Les appartements de Sauron

Sujet: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 13:26

Voila plusieurs mois que les appartements du Noir Seigneur étaient silencieux. Sauron n'était pas apparu aux yeux de ses généraux, ni même de son intendante depuis qu'il avait entrepris une quête spirituel, sondant son propre esprit. Il avait fait le vide. Le vide absolu. Il avait tellement vidé son esprit pendant cette longue période que lorsqu'il revint à lui, la dernière chose dont il se souvint était sa trahison envers Aulë et des autres Valars, sans oublier Eru et son allégence à Melkor, le Vala maudit. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se retrouva dans une pièce qui lui était inconnu, alors même qu'il y avait passé de nombreuses années. Il était étendu sur un lit, avec du linge de soie. Il ne portait sur lui qu'une tunique de lin, d'une couleur aussi sombre que l'était l'âme de son nouveau Seigneur. Un cri rauque s'échappa de ses entrailles, un cri qui montrait toute la souffrance que ressentait le Serviteur de Melkor. Il avait ressenti l'espace d'un instant toute la colère que sa trahison avait produit au sein des Valars de Valinor. Aulë le considérait comme son meilleur disciple, et la traitrise dont avait fait preuve Sauron était inqualifiable. Comment ce serviteur dévoué avait il pu rejoindre une âme aussi sombre que Melkor. Comment avait-il pu être corrompu à ce point par les promesses du Vala Noir.
Sauron avait pendant un instant pensé à retourner à Valinor pour se repentir. Mais craignant la colère de Manwë, il se ravisa.
Son cri avait ameuté la garde rapproché de Sauron. Ainsi, trois d'entre eux se tenaient à présent à la porte des appartements du Seigneur du Mordor, tambourinant à celle-ci. Se relevant lentement, reprenant ses esprits, Sauron, leur demanda quelques minutes. Il les entendait chuchoter devant sa porte, et entreprit alors d'aller ouvrir. Pour la première fois depuis plusieurs mois, les Nùmenoréens Noirs qui formaient cette garde d'élite virent Sauron. Ils lui trouvait quelque chose de changer. Il paraissait plus grand, plus fort. Une véritable aura de grandeur et de noblesse semblait ressurgir de son être. Il leur paraissait aussi imposant qu'Elros tel qu'on le décrivait dans les récits. Il s'adressa à l'un d'entre eux

Toi, vas chercher la personne la plus capable ici!

A vrai dire, Sauron ne savait pas à qui il s'adressait, ni même qui il demandait. Il ne savait pas où il était, ni même ce qu'il faisait là. Mais à leur façon de courber l'échine devant lui, il avait deviné qu'il devait avoir un rôle important dans ces lieux. Peut-être était-il le lieutenant de Melkor, conformément à ce que celui-ci lui avait promis lorsqu'il lui proposa de le suivre. Etait-il sur ces terres de l'ouest, où des pays entiers et des peuples humains et elfiques le vénérait? Certainement, car ces Nùmenoréens se hâtèrent d'aller chercher quelqu'un, conformément à ces ordres. Mais qui se présenterait devant lui?

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 17:15

( en principe, d'après les anciens sauron, la garde rapproché est elfique. Mais il doit bien y avoir quelques numénoréens ! Donc c'est pas la peine d'éditer.)

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Une demi-heure plus tard, les deux battants de la porte des appartements de Sauron s'ouvrirent avec brusquerie sans que personne ne fut annoncé auparavant.

" Bonjours bonjours, Patron! "
Fit joyeusement la créature qui venait d'entrer.

C'était une femme, le doute là-dessus n'était pas permit, ce qui était rare dans le cas de l'Intendante. On pouvait là noter un grand effort de la part de celle-ci. Mais si Loréalle avait bien saisit un détail sur l'administration du Mordor, c'était que les généraux perdaient rapidement leur moyen face à une créature excessivement féminine. Aussi, pour assister aux réunions elle revêtait systématiquement de telles tenues que le sang de ses interlocuteurs ne pouvaient pas alimenter le cerveau car celui-ci était plutôt concentré dans une autre partie de leur anatomie!
Ce fut ainsi vêtue que Loréalle arriva, se déplaçant dans la pièce telle une lionne en terrain conquit.

( Hrp : Ah tu veux jouer un sauron aimant la chair? T'aurais pas dû me dire ça! Souffre! lol)

Un parfum de plage paradisiaque envahit la pièce, mélange savoureux de monoï et de vanille où courrait en fond l’exquise onde des orchidées sauvages.
Sa longue robe était d'un pourpre vif, le haut cousu si près du corps qu'il paraissait être une seconde peau s'évasant dans le bas en une longue traine de soie chatoyant. Deux épaulettes ajustées, composées de fin entrelacs dorées, maintenaient une cascade de perles de rubis glissant à chacune de ses ondulations sur l'échancrure dévoilant le dos jusqu'à la naissance des reins. Si le but des perles étaient de cacher la peau mise à nue, l'effet était tout à fait raté, puisqu'elles ne faisaient qu'attirer d'autant plus l’œil sur la peau ambrée ainsi mise en valeur. Sur ses bras, cintrés de la soie de la robe, une profusion de bracelets dansaient à chacun de ses mouvement.
Ses cheveux étaient relevés en un complexe chignon maintenu par des pics élancés où serpentaient entremêlées des chaines d'or dans ses mèches, l'ensemble donnait cette impression de couronne auréolant de lumière son visage dissimulé sous un fin masque de nacre.
L'ensemble donnant à la femme un air de vala réincarnée.

