, une aura de noblesse l'enveloppant. Il n'était guère habillé du blanc si caractéristique au peuple de la Lothlorien - qui d'ailleurs était l'uniforme de leurs gardes à ce que je comprenais - mais portait des vêtements amples verts, ce qui avec sa longue chevelure brune le faisait davantage passer pour un elfe de Vert-Bois qu'autre chose. Ce fut le premier de tous à prendre la parole.

"Mae l'ovannen, I eneth nîn Elrohir. Que venez vous quérir ici en Lothlorien ?

Je n'aimais pas cette question, elle ne faisait que me renvoyer à la figure la situation dans mon pays natal. Mais semblant être la chef de cette troupe notamment constituée de civiles, je me devais de balayer de mon esprit mes craintes et retourner à l'instant présent. Je m'avançais donc pour répondre à l'elfe, m'inclinant en reconnaissant son nom ; il était possible qu'il existe plusieurs Elrohir dans le monde mais vu sa prestance il y avait des chances que celui qui me faisait face soit le petit-fils de Dame Galadriel et donc le fils du seigneur d'Imladris.

-Mae govannen, I eneth nîn Ellarian Goveindel, Hioriandiell.* Nous venons de la Forêt noire et demandons l'hospitalité de votre peuple, ne serait-ce que le temps que cet enfant soit guéri.

Je soupirai un coup, doucement mais lourd de tout ce que je pouvais ressentir : douleur, colère, appréhension, craintes... J'avais beau savoir me métriser, la situation dans laquelle on m'avait mise était bien plus dure à encaisser que je ne l'aurais souhaité.

-La guerre gronde dans la forêt et les Hommes de l'Est marche contre nous. Il a été demandé à nombre des gens de cette caravane de partir avant qu'il ne soit trop tard."

*Bonjour/bienvenue, je m'appelle Ellarian Goveindel, fille de Hioriand.

HRP :

Apparemment, ces elfes venaient tout droit de mirkwood comme elrohir l'avait supposé. Énormément de réfugiés du royaume sylvestre se rendaient en lorien et parfois en eregion depuis que les orientaux avaient décidé de les attaquer et de leur prendre leur forêt. Une femme elfe se présenta comme la fille de Hioriand de mirkwood, un des maitres d'armes les plus renommé de la forêt noire. Elrohir avait remarqué, l'enfant qui semblait assez mal en point et lorsqu'elle le confiât à quelqu'un d'autre, il s'approcha pour prendre la mesure de son état de santé. Il n'avait pas de compétences médicinales aussi développée que son père mais ressentait tout de même qu'il fallait agir avec urgence. Il se retourna vers Haldir en lui disant

" Haldir, mènes le groupe à Caras galadhon, ils ont un blessé très jeune et nous nous devons de leur venir en aide. "

Ainsi les gardes d'Haldir firent signe aux nouveaux arrivants de les suivre et tous s’empressèrent de leur emboiter le pas pour se rendre au cœur de la forêt et se sentir un peu plus en sécurité. Cependant, l'elfe répondant au nom d'Ellarian Goveindel réstait immobile et semblait tiraillée par l'envie de s'en retourner jusqu'en mirkwood et continuer à se battre pour défendre ses terres. Elrohir comprenait cela et régirait probablement pareil si fondcombe était assaillie par des ennemis. Mais il se devait d'apporter un raisonnement sage a cette elfe

" Je compatis à votre désir de défendre vos terres, mais il est parfois préférable de s'abstenir. Je sais qu'en vous, votre cœur vous dit de retourner là-bas pour combattre et garder l'espoir d'une victoire. Mais malheureusement, les orientaux sont sur le point de gagner cette guerre et vous ne feriez que trouver la mort en défendant votre forêt. "

Le fils d'elrond se rapprocha de l'elfe pour poser une main amicale sur son bras droit afin qu'elle se sente comprise et écoutée car elrohir n'était pas un sage donneur de leçons mais son expérience en tant que Général d'Eregion lui apportait toute la clairvoyance qu'il fallait pour ne pas éveiller son instinct de guerrier.

