FB : Tarentelle -suite - (pour Snardat et plus )

Sujet: FB : Tarentelle -suite - (pour Snardat et plus ) Mer 11 Nov 2015 - 16:33

( Lieu : Bureau de l'Intendante )

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Derrière la porte de fer, nouvellement placée suite à la visite d'un troll, se trouvait une salle richement éclairée de torchères et autres candélabres.
Sur le mur de droite une bibliothèque lourdement chargées; Sur le mur de gauche, l'emblème du Mordor au dessus d'une petite porte; Au centre, un bureau dos tourné au vitrail fermant le balcon du mur du fond donnant sur la Cour d'Arme de la citadelle. Quelques fauteuils et sièges tarabiscotées trônaient de-ci-delà sur le vaste tapis rouge et noir couvrant presque tout le sol.

Bien qu'elle donnait le change, Témoa n'aimait pas interagir avec les autres êtres vivants. Elle leur préférait les machines. Il faut dire qu'elle n'avait jamais réussit a garder des amis ou un compagnon, elle les trouvait rapidement lassant ou trop compliqués. Elle se demandait si la vie n'était pas une horloge assemblée par un artisan incompétent ayant laissé s'échapper des pièces dans des PinG sonores.

Oui, voilà a quoi pensait l'Intendante tandis qu'elle astiquait soigneusement un rouage avant de le poser sur le carré de lourd satin rouge disposé sur son bureau. Loréalle aimait toujours cet instant où s'étalait une mécanique complètement démantelée, chaque rouage et ressort minutieusement posés à sa place sur ce carré de satin rouge. Nettoyés et huilés, près à être remontés.

Elle releva la tête de son ouvrage, regardant par delà ses lunettes loupes la porte principale de cette pièce, puis y replongea dans un :
" Ouvrez"
Loréalle ne pratiquait pas le vouvoiement de politesse mais le vouvoiement de dédain.

Le Numénoréen Noir, immobile dans un angle de la pièce, se mit prestement en mouvement et ouvrit les deux battants de la porte. On lui avait dit que l'intendant doté d'une ouie fine et comprit que cela était vrai en voyant arriver ... ( je te laisse la suite Snar )

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Un Orque. L’archétype du vieux sous-officier Orque, vêtu d’un uniforme ocre austère d’Orque des Légions d’Udûn et d’épaulières, gantelets, partie ventrale de chevillières en fer. Bottes et ceintures noires. Un certain sens de l’hygiène notable, ou du moins a pris la peine de se toiletter avant de venir. Stature svelte, maintien militaire en dépit de l’âge –bien qu’il s’efforce de réprimer un boitement de la jambe droite-, un regard aigri – ou peut-être sont-ce ses traits raciaux qui donnent cette impression-, mais aussi vif sous ses airs las. Un trait comique et caricatural, mais compréhensible de la part d’un vétéran de batailles qui a frôlé la mort contre les Elfes, comme le trahit la fine balafre de lame elfique qui le parcourt du front à l’œil gauche miraculé. On peut lire son ancienneté sur son visage étiré au teint vert-gris, parcouru de quelques rides et creux, de même que sa gorge en-dessous de laquelle il a abaissé une écharpe, mais l’Orque qui se fait surnommer par les siens « Vieux Yetch » reste néanmoins un spécimen plutôt bien préservé pour son âge.. Un crâne lisse luisant à la lumière, au nez crochu, et de grandes oreilles pointues…

Notez qu’il a pris la peine de s’éclaircir la gorge alors qu’il était encore dans le couloir et qu’il réprime toutes remontées gastriques, tout grognement. Même quand son regard se pose sur le Numénoréen Noir. Il n’aime pas les Numénoréens Noirs. A jeter dans le même sac, dans la même ordure que les Elfes à ses yeux. A peine hésitant dans son entrée, guère plus intimidé que cela à l’idée de rencontrer la numéro deux du Mordor, l’Orque étudie tout de même d’un regard alerte son environnement. Comme si le concept de "sécurité" lui était devenu chimérique. Un trait qu’il doit en partie aux Elfes, mais aussi au mode de vie de sa race où l’on ne passe pas la soixantaine sans faire preuve d’une vigilance acérée sur ses arrières. Quelque chose dans les rouages accaparent brièvement son regard, semblent le fasciner, avant qu’il se reprenne.

Dans son sillage, trois autres Orques marchent timidement, guettant leur monde avec crainte mêlée de curiosité. Des Orquons, en vérité. Des enfants soldats. Deux d’entre eux sont des petits peaux-noires, l’un avec un air de chien battu, l’autre au visage d’enfant innocent, ses yeux jaunes ronds qui clignent d’innocence. Le troisième, c’est moi. Snardat, le « Rat Blanc »… Teint gris-blanc aux veines noires apparentes, chevelure blanche à l’iroquoise en queue de cheval, yeux rouges « démoniaques » s’ils n’étaient pas aussi tristounets, et oreilles comiquement rabattues telles celles d’un chiot détrempé.