" Alors, là... "
Commença-t-elle, avec le ton naturel et chantant qu'emploie une vieille amie.
" C'était une très mauvaise blague! Vraiment..
Demander à des Numénoréens d'aller chercher la personne la plus capable ici...?
En Mordor?
Avec toutes cette testostérone à fleur d'armure?
Quand j'ai quitté vos généraux, ils étaient entrain de se chamailler pour savoir duquel d'entre eux vous parliez? Là, je suis sortie de la salle de réunion, tandis qu'eux sortaient leurs épées! Et ça ne m'étonnerai pas que d'ici 1 quart d'heure, vous ayez le droit au débarquement des " plus capables couvert du sang des moins capables."
Fit-elle dans un léger rire.
C'était une voix agréable qu'on attribuait facilement aux personnes traversant la vie joyeusement et faisant des pieds-de-nez aux pièges tendus par le destin.

Elle ouvrit les lourdes tentures de la chambre, inondant celle-ci d'un flot de lumière rougeâtre dû à la proximité du volcan. Une partie de Témoa adorait ce volcan, celui-ci lui rappelait son ile natale. L'autre partie de Témoa lui trouvait un manque certain de jungle.
" En tout cas, vos gardes m'ont dit que vous aviez hurlé. "
Continua-t-elle.
"J'en ai donc conclut que c'était à moi de venir. Sans doute avez-vous découvert l'une de mes nombreuses ... bêtises. Qui après longue explication sera à vos yeux une très bonne idée. La routine quoi."
La femme présenta un verre d'eau au Maïa. Elle parlait avec un tel naturel et était dotée d'un tel sans-gène qu'on ne pouvait douter qu'elle était ici chez elle.
" Votre méditation s'est-elle bien passé? "

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Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 22:23

Sauron était interloqué. Une magnifique Elfe était entrée dans ses appartements. Mais plus encore que sa beauté, ce sont ses manières qui offusquèrent Sauron. Elle l'appelait patron, ce qui signifiait qu'elle avait un grade hiérarchique inférieur au sien. Cependant, elle ne faisait aucunement preuve d'un quelconque respect envers lui. Aucune révérence, aucun protocole. Elle l'avait appelé simplement patron. Mais patron de quoi? Etait-il devenu un tenancier d'auberge pour qu'on s'adresse à lui d'un simple patron? N'était-il pas Seigneur d'un quelconque royaume, soumettant à sa volonté un grand peuple? Quel emploi aurait requis d'être vénéré par des Nùmenoréens tels ceux qui se tenait à sa porte quelques minutes auparavant pour être traité avec familiarité par cette Elfe.

D'ailleurs, qui était-elle? Une sublime créature, qui avait la grâce des Eldars de Valinor, mais avec une beauté qui lui était toute étrangère. Elle avait un teint doré, qui jurait parfaitement avec les bijoux dont était parée la jeune femme. Elle lui fit tout un état des lieux de ce qui semblait se passer dans une autre partie de cet édifice. Il entendit vaguement les mots généraux, salle de réunion, mais tout semblait encore flou dans son esprit. Etait-il toujours embrumé par le sommeil dont il sortait tout juste, ou était-ce la beauté de cette femme qui l'envoutait. Dans ce brouhaha, il crut comprendre qu'il avait des généraux. Il dirigeait, c'était déjà ca. Il ne vivait que pour le pouvoir, comment pourrait-il en être autrement?

Mais il fallait remettre chaque chose à sa place. Mairon entrepris de savoir qui était face à lui. Il devait savoir où il se trouvait. Il répondit alors à la jeune femme

Loin de moi l'idée de dénigrer votre condition, mais j'ai demandé quelqu'un de capable. J'entendais par là un Conseiller ou un Intendant. Aussi capable soyez-vous dans l'art courtisan, et aussi attirante vous trouvais-je, j'ai besoin de parler de la chose politique.

Sa voix était douce, elle en était presque envoutante. A vrai dire, tout esprit fragile aurait fondu devant lui. Mairon saurait ainsi si cette jeune femme avait une vrai force de caractère

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 23:03

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L'Intendante resta le bras tendu, le verre toujours suspendu dans la main.
" Dénigrer ma condition? "
Vue le ton aigre, le test sur la force de caractère venait d'être effectué, et ce caractère possédait des missiles à tête chercheuses ainsi que la bombe atomique.
" Courtisane? Donc là, vous venez de me comparer à une femme de harem? Voir pire: une noble gondorienne."
Une frappe amicale était d'ailleurs de plus en plus envisageable de la part du dit caractère.

" A moins que je ne dois interpréter votre petit trait d'humour pour une libération de ma charge d'Intendant, Messire ? "
Demanda-t-elle, en relevant un sourcil circonspect sous son masque.
L'Ancien Sauron aurait su qu'un messire était signe de danger imminent. Non pas que l'Intendante manquait de respect envers son maitre, mais celle-ci était tout de même capable de piquer des colères qui aurait fait pâlir de jalousie l'Orodruin.

Elle replia son bras presque mécaniquement et posa le verre sur le premier meuble à sa porté.
" Et bien, si c'est le cas, je vous conseille fortement MalKhâr, après tout vous m'avez confié son éducation, il ne devrait pas vous trahir. Sur ce... "
Loréalle prit la direction de la porte.

Comme elle ignorait parfaitement son amnésie et ne pouvait pas la deviner ( a moins que sa joueuse ne triche Laughing

) , elle considéra cette phrase de réveil douteuse comme une proposition amicale de démission. Après tout, Mairon était d'un compliqué! Plus d'une fois il avait usé de sous-entendu pour faire passer une idée.
Elle se retira, songeant à sa taverne sous le chaud soleil d'Umbar, loin de la noirceur du Mordor... revoir l'océan allait lui plaire.

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Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 23:26

Intendante! Je ne vous ai pas accordé le droit de vous retirer il me semble

Les mots furent dits avec une force incroyable. Il sentit la colère monter en lui. Une colère telle qu'elle réduisit le verre d'eau que Loréalle avait posé en un amas de verre brisé. Le liquide qu'il contenait dégoulinait le long du meuble. Cette femme était donc son intendante. C'était elle qu'il avait choisit pour être son bras droit. Ce n'était pas un quelconque guerrier Elfe ou Homme, mais une femme. Mais Mairon n'était pas un idiot, et s'il avait perdu la mémoire, il avait encore toute son intelligence. Si c'était elle qu'il avait choisi, il y avait forcément une raison. Elle avait des qualités. Le problème était que Sauron ne savait plus lesquelles.