" Ils nous ont tous surpris et il est trop tard pour agir maintenant. Pour les âmes courageuses, il est difficile de rester sans rien faire et contempler le désastre sans agir... Mais viendra le jour où nous nous unirons et reprendrons cette forêt aux mains des orientaux. Et alors vous comprendrez que la patience est la meilleure arme qu'il nous reste "

"Haldir, mène le groupe à Caras galadhon, ils ont un blessé très jeune et nous nous devons de leur venir en aide.

Ellarian s'inclina respectueusement devant Elrohir afin de le remercier pour son accord de les laisser aller jusqu'au coeur de la Lorien et laissa les siens suivre le dénommé Haldir et ses gardes, elle restant sur place, son cheval l'accompagnant toujours. Son regard alla plutôt vers l'Est, vers sa forêt natale où le destin des siens reposait désormais sur la capacité de certains à continuer le combat jusqu'au bout. C'est alors que l'elfe lui parla, se permettant légitimement de lui donner un conseil des plus sages. Elle retourna son regard vers lui lorsqu'il lui toucha son bras droit, les yeux remplis d'une colère qu'elle avait tue tout au long du trajet pour arriver jusque là. Ses oreilles étaient comme sourdes aux bons conseils d'Elrohir, la haine et la peine l'accablat trop.

-Ils nous ont tous surpris et il est trop tard pour agir maintenant. Pour les âmes courageuses, il est difficile de rester sans rien faire et contempler le désastre sans agir... Mais viendra le jour où nous nous unirons et reprendrons cette forêt aux mains des orientaux. Et alors vous comprendrez que la patience est la meilleure arme qu'il nous reste.
-J'ai eu trop de patience jusque là, Elrohir. J'aime trop ma terre natale pour la laisser tomber ainsi ! Tout ce qu'ils feront sera de détruire ce qui les entoure, de détruire les Elfes eux-mêmes même s'ils proposent le contraire... Je préfèrerais mourir sur le champ de bataille plutôt que de voir les miens sombrer dans l'esclavagisme !

Sur ce, sans attendre une quelconque réponse de son interlocuteur, elle le dépassa pour aller rejoindre les autres maintenant assez loin, faisant comprendre à l'animal de la suivre. Elle marcha ainsi, tête haute et dos à l'elfe, pendant plusieurs secondes avant de commencer à ralentir puis, encore quelques temps après, de s'arrêter, les yeux fermés. Des larmes avaient commencé à perler le long de ses joues, la fatigue due au stress et au manque de sommeil ayant raison d'elle. Elle n'avait jamais aimé pleurer devant quelqu'un, elle avait toujours eu l'impression que cela la rendait faible aux yeux des autres alors qu'elle se savait être une femme forte d'esprit - et c'était l'image qu'elle avait toujours souhaité se donner pour légitimer le fait qu'elle soit parvenue à entrer dans l'armée au lieu de rester tout simplement la guérisseuse qu'elle avait été. Et pourtant elle se retrouva dans les bras du noble plus ou moins volontairement, à verser sa peine tout en débitant rapidement des paroles qui pouvaient n'avoir aucun sens pour qui ne connaissait pas la situation.

-Je voulais juste les protéger, empêcher que cela arrive, qu'il meurt... Je ne peux pas les abandonner là, j'en suis incapable !"

Alors elle se laissa aller, éclatant en sanglots. Sa mission était terminée maintenant, elle les avait emmenés jusqu'à la Lothlorien. Mais après la mort de cet être qu'elle avait toujours aimé, pouvait-elle encore rester si loin de ce combat ?

Tout d'abord, Elrohir ne put que constater la colère dans les paroles et les gestes de cette elfe. Celle ci semblait être sur le point de repartir en Mirkwood en insinuant que le prince d'imladris avait tort et qu'elle se refusait à laisser tomber les siens sans se sacrifier et mourir avec honneur. Puis, comme l'orage et la tempère passent pour laisser le calme revenir, l'elfe se retourna et se mit à sangloter dans les bras d'Elrohir. S'il ne s'attendait pas à une telle explosion sentimentale, il ne put qu'essayer de faire son mieux pour réconforter la malheureuse qui visiblement avait perdu quelqu'un de cher dans cet bataille. En posant une main délicate sur le dos de celle qui avait cherché le réconfort dans ses bras, Elrohir prit la parole à nouveau :

