Chroniques d'Arda
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 Retrouvailles à Dol Amroth

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Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
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MessageSujet: Retrouvailles à Dol Amroth   Retrouvailles à Dol Amroth EmptyJeu 12 Nov 2015 - 2:46

ARRIVE DE VOYAGES


PNJs MENEOR ET ALMARIDE

Retrouvailles à Dol Amroth 723700MeneorRetrouvailles à Dol Amroth 126756Almaride


Depuis la guerre civile au cours de laquelle leur mécène et ami avait disparu, les deux frères vivotaient avec difficulté : ils avaient dû quitter Pelargir, où le connétable n'avait pu leur trouver de place, malgré les recommandations de l'intendant Beremond. Par conséquent ils avaient regagné Dol Amroth où leur vieux père, un charpentier du nom d'Oromir, les avait accueilli dans le foyer familial, une demeure simple mais solide qui avait échappé au sac de la cité des Princes. Oromir leur avait trouvé des places dans les chantiers navals de la ville, mais seul Almaride avait consenti à n’œuvrer qu'à la simple construction de barques de pêcheur. D'un tempérament plus capricieux, Ménéor avait refusé cette parodie de travail et avait préféré seconder son père dans la réalisation de charpentes.

Chaque soir ils se retrouvaient pour souper ensemble. Cette vie monotone déplaisait aux deux frères dont le talent, sans être gâché, était gaspillé à des futilités. Aussi ils résolurent d'entreprendre une activité propre qui les libéra de leur morne quotidien.
Pendant deux années, ils économisèrent sur leur maigre salaire, et constituèrent peu à peu un petit pécule. Ils le dépensèrent finalement dans l'achat de bois rares qu'ils entreprirent d'ouvrager patiemment. Avec l'assistance de leur père et de ses outils, ils entamèrent la réalisation d'une nef des plus élégantes, au profil effilé, et à la large mâture. Lentement, mais avec la plus grande application, ils s'attelèrent à cette noble tâche : ils rabotèrent les poutres méticuleusement, ciselèrent finement le bois, creusèrent les rivets avec patience. Après quelques semaines ils avaient achevé la membrure du vaisseaux. Son profil élancé rappelait le corps de certain poissons d'eaux vives.

Puis vint le recouvrement de l'ossature par la carène. Les trois hommes ajustèrent les lames de bois avec précision, ne laissant pas le moindre sillon. Ils enduisirent la coque avec de la résine de cèdre récoltée dans les bois du Lamedon. Ménéor réalisa un gouvernail au mécanisme complexe qui permettait de le relever dans les bas-fonds. Son frère se chargea pendant ce temps de négocier les cordages et la voilure nécessaires. Il fit un voyage à Pelargir où ses anciens fournisseurs acceptèrent de lui faire une remise aux vues de sa situation. Lorsqu'il rentra il ne restait qu'à installer la mâture. Ils commencèrent par fixer le beaupré au dessus de l'étrave. Il ne leur manquait plus qu'à fixer le mât pour achever la partie charpente de la construction. Il leur resterait tous le jeux de cordage à mettre en place, ainsi qu'une ancre digne de ce nom.

Presque achevée, leur petite nef n'avait rien à envier aux vaisseaux elfiques des Havres Gris qu'ils avaient jadis visité. Leur réalisation attira par ailleurs la curiosité du voisinage qui déclara que ce navire était tout à fait original en comparaison des nefs traditionnelles de Nùménor. Bientôt toute la ville en parla et l'on se pressa pour venir admirer le travail de la fratrie, guettant avec intérêt le jour de son baptême.

Celui-ci arriva après qu'Almaride eu achevé de tresser la toiles des drisses maintenant la voilure. Ils attendirent un jour où la brise souffla des terres. Enfin, la nef toucha les flots portée par l'équipage impatient. La coque fendit les eaux d'une onde pure. Les deux frères grimpèrent à bord, déployèrent le phoque et s’avancèrent vers la mer et son horizon diaphane. Puis ils lâchèrent la grand voile, et le frêle navire prit de l'allure sur la crête des vagues. Tel un grand oiseau blanc aux ailes tendues pas le vent, ils découpèrent bientôt les lames du large, courant sur les flancs de la houle ample et élastique.



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Alcibiade
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MessageSujet: Re: Retrouvailles à Dol Amroth   Retrouvailles à Dol Amroth EmptyJeu 19 Nov 2015 - 22:44