Reprenant son souffle, il se dit que le caractère trempé dont semblait faire preuve l'intendante était l'une d'entre elles. Et si elle était l'intendante, elle devait avoir sa confiance, et lui avait certainement sa loyauté. Aussi, il entrepris de se justifier

Pardonnez-moi si je vous ai offensé. Je suis Mairon l'Admirable. Mais c'est tout. C'est tout ce dont je me souviens. J'ai fermé les yeux dans un navire qui me faisait quitter Valinor pour rejoindre Melkor et je me réveille ici, et quand je demande quelqu'un, on m'amène une femme. Avouez qu'il y a de quoi être surpris.

Il était droit. Aussi droit qu'il pouvait l'être. Sa longue chevelure d'ébène dansait dans son dos à chaque pas qu'il faisait. Il semblait tourner en rond, allant de la porte à la fenetre, et de la fenetre à la porte. Puis il reposa ses yeux sur l'Elfe

J'aime voir le visage de la personne avec qui je m'entretiens. Auriez-vous l'obligeance de retirer votre masque, madame?

Il termina bien sa phrase sur une accroche, espérant avoir une réponse sur l'identité de son interlocutrice

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mer 25 Nov 2015 - 23:58

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" Pas madame. vous ne m'avez jamais appelé Madame."
Rectifia-t-elle sans colère mais plutôt avec compassion, la main toujours sur la poignée de porte qu'elle referma avant de faire demi-tour d'un bloc.

Sa voix avait prit le timbre de la personne aidant une autre à faire ses premiers pas après une lourde opération chirurgicale.
" Vous m’appelez le plus souvent Mon Intendante. Vous aimez le MON devant le titre, un peu comme si j'étais votre propriété. Parfois l'enquiquineuse. D'autres fois Loréalle, ou plus exactement Loooreaaaalle car vous me hurlez dessus. Vous me connaissez aussi sous le nom de Tlalpalli et la Renarde. Il va de soit que les deux derniers noms sont connus de peu au Mordor, une poignée tout au plus."
Expliqua-t-elle, en retirant son masque qu'elle posa sur les restes du verre brisé.
" Étonnant? Vous n'avez pas fait bouillir l'eau. D'habitude je vous agace suffisamment pour arriver à l'évaporation des liquides. Par contre, mes tympans bourdonnent encore. "
Un petit sourire amusé éclaira le visage de la femme aux yeux lagune, de cette couleur qui baigne les îles sous les tropiques. Elle se frictionna d'un auriculaire l'intérieur de l'oreille droite pour tenter de soulager l’acouphène.
" En effet, vous n'êtes pas au meilleur de votre forme.
Vous ne haussez jamais la voix ainsi. Vous préférez susurrer les ordres, ce qui a un effet beaucoup plus terrifiant. "

Elle s'avança vers l'endroit le plus privé des appartements et s'assit sur le bord du lit.
" Bien? Par quoi vais-je commencer? "
Elle se para d'un air songeur, presque théâtrale, tout en croisant les jambes et joint ses mains autour du genoux surélevé.
" En premier par vous mettre en garde. Ne dites jamais a personne ce que vous venez de me dire. Il ne faut pas que votre condition mentale s’ébruite. Plus d'un pourrait profiter de cela pour vous détrôner, voir pire! Vous influencer!
En second, évitez de dire devant la femme en question que vous êtes déçu qu'on vous amènent une femme. Les colères de certaines dames sont pires que celles d'Eru. "

Perdu la mémoire? C'était comme vouloir réparer une ville après le passage d'un cyclone. Elle ne savait pas par quoi commencer.

" Votre nom.
Mairon est un nom que j'utilise pour vous nommer dans le privé. "
Tiens ? C'est le moment de tester l'étendu de sa perte de mémoire. Songea le côté malicieux de Témoa.
" Quand nous sommes que tous les deux, en privé... dans votre lit... le mien...

Il fut depuis longtemps oublié des mortels.
Patron n'est pas autorisé aux autres que moi. D'ailleurs vous n'appréciez pas cela, c'est pourquoi je fais un devoir de continuer à le faire.
En général, vos troupes vous nomment Sauron. Personnellement je n'aime pas vraiment ce nom car c'est une insulte. Mais cela vous amuse de l'utiliser. C'est comme pour vous moquez de ceux qui vous l'on donné.
Vous avez ce côté taquin et arrogant qui agace les Eldar. A croire, qu'ils n'aiment pas avoir de la concurrence dans leurs matières favorites.
Mais vous avez eut bien d'autres noms. "
Elle chercha dans sa mémoire.
" Annatar quand vous vous fondez parmi les elfes.
Zîgur pour les numénoréens.
Gorthaur pour les peuples du nord.
Même des surnoms de fonctions comme le nécromancien... "

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Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 11:32

Le seigneur de la Tour Sombre écouta avec attention les paroles de l'Elfe. Autant que faire ce peut. Lorsqu'elle retira son masque, cela demanda une concentration nouvelle. Il découvrit un visage magnifique, et un regard dans lequel il n'aurait voulu autre chose qu'y plonger. Cette créature avait compris les atouts physiques dont elle jouissait, et savait les mettre en valeur. Sauf le masque. Pourquoi diable cachait-elle un aussi somptueux minois? Le Maia voyait une beauté innouie dans ce visage, mais aussi le fait que l'Elfe avait déja un certain vécu. Elle était au moins triple centenaire, voir même millénaire.
Sauron fit tout de même tout son possible pour écouter ce que que l'Eldar s'appliquait à lui expliquer. Elle parlait de gens qui pourrait le détrôner. Ainsi il régnait bien sur quelque chose. Elle lui conseillait de ne pas parler de sa perte de mémoire. Quelle idée lumineuse. Il était amnésique, pas idiot! Il avait décidé de se confier à elle, et uniquement à elle, parce qu'il devait avoir une grande confiance en elle. Elle n'en serait pas là autrement.
Puis elle fit cela. Elle s'assit sur son lit. Et parla d'eux, d'une relation qui semblait intime. Il faut avouer que de telles courbes ne pouvaient le laisser indifférent. Et il se prenait à imaginer ce que des ébats entre ces deux fortes personnalités pourraient donner. Elle lui parlait de ses noms. Aucun de ceux qu'elle employait ne lui était familier. Il avait espérer que voir un visage et entendre des noms de son quotidien aurait pu l'aider à remettre ses idées en place. Mais il n'en fut rien.
Il s'approcha d'elle. Elle était à un peu moins d'un metre, assise sur son lit. Lui était face à elle, toujours debout.

