Chroniques d'Arda
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 L'héritière inattendue

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Eothain
Roi du Rohan

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MessageSujet: L'héritière inattendue   L'héritière inattendue EmptyJeu 23 Jan 2014 - 19:41

FLASHBACK


Les rayons du soleil éclairaient au loin les sommets enneigés des montagnes blanches. Le ciel bleu tranchait nettement l'horizon blanc des montagnes et le verts des plaines du nord. Il était jour de marché à Edoras la capitale du Rohan. Nombre d'exposants et de petits artisans étaient venus s'installer sur une place de la cité pour entreposer leurs marchandises afin de rentabiliser le prix de leurs labeurs. Des centaines d'habitants allaient et venaient entre les marchands pour regarder et éventuellement acheter les produits qu'ils essayaient de faire disparaitre de leur stocks. Parmi le peuple, se baladait le Roi du Rohan, Eothain, qui aimait venir à leur rencontre et éventuellement dépenser un peu d'argent pour des objets artisanaux. La plupart des habitants d'Edoras étaient habitués à sa proximité et à le voir errer dans sa cité parmi les gens plus humbles. Regardant de part et d'autre, à la recherche d'un objet qui attirerais son attention, le Seigneur de la marche parcourait les étalages comme le faisaient la plupart des gens. Rien ,ce jour là, n'avait attiré l'attention ni la curiosité du Roi. Mais tout cela, c'était avant qu'un homme vienne s'adresser à lui.


L'homme était âgé d'une soixantaine d'années environs et portait des vêtements plutôt anciens et usés. Il prenait son appui sur une vieille canne de bois qu'il avait du fabriquer lui même. Sur son visage marqué par le temps, une barbe grise et des yeux clairs venait ajouter à son coté vieillard démuni. Il n'était pas très grand et s'était approché du roi lentement pour avant de lui demander sur un ton très humble, tout en faisant une révérence respectueuse :




" Mes hommages Roi Eothain, puis je vous demander la faveur de m'accorder une audience privée ? Je vous jure que je ne viens pas apporter une doléance auprès du Seigneur de la marche. Je dois parler à l'homme que vous êtes, c'est une affaire privée "

Eothain s’interrogeait sur ce que pouvait bien lui vouloir ce vieil homme. Que des gens viennent de loin pour demander audience afin d'obtenir quelque-chose de la part du Roi ou plutôt du Rohan, cela était assez commun, mais vouloir s'entretenir avec l'homme qu'était Eothain et non le seigneur, c'était tout à fait nouveau et inattendu. Sans attendre, le Roi du Rohan fit signe à l'homme de le suivre et dans la foulées, fit signe aux gardes de rester à distance. C'est ainsi que les deux hommes grimpèrent les marches qui menaient jusqu'au palais et entrèrent dans le grand hall où se trouvait le trône du Roi. Aucun garde n'était trop proche pour les entendre et leur conversation allait pouvoir commencer.




" Je me nomme Keros, et je suis un paysan de l'Estfolde, non loin de la cité d'Aldburg. Si j'ai fait tout ce chemin jusqu'à vous, Monseigneur, c'est parce-que vous connaissiez ma fille : Asilya "

L'homme s’arrêta une seconde pour reprendre son souffle et bien choisir ses prochains mots mais ce laps de temps parut durer des heures à Eothain qui se posait tout un tas de questions au sujet de cette fille. Il connaissait ce nom et cela lui remémorait tout un tas de souvenirs. C'était une jeune femme dont il s'était épris d'amour lorsqu'il était un rohirrim comme les autres, en mission à Aldburg. Les sentiments étaient réciproques et ils vécurent une histoire intense mais éphémère car sa mission était courte et qu'il devait partir à l'autre bout du rohan, au gouffre de helm. Il ne la retrouva jamais depuis lors. L’homme du nom de Keros reprit




" Je sais que vous vous êtes rencontré il y a une dizaine d'années, alors que vous étiez en garnison à Aldburg. Mais vous n'avez été guerre raisonnables et de vos insouciances est arrivé ce qu'il devait. Asilya s’aperçut qu'elle était enceinte quelques semaines après votre départ. Si la colère m'envahit sur le moment, notamment contre l'homme qui lui avait fait cela, je n’eus pas le choix que de l'aider à assumer cette petite fille. Elle ne pouvait se permettre de prendre la route pour vous avertir, car la route est longue jusqu'au gouffre de helm. Ensuite les orientaux nous ont envahis ce qui n'arrangea rien. Mais, une fois libérés, vous fûtes nommé régent du royaume du rohan. Dieu sais combien je l'ai implorer de venir vous informer de tout cela depuis lors, mais jamais elle ne m'écouta. Et si je viens vous voir, c'est que malheureusement, aujourd'hui ma fille n'est plus. Elle fut tuée il y a un peu plus d'un an par un troupe d'orcs qui semait la terreur dans le village et tuait sans retenue. Elle périt en cachant son enfant, votre enfant "