Alcibiade  se réveilla de très bonne humeur et impatient, ce qui contrastait avec son calme coutumier. À l'auberge il demanda si quelqu'un connaissait les deux frères. Leurs noms et allures ne donnèrent pas de résultat, mais l'évocation de leur talent mis Alcibiade sur leur piste. Il gagna le port et le quartier des chantiers navals cependant sans succès. On lui indiqua alors qu'il fallait gagner l'extérieur de la ville, dans le village de pêcheur adjacent plus à l'Ouest, à quelques pas du moulin. En s'y rendant, le marin et son maître d'astronomie contemplèrent la renaissance de Dol Amroth. Ses habitants avaient fait face à l'adversité et patiemment rebâtit, pierre après pierre, une large et haute enceinte. Un donjon achevait de s'élever sur les ruines de l'ancienne forteresse. La cité semblait habitée d'une vie fourmillante, et ils apprirent que les chantiers de reconstruction avaient attiré nombre de d'hommes des campagnes. Nombre des exilés du royaume déchu d'Arnor avaient choisit de tenter leur chance dans cette ville à réinventer. Les quais achevaient d'être maçonné. Au sud, on bâtissait un phare au sommet de la nouvelle tour seigneurial. Sa large base de quatre vingt coudé asseyait ses fondations dans le roc de la falaise. Ainsi, de sa plus haute crénelure, on distinguait à plus de trente lieux à la ronde. La détermination des survivants démontrait un instinct de vie primaire et puissant auquel il fallait rendre hommage intérieurement, ce que firent les deux voyageurs.
Alcibiade s'impatientait de ces retrouvailles tardives. Il ne savait trop comment les deux hommes prendraient la nouvelle mais il était confiant qu'ils sauraient lui pardonner son silence égoïste. Elzéard et son élève poursuivirent donc leur recherches. Il leur fallut peu de temps pour sortir de la ville, les chantiers se trouvant non loin de la porte Ouest. En franchissant la barbacane restreignant l'entrée des lieux, ils débouchèrent sur le village éparse des pêcheurs. Les rues n'étaient pas vraiment dessinées et seul un chemin de terre partait en direction du moulin, en passant par quelques hameaux. Au Sud-Ouest, la plage était couverte de barques et d'esquifs en tout genre que les pêcheurs tiraient chaque soir sur la terre. Quelques épaves achevaient de pourrir au milieu des algues et de la mousse fluorescente.

Finalement, les deux compagnons gagnèrent les habitations les plus proches de la mer. Quelques pêcheurs les mirent sur la bonne route et ils parvinrent à la demeure d'Oromir, le père des deux amis d'Alcibiade. Le vieil homme rabotait une longue poutre de chêne blanc. Il ne connaissait pas l'amiral, l'ayant rencontré quinze années auparavant lors d'une courte visite des trois compères. Depuis, le visage du noble marin avait changé : son sourire omniprésent avait laissé place à une expressions douce mais cependant amère. Son regard furtif était devenue plus dur, scrutant le lointain comme en quête d'un événement tragique.
Le charpentier confirma la présence de ses fils, mais signala qu'ils étaient encore sur les chantiers de Dol Amroth et ne regagnerait pas le logis avant le soir. Alcibiade prit son mal en patience et profita de la journée ensoleillée pour arpenter les côtes sauvages du Belfalas. Au soir, il guetta la rentrée des frères, assis sous le auvent de la demeure à siroter une chope de bière plus tôt offerte par Oromir.

La fratrie ne tarda pas et lorsque deux silhouettes bien connues apparurent dans la pénombre, l'amiral tressaillit et son cœur se serra. Parvenus à quelques pas, les deux hommes s'arrêtèrent, ayant remarqué la présence de l'amiral. Almaride, le cadet, s'avança et de quelques pas et bredouilla, incertain :

« -Alcibiade ? Est-ce bien toi ? »

L'amiral voulut répondre, mais les mots demeurèrent coincé dans sa gorge. Almaride poursuivit, toujours sous le choc.

« -Avec une telle chevelure ça ne peut être que toi ! »

Et il s'élança vers son ami, le prenant dans ses bras.
L'amiral ne savait que dire. Il avait auparavant fait toute une liste des excuses et des approches qu'il pourrait avancer, mais face à l'émotion des retrouvailles, il ne parvenait pas à prononcer le moindre mot. Sa voix restait muette et seul ses yeux clairs parlaient malgré eux. Leur éclat gris luisait à la lueur des lanternes. Alcibiade voulut saluer Ménéor, mais l'homme avait disparu. L’aîné était d'un caractère plus dur que son frère et visiblement la réapparition de l'amiral lui avait fait un choc. Almaride appela son frère mais sa voix ne reçut nulle réponse. Aussi les deux hommes rentrèrent à l'intérieur du logis pour y souper en compagnie d'Oromir et Elzéard. La conversation fut vive, bien que l’absence de Ménéor gâcha quelque peu les retrouvailles plus ou moins attendues. Le repas était frugal, le poisson se mêlant au pain et à la bière sortie pour l'occasion. Quelques oignons et gousses d'ails donnaient une saveur plus relevée au plat Mais après deux heures, l'aîné fit irruption dans la salle sans dire un mot. Il vint s'asseoir à proximité d'Alcibiade et le fixa de manière insistante. En fin de compte, il brisa le silence instauré par une question :

« -Pourquoi ?... »

L'amiral ne savait que répondre. Ménéor était un être sensible mais aussi susceptible, et il fallait éviter tout conflit avec ce dernier au risques de brouilles éphémères mais cependant pesantes. Invariablement et ponctuellement, ces mots résonnaient dans la pièce, nul n'ayant le courage d'y répondre. Jusqu'à ce qu'Alcibiade, décida de mettre la colère de son côté afin de mieux partager ses raisons.