L’Orque salue. Assez forcé pour ne pas se montrer désinvolte, mais pas tendu au point de passer pour un carriériste coincé… Après un instant, il montre en évidence un papier. Un bulletin de punition… Et un sablier. S’exprime d’une voix claire et, en dépit de son côté rauque et de son aspect lasse. Vieux ? Non, lasse. L’Orque ne transpire pas la joie de vivre.
« Voilà... Déclare-t-il. Pénitence officiellement terminée, le dernier grain de sable est tombé dans la partie bleue du sablier. Trois jours et trois nuits de danse et de chant ridicules avec costumes à plumes, comme convenu.»
Il se permet une touche de légèreté, comme pour tâter le terrain, tester les limites auxquelles il a droit. Ou peut-être veut-il montrer que ça n'est pas parce qu'il n'est qu'un vulgaire Orque "standard" qu'il va entrer et sortir comme un automate...
«Vous m’excuserez de ne pas mettre plus de zèle dans l’opération "Chiens qui aboient et bébés qui pleurent" ; même si c’est certes très drôle de voir mon pair lieutenant et mes jeunes subalternes danser travestis en poulets, nous avons un sens de l’honneur à préserver… La fierté des ancêtres, tout ça… Si vous envisagez des méthodes plus… « Classiques », l’un de mes pairs présent se porte volontaire… Snardat. Rends ceci à l’Intendant.
_ IntendantE, Lieutenant !» Je corrige.
_ Snardat… »
Hausse les épaules. Si le Lieut’nant insiste… J’approche à petits pas vers le bureau, intimidé à l’idée d’être en présence de l’une des proches du Grand Patron… Nierk ! Son bureau est presque plus grand que moi…
« Hum… Madame… » Je salue sans voix, en tendant le bulletin et le sablier pour les poser dans un coin libre du bureau… Le bureau de la numéro deux du Mordor...

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La femme, vêtue tel un homme de Numénor avec un pourpoint de cuir, se redressa, enfonçant son dos dans le dossier de son fauteuil de bureau et posant ses mains en cloches devant son visage masqué.
" Intendant ou Intendante, quelle importance jeune Snardat? Que je sois mâle ou femelle cela changerait-il quelque chose à mon office? "
Emmener les orques sur le terrain de la métaphysique n'était peut-être pas le moyen le plus simple de leur éviter la migraine.

Puis reprenant de cette voix mélodieuse qui en était presque effrayante dans un lieu où les cris faisaient office de berceuse.
" Je vous remercie pour le travail effectué mais il sera inutile de torturer d'avantage cet elfe. Voyez-vous, j'aimerai le récupérer entier pour la suite de mes projets.
Vous avez fait un bon travail, j'ai même ouïe que des Numénoréens, logés à proximité des geôles, s'en étaient plaint. D'autres gardes en factions eurent des soucis de, je cite, "petits airs entrainant qu'ils n'arrivent pas à sortir de la tête".

Etant votre implication à effectuer de bonne grâce cette corvée et étant donné que vous n'avez pas hésité à mettre votre viril honneur en danger, ainsi que la fierté de vos ancêtres, etc... je vous accorde un souhait pour vos troupes.
J'attends."
Ni plus, ni moins. L'Intendante offrait une grande faveur à condition de savoir la saisir.

La femme retourna le sablier en question, griffant le verre d'un bout de ses ongles métallique y traçant une ligne que le sable allait bientôt atteindre .
" Tic - Tac... "

Et tandis que le temps filait, le n°2 du Mordor poussa du bout de ses doigts une bonbonnière ouverte sur le bord du bureau, elle contenait de petite chose gélatineuse et sucrée, présentées juste sous le nez d'un Rat.. Blanc.

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Elle… M’offre à manger ? Je glisse la mimine jusqu’au récipient pour en sortir l’un des morceaux que je porte à la bouche avec curiosité… Ca résiste quand je claque des crocs dessus, mais je m’applique à broyer. Sucré ! Une saveur rare au Mordor… Gentil Intendant, ou Intendante, peu importe… Je me permets d’en piocher d’autres, faire des réserves, avant de me reculer… La pièce se remplit de chuchotements d’Orquons…
« Vas-y, tu nous en files pas ? demande Troork en s’approchant.
_ Gnan ! C’est à Moimoimoi ! Qu’elle les offre les petites boules sucrées ! Me presse d’en avaler deux de plus de ma poignée…
_ Ptain t’es un Bâ-Tard ! Peste Troork. Avant que Chizo porte une main sur lui en nous jetant à tour de rôle un regard soucieux, le doigt sur la bouche.
« Chhhht » fait-il tout doucement.

Le Vieux Yetch pendant ce temps est pris au dépourvu par l’offre de l’Intendante, davantage que si huit ou neuf Rangers de l’Ithilien avaient surgi des ombres de la pièce… Et le sablier qui ne lui laisse qu’une poignée de secondes n’arrange pas les choses…
« Woaw, s’en amuse-t-il, un peu gêné, se massant la nuque... C’est un peu… Soudain, Madame…»
Le temps file… L’espace d’un instant, une idée semble se pointer sur le bout de sa langue, mais il se ravise, comme s’il craignait de l’énoncer…
«Qu’est-ce qu’un bon Lieutenant peut-il réclamer d’autre pour ses troupes que de meilleures armures et davantage de réquisition pour sa Légion ?»
_ Vous pourriez faire sortir nos frères de Mandos ?» J’émets en revenant au-devant. Gros blanc dans le bureau… L’air gagne cinquante kilos… Je poursuis plus timidement :
« Le Chaman dit que les fëars de nos frères tombés sont enfermés à jamais en Mandos. Qu’on ne peut plus que les faire sortir provisoirement, les ramener à nous pour qu’ils nous soutiennent le temps des guerres, jusqu’à ce qu’on finisse par les oublier pour la génération de morts suivante… Vous… Vous pourriez faire quelque chose pour eux ? Llui, le pourrait-il ?»
J’attends, une demie lueur d’espoir, mais néanmoins réelle…

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Loréalle rectifia machinalement le Madame par un " Intendant ou Seigneur " mais n'envahit pas d'avantage le silence dû à la réflexion.