Aucune des choses que vous me dites ne m'aide à me rappeler. Ni les noms, ni... vous dites que nous avons une relation particulière. Je suis en même temps votre Seigneur, bien que le fait de m'appeler patron montre plus que vous êtes une employée que vous êtes loyale envers moi ou mon royaume. D'ailleurs, comment s'appellent les terres sur lesquelles je règne?
Une relation entre nous dites vous. Vous et moi dans un lit. Le mien. Le votre. Comme maintenant, MA Renarde?

Il posa sa main, froide, glaciale, sous le menton de l'Eldar, relevant sa tête, pour qu'il puisse plonger son regard ardent dans celui de son Intendante...

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 12:02

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Un sourire plus que gêné embrasa le visage qui se dégagea aussitôt du contact physique. Et se fut avec une rapidité fulgurante que Loréalle se retrouva a l'autre bout de la pièce! Ayant prit soin de mettre une table entre elle et l'Amnésique.
" Ah??"
Il était rare de voir à la fois Témoa surprise, gênée et soufflée par une situation. En fait, cela ne lui était jamais arrivée même à sa naissance. On n'hérite pas d'un nom comme le sien en étant surprise de voir le jour!
" Mais?? Vous avez vraiment TOUT oubliés? "
S'étonna-t-elle, en gardant la bouche entrouverte.

" Non mais... il n'y a rien entre nous! Je plaisantais! C'était une farce. Je suis votre apprentie, je vous fais du rentre dedans au quotidiens. Des petites phrases sur vos fesses mises en valeurs dans tels pantalons, ou des " oh oui grand fou! Mettez-vous en colère ça me rend toute chose" et vous, vous me repoussez gentiment, ou vous ignorez mes remarques.
D'ailleurs, je me suis prise tellement de râteaux de votre part que je pourrais ouvrir un magasin d'outillage pour paysans!
Mais voilà comment on fonctionnent tout les deux.
Qui plus est, je crois que vous n'êtes même pas intéressé par les femmes. Vous, c'est plutôt les hommes."
Et le pire, c'est qu'elle le croyait vraiment !

" Non, mais ne me faites plus jamais de trucs comme ça!! C'est ... C'est ...assez troublant. "
Fit-elle, avec une moue où se mêlait effroi et embarra.
" Vous avez vraiment perdu la mémoire... mais comment ? Comment est-ce possible? Vous n'êtes pas immunisé contre cela, les maiar?
Le Mordor."
Ajouta-t-elle, rapidement en s’étreignant la tête à deux mains.
A présent, c'était elle arpentait la salle de long en large, prise d'angoisses.

" Votre royaume est le Mordor. Vous l'avez créé de toutes pièces... Et vous ne vous rappelez absolument pas la situation politique? Avez-vous encore vos connaissances?
Oui.. vous devez les avoir, sinon vous ne pourriez pas parler.
Et je ne suis pas Votre Renarde! Je suis Votre Intendante... et je suis pas mal dans la merde aussi ! Hmmm! Pourquoi ça tombe sur moi!!! La prochaine fois, j’envoie la Bouche en reconnaissance!! "
Gémit-elle, au bord du rire nerveux et de la folie.

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Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 12:52

Le Seigneur Sombre se retrouva avec une main vide, surpris de voir son Intendante autant sur la défensive. Oh, elle était génée. Et cela donna un rictus aussi rapide qu'un éclair sur le visage du Maia. Ainsi, il était en Mordor. Le Mordor... Etait-ce en Terre du Milieu, à l'Est de Valinor? Il l'ignorait. Il se tourna vers la fenêtre, observant ce volcan qui crachait des flammes et des voluptes de fumées de façon inninterrompue.
La Renarde lui expliqua une nouvelle facette de leur relation. Non, ils n'avaient aucunement une relation intime, amoureuse ou sexuelle. Non, elle apprennait des choses de lui. Elle était son apprentie. Mais que lui apprenait-il donc? L'art de la forge? Il était considéré comme l'un des meilleurs forgerons de Valinor, il devait en être de même ici. Et puis, dans ce volcans, il pourrait faire des chefs d'oeuvres comparables à ceux sortant des mines Aulë. Il n'était pas nostalgique de ce temps, mais il voulait prouver à tous, et notamment à Eru lui-même qu'il avait eu tord de le reléguer à un statut de Maia. Il était un Vala. Il avait la soif de connaissance des Valars. Il avait la puissance des Valars. Il était appelé à régner! C'est pour cela qu'il avait rejoint Melkor, pour dominer toute chose.
Et lorsque l'on parlait de relation intime, c'était les femmes qu'il voulait dominait. Bien sur, s'il avait pris l'apparence de l'être féminin, il aurait pu dominer les hommes par la ruse. Mais ils auraient toujours un avantage. C'était eux qui décidaient de la fin. Or, il voulait dominer toute chose, et donc, il ne pouvait avoir des relations qu'avec des femmes!

Moi, aimer les hommes? Hum... intéressant. Non, je veux une femme. Des femmes! Mais pas maintenant. Nous avons du travail. Et beaucoup de travail!