L'homme s’arrêta un instant, submergé par la tristesse et l'émotion de raconter cette histoire douloureuse. La respiration d'eothain était devenue très rapide. Son souffle semblait se couper et il pouvait sentir les battements de son cœur résonner dans ses temps et contre son cou. Il aurait donc une fille ! Lui qui avait toujours cherché à revoir cette jeune femme depuis qu'il fut Régent. Il s'était réellement épris d'amour pour cette dernière et aurait tant aimé la revoir. Et d'apprendre ainsi qu'elle était disparue, ce fut une terrible douleur à encaisser en son cœur. Il essaya de se racler la gorge pour retrouver la voix et dit d'une voix tremblotante au vielle homme attristé

" Pourquoi n'est elle jamais venue me voir tandis que j'étais régent ? J'aurais assumé cet enfant ! Voyez vous, mes sentiments étaient sincères pour elle et je l'ai longtemps cherchée mais sans succès. Pourquoi ne pas être venue me voir comme vous le faites aujourd'hui "


L'homme, qui se remit de ses émotions, trouva le calme pour répondre à cette question pertinente

" C'était son choix... Elle à choisi le bien du Royaume avant son intérêt personnel. Vous étiez régent, et votre place ne tenait pas à grand chose. Cet enfant issue d'une relation sans mariage vous aurait causé du tort et peut-être même que cela vous aurais couté votre place. Asilya redoutait cela car elle avait foi en vous et était convaincue que vous deviez rester à la tête du royaume. Mais aujourd'hui que vous êtes Roi, plus personne ne peut vous prendre le trône. Et nous sommes bien trop pauvres et âgés pour pouvoir l’élever moi et ma femme. Alors je viens vous demander de la prendre avec vous ! Elle grandira dans de bonnes conditions, comme l'aurait souhaité sa mère. Et puis vous êtes son père. "



En écoutant le monologue du vieil homme, Eothain s'était laissé tomber sur son trône, achevé par les nouvelles qu'il venait d'entendre et d'apprendre. Ses sentiments étaient tout à fait confus et mélangés. La peine d'apprendre que la seule femme qu'il avait réellement aimée de sa vie était aujourd'hui morte. La joie d'apprendre que de leur brève histoire était malgré tout née une petite fille. Les interrogations quand à son rôle de père qu'il devait aujourd'hui assumer sans aucune expérience ni aucune préparation préalable. Il ne savait pas lequel de ses sentiments prendrait le dessus mais sur le moment il était comme éreinté et abattu par tant de changement. Mais en tant que Roi, il devait montrer sa force et ne pas faiblir en ses périodes de doutes. Il se leva de son trône et s'approcha du vieil homme.




" Bien, Soyez assuré que je reconnaitrait cet enfant officiellement comme mon héritière et comme la fille de feue Asilya. Je lui dois bien cela et j'espère qu'elle repose en paix sans trop de rancœur. J’essaierais de faire de mon mieux pour veiller sur notre fille, et elle recevra tout l'amour que j'ai pu avoir pour sa mère. "

" Ma fille ne vous en à jamais voulu sachez-le ! Et si je dois avouer que cela fut mon cas au début, aujourd'hui je suis en paix et ne vous en tiens pas rigueur ! Je m’aperçoit que vos sentiments étaient sincères et je suis désolé qu'il n'en fut pas autrement pour vous deux. Vous êtes un homme d'honneur Roi Eothain, et Asilya l'avait bien remarqué. Je suis désormais serein quand à l'avenir de ma petite fille"

Eothain passa alors sa main sous son épais manteau pour en retirer une bourse en cuir. Il la tendit à l'homme qui se tenait face à lui puis, lorsque ce dernier la prit non sans se poser de multiples questions, le roi du rohan lui dit :