Puis, quand tous reprirent la parole, elle lança un regard noir au petit rat. Ce n'était pas ses propos qui la dérangèrent mais le fait qu'il coupait, une fois de plus, son supérieur; Ce qui dans un avenir très court risquait de lui causer de gros problèmes. Des problèmes typiques arrivant à un gosse n'écoutant pas sa mère lorsqu'il traversait une route fréquentée. Le souci, c'est que les routes fréquentés des Orcs étaient les guerres et les pertes pouvaient y être beaucoup plus élevées.

" Bien. Je vous accorde ce souhait, lieutenant. Je dois bientôt me lancer sur la création de nouveau prototype de protection, vous en serez donc les premiers bénéficiaires. J'espère que vous n'avez rien contre l'Hydraulique? "
Comment pouvait-il avoir quoi que ce soit contre l'Hydraulique puisque ce mot lui était inconnu et, qui plus est, en latin! .... Et oui, ce n'est pas facile pour la narratrice de se passer de son latin.

Latin mis-à-part, l'Intendante continua :
" Vous pouvez disposer mais vous allez me laissez le comique de votre troupe pour la journée."
Elle désigna de l'index Snardat.
" Cet ordre n'est pas discutable. Les mioches, vous pouvez vous servir."
Fit-elle, en se relevant et tendant la bonbonnière aux 2 troufions qui ne s'était pas encore servit.
" Quand a toi." Elle regarda le Rat Blanc " Il est temps que tu sois éduqué "
Et par éducation, elle ne désignait pas Punitions et Corvées mais Apprentissage et Savoir, ce qui n'était pas obligatoirement une chose plus agréable pour un jeune orc.

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Déception. Sauver tes frères de la damnation éternelle ? Navré, petit Snardat ! Va falloir te contenter d'une armure lourde...
Et de bonbons. Réconfortantes petites boules sucrées...
Dire que pendant des mois, j’ai fais la moue car je voulais une armure lourde... T’as c’que tu voulais, mais t’es pas content...
Je sens mes oreilles se recourber pathétiquement.
J'entends aussi déjà le sermon du Vieux Yetch pour ma manie de la ramener devant l'Intendante -Intendant ! sans le "e"-...

Intendant qui me foudroie du regard pour seule réponse, avant d’évoquer des termes techniques au Vieux Yetch, qui hoche la tête comme s'il comprenait ce dont elle lui parle…

T'es aussi stupide que t'en as l'air, Lieut'nant. Tu passes ton temps à conspuer nos Maître sous le manteau, à leur reprocher de nous voir comme des pions d'échec, comme de la viande pour le broyeur. Aujourd'hui, pour la première fois de tes sept décennies de vie, t’es reçu par la numéro deux du Mordor en personne. T'as cogité, ramené des Orquons avec toi dans le but de lui faire prendre conscience qu'on est plus que des matricules. Et qu'est-ce que tu fais au final ? Tu fais le simple d'esprit, le protocolaire borné. Tu réclames un simple supplément d'armures. Tu te comportes comme si t'avais aussi peu de personnalité que l'un de ces rouages de l'horloge ouverte sur ce bureau. Un engrenage de la machine de guerre de Sauron, qui s’avèrerait doté de parole mais qui au final, se contente juste d'en user pour rappeler qu’il nécessite un graissage... Yetch. L'avatar du gâchis, en ce jour. T'aurais dû laisser Thurgix venir à ta place. Lui il aurait pas été intimidé. L’aurait bondi sur le bureau en hurlant comme un singe :
«DÎTES A SAURON QUE S'IL VEUT GAGNER SA PUTAIN D'GUERRE, IL NOUS ENVOIE NOUS LES ORQUES !!! SAURONNNNN !!! TU M'ENTENDS ?!!! RAMENE-TOI, MEC !!»
Ou un truc dans l’genre...

« Vous pouvez disposer mais vous allez me laissez le comique de votre troupe pour la journée.»
Son doigt se pointe impérieusement au-dessus du bureau sur Moi ?! J’reste cloué là, sans comprendre, à adresser un regard stupéfait au Lieutenant, qui fronce les arcades, se demandant à quoi ça rime.
« Cet ordre n'est pas discutable. Les mioches, vous pouvez vous servir.»
Je vois Troork et Chizo peser le pour et le contre : s’ils acceptent le cadeau, ne risquent-ils pas d’être condamnés également à rester pour la journée ? Finalement, ils avancent et prennent une poignée de petites boules sucrées chacun.
Vieux Yetch quant à lui, se résigne à me laisser aux mains de nos maîtres. Que pourrait-il faire de toute manière ? Son grade de Lieutenant le rend aussi influent sur les maîtres du Mordor qu’un ver de terre l’est devant un pied chaussé...
«Bien, Intendant. Mais permettez-moi de souligner que la recrue est jeune et que son endoctrinement est encore en cours.» Se risque-t-il à ajouter rapidement.
Après une marge, Yetch salue et sort. J’ai envie de le suivre, regarde la porte se refermer sous la poussée du Numénoréen avec un air endeuillé.

« Quand a toi. Il est temps que tu sois éduqué »
Quelque chose dans la manière de le dire me rappelle un peu Thurgix les jours où il « supervise l’entraînement », faisant craquer ses poings avant de les ganter de fer…

Je reste figé à ma place, m’efforçant de n’pas me courber d’intimidation.
« Envoyez-moi tout c’que vous voudrez, j’ai pas peur… » Je lâche dans un défi, y mettant toute l’impétuosité et la confiance dont je suis capable. Ce qui s’est résumé à une affirmation timide, manquant de la moitié de l’assurance qu’il aurait fallu pour la rendre vaguement crédible...
Oh Seigneur, qu’est-ce que j’viens d’lâcher, d’instinct ? Tais-toi donc, crétin de Rat ! Tu veux que Colosse le Numénoréen derrière toi te décroche la tête au prochain claquement de doigt ?