Il avait dit cela d'un ton très posé. Très calmement. Oui la tâche qui attendait le Seigneur et son bras droit était ardue. Il fallait qu'il réapprenne tous les rouages de son administration car comme l'avait soulignée très justement Loréalle, s'il laissait transparaitre une faiblesse, qui sait ce qu'il pourrait arriver.

Bien sur que j'ai des connaissances. Toutes celles que j'ai apprises au contact de mon ancien maître, Aulë. Pour le reste... J'ai bien peur de ne pas savoir quoi vous apprendre d'autre. Mais vous, vous avez une multitude de choses à m'apprendre. Qui je dirige? Qui sont mes généraux, mes conseiller, qui est mon peuple, mon armée? Comment se porte mon royaume? Qui sont nos amis? Nos ennemis? Je veux savoir. C'est moi, dorénavant, votre apprenti

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 13:09

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Des femmes?
" Houlà houlà houlà"
L'Intendante rythma ses houlà de mouvement de mains.
" Des femmes? Heu?? Non, je ne crois pas. Ça ne sera pas possible. Je me connais, je vais crever de jalousie et du jour au lendemain je ferais mes bagages pour filer en douce. Surtout si vous commencez à vouloir vous encombrer d'une épouse, d'une favorite ou de toutes autres lubies du genre. Désolée, mais j'ai déjà vu a l’œuvre ce type de créatures. Elles vont jouer les capricieuses et tenteront de me donner des ordres. Hors je suis la seule mégère à qui j’obéis."

Elle vint au côté, du maia, regardant de même le volcan en croisant ses mains dans le dos.
" Oui, vous y avez installé une forge."
Répondit-elle sans entendre une seule question à ce sujet.
" Vous avez donc oublié tout ce que je vous ai apprit. C'est bête."
Sa voix se tinta d'ironie sadique.
" Vous qui m'aviez tant forcé à vous apprendre la maitrise de la foudre."
Susurra-t-elle.
"Donc nous somme d'accord?
Pas d'épouses, ni de favorites et je vous réapprend tout.
A la rigueur un harem mais je ne veux pas voir un seul de vos jouets encombrer mes pattes.
Oui, Patron, c'est du chantage. Vous êtiez un excellent professeur."
Loréalle le regarda avec un large sourire dévoilant ses crocs.

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Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 13:31

Sauron observa l'Elfe lui faire un numéro sur le danger que représentait les femmes. Non bien sûr, il ne prendrait pas d'épouse, ni de favorite. Il ne voulait qu'assouvir un désir du plaisir de la chair. Mais, en y repensant un peu, il avait une idée derrière la tête. Mais plus tard... Il fallait revenir à ce qui pressait. Il y avait donc une forge dans cet immense volcan. Qu'avait-il pu y concevoir? Des choses inouïes, très certainement. Par contre, la dernière phrase de la Renarde le laissait circonspect

Du chantage? Vous prenez ce risque avec moi? Vous ne savez donc pas de quoi je suis capable? Je peux plier à ma volonté les Rois, Hommes, Elfes ou ces maudits Nains! Et vous me faites du... chantage?

Il n'y avait toujours aucun énervement dans la voix de Sauron. Toujours ce ton calme et posé dont avait parlé quelques minutes avant l'Intendante du Mordor. Oui, en effet, c'était sa façon naturelle de s'exprimer. Et c'étaut même sa personnalité. Convaincre plutôt que forcer. Non pas qu'il ne savait le faire. Il pouvait user de la force s'il le souhaiter. Mais ses années passées à Valinor lui avait appris que parler, convaicre, détourner, était plus appréciable. Ainsi, la personne qui succombait à ses ordres avait l'impression de faire ce qu'elle souhaitait, alors qu'elle ne faisait qu'accomplir la volonté de Sauron

Etes-vous sûr de vouloir faire cela? Pas de favorite? Quand bien même ce serait vous? Vous me dites que vous seriez jalouse, donc cela signifie que passer un moment dans l'intimité avec moi ne vous est pas aussi innimaginable que vous semblez vouloir le faire croire. Non, je pense que la meilleure chose à faire, c'est qu'on se mette d'accord ensemble pour dire que s'il devait y avoir une favorite, nous en discuterions tous les deux, disons... dans mon lit... ou le votre!

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Jeu 26 Nov 2015 - 14:26

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Loréalle garda sa position, seuls ses yeux se tournèrent vers le Seigneur Noir.
" Vous ne pouvez pas m'imposer votre volonté. La dernière fois que vous vous y êtes tenté, votre esprit s'est rapidement retiré du mien car une horrible petite comptine, parlant d'un petit oiseau ayant prit sa volée, l'a assaillit. "
Rappela-t-elle à l'Amnésique, avec un fin sourire étirant ses lèvres et un haussement de sourcils.
Une provocation l'incitant sans conteste à rééditer l'expérience.

" Je confirme: ceci est bien du chantage. Même pas peur! Je sais parfaitement de quoi vous êtes capable. Mais pour l'heure, avec vos soucis mentaux, vous êtes complétement dépendant de moi, presque un jouet entre mes mains. Rassurez-vous, je suis bien plus soigneuse que Morgoth, avec mes jouets. Surtout quand ils sont aussi précieux que vous.

Et là, je devine que vous avez une subite envie de m'attraper par la nuque pour me coller brutalement le visage au vitrail de cette fenêtre, en me soufflant à l'oreille de ne plus jamais tenir de tels propos. Ai-je deviné juste ou avez-vous autant changé que la couleur de vos yeux qui étaient jadis d'un gris glacial? "
Demanda-t-elle, en se tournant pour faire face à son interlocuteur.