« -Pourquoi ?
-Pourquoi quoi ? Pourquoi suis-je ici ? Parce que tu es mon ami, bon sang ! Et je sais que je ne me suis pas conduit comme tel en vous laissant demeurer sans nouvelles… mais tu dois me comprendre : je n'ai guère le goût du commandement, et notre guerre civile a faillit avoir raison de mes nerfs. Toutes ces responsabilité, je les acceptes mais je ne les recherche point. Tu sais vers qui se tourne mon âme : la mer toute entière ; la mer et sa fureur lors des jours de tempête ; la mer et son ressac aux heures de grand vent ; la mer et ses lumières quand vient le soir.
Et cette mer je ne l'ai presque pas vue du temps de ma gouvernance. Alors, blessé au combat, j'ai préféré fuir chez les elfes, pour redevenir celui que j'étais : non un administrateur mais un marin ayant épousé le flot salé. Daigne me pardonner mon frère, mais ces temps obscurs ont vaincu mon maigre courage. Je n'ai pas peur des combats, du sang et des morts. Ce qui m'effraie c'est le jeux de la politique : son hypocrisie, ses trahisons, la corruption qui y règne…

-C'est donc pourquoi tu abandonnes tes amis. Nous avons pleuré ta mort, Alcibiade. Ta sœur en personne est venue chercher un espoir jusqu'ici. Mais nous n'avons put lui apporter le moindre réconfort… un seul mot, un signe aurait suffit. Mais tu as préféré te terrer, en lâche que tu es !
-Comment puis-je me faire pardonner ?
-Tu es déjà pardonné, mon ami. Mais les conséquences de tes actes sont une autre chose. Celles-ci tu ne peux les réparer en te contentant de réapparaître par miracle. Ma confiance ne t'es plus acquise et il te faudra du temps pour la regagner. Alors je t’appellerai ami, mais ce jour n'est pas encore venue. Songe à l'irresponsabilité de ta conduite…
-Je le sais et je te vois ici, à présent dans cette modeste demeure. Je te promet de te rendre ton dû. Mais pour cela, il me faut ton aide. J'ai ouïe dire que tu possédais une véritable coque. Dans quinze jours se tiennent les joutes nautiques de Pelargir. Ton frère me proposais que je pilote le navire. Ainsi je pourrais approcher le gouverneur et retrouver mon rang...et par la même occasion tu récupère ton atelier de Pelargir.
-Je me plaît ici suffisamment !
-Il suffit. Il est évident que nous devons d'abord agir dans l'intérêt du Gondor. Ton devoir te commande de te joindre à cette entreprise, que tu y répugne ou non…


C'était le vieil érudit qui venait d'intervenir. Il tentait d'éviter que le discours ne s'enveniment en dépassant la raison des hommes par la raison d’État. A cela, ces deux hommes d'honneur devraient se tenir.

-Soit. Mais n'attendez pas de moi que je fasse des miracles de zèles. Je t'aiderai à remporter la course, un point c'est tout…

Ménéor acceptait à contre cœur mais aussi pour le bien de sa famille. Son père était vieux et fatigué. Il méritait de trouver un repos bien mérité, et en cela le fils devait reprendre son emploie de Pelargir afin de subvenir aux vieux jours de son géniteur.
La soirée se poursuivit dans une ambiance apaisée mais néanmoins froides par instants. Les voyageurs regagnèrent leur auberge dans une nuit bien avancée. Ils sommeillèrent jusqu'au heures avancée du matin et retournèrent chez le vieil Oromir pour déjeuner. Durant l'après midi, ils parachevèrent les jeux de drisses de la mâture. Les mécanismes furent huilés, le gouvernail vérifié, puis le marin grimpa dans la barque.

Aussitôt un flux de sensations lui revint. Son corps fut bientôt tout absorbé par l'air marin. Le claquement des vagues chahutait la coque. Rapidement, l'amiral hissa la grande voile et mis le navire en mouvement. Il attrapa le gouvernail et prit aussitôt de la vitesse. Le navire s'élança sur le flot, tel un albatros qui s'envole et plane à la surface de la mer. Le navire, à demi couché, frôlait les eaux, soulevant une onde imperceptible sur la vague qu'il tailladait. Sous l'assaut des plus larges bourrasques, Alcibiade avait l'impression de glisser sur l'air, effleurant à peine l'écume et la mousse salée des crêtes houleuses. Ses ailes, déployées à tout vent, étaient gonflées comme des outres, et la nef, d'une allure vive, courrait sur les lames du large. Le bateau grinçait à tout instant d'un chant propre, une sorte de grondement sourd indiquant son humeur face à l'océan. Il faudrait dans les jours à venir qu'Alcibiade acquièrent une bonne lecture des voix du vaisseau afin d'en capter le comportement et les limites.
Lorsque l'amiral remit les pieds à terre, il demanda aussitôt aux deux frères :

« -Comment l'appel-t-on ?
-Le Nostromo »

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