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La femme ne répondit:
" Si je t'envoie ce que je désire, a savoir une encyclopédie, je crains de te tuer sous la masse d'information qu'elle contient."
Puis elle dessangla son masque qu'elle posa sur la table, face visible.
Sous le masque se trouvait le visage d'une femme. Oui, cela ne pouvait être qu'une humaine vu son teint halé. Malgré ses traits et les oreilles elfiques qui dépassèrent de la chevelure qu'elle venait d’ébouriffer, elle devait être humaine car aucun elfes ne pouvaient avoir une peau de la couleur des haradrims... mais pourtant...

"Assis toi."
Fit-elle en montrant d'un geste vague un fauteuil.
" Quand je suis née, il y a de cela fort fort longtemps, mon père me nomma dans notre langue : Celle qui demande de quelle nature sont les choses. Tu es visiblement de la même trempe que moi. De ceux qui oseront dire à Sauron qu'il se trompe. De ceux qui cracheront au visage des Valar qu'ils se comportent comme des gosses pourris gâtés.
Comme toi, je me suis posée un tas de question. Il est temps que tu en connaisses les réponses car plus tard tu seras un guide pour ton peuple... ô, pas demain, ni dans un mois. Je te parle d'un plus tard qui aura lieu dans plusieurs années.
Mais toutes ces réponses que je vais te donner devront rester entre nous. Dans 7 années, jours pou jours, tu pourras les partager. Ai-je ta promesse a ce sujet? "

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Une encycloquoi ?? Ca se mange ?
J'déconne, je sais c'que c'est une encyclopédie. C’est un livre. Les livres, c’est de bons combustibles pour les feux de camp.

J’obtempère sans un mot, non sans hésitation, et viens m’asseoir dans le fauteuil.
Ce qui en Orque veut dire que je me hisse dans le renfoncement du fauteuil et que je m’y accroupi, m’y retranche. Mes pieds ancrés au coussin au-dessous de mes jambes repliées, pratiquement en position fœtale.
Le silence règne un court instant. Quelque chose me dit que j’suis pas censé prendre cette position mais « imiter » celle de mon interlocutrice, totalement relâchée. Je me résous donc à laisser mes jambes retomber nonchalamment vers le sol.
C’est drôle mais j’me sens plus mal à l’aise, moins à ma place assis confortablement dans ce fauteuil, que j’le serais au garde-à-vous dans le rang tandis que claquent les fouets. A chacun ses gênes et les mœurs qui en découlent hein… Je suis un guerrier Orque. Je fais des marches forcées au-travers du pays sur des jours et des nuits sans me poser pour dormir une seule fois si tels sont mes ordres, et quand on se pose ce n’est souvent qu’après trois heures de travaux de fortifications.
On m’a appris à pas m’relâcher sans en recevoir la permission de mes Sergents.
Posé dans le moelleux du fauteuil, mon esprit clignote en rouge, me dit qu’i’a quelque chose de pas naturel là-d’dans. Qu’les Patrons vont me faire ma fête et me foutre un blâme s’ils me voient aussi relâché pendant mes heures de Service…

L’Intendant retire son masque. Et mon cœur se met à palpiter, car me voici face à une Elfe ! Un Elfe. Une Elfe. Peu importe ! Qu’elle soit mâle ou femelle, la peau, les traits lisses, parfaits de son visage engendrent une révulsion en moi.
Flashs à peine plus que subliminaux de ma conception et de ma naissance dans la tête. Je réalise que je me suis plaqué jusqu’au fond du fauteuil et que mes dent claquent, grincent de manière infime…
Bien sûr, elle n’est pas la première Elfe que je vois. Barad-Dûr grouille de la Garde Noir –qu’elle brûle !-, exclusivement elfique. Leur vue me troublait, faisait bouillonner mon sang malgré moi, je préférais détourner le regard. Le prisonnier quant à lui, diminué comme il l’était, il n’avait pas cette aura qui émane de l’Elfe, de l’Intendant qui me trouble…
Libérée du filtre du masque, sa voix est mélodieuse, et pourtant, se fait si stridente à mes oreilles…

Je m’efforce de contenir ma crainte instinctive et d’écouter avec attention chaque mot. Le regard fuyant, bas.

« Quand je suis née, il y a de cela fort fort longtemps, mon père me nomma dans notre langue : Celle qui demande de quelle nature sont les choses. Tu es visiblement de la même trempe que moi. De ceux qui oseront dire à Sauron qu'il se trompe. De ceux qui cracheront au visage des Valar qu'ils se comportent comme des gosses pourris gâtés.»

Je frémis, me tortille comme pour chercher une sortie pour m’enfuir ; quelle vilaine insinuation ! Mon cœur a bondi ! Moi, j’aurais la trempe de dire à Sauron qu’il se trompe ? RT18117 Snardat est le plus plaisant de Ses Orques ! S’il n’a pas de bien à dire de Lui, alors il ne dit rien !