" Donc: Pas de favorite. Et encore moins moi. Non pas que cela me déplairait, je prends d'ailleurs cette proposition pour un compliment et en privée je me permettrais peut-être d'en rougir si mon emplois du temps m'en laisse l'occasion. Mais si j'acceptais cette offre, la situation serait défavorable à ma charge d'Intendante. Les soldats font la différence entre une Femme de Pouvoir et La Femme Du Pouvoir. Comment pourrais-je donner des ordres à vos Ministres si ceux-ci m'imaginent lascivement allongée, dans votre couche, sous vous?"
Demanda-t-elle avec détachement. Un détachement qu'elle se forçait d'avoir pour ne pas laisser son imagination vagabonder dans cette direction là.

Loréalle traversa la pièce, allant s'asseoir sur le bord d'un table... ou plutôt voulant s'asseoir. Elle dû abandonner cette idée de temps d'écarter les pans de sa robe pour en dégager une arme.
" Réunions de généraux... Je préfère y aller armée, quand vous n'êtes pas présent."
Elle posa le fourreau de peau contenant son sabre sur la table et s'assit à ses côtés.

Le sabre en question était Ôju, une création de Témoa. Car Sauron n'avait pas eut la stupidité de prendre comme apprentie une personne vierge de toutes connaissances dans l'art de la forge, bien au contraire! Si la lame de l'arme semblait être quelconque, il n'en était rien de la garde. Au croisement des quillons et du pommeau, ce situait une Ambre entourée d'un mécanisme rotatif dentelés. Tels ceux d'une montre, les roues du mécanisme se mouvaient lentement tandis que sa propriétaire continua ses palabres à l'intention du Maia. Ceci n'était plus seulement de la forge, mais de la technologie. Une science inconnue du temps de Mairon. Ainsi, pouvait-il deviner, était le contrat entre lui et cette elfe. Il lui apprenait à sa connaissance des métaux, en échange, elle lui apprenait sa maitrise des mécaniques.

" Quand à ma Jalousie...Elle serait terrible. Je suis votre apprentie. Je n'aimerai pas vous voir consacrer plus de temps à une autre que moi. Je n’hésiterais pas à faire de cette intruse mon repas. Au sens propre du terme j'entends. Et je la cuisinerais très mal! Croyez moi, je suis la plus mauvaise cuistot du continent ! Que voulez-vous? Les bons élèves sont exclusifs!"
Dit-elle en haussant des épaules.

" Cette discussion sera donc remise à plus tard et, pour votre gouverne, je ne dors pas dans un lit. L'erreur est naturelle, vous n'êtes jamais venu dans mes appartements, il faut dire. Mais vous êtes sûr? Ce n'est pas les hommes votre truc? Car si ce n'est pas le cas, je crains que vous ne soyez puceau et qu'il vous faudra des cours pour savoir quoi faire avec le corps d'une femme. Cela fera partie de multiples choses que je devrais vous apprendre."
Et oui, Loréalle ne perdait jamais le nord! Elle n'allait pas louper cette magnifique occasion de parfaire ses connaissances sur les Maiar! Elle en avait un a disposition, tout chaud, voir brulant, et près à faire don de son corps! Que pourrait demander de plus une scientifique? Le disséquer? Ah, il poserait des problèmes à ce niveau!
" Mais cela devra rester entre nous."
Elle toussota pour s’éclaircir la voix.

"Pour en revenir à mon premier devoir qui est de vous rendre la mémoire. Je viens de penser que vous possédez un palentir. Celui-ci est lié à votre esprit. Peut-être serait-il judicieux de le consulter? Son utilisation pourrait vous rendre une partie de vos souvenirs? "
Proposa-t-elle obligeamment.

--§--

Lorsque l'Elfe parla d'une chanson lui revenant dans l'esprit, il ne savait pas pourquoi, mais une mélodie entêtante lui vint en tête, avec un mot, des mots, oiseau, volée, à la volette.

A pris sa, à la volette, a pris sa, à la volette, a pris sa volée.

Sauron ne savait aucunement d'où lui venait cette mélodie, ces paroles. Avait-elle été crée par Eru? Etait-ce cette mélodie qui avait donné naissance à toute chose? Non ce n'était pas possible. Et pourtant, Mairon n'avait toujours aucun souvenir d'une quelconque existance sur Arda. Alors, écoutant l'elfe répéter qu'elle lui ferait du chantage, que le Maia serait obligé d'accepter, car il était dépendant d'elle, il se dit qu'il avait bien formé un... monstre! Un monstre à son image. Une enveloppe corporelle sublime, une voix envoutante, des paroles douces, mais une volonté de fer et des desseins aussi sombres que son maître. Et cette nouvelle, au lieu de terrifier le Maia, rendait l'expérience exitante.

Je comprends. Pas de favorite. Mais j'aurais des femmes. Quand à ce qui est d'une relation entre vous et moi, et bien, je regrette votre décision mais la comprends. Sachez néanmoins que je sais faire preuve de... discretion. Et si quelqu'un devait remettre en cause votre position, je pense qu'il ne faudrait pas longtemps pour qu'un petit accident lui arrive. Cette tour semble très haute, et je suis sûr qu'il existe des endroits où l'équilibre est... précaire.

Le maia écouta ensuite l'elfe lui proposer un moyen de recouvrer la mémoire. Mairon était divisé sur la question. Bien sûr, cela lui permettrait de mieux comprendre le monde dans lequel il vivait à présent, mais d'un autre coté, il se disait qu'il se sentait bien comme cela. Il devrait réapprendre, et il aimait apprendre. Il devrait comprendre. Il ne savait ce qu'était ce... palantir.

Bien, apportez moi ce palantir. Mais je rajouterai une chose. C'est vous qui avez parlé de couche la première, pas moi

--§--

Loréalle, de son vrai nom Témoa, arqua un sourcil en l'entendant chantonner.
Je le mène par le bout du nez et il ne se débat même pas!? Jamais il ne m'aurait laissé ainsi lui imposer mes décisions, cela serait parti en débats durant des heures, voir des jours! Certes, à la fin je l'aurais remporté, mais il m'aurait fait croire que c'était prévu ainsi dans ses plans et que je n'avais fait que suivre ses dessins ! ... Un enfant. Il a régressé au stade de jeune garçon entrant dans adolescence et ne songeant qu'à l'accouplement! Par contre, il se rappelle de détails à condition que ces détails soient issus de traumatismes? En déduit-elle.Et bien si c'est du traumatisme dont il a besoin, je vais lui en donner! Poussons le dans ses retranchements...