" Voici plusieurs dizaines de pièces d'or. N'ayez crainte, il ne s'agit pas là de l'argent du royaume mais de mon argent personnel. Je vous l'offre de bon coeur tout en vous signifiant qu'une petite maison est à vendre ici, à Edoras, non loin des remparts Est. Vous aurez largement de quoi l’acheter avec ceci. Votre petite fille aura malgré tout besoin de vous et vous serez ainsi plus près et plus en sécurité ici "

" Soyez béni Monseigneur ! Sans hésiter je vais aller voir cette affaire immédiatement. En attendant, dois je la faire entrer sire ? Nous lui avons raconté toute cette histoire, mais il est temps de faire sa rencontre"

Alors Eothain acquiesça d'un signe de tête. Les battements dans sa poitrine se refaisaient sentir et son pouls s'emballait à nouveau. Il allait, d'ici quelques instants, connaitre le visage de sa fille. Cette enfant dont il ignorait le prénom et toute le reste également. Il tacherait de faire bonne impression pour qu'elle ne soit pas trop apeurée et déboussolée au contact de son vrai père.
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MessageSujet: Re: L'héritière inattendue   L'héritière inattendue EmptyVen 24 Jan 2014 - 22:12


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[PNJ - LYRA]

L'héritière inattendue 2xuk
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Les minutes qui s'écoulèrent parurent une éternité pour le jeune roi du Rohan. Il était partagé entre deux sentiments bien distinct, l'appréhension de se retrouver va à sa fille de 9 ans qu'il n'avait jamais rencontré. Mais il était aussi curieux et pressé de voir le visage de cette petite fille. Beaucoup de question torturaient son esprit troublé et bientôt il aurait une bonne partie des réponses. Ses battements de cœur étaient lourds et ils avait l'impression de les entendre raisonner dans tout le Hall du palais doré. Il espérait reconnaitre sur le visage de cette enfant, un semblait d'air de famille. Il espérait qu'elle ressemblerait aussi et surtout à sa défunte mère dont Eothain appréciait tous les traits du visage lorsqu'ils avaient vécu leur idylle.

Soudain, ses pensées s’estompèrent brusquement par le bruit de la porte qui s'ouvrait dans le fond. Le Seigneur des lieux fronça les sourcils pour essayer de distinguer une silhouette parmi le halo blanc de lumière qui inondait toute la pièce depuis l'entrée. Une petite silhouette de jeune fille s'avança et prit le soin de refermer la porte derrière elle. Elle était de dos et assez éloignée du trône pour qu'Eothain puisse distinguer son visage. Mais rien que le fait de voir cette jeune fille approcher, ils sentait ses nerfs lui jouer des tours et l'émotion le gagner. Il attendait maintenant que la jeune fille daigne venir à lui pour se présenter. Ce ne devait pas être chose facile pour elle et il le comprenait d'autant plus que ça ne l'était pas plus pour lui qui était pourtant un adulte.



Lyra venait de fermer la porte que lui avait indiqué son grand père il y a quelques minutes. Elle, qui avait comprit le gros de l'histoire, savait ce qui l'attendait derrière ses portes. Son père, son vrai père, celui qu'elle n'avait jamais rencontré depuis sa naissance. Elle avait apprit son existence que depuis peu de temps et sa surprise ne fut que plus grande d'apprendre qu'il était le Roi du Rohan. Elle souffla un bon coup en fermant les yeux puis se retourna en direction du trône ou siégeait Eothain. Il était seul dans cette grande pièce mais elle ne ressentit pas de peur ni de crainte envers cet homme qui paraissait plutôt gentil. Elle avança pas à pas jusqu'au trône. Chacun de ses pas résonnait dans tout le hall et la jeune fille leva la tête vers les imposantes voutes et colonnes qui habillaient la pièce. Elle n'avait jamais quitté son village natale de l'Estfolde et était tout à fait impressionnée par cet immense palais royal.



Après quelques mètres, elle arriva non loin du trône de son père. Ne sachant pas vraiment quoi faire pour le saluer, Lyra improvisa une révérence tout à fait gracieuse qui fit sourire le Roi. Eothain n'en revenait pas de la voir ainsi. Elle semblait si innocente et si bien élevée alors qu'il n'avait jamais été la pour elle. Il se leva de son siège car ne supportais pas l'idée d'être considéré comme le roi recevant une personne qui lui devait allégeance. Il s'approcha de la jeune fille qui restait immobile en le regardant et il prit place sur la plus basse des marches pour poser un genou au sol et se retrouver à sa hauteur. Il souriait, mais le visage de Lyra restait de marbre. Non qu'elle fut effrayée par ce personnage mais ses sentiments aussi lui embrouillaient l'esprit. Alors Eothain engagea la conversation avec elle sur un ton des plus doux qu'il pouvait prendre.