« Comme toi, je me suis posée un tas de question. Il est temps que tu en connaisses les réponses car plus tard tu seras un guide pour ton peuple… Ô, pas demain, ni dans un mois. Je te parle d'un plus tard qui aura lieu dans plusieurs années. »

Oh, Sauron, ton intendant elle doit me confondre avec un autre matricule… Un "guide" pour mon peuple ? Le Capitaine il est taillé pour être un guide, avec sa carrure de gladiateur, sa force, son vécu... Le Lieutenant Yetch il est taillé pour être un guide, il a la loyauté, la fidélité de la moitié de la Compagnie, le respect de toute la Légion. Le lieutenant Thurgix il est taillé pour être un guide, gavez-le de pellucide et il charge la putain de Minas Tirith à lui tout seul. Le Général il est taillé pour être un guide... Charir, il était taillé pour être un guide, l'anarchiste qui embrigadait qui il voulait pour partir faire les mauvais coups aux quatre coins du Mordor... Tout autour de moi dans ma Légion, des Orques épais, robustes, belliqueux, des vétérans bardés des cicatrices de douze guerres et dotés d'assez de coeurs et d'estomacs pour douze de plus. Et c'est Moi, l'Orquon rachitique de onze cycles, qu'elle choisit ?

« Mais toutes ces réponses que je vais te donner devront rester entre nous. Dans 7 années, jour pour jour, tu pourras les partager. Ai-je ta promesse à ce sujet? »

Bon sang, de quel complot rebelle et sacrilège l’Intendant s’apprête-t-elle à faire de moi le pion ?
En théorie, un Orque a le droit et le devoir de ne pas marcher dans le sillage de ses supérieurs, d’un maître, s’il estime que ceux-ci cherchent à le détourner de la stricte laïcité Sauronnique. Ne pas marcher dans leur sillage, et les dénoncer au plus vite aux autorités supérieures.
J’opine pourtant en silence de la tête, attendant la suite...

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" Bon alors c'est partie!"
S'exclama l'Intendante en se levant d'un bon et se dirigeant vers son tas de " merdier" posé en vrac dans un coin du bureau. Elle en extirpa une planche peinte en noir qu'elle posa en équilibre contre une caisse, appuyée sur un mur.

Elle prit une craie et commença un schéma en prenant soin de ne pas faire grincer la craie sur l'ardoise car elle non plus, comme la plupart, n'aimait pas ce son horrible.
" Au début était les Elfes - oui, on est de gros avantagé de la mort qui craint.
Morgoth captura quelques Elfes pour en faire les premiers orcs - cela se passa il y a plusieurs milliers d'années quoiqu'en disent les Valar du Staff qui considèrent que toutes les époques se mélangent. ( hrp pas taper!) Donc, tes ancêtres sont des elfes. Enfin, pas des Eldars! Les Eldars, les elfes que vous combattez, sont les lâches ayant fuient sur Valinor, pour servir d'animaux de compagnie aux Valar, avant de revenir foutre la merde ici."
Les résumés de l'histoire vu par Témoa était toujours très folklorique. Dans un autre monde, elle aurait sans doute fait parti du club très select des professeurs de faculté marquant à vie leurs élèves par un accent étrange ou de l'humour décalé.

" Tes ancêtres sont Avari - rien avoir avec des trous dans les coques de bateaux - c'est une branche elfique qui fut rebelle et décida de ne pas se soumettre à la volonté des Valar. Une branche dont je fais parti."
Elle écarta, quelques instants, à l'aide de ses doigts ses lèvres pour découvrir ses canines qu'elle avait bien plus longues que celles des gentils Eldar.
" Mon peuple est belliqueux, aime le combat, se taper dessus et taper sur les autres, avoir toujours raison -ça c'est complétement elfique-, et adore la viande. Donc, quelque part sur l'énorme arbre de la généalogie, je suis ton arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, rajoute des arrières, grand-tante. Tout comme je suis l'arrière arrière arrière ... ect ... tante d'Elrond. Même les Numénoréens ont du sang elfe! Ils font partie de la famille! Bref! Cet univers est comme un énorme repas de famille où les cousins se tapent dessus. C'est-à-peu près ça en fait... quand on y réfléchit avec beaucoup de recul."
Fit-elle judicieusement remarquer, avec un sens de la logique assez décalé de la logique classique pour qu'on puisse y garer un Mulmakil dans l'espace ainsi créé.

" Y'a que les humains qui n'ont rien demandé, mais qui se retrouvent en plein milieu ! La faute à pas de chance!
C'est pour cela qu'à ta mort, et moi à la mienne, nous nous retrouvons tout deux au même endroit: Les cavernes de Mandos. "
Même si au début les explications de l'Intendante pouvait susciter plus de questions que d'explications, leur but final était toujours de répondre à la première question.
" A présent, parlons un peu de Mandos. Mandos, son p'tit boulot, c'est de trier. C'est monsieur recyclage. "
Quelque part, dans ses cavernes, un Vala se dit : elle, je l'attends... elle va en voir du recyclage!
" Il regarde l'âme et décide quel est l'elfe près a recommencer sa vie. Car nous ne mourrons pas! Et vous non-plus. Le corps meurt, mais votre âme est immortelle puisque vous êtes des elfes, quelques part sous cette couche d'orquitude !"
Conclut-elle en montrant dans son intégralité le snardat retranché dans son fauteuil.
" Un elfe qui renait se réincarne dans un bébé elfe. Mais il lui faut plus d'un siècle se rappeler qui il était avant. Ça, c'est mon popâ qui me l'a apprit. "
Dit-elle en prenant une voix enfantine avant de revenir au sérieux.
" Donc logiquement, si un orc est près a reprendre sa vie, il va se réincarner... je crois juste que les Uruck morts au combat et après une vie difficile on peut-être besoin d'un peu de repos avant de revenir au monde. Mais n'as-tu jamais remarqué que certains jeunes orcs sont plus doué que d'autres? C'est peut-être un signe qu'ils abritent une âme ancienne revenue au monde.

Voilaaaa.. Ca va aller? Besoin d'alcool pour digérer toutes ces informations ? "
Demanda-t-elle, avec une moue inquiète.