" Coucher? La première?"
Le sourire de l'Intendante se mua en un rictus de mépris.
" Oh? Je vois. Monsieur est donc de ces êtres lâches qui n'assument pas leur désir?
De un, je vous rappelle que vous m'avez proposé de devenir votre favorite. Et à moins que votre mémoire défaillante ne vous ai fait oublié le sens des mots, favorite inclue la bagatelle. De deux, je ne couche pas, je fais l'amour. C'est ce qui différence une femme s'adonnant au plaisir d'un étalage de viande façon boucherie. De trois, je ne m'encombre pas mon lit pas de créature si peu sur sûres d'elles qu'elles doivent remettre en question qui a dit quoi en premier, fut-il mon seigneur.
Donc vous pouvez considérer ma proposition d'aide quand à votre pucelage comme caduc. Je vous enverrai la prophétesse, elle se fera une gloire et un honneur de "coucher" avec son maître contre avantages ou pour le prestige de la tâche. "

Le Seigneur Sauron avait oublié un léger détail sur son apprentie... et elle comptait bien le lui remettre dans le crâne. Elle était orgueilleuse, au point de pouvoir concurrencer Feanor dans ce domaine, et ne comptait pas se laisser humilier même par un Maia aussi mignon soit-il. Et si jadis il avait réussit à la dompter, à présent qu'il avait oublié ses expériences passées issu de ses souvenirs, il était moins certain qu'il y arrive. Mais au moins, il était arrivé à un résultat : décevoir suffisamment cette elfe pour qu'elle se refuse à lui. Et tout cela.. pour une phrase mal placée ... elle avait beau parfois s'habiller en homme, elle n'en restait pas moins une femme avec toute sa complexité.

" Sur ce, habillez-vous convenablement.
Le Palentir ne se déplace pas. Vous vous déplacer pour le consulter. Quant à la tour... Soyez un peu concentré ! Celle-ci est une extension de vous et de votre volonté. Si vous mourrez, la tour se détruit et vous pouvez y construire des pièces ou des éléments selon vos souhaits.

Je vous attends dehors.
Mais qu'ai-je donc fait à Murphy pour mériter cela. "
Acheva-t-elle en sortant de la pièce et claquant la porte.
Murphy était le Vala de la poisse. Il n'existait pas, certes, mais Loréalle partait du principe -tout comme les Mocitl- qu'il était plus amusant de croire en des choses qui n'existaient pas. Cela pimentait la vie et ponctuait les soirées nocturnes de joyeux sacrifices.
Allez mon petit Maia, réagit ! Imposes toi !

--§--

Devant l'emportement de son intendante, Mairon sourit. Ou plutôt, un léger rictus apparût sur son visage. Non pas de ces sourires de complaisance, hautains. Non, un rictus, car il voyait la femme s'emporter pour une incompréhension. Il décela le mépris de l'Elfe dans son sourire, et cela ne faisait que conforter son impression d'incrompréhension. Jamais, oh non jamais il ne pourrait se laisser intimider par qui que ce soit. Melkor lui même avait échouer, alors ce n'était pas un esprit inférieur au sien comme ule pouvait être un elfe, aussi douée et intelligente parmi les siens que l'était Témoa, qui pourrait y arriver

Vous ne m'avez pas compris mon amie. J'ai parlé de couche, de lit si vous préférez. Il y a quelques instants, vous me disiez que vous ne dormiez pas dans un lit. Or, lorsque vous êtes entrée dans ma chambre, vous disiez qu'il arrive qu'on se retrouve dans mon lit, ou le votre. Je ne faisais donc remarquer que c'est vous la première qui avez évoqué le fait que vous possediez un lit, pas moi. Quand à celle que vous nommez la Prophetesse, je retiens votre idée. Je pourrai peut être initier cette femme à la sensation que peut procurer le fait d'appartenir, corp et âme, à l'esprit le plus puissant de ces contrées.

Le Maia gardait toujours ce calme qui le caractérisait tant. Il avait une voix si mielleuse et envoûtante. Il pourrait charmer qui il désirait. Pourtant, il sentait de la résistance chez son interlocutrice. Et cela l'interessait, l'interpellait beaucoup. c'était... prennant! Il ne savait toujours pas qui il était depuis qu'il était en Mordor, un royaume dont il ignorait même le nom. Mais il semblait avoir compris pourquoi il avait pris cette Elfe sous son aile, et surtout, pourquoi il l'avait gardé. Elle faisait l'affaire, et plus encore. Il sentait qu'elle était plus qu'une apprentie et que son bras droit. Un vrai lien semblait s'être bâti entre eux. Et il fallait qu'il comprenne pourquoi il était si fort, et qu'est ce que cela entraînait au quotidien

Bien, je vais m'habiller, puisque ma tenue actuelle ne semble pas vous convenir

Mairon se sentait à l'aise dans cette tenue ample, inspirée de celles des Eldars de Valinor. Il se dirigea donc vers le fond de ses appartements, et ouvrit une immense penderie. Il pris alors quelques vêtements qu'il posa sur un paravent. Il passa derrière celui-ci, enfila un pantalon de la même couleur que ses cheveux. Mais pour se passer son veston de cuir, il sorti de ce paravent. le laissant apparaitre devant l'Elfe torse nu. Un corp parfaitement dessiné et sculpté. Un de ces corps qu'on idolatrait dans les temples Nùménoréens anciens, imaginant les corps et visages des Valars.

Je vous suis, Mon Intendante. Bien que je préfère Ma Renarde...

- Hrp : mon perso était sorti des appartements de Sauron. Donc je m'arrange avec ton rp pour que ce soit cohérent Wink

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Je pourrai peut être initier cette femme à la sensation que peut procurer le fait d'appartenir, corp et âme, à l'esprit le plus puissant de ces contrées.