" Bonjour... alors, comment t’appelles-tu ? "

La jeune fille le regardait droit dans les yeux. Elle avait les yeux sombres et les cheveux châtains comme sa mère. Elle ressentit la bonne volonté de cet homme à vouloir être gentil et avenant avec elle. Alors elle lui répondit aussi sur un ton légèrement intimidé


" Je... m'appelle Lyra "

" Lyra, quel magnifique nom tu as là... Je me nomme Eothain... Si tu savais la joie qui emplit mon coeur de te rencontrer, de voir ton visage, de plonger mes yeux dans les tiens "


Sur ses dernières paroles, Eothain se mit à pleurer sans pouvoir se contrôler. Sa fille était si belle et ressemblait tellement à sa mère qu'il lui était difficile de réalisé que maintenant, ils vivraient ensemble. Il était rongé par le remords et la tristesse de se remémorer les souvenirs de cette histoire d'amour qui fut la seule histoire importante de sa vie et la dernière. Il saisit une des mains de la fillette et la serra dans les siennes. Toute l'émotion qu'il avait cru avoir surmonté quelques instants plus tôt face à Keros, ressortait maintenant sans retenue. Il attendit de reprendre sa respiration pour dire à nouveau à sa fille :

" Lyra, je suis si désolé de ne pas avoir été là pour toi ! J'aurais tout fait pour retrouver ta mère, surtout si j'avais apprit ton existence mais je ne l'ai jamais su et je ne l'ai pas retrouvée... Je comprendrais que tu m'en veuille, mais j’espère juste qu'un jour je pourrais avoir ton pardon car même si je ne te connais pas, je sais que je t'aime déjà comme un père, ma fille "


Alors la jeune fille eut elle aussi des larmes qui se mirent à perler et couleur le long de ses joues rondes. Le souvenir de sa mère était une blessure encore vive et qui mettrais énormément de temps pour se refermer. Mais elle n'en voulait pas à cet homme qui était son père. Elle se souvenait que sa mère lui en avait toujours parlé en bien et disait qu'il était quelqu'un d'important mais qu'elle le rencontrerai surement un jour. Elle répondit à Eothain la voix tremblotante et le regardant encore droit dans ses yeux clairs

" M... Maman me disait que vous vous étiez perdus avant ma naissance, et que vous étiez quelqu'un de bien... Je trouve ça triste moi, mais je ne vous en veux pas "

Le partage de cette tristesse réunissait le père et sa jeune fille en cet instant. Si bien que pour pleurer ensemble, ils se prirent dans les bras l'un l'autre. Eothain était à sa hauteur et pouvait aisément enlacer sa fille et poser sa tête sur son épaule tout en lui caressant les cheveux. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, trouvant du réconfort l'un contre l'autre et commençant à tisser le lien de parenté en ces tristes circonstances. Chacun trouvait en l'autre ce qui lui manquait depuis quelques temps, Lyra avait enfin retrouvé son père et Eothain se sentait moins seul aujourd'hui car il avait désormais la responsabilité d’élever cette fille.
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MessageSujet: Re: L'héritière inattendue   L'héritière inattendue EmptyLun 27 Jan 2014 - 20:02

L'étreinte entre le père et sa fille dura quelques minutes avant qu'Eothain ne saisisse Lyra par les bras avec délicatesse et la regarde droit dans les yeux pour lui offrir un sourire des plus rassurant qu'il pouvait lui montrer. Elle lui répondit également par un sourire timide mais tout à fait sincère car elle sentait que cet homme serait un bon père pour elle même si elle ne le connaissait pas. Son instinct lui disait qu'elle ne manquerais pas d'amour auprès d'Eothain et que sa mère ne pouvait pas lui avoir mentit sur le fait qu'il était un homme d'honneur. D'une voix calme, le Roi du Rohan demanda à sa fille

" Alors Lyra, dis moi , qu'est ce qu'il te ferait plaisir de faire ? As tu une passion ou quelque chose dont tu à toujours rêvé et que je pourrais partager avec toi ? "