" Je sais ce que provoque la douleur de voir un être cher souffrir et d'en être ensuite séparé à tout jamais. Vous assistez sans pouvoir agir, vous constatez et toute contre-action serait vaine car le mal est déjà fait. Alors vous pouvez choisir de continuer à vivre du mieux que possible en vous disant que si les rôles étaient inversés, vous aimeriez savoir vos proches heureux plutôt que de les voir se détruire pour une cause perdue d'avance "

Elrohir savait en effet de quoi il parlait. Le douloureux souvenir de sa mère tombée sous le coup des orques et qui fut sauvée in extremis par ses deux fils mais depuis quitta la terre du milieu pour vivre seule de l'autre coté de la mer. Ce jour là, il aurait eu envie de prendre son épée et attaquer toute vie maléfique dans les monts gundabad mais il savait que, même s'il en réchappait, cette vengeance ne lui rendrait pas sa mère et n'effacerais pas se qui c'était passé. Mais pour aider l'elfe qui pleurait toujours contre son épaule, il essaya de lui donner une vision un peu plus positive de l'avenir

" La plupart des vôtres ont rejoints la Lorièn et l'Eregion. Nous leurs abandonnons ce royaume pour quelques années ce qui n'est rien dans une vie d'elfe et quand ils se croiront tout puissants, nous aurons établi notre plan et leur reprendrons la forêt, je n'ai aucun doute là dessus. Là encore, le plus dur reste d'accepter d'être séparée de votre chez-vous et de vous dire que vous y reviendrez un jour. En attendant ce sera l'occasion de vous ouvrir au monde et découvrir des choses que vous n'aviez jamais vu ou imaginé "

Le contact avec l'elfe me faisait du bien, je devais bien l'avouer, et c'est certainment pour cela que ma colère passait plus facilement. Les mots ne me faisaient pas grand chose, comme nombre de fois, pour moi seuls les actent comptaient vraiment. Et là malheureusement Elrohir ne pouvait pas faire grand chose, juste laisser ma fatigue et mes larmes se déverser sur lui. Il disait qu'il comprenait... J'avais envie de lui répliquer qu'il ne le pouvait pas, qu'il n'avait jamais connu la relation que je partageais avec mon plus jeune frère aîné. Tinàlith avait toujours été beaucoup plus qu'un simple frère pour moi : jamais il ne m'avait abandonnée, et ce malgré notre très gande différence d'âge, il avait toujours voulu faire ce qui était le mieux pour moi... et moi qui était guérisseuse, je n'avais su lui rendre la pareille. Je n'avais pu l'empêcher de rejoindre les cavernes de Mandos. Alors quoi ? Elrohir me demandait de choisir de vivre en me disant qu'il fallait que je pense à ma réaction si nos deux rôles avaient été inversés, si c'était moi qui avait pris la flèche empoisonnée à sa place. Qu'aurais-je souhaité pour mon frère ? Qu'il continue à se battre et qu'il soit plus chanceux que moi, certainement. Pour qu'après il puisse vivre heureux, se marier avec celle qu'il aimait et ne plus jamais voir Vert-Bois ainsi prise d'assaut.

"La plupart des vôtres ont rejoints la Lorièn et l'Eregion. Nous leurs abandonnons ce royaume pour quelques années ce qui n'est rien dans une vie d'elfe et quand ils se croiront tout puissants, nous aurons établi notre plan et leur reprendrons la forêt, je n'ai aucun doute là dessus. Là encore, le plus dur reste d'accepter d'être séparée de votre chez-vous et de vous dire que vous y reviendrez un jour. En attendant ce sera l'occasion de vous ouvrir au monde et découvrir des choses que vous n'aviez jamais vu ou imaginé.

J'essayais de stopper ces pleurs qui ne voulaient me relâcher et, lorsque je réussis enfin à me calmer, je restait lovée contre cet elfe qui me parlait comme un guerrier, me demandant d'user de ma patience le temps que les Elfes puissent se regrouper le moment venu, même après "quelques années", pour déloger les Homme de l'Est de la grande forêt. Je restais là contre lui quelques minutes, l'écoutant, essayant de réfléchir à ses dires aussi calmement que faire ce peut. Puis je me redressais, affichant un sourire qui devait sûrement bien moins convainquant que celui que j'avais offert à la mère du petit blessé pour la rassurer.

