Expédition contre les havres d'Umbar

Les nefs elfiques achetées il y avait cela plusieurs mois, glissaient sur les flots plats et lisses, sous une légère brise. Les navires de la flottille de Hatori Hanzok avaient emprunté le fleuve une nouvelle fois et désormais, ils voguaient sur une mer d'huile. La direction était les havres d'Umbar où les mercenaires de Hanzok effectueraient une mission servant les intérêts du Mordor. Les sept nains étaient tous du voyage, et l'elfe Sulhedel les avait accompagnés.
Au soir ils accostèrent sur une plage, au milieu d'une crique de rochers entourés de falaises. Ils patientèrent jusqu'à deux heures après le couché du soleil. Puis ils embarquèrent à nouveau vers le port des corsaires de la côte. Les havres étaient gigantesque et l'entrée du port était gardé par deux grandes et hautes tours.
Les nains avaient emportés diverses choses avec eux: des pioches des barres à mines, des centaines de flèches prêtes à être enflammées et des quantités de poix et d'étoupes conservé à fond de cale dans des tonneaux de bois sec.

Mais seul la nef amirale s'approcha du port, ou elle pénétra, le pavillon des corsaires hissé bien haut. A bord se trouvaient les nains et Sulhedel.
Une chaîne tendu entre les tours faisait office de porte. Le navire s'arrêta pour que les sentinelles corsaires puissent jeter un coup d'œil à l'équipage. Mais ce qu'ils virent ne s'était encore jamais passé: une vingtaine de nains, arbalètes en mains tirèrent une volée de carreaux vers les gardes du port.
Et l'assassin elfe courut le long de la proue et sauta sur les parvis émergé de la tourelle. Il pénétra en un instant dans la salle de tension de la chaîne et lança d'un seul mouvement toutes les lames dissimulées dans ses vêtements. Les quatre gardes tombèrent simultanément à terre.
Entre temps les nains avaient commencé à débarquer. Un groupe monta nettoyer l'autre tour, tandis que Sulhedel terminait de tuer les dernières sentinelles au sommet de la tour Sud.
En quelques minutes Hanzok avait pris possession de l'entrée du port sans que les corsaires ne le sache. Un guerrier nain monta au sommet de chaque tour. Puis ils agitèrent des torches. Les autres navires pouvaient donc se mettre ne route sur le signal lancé par les soldats. Une dizaine de navires pénétra dans l'enceinte du port dont la chaîne d'entré avait été abaissée. Certains accostèrent sur les quais. D'autres s'approchèrent uniquement des navires corsaires.
Soudain tout s'enflamma: les archers orientaux recrutés par Hatori Hanzok venaient d'allumer les morceaux de cotons et d'étoupes accrochés derrière les pointes de leurs flèches. Puis une étoile filante parti vers un navire, l'enflammant comme une torche. Les archers répétaient l'opérations tandis que les guerriers descendus à terre incendiaient les entrepôts des havres d'Umbar. Les corsaires commençaient à réagir et à affluer.

Pendant ce temps Hanzok et ses nains n'avaient pas perdus leur temps: Certains avaient barricadé les porte extérieurs tandis que d'autres conformément aux plans du forgeron minaient le mur des tours vers l'intérieur. Les nains étaient des artisans de la pierre très doués et le travail avançait vite. Le troll contribuait largement au travail collectif en minant le mur de ses puissants coups de marteaux. D'autres ramassaient tous ce qu'ils leur tombait sous la main et l'entassaient en un grand bûcher au premier niveau de la tour. Le système de chaînes fut renforcé et on tendit les mailles de fer au plus fort. La tension devrait faire s'écrouler la tour lorsque l'incendie et la sape auraient suffisamment ravagé les fondations de l'édifice.
Le bûcher fut enduit de poix et d'huile, puis on l'alluma. La petite troupe rembarqua et donna le signal de départ. Les survivants à terre regagnèrent leur navires et levèrent les voiles. Le port était en feu.
La compagnie de mercenaires de Hanzok avait cependant subit de lourdes pertes. Plus des trois quarts des guerriers descendus à terre étaient morts. Seuls les archers orientaux s'en sortaient avec peu de pertes.
Les navires quittèrent les lieux. Alors que le dernier franchissait la porte, les longues cordes que Hanzok avait faites attaché à la sape furent tendus, les navires poussés par le vent.
Les tourelles s'effondrèrent dans un grand fracas, obstruant l'entrée du port pour plusieurs jours.
Au matin Hanzok souriait. Sa flotte était presque intact, et même si les mercenaires avaient subit de lourdes pertes, leur but avait été atteint:
une vingtaine de vaisseaux corsaires étaient inutilisables, une dizaines détruits totalement consumés par les flammes. Certes les corsaires avaient subit de bien légères pertes en hommes, mais leur puissance maritime était gravement touché, leurs navires incendiés et leur port fermés pour plusieurs semaines.
La mission était accomplie. Les haradrims qui se croyaient tout puissant avaient sous-estimé la puissance de leurs différents ennemis. Et de plus ils avaient cru qu'une muraille les protégeraient. Une erreur regrettable pour eux et appréciable pour le nain.
Les navires devaient à présent regagner le Mordor. Les gens du biens s'agitaient et le Mordor avait besoin de Hanzok.
Portés par un vent de travers arrière les nefs elfiques filaient vers l'embouchure de l'Anduin.