Eothain avait envie de partager de bons moments avec elle. Il voulait rire avec elle et pouvoir faire des choses qu'il n'avait pas pu faire jusqu'alors. Prendre soin d'une enfant, la chérir et lui apprendre des choses, lui apprendre la vie pour l'aider à grandir et à avancer dans la vie. Autant dire que son instinct de père s'était complètement déclaré en son cœur et qu'il ne voulait pas perdre une minutes de plus avec sa fille. Cette dernière ne mit pas longtemps à réfléchir et à trouver ce qui l’intéressait. Elle qui n'avait pas eu une vie facile depuis toute petite, avait une passion qu'elle n'avait jamais pu assouvir.
" J'aimerais bien faire une promenade sur un cheval ! Aller à toute allure dans les plaines "

En tant que fille de paysanne, elle n'avait jamais eu l'occasion de monter à cheval et de s'amuser à se promener. Les rares chevaux présents dans les fermes étaient des chevaux robustes et forts, qui ne servaient pas à aller vite et à faire des voyages mais qui étaient plus utilisés pour les tâches agricoles. Au pays des chevaux, rien n'étais plus simple pour le seigneur de la marche que d'offrir cette promenade à cheval à cette jeune fille. Il se releva et lui demanda de le suivre en lui tendant une main qu'elle saisit avec enthousiasme. Ils sortirent au dehors du palais pour se rendre aux écuries ou se trouvait le magnifique cheval blanc du Roi. Ce méaras était le plus beau cheval du royaume et semblait fasciner la jeune fille qui n'en avait jamais vu de si majestueux. Eothain l’équipa d'une scelle et de tout l’équipement requis pour pouvoir le monter. Il se retourna ensuite vers Lyra qu'il porta et posa au devant de la scelle. Il monta ensuite derrière elle et la tint avec son bras gauche auquel la jeune fille s'accrocha fermement. Elle allait enfin pouvoir se promener à dos de cheval et se sentait en sécurité dans le bras de cet homme. La monture trotta avec grâce jusqu'au portes de la ville. Leur promenade allait pouvoir commencer et le rêve de la jeune fille, si humble soit il, allait se réaliser.

Cheveux aux vent, père et fille chevauchèrent dans les plaines de la Folde à toute allure. Si Eothain avait choisit de commencer lentement, il avait finit par faire accélérer sa monture jusqu’à son maximum de célérité. Lyra semblait totalement en confiance sur ce cheval et, malgré les violents secousses ressenties sur le cheval au galop, elle prenait beaucoup de plaisir à sentir l'air lui caresser les joues. Jamais elle ne s'était sentit aussi libre. L'horizon était la seule limite à cette course effrénée. Ils continuèrent ainsi jusqu’à la rivière du Snowbourne qu'ils longèrent un moment avant de finalement ralentir puis s’arrêter pour que le cheval puisse s'abreuver. Eothain prit soin de demander à Lyra si celle ci n'avait pas eu trop peur lors de cette course mais bien au contraire. Son sourire étincelant et son balancement de tête de gauche à droite confirmèrent que la fillette avait apprécié ce moment. Si la chose pouvait sembler dangereuse, il en était tout autrement car Eothain était un cavalier hors pair et savait que sa fille ne risquait rien près de lui.
Après avoir prit le temps de reposer son cheval, il reprirent la route vers Edoras. Eothain confiât les rennes du cheval à sa fille en lui indiquant comment le faire trotter et le guider. Elle comprit rapidement la manière de diriger le cheval et le dirigea sur quelques lieues. Arrivés face à la cité d'Edoras qui se dressait au loin, le Roi du Rohan fit stopper le cheval et regarda Lyra en lui demandant

" Alors ma fille, as tu envie de vivre dans cette cité à mes cotés ? "


La question était simple et directe mais il ne voulait pas la forcer à rester si elle se sentait mieux ailleurs. Il voulait qu'elle ressente réellement l'envie de grandir auprès de son père et espérait qu'elle avait vu qu'il l'aimait déjà énormément. Ce à quoi la jeune fille répondit en remettant une mèche de cheveux derrière ses oreilles

" Oui, je serai heureuse à vos cotés ... père "


Ces derniers mots firent tellement chaud au cœur d'eothain qu'un frisson lui parcourut tout le corps. Enfin elle l'avait nommé Père et il ne croyait pas que cela se produirait aussi vite. Sans doute que leurs cœurs les guidaient et leurs disaient que maintenant ils étaient là, l'un pour l'autre et que rien ne les séparerait. Alors ils rentrèrent tout deux jusqu'a Edoras en souriant, heureux de leur journée chargée d’émotions.
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