Un manque de discipline

Suite à ca cuisante défaite, Katie c'était montrée plus que prudente, et si ces blessures avaient maintenant cicatrisées, son orgueil et son amour propre étaient toujours a vif.
Suite à l'attaque ratée des deux marchands, Katie s'étaient réfugier dans une petit village rohannais dont elle ne connaissait pas le nom et dont elle se fichait d'ailleurs royalement.
Contrairement à ce qu'elle avait imaginait, le village était presque désert, plus de boutiques, plus d'échoppes, les maisons vides, seulement quelques villageois apeurés qui couraient vers la porte sud en emportant leurs affaires personnelles.
En effectuant son inspection, elle avait trouvé un jeune homme d'une vingtaine d'année, couché sur la place du marché. De loin, elle avait d'abord cru qu'il s'agissait d'un voyant, ou d'un mystique, mais en se rapprochant, elle avait pu constaté le mauvais état du jeune homme blond. Allongé sur le sol, un carreau d'arbalète planté dans le ventre, une blessure profonde et suintante sous le genoux droit. A son approche le jeune homme avait ouvert les yeux, et lui avait rapidement et difficilement expliqué l'attaque du village deux jours auparavant. Après avoir abrégé les souffrances de l'ex apprenti forgeron, la jeune femme était partie se loger dans la maison la plus proche de la porte nord.
De la fenêtre de la chambre à couchée, elle avait une vision dégagée sur la route du nord. Un point d'obseration idéale.
Depuis maintenant une semaine, Katie squattait la maison désertée, profitant de ce répit pour s'entrainer et récupérer de ces blessures.
Pourtant, ce matin, quand elle avait jeté son coup d'oeil habituel à la fenêtre, son visage s'était assombrit. Un Homme s'avançait vers le village maintenant désert. Katie plissa les yeux, il avait l'air sur de lui, un rôdeur apparemment. Elle rejeta son capuchon sur sa tête, fourra sa dague dans l'étui de son mollet gauche et garda l'autre dans la main droite, légèrement montée dans la manche à fin d'éviter d'attirer l'attention sur le métal brillant, et continua d'observer l'homme qui s'apprétait à entrer dans le village, prête à intervenir.
La question principale qu'elle se posait était : que dois-je faire ? Le tuer ? Le laisser passer ? Me montrer, ou non ?
Les muscles de sa mâchoires se crispèrent, l'homme avait une démarche souple et assurée, des vêtement à peu près semblables aux siens, et le fait qu'il soit seul indiquait qu'il était assez confiant pour croire qu'il n'avait pas besoin d'aide en cas d'attaque. Ce n'était définitivement pas une proie à sa taille. Et pourtant, la jeune fille refusa de rester terrée dans la maison de bois. Sans idée précise en tête, et sans vraiment savoir pourquoi, elle décida de suivre l'homme qui venait de pénétrer dans le village.

Katie s'adossa contre l'encadrement de la porte et attendit sagement que l'étranger arrive à sa hauteur, et une fois qu'il y fut, elle se contenta de lâcher froidement :