-J'ai souvent voyagé étant jeune. Mon coeur est trop attaché à mon royaume natal pour que je puisse me décider à l'abandonner... et j'ai trop peur de savoir ceux qui se battent encore mourir alors que je suis encore au loin.

Je me retournais alors vers le beau cheval qui m'accompagnait depuis le début de cce périple et posa ma main sur son encolure. Je n'avais pas le coeur à la flatter : tout ce qui me restait de ma famille risquait de disparaître, mon père comme mon frère aîné étant tout aussi combattants que moi, si ce n'était pas même plus. J'avais peur pour eux, peur du futur et c'était la première fois que je l'exprimais à un étranger - même s'il était probable que je l'ai déjà rencontré lors de l'une des pérégrinations de ma mère, mais dans ce cas je n'avais pas vraiment souvenir de lui. Ma mère elle avait déjà quitté ce monde alors je n'avais plus à m'inquiéter pour elle. Recommançant à avancer, je tentais de me calmer une bonne fois pour toute.

-Comment les choses se passent-elles à Lothlorien ? Je suppose que vous avez moins d'ennuis que nous..."

J'eus un sourire, plus franc cette fois. Il fallait que je sorte la situation dans laquelle je me trouvais de la tête, sinon je sentais que je ne pourrais me retenir bien longtemps d'agir, que ce soit par un moyen comme par un autre...

Elrohir se trouvait quelque peu embarrassé par la situation. Cette elfe de mirkwood avait trouvé un réconfort inattendu auprès du prince d'imladris et il se rendit vite compte que ses mots ne servaient guerre à réconforter cette âme en peine mais que sa présence et sa proximité suffisaient à lui faire retrouver peu à peu reprendre son calme. Il la laissa néanmoins retourner auprès de son cheval après lui avoir adressé un sourire plus ou moins forcé. Mais en avançant a nouveau vers Elrohir, elle lui demanda quelles étaient les nouvelles de la Lorien. Si la guerre menée par les orientaux ne les avaient pas menacés. Si l'ombre n'avait pas encore envahi la forêt des mellyrn. Peut être voulait elle savoir si le royaume ou elle avait guidé les réfugiés étaient un endroit sur. Malheureusement Elrohir n'était en rien responsable de la Lorien et ne savait pas vraiment quelle était la situation si ce n'est qu'elle était meilleur qu'en Mirkwood.

" Et bien je ne suis pas originaire de ce royaume ! Je suis venu ici temporairement pour aider les dirigeants du royaume en cette sombre période. Galadriel et Celeborn sont mes grands parents et pour ma part je suis originaire d'Imladris. De ce que je sais, je dirais que la Lorièn n'est pas dans les plans des orientaux car malgré tout, ils savent que ce serait trop dangereux pour eux de trop en vouloir. Rassurez vous malgré tout : Vous êtes libre de voyager où vous voudrez entre la Lorien et l'Eregion. "

En période de guerre, et vu le nombre de réfugiés, les autres royaumes avaient accordé l'hospitalité à tous les elfes du royaume sylvestre qui désiraient s'établir en Lorien ou en Eregion. La solidarité était la clef de voute pour pouvoir espérer un jour reprendre cette forêt et pourquoi pas former une fédération unie et solide entre les trois royaumes elfiques.

[HRP : Pas trop inspiré mais ce n'est en rien a cause du RP ^^ Juste perdu l'inspiration en ce moment mais ca reviendra après, promis Smile

]

Sujet: Re: [Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir) Dim 9 Mar 2014 - 22:21

Même si mon coeur n'y était pas, j'eus un petit sourire lorsque l'elfe m'apprit qu'il n'était pas originaire de la douce et étrange Lothlorien. Etrange oui, du moins pour moi, parce que j'avais toujours pu ressentir quelque chose de complètement différent à ma forêt natale, quelque chose que je n'avais pu retrouver ailleurs même. Certains racontaient qu'une antique magie reposait en ces lieux, créée par la Dame de la Lorien elle-même. Moi qui généralement pas prête à croire ce genre de superstitions, là j'étais pratiquement sûre que c'était le cas... cette forêt n'était pas "normale", du moins à mon goût de de fière habitante de la belle Forêt Noire. Quoi qu'il en soit, cela ne changeait rien à la personne qui se trouvait en face de moi. Limite, les différentes informations qu'il me donnait sur lui-même le valorisaient, démontrant un sang que j'avais appris à respecter.

