Inspection des troupes [feat. Snardat]

Sujet: Inspection des troupes [feat. Snardat] Dim 8 Nov 2015 - 13:01

L'odeur de souffre emplissait de façon continue le pays du Mordor. Plongeant le pays sous une couche de nuages noirs en permanence. Les maigres cours d'eau qui existaient furent peu à peu remplacer par des torrents meurtriers de lave en fusion. La où auparavant fleurissait la vie est devenu source de mort. Le Mordor n'est pas un de lieux de vie idéal, mais cette atmosphère sombre, oppressante, tortueuse était le souhait du Seigneur Sauron. C'était précisément ce paysage désolé qu'admirait Irdan perdu dans la forteresse de Barad Dur il contemplait la plaine de Gorgoroth comme un vieillard contemplerait le lieu de sa naissance. Il regardait ce plateau l’œil vif, attiré par le moindre mouvement dans cette masse grouillante de tentes et ce fracas d'acier perpétuel On aurait pu croire ce chaos comme une anarchie, mais c'était loin d'être le cas. La hiérarchie des armées du Seigneur Sauron était clairement établie et scrupuleusement respectée. Les supérieurs étaient craints et redoutés non pas pour leur personne mais pour leur fonction. Les hommes savaient pertinemment que tout non respect du règlement entraînait une punition. Et on savait aussi que la vie n'avait pas d'importance au Mordor. Les exécutions de soldats rebelles étaient courantes et provoquaient même parfois la joie dans les troupes de l’œil.

Les couloirs de Barad Dur étaient silencieux comme d'habitude. Une sorte de calme permanent régnait ici suintant des murs tellement elle pouvait être oppressante. Ce calme était surtout imposé pour Sauron. Le Seigneur Noir était respecté par tous, craint par la plupart. Bien qu'il n'ait pas de corps physique on sent sa présence dans chaque pierre de Barad Dur, du plus profond des sous sols à la plus haute tour. Dans Barad Dur se trouvait surtout les généraux et les stratèges de l'armée de Sauron, les officiers de l'infanterie. Dehors se trouvait un gigantesque amas de tente ou l'infanterie se trouvait. Toutefois, les camps des orcs, gobelins, uruk hai s'avéraient bien séparés et cela était visible par les couloirs larges séparant les rassemblement de tentes selon les espèces. Partout les bannières du Mordor flottaient symbolisant les différentes unités de l'armée. Une troupe d'orc venait d'arriver récemment et le général Irldan Ianoë s'était dit qu'une inspection des troupes leur ferait le plus grand bien. Il avait fait avertir le commandant de l'unité de l'imminence de sa visite.

Le général était dans ses quartiers dans la grande tour de Barad Dur. Il était de réputation à travers toute la Terre du Milieu que le Mordor n'était pas une terre confortable ni hospitalière. Toutefois Irdan n'avait pas à se plaindre. Sa chambre était en fait un vaste cercle. Au rez de chaussé se trouvait un petit salon doté d'un canapé et de quelques fauteuils bien rembourrés autour d'une table basse en bois sculpté. Un tapis oriental trônait sous les canapés et la table basse tandis que dans la cheminée de pierre noire outre les armes attachées se trouvait un feu vif, rassurant et chaleureux. Derrière le salon se trouvait une table pouvant accueillir une petite dizaine d'invités bien installés tandis qu'au centre de la table était posée un saladier contenant variété diverse de fruits. Le général passa dans la pièce de droite ou se trouvait la bibliothèque ainsi que le manequin ou trônait son armure imposante toutes faites de noir et d'acier. Sans aide il l'enfila avec aisance et prit son fouet qu'il attacha à sa hanche droite puis son épée. Comme signe de sa position il revêtit le diadème qu'il avait reçu à son nomination.

Il ferma la lourde porte de la bibliothèque puis descendit les escaliers de Barad Dur vers l'écurie où se trouvait son cheval. De nombreux orcs tentaient de maîtriser l'imposant cheval en tout point similaire à son maître. Les orcs lançaient des injures tandis que le cheval se cabrait. Irdan sortit son fouet et donna un coup dans le vide. Aussitôt le cheval se calma et Irdan ordonna aux palefreniers de le laisser. Irdan flatta l'encolure de son cheval et monta dessus d'un geste habile. Il fut très vite rejoint par quatre hommes de la Garde Numénoréennes dont leur visage était invisible sous leur casque noir. Deux d'entre eux prirent les bannières de Sauron et le cortège passa la grande porte de Barad Dur. Au pas ils traversèrent l'allée cendrée menant au camp. Et les orcs se poussèrent en poussant des cris sur le passage du général. Très vite il arriva au creux de la petite place ou se trouvait les tentes des chefs de la légion. Irdan descendit de cheval dans un bruit mat tandis qu'un garde Numénoréen déclama fort:

"Le Général Irdan Ianoë demande au chef de cette légion de se présenter immédiatement à lui pour une inspection de ses troupes !"