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[HRP : je me permet, sur invitation de Foxy, je fais un petit passage avec un PNJ]

Discrètement, dans son coin de la pièce, il y avait une autre personne qui écoutait le discours de l'intendante. Ou plutôt deux personnes... Quoique?

La personne en question... Ou les personnes? Bon écoutez, on va parler d'une personne, sinon on ne va pas s'y retrouver. La personne donc, était constituée de deux gobelins. L'un sur les épaules de l'autre. On apercevait celui du dessous au grès des mouvements de la robe ample et élégante qu'il portait. Le gobelin du dessus lui, était lourdement maquillé et ressemblait étrangement à un elfe.
Mais le cerveau refusait pourtant de croire à un elfe et voyait toujours un gobelin. Autant vous dire que le fixer trop longtemps en essayant de savoir ce qu'il était provoquait des maux de têtes... Le tableau était complété par une perruque qui essayait d'être blonde, mais qui avait visiblement échouée à l’examen et parvenait tout juste à être "jaune blé moche".

Un glouglou discret s'éleva pour qui savait tendre l'oreille, lorsque King of Lorien, c'était son nom, commença à servir d'un alcool visiblement fort dans des petits verres à whisky, qu'il venait de sortir d'un placard. Visiblement, il connaissait les lieux. Lorsque l'intendante fini de discourir, il s'approcha et déposa délicatement les verres devant les deux qui conversaient. Tiens, voilà encore quelque chose qui choquait avec King of Lorien : sa politesse. Voir un gobelin poli pouvait être fort perturbant. Alors imaginez deux...

Il parla d'une voix mélodieuse, d'où perçaient, comme depuis le fond d'une grotte, les relents d'une voix rocailleuse et éraillée :

"Si je puis me permettre intendante, voilà un discours fort intéressant, et réconfortant en ce qui me concerne. Et à vos paroles, je pressent que Mandos risque d'avoir un sérieux mal de crane lorsqu'il devra me trier. Voilà qui devrait être fort amusant. Faites moi penser sur mon lit de mort à vous attendre, je pense que le spectacle pourrait valoir le coup d’œil."

Cet être étrange était l'un des compagnons du Loup du Mordor. Ceux qui s'intéressaient à ce dernier savaient même qu'il était son plus vieux compagnon (il se connaissaient avant d'être au service de Sauron... Ce qui faisait de lui le plus vieux gobelin du monde avec 5000 ans au compteur. Au bas mot. Autant vous dire une légende vivante pour ses confrères gobelins). Ils savaient également qu'il faisait partie de la "Troupe d'Assaut et de Loisir", une troupe d'élite de choc, envoyé partout ou on avait besoin d'un plan improbable et de gens tout aussi improbable pour l'accomplir avec succès. Ce qui voulait dire que ce... Ces gobelins bizarres étaient en plus tout a fait capables de se défendre. Et pas seulement pour mettre du rouge à lèvres.

Qu'il réajusta en se pinçant les lèvres, après avoir bue une gorgée d'alcool d'un air distingué.

C'est avec surprise que je vois l'Elfe bondir hors de son fauteuil, enjouée. J'ai écarquillé les yeux, sursautant de concert avec elle à ma place.

J'observe et écoute en hochant vivement la tête face à une Intendant frénétique, enfiévrée dans son déluge de paroles alors qu'elle entame de Khand au Beleriand les explications sur mes origines elfiques et sur notre après vie commun.

« Morgoth captura quelques Elfes pour en faire les premiers orcs - cela se passa il y a plusieurs milliers d'années quoiqu'en disent les Valar du Staff qui considèrent que toutes les époques se mélangent. »

Le temps se fige... Valar du Staff... Valar du Staff... Valar du Staff !
Une autre briseuse du quatrième mur ? Peut-être elle et moi sommes-nous finalement bel et bien de la même trempe, on a des connexions que d'autres n'ont pas... Encore que, combien des miens lâchent couramment des expressions telles que comme "osef" ?
Parfois, je serais certains de percevoir la "bande sonore", la musique d'ambiance du monde... L'originale, certes magnifique, est un peu trop "héroïque/heureuse" à mon goût quand mes confrères se font trucider, et un peu trop "maléfique" à la simple apparition des miens à l'écran... On peut même plus manger une cacahuète sans avoir une musique de grands méchants si on est à l'image...
Vision du Rat Blanc, décapité par un monstrueux Uruk-Haï pour une misérable querelle de nourriture. Tâchons de ne pas finir comme cet alter égo...
Mais trêve de démolition du quatrième mur à coups de bombe nucléaire ; je suis un Orque de ce monde, et je jouerais mon rôle, en dépit de gentilles et brèves allusions et clins d’œils... [hrp : toujours pas taper ]

Malgré la révulsion que j'éprouve à l'égard de l'Elfe, je recouvre un peu de confiance. Buvant chacune des explications de son exposé. Il faut juste que j'évite de trop la regarder elle.

«Donc logiquement, si un orc est près a reprendre sa vie, il va se réincarner... je crois juste que les Uruck morts au combat et après une vie difficile on peut-être besoin d'un peu de repos avant de revenir au monde. Mais n'as-tu jamais remarqué que certains jeunes orcs sont plus doué que d'autres? C'est peut-être un signe qu'ils abritent une âme ancienne revenue au monde.»

«Voilaaaa... Ca va aller? Besoin d'alcool pour digérer toutes ces informations ?»