"Vous devez donc être l'un des fils du seigneur Elrond, d'Imladris ? A plusieurs reprises étant jeune j'ai eu à voyager dans cette cité aux grandes cascades d'eau, avec ma famille. Alors qu'elle est fort différente de la Forêt Noire, je l'ai toujours trouvée belle.

Je soupirais en me revoyant toute petite, debout à admirer cette ville que je voyais pour la première fois, encore assez loin d'elle mais aussi loin devant la caravane avec laquelle je voyageais avec mes parents, à l'époque encore dans toute la quiétude qu'une jeune enfant pouvait avoir avec une famille complète et loin des horreurs de la guerre. Enfin mon père étant maître d'armes, je m'amusais déjà à le regarder exercer son art tout en m'imaginant, gamine que j'étais, en train de faire les mêmes gestes à sa place. Bien des choses avaient changé, hélas, et je ne pouvais que m'estimer heureuse dans ma peine d'avoir pu emmener sains et saufs la grande majorité de ceux qui m'avaient été confiés jusqu'à cette forêt blanche.

-Quoi qu'il en soit je ne puis que vous remercier ainsi que les Galadrims pour votre accueil. A ce propos, peut-être rattrapper les autres ?"

Sujet: Re: [Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir) Mar 11 Mar 2014 - 6:49

Une fois de plus, la renommée de sa lignée avait dévoilé son identité princière car l'elfe avait réalisé qu'elle entretenait une conversation avec l'un des fils d'elrond. Il apprit qu'elle était déjà venue à Imladris dans sa jeunesse avec sa famille. Sans doute s'étaient ils croisés mais tellement de gens étaient passés à imladris depuis lors qu'elrohir ne se souvenait de rien bien qu'il soit assez physionomiste en général. Mais se souvenir d'une rencontre furtive vieille de plusieurs centaines d'année était quasiment impossible. Il reprit sur un ton assez décontracté après la première phrase de l'elfe :

" Imladris est un véritable havre de paix et une demeure hors du commun. C'est le lieu en eregion qui nous permet de faire jeu égal avec Caras galadhon de la Lorien et le royaume sylvestre de mirkwood "

Cela faisait plus de dix minutes maintenant que le groupe était parti avec haldir pour rejoindre Caras Galadhon. Il devaient être assez loin maintenant et ils ne les rattraperaient surement pas, mais ce n'était pas grave car elrohir connaissait cette forêt comme sa poche. Gwendael le remercia pour avoir accueilli ses compagnons et elle même afin de leur permettre de vivre en sécurité en Lorien et de faire soigner le blessé. Ce n'était en rien un geste de bonté mais il s'agissait d'un devoir que d'aider les elfes du royaume voisin. Le prince d'imladris montra le chemin à la jeune femme qui le suivit sans hésitations maintenant. Ils échangèrent encore quelques souvenirs sur leurs royaumes respectifs durant tout le trajet qui menait jusqu'au cœur du royaume des galadhrims. Elrohir se disait qu'un jour, tous les elfes réfugiés prendraient les armes aux cotés des guerriers de la Lorien et de l'Eregion pour liberer la forêt du joug oriental et permettre aux elfes sylvains de regagner leur royaume. Mais avant de se laisser emporter par l’enthousiasme de l'avenir, il devait s'occuper du présent en aidant ses pauvres gens rescapés de la guerre à trouver un endroit où vivre pendant ce temps. Telle était la volonté de Galadriel, de Celebron et d'Elrond que d'ouvrir leur royaumes aux réfugiés eux qui n'avaient rien pu faire pour les préserver de la défaite face aux forces du Rhûn.

[FIN DU FLASHBACK]

Sujet: Re: [Flashback] Une terre d'accueil (PV Elrohir)