«Oui... Oui, ça va ! C'est tout à fait clair, oui ! En fait, si je peux me permettre...»
Je me montre peut-être un peu insolent là, à prendre la parole comme ça. Je prends cependant le court silence qui suit comme une invitation à parler -en essayant d'ignorer cette horreur lovecraftienne qui vient de taper l'incruste dans le bureau et dans cette conversation, qui me sert un verre... :
«Certains de mes frères et soeurs jurent, parfois, qu'ils ont des brides de souvenirs incohérents provenant d'une existence passée. Mon Capitaine, Crocs Blancs... Je l'ai entendu affirmer dur comme fer qu'il avait été un Homme dans une autre vie. J'ai... J'ai de telles brides de souvenirs, amers, douloureux, comme tous ceux qui les manifestent... Mes chefs, ils pensent que le Mordor... "Aimante" des fëars tourmentés, d'êtres rongés par la tristesse, ou qui nourrissaient de la haine pour le monde qui les entourait à leur mort. Qui étaient prêts à se damner pour une occasion de se venger du monde...
Ce que j'ai remarqué pour sûr, c'est que bon nombre des miens sont plus bestiaux, animaux que d'autres, dans le physique, mais ils assimilent également avec beaucoup moins d'aisance que d'autres des moeurs et règles "civilisés", la discipline... Grognent plus souvent qu'ils ne parlent. Ces gars évoquent des existences sordides... A quatre pattes...»
Je marque une pause, besoin de m'hydrater le gosier... Pfffff !!!
«Euh, Excusez-moi, vous avez dû vous tromper, mad... Monsieur... Ce truc m'a pas l'air alcoolisé... Quand le grog, boisson si concentré qu'elle en est inflammable et explosive, est votre boisson courante, plus rien ne vous semble fort... En tout cas, le Mordor est vraiment le pays des gens responsables, à servir de l'alcool à des Orquons de dix ans...
Pour ce qui est de notre résurrection, je poursuis... Le Chaman dit qu'à l'heure du "triage", comme vous dîtes, Mandos il s'attarderait pas sur nos fëars d'Orques... Ils sont rancuniers et susceptibles à l'extrême, les Valars, comme tout ce qui est divin. Ils se moquent qu'on se bon ou mauvais dans le fond, tant qu'on s'oppose à eux. «Vous êtes des Orques, qu'i'dirait, Mandos. Des engeances de Morgoth. Vous ne méritez pas votre chance.» Et il préfèrerait grossir, grossir et grossir toujours plus pour nous garder enfermés à jamais, que de nous laisser sortir. Nous garder enfermés individuellement, tout seul avec notre tristesse, notre douleur qui nous rendent fous pour l'éternité...»

HRP:

--§--

4eme muuuuur !
Snardat avait vu juste. Quant on était scientifique dans cet univers, il fallait régulièrement attaquer ce fameux mur à coup de masse pour faire avancer les choses. Sinon, on restait bloqué, à tourner en rond, a croire que les méchants sont obligatoirement des types assoiffées de sang à la gueule amoché aimant particulièrement le noir et les gentils obligatoirement des paladins près a se mettre aux services des autres sans aucune forme de compensations.

L'Intendante s'était glissé jusqu'à son bureau où elle était a présent couché sur le dos à envoyer sa craie en l'air qu'elle rattrapait des deux mains, se donnant des airs de chaton jouant à la baballe.
Sa tête penchée en arrière dans le vide, elle regardait l'Orquon discourir.

" King Of Lorien? Tu pourrais sortir le ...Suicidre. "
Demanda-t-elle à l'étrange créature sans doute affilié aux grands-anciens
" D'ailleurs? Ca fait combien de temps que tu étais dans ce bureau?? "

Revenant à Snardat, elle reprit:
" Je te l'accorde. Les Valar sont des rancuniers, oui. Et ils sont un peu débiles sur les bords voir complétement au milieu. mais pourtant... de ce qu'on m'a dit, Namo... enfin Mandos se maintient un peu en dehors des conflits du bien et du mal. Mais comme je ne l'ai pas rencontré personnellement."
Cela était parfaitement vrai. Mais elle savait que les Mocitl ne restaient pas longtemps dans les cavernes. Sans doutes étaient-ils jeté à coup de pied dans le derrière hors de celles-ci car son peuple avait un don mettre à bout les nerfs même des plus calmes.
" Pour les humains, je ne sais pas ce qui leur arrivent. C'est encore à l'étude. Pour ce qui est des elfes, Mandos s'attarde sur chaque cas, car si il nous " réincarnait " sans regarder, cela fait un bail qu'on se serait prit un Feanor2 Le Retour de la Vengeance du Fou-Furieux aux Bouboules. Quand aux orc... hm... faudra qu'à ma mort j'en profite pour aller botter des fesses à l'administration des grottes pour régler ce problème."
Et elle en était parfaitement capable. De toute façon, elle savait que son cas attirerait particulièrement l'attention de Mandos. Peut-être parce qu'elle avait servit Sauron?

--§--

J’ai hoché la tête à plusieurs reprises pendant le listage de l’Intendante, en n’écoutant que d’une oreille… Non, vraiment, je sais que j’suis pas le gars le plus attentif au monde. Que les chefs me beuglent souvent des : « Focalise, 18-117 ! ». Mais là, mettez-vous à ma place : alors que moi et l’Elfe sommes plongés dans une conversation théologique et sur l’après-vie, une scène déjà en fait aussi invraisemblable pour un petit troufion Orque que la sculpture que le Capitaine Crocs Blancs a fait bâtir dans l’antre qui prône la fraternité et la loyauté entre guerriers Orocuens… Un duo de Gobelins, l’un monté sur l’autre maquillé et travestis en… En jesaispasquoi, avec une perruque qui va avec, nous tourne autour dans la pièce en fanfaronnant ! Ah, Barad-Dûr c’est vraiment pas c’qu’on imagine de l’extérieur ! Tour noire du Seigneur des Ténèbres, à d’autres ! Un vrai cirque en vérité ! Sauron le Grand voudrait pas débarquer en toge orange à palmiers brodés ouverte sur le torse maintenant, m’exposant un bide grassouillet, histoire de m’achever ?

L’Intendant me promet de littéralement botter le cul de Mandos le moment venu. La scène vaudrait le coup d’œil à mon avis. Mais bizarrement, ça n’est pas sans me rappeler les prétentions de nous autres jeunes Orques qui nous voyions autrefois changer le cour de la guerre du Gondor à nous tout seuls. Nos aînés se moquaient et disaient qu’on était de la bonne chair à piques bien conditionnée !
«... Et donc vous… »
Oui, vas-y Snardat. Toi, un pauvre Orque du rang, prends tes aises, permets-toi de recentrer ton interlocutrice. Ca n’est que le numéro deux du Mordor après tout, sers-toi dans ses bonbons et poser tes pieds sur son bureau ! Réclame-lui des comptes ! Les clowns gobelins sont venus me tendre un verre, que j’ai toisé avec suspicion avant de le prendre. Le liquide était clair et anodin. Trop anodin. Où sont les bulles qui remontent à la surface, comme du bon vieux grog brûlant ? Je crois que ma réflexion –tout à fait innocente- de tout à l’heure avait été perçue comme un défi et qu’on venait de me sortir l’alcool puissance max de Barad-Dûr. J’ai reniflé le verre et ma tête s’est mise à tourner.
«Vous disiez que vous vouliez faire de moi «un guide pour mon peuple » ?»

Pendant que les deux discutaient en silence, King of Lorien s'occupait de la requête de l'intendante.

Il était allé chercher le suicidre. Si le nom de la boisson vous évoque une mort cérébrale par génocide massif de neurone à coup d'alcool... Et bien c'est que vous êtes perspicace (quoique le taux de perspicacité demandé en l’occurrence n'est pas des plus élevé). Cet alcool était issu de la fermentation et de la distillation de pomme. Enfin, surtout de pommes. La recette quant à elle était tenue secrète et seule un cercle très fermé de bouilleur de cru la connaissait. C'était un peu la potion magique des alcooliques. Il faut dire que le breuvage n'était pas à mettre entre toutes les mains. Ni toutes les lèvres. Ni entre toutes les dents. Ni tous les verres à vrai dire, tant le liquide était corrosif. King se saisit, dans un compartiment séparé de l'armoire à alcool, de la bouteille. La-dite bouteilles était en bois de pommier, l'une des rares matières, avec certain métaux, à y résister.
On murmurait d'ailleurs dans certains bouge un peu louche que le suicidre était capable de décaper la peinture (attention à bien aérer après utilisation), de corroder le métal à vitesse grand V (pratique pour les portes de cellules), et d'être l'un des assommoirs les plus efficaces.

Certaines de ces rumeurs étaient exagérées car aussi puissant que le suicidre soit, aucun des buveurs raisonnable, respectant les doses, n'en était jamais mort (quant aux bravaches ayant voulu en boire des pleines chopes cul sec en peu de temps... C'est une autre histoire).

Il sortit également des verres, haut comme des dés à coudre, métallique eux. La base était évasée afin de pouvoir reposer sur une table sans tomber.

S'approchant de la table, il en servit 4 verres. Un pour l'intendante, un pour son interlocuteur dont King n'avait pas entendu le nom, un pour Lorien, et un pour lui même (King, donc). Posant les verres sur la table, il répondit à l'intendante :

"Oh, pas depuis très longtemps. Juste assez, à vrai dire, pour avoir entendu votre explication sur les elfes et les orcs. Je passais juste vous dire que j'ai déposé un paquet en dehors de votre laboratoire, contenant quelques plantes et mixtures que le Loup a jugé digne de votre intérêt.

Oh, messire, évitez de renifler le verre vous voulez bien? Cet alcool se bois cul sec." intervint soudain le Gob...Elfe?

( Assez court, car je me remets en " jambe" )

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Elle eut un petit sourire mutin et, pour les plus attentifs, un léger rougissement des joues fut observable quand Lorien parla du paquet digne d'intérêt. Loréalle adorait les petites attentions de Ciryandil et une plante rare à rajouter à sa collection valait toutes les boites de chocolats.
" Brhum" Toussota-t-elle, pour retrouver ses esprits tandis qu'elle chassait sa féminité à grands coups de pieds de son cerveau. " Oui oui.. J'ai dit cela ."

Elle se leva d'un bond de son bureau. Jetant au hasard sa craie. Sans doute que dans quelques heures elle chercherait celle-ci, ne la trouverai pas, et accuserait -comme tout bon dirigeant- le premier sous-fifre, ayant voulu faire du ménage dans son bureau, d'égarer ses affaires.
" Mais pour l'instant, à défaut d'être un guide pour ton peuple dans l'immédiat, tu vas déjà me servir de guide DANS ton peuple. "
Annonça l'Intendante, en se saisissant de son manteau accroché à un coin de meuble et de son tricorne posé un vrac sur une des caisses jonchant son bureau qui, par certains côtés, ressemblait plus à un entrepôt qu'au chef lieu de l’éminence grise de Mordor.
" L'masque."
Elle fit demi-tour pour le ramasser et le renfiler.
" Bien. J'aimerai que tu me guides aujourd'hui dans les campements et les grottes occupés par les orcs. J'aimerai me faire une idée claire de vos conditions de vie afin d'améliorer ça si possible. Oui, ça fait beaucoup de j'aimerai .. mais je suis elfe, je peux me le permettre! "

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Sujet: Re: FB : Tarentelle -suite - (pour Snardat et plus )