"Oui oui.. ou se sera cette femme qui initiera à l'esprit le plus puceau de ces contrées a comment se procurer du plaisir corps et âme..."
Souffla-t-elle pour elle même, d'un ton moqueur, en finissant de fermer la porte. On avait beau avoir la voix la plus envoutante de l'univers, quand on était innocent en la matière, on restait innocent jusqu'à ce qu'on le soit plus.

Bien, je vais m'habiller, puisque ma tenue actuelle ne semble pas vous convenir

" C'est un Pyjama que vous portez!"
Beugla la femme, de l'autre côté de la porte fermée, avec le timbre mélodieux d'un chef d'armée lançant une charge malgré les cors de guerre sonnant.
" Après, faut pas trop en demander venant d'un Maia, hein... comme on dit chez nous les athées."
Être athées sur Arda, c'était comme déclarer qu'on ne croyait pas en l’existence de l'Homme.

La porte s'ouvrit, l'Intendante entra dans la pièce pour constater le résultat et ..... Derrière son masque de nacre, qu'elle avait remit, la femme retroussa les babines de dégout. Au delà du torse et de tout les appâts hurlant à la face du monde " hm..hoo.. regardes comme je suis un beau gosse, et tu me laisserais emplir la prophétesse de mon gros pourvoir alors que cela pourrait être toi?", une image venant d'autres mondes et d'autres lieux, comme seule une vieille Elfe pouvait avoir, s'incrusta dans l'esprit de Témoa en s'accompagnant d'un "Hmm.. You touche my tralala.. " .

Spoiler:

" Ah... Non .. nooon. Ca va pas être possible. Qu'est-ce que c'est que cette tenue?"
Grogna-t-elle entre ses dents.
" Il ne vous manque plus qu'une casquette de cuir et vous feriez fortune comme danseur de charme dans les tavernes d'Umbar. En tout cas, pour un amnésique, vous savez parfaitement où se trouve vos vêtements. Par contre,pour les choisir.... c'est une autre histoire.

A Poil et Assit !"
Ordonna-t-elle, impérieusement, montrant une chaise dans la pièce.
" On évite le look total cuir surtout avec votre physique et vos cheveux longs. A moins que vous ne désiriez mettre dans tout leur état les hommes adeptes d'autres hommes, de chaines et de fouets? Quant à l'histoire du lit... vous pinaillez sur des détails au lieu de me poser de vraies questions sur le monde qui vous entoure! Est-ce donc l'attirail entre vos jambes qui vous guide à présent?"

A grandes enjambées, elle de dirigea vers les placards qu'elle ouvrit sans ménagement.
" Déjà, le pantalon en cuir se porte avec un sous-vêtement. Tout maïa que vous êtes, vous n'aurez pas l'air malin si vous finissez avec les baballes doublant de volume à cause du frottement! Vous allez mettre ces bottes noires arrivant à mi-mollet. Voilà voilà."
Fit-elle, en jetant les dites chaussures en direction du Maia, tant pis pour lui si il ne les attrapait pas au vol, car celles-ci atterriraient en plein son visage. Quand au slip... il fut aussi jeté mais moins aérodynamique que les bottes, il finit sa course mollement, telle une feuille morte, à mi-chemin.

" Et un pourpoint semi-long de velours noirs rigide... nop, pas celui-ci.. .Celui-là. Il a des rappels brodés de cuir et il s'arrête à mi-cuisse. Parfait. Maintenant la ceinture, noire, le baudrier noir, gants d'escrime.. oh! surprise! des noirs. Vu le choix dans votre garde-robe, vous ne risquiez pas de faire de fautes de goût pour l'association des couleurs. C'est déjà ça. Quand je pense que je comptais vous faire la blague " votre couleur préféré est le rose". Il n'en est plus question!!! car vous seriez capable de vous habiller en rose!! Ah, j'imagine déjà " Le Conseil Rose du Mordor" ... Ça va leur faire un choc au "Conseil Blanc" ! Vu leurs âges, ils vont frôler le malaise cardiaque! "
Au fil de la conversation -que dis-je! du monologue!- , Loréalle lui jetait les articles, ne s'attardant même pas sur la beauté de l'être. De toute façon, c'était un être divin donc leur beauté était naturelle. Même pas un gramme de silicone!

Arrivant aux choix des armes, elle sous-pesa une masse et une épée, sentant qu'elles étaient magique... mais venant d'un Maia forgeron, rien de vraiment surprenant, elle choisit la plus légère et lança l'épée en direction de l'homme à ~~abattre~~ habiller.

" Donc, rappel important : Je ne suis pas votre Renarde. Renarde n'appartient à personne hormis à Azuul-li. C'est mon nom d’empreint quand je travaille dans mon établissement d'Umbar. D'ailleurs, venez-y un jour danser dans votre tenue totale cuir et je ferais fortune auprès de la noblesse décadente ! Et appelez moi encore une fois Renarde et je vous fracasse le nez, mon Mignon. "
Si elle n'avait pas porté son masque, il aurait pu voir un sourire carnassier accompagnant cette menace. Elle disait vrai.

"Dépêchez-vous! ( claquement de main digne d'une enseignante pour motiver ses élèves) Votre mémoire vous attends et vos généraux de même!"
Le pressa-t-elle, croisant les bras et le fixant sans aucune honte ou gêne. La pudeur était une notion inconnue chez les Mocitl qui passaient une bonne partie de leur journée vêtue d'un simple tissus coloré noué autour de la taille, mâles comme femelles. Sans doute que les aventuriers, tombés sur leur peuple, n'étaient pas rentrés chez eux pour cause de mort par hémorragie nasales suite à leur rencontre avec un groupe d'elfes aguichantes, et peu vêtues, leur passant des colliers de fleurs autour du cou.

--§--

Apparament, la tenue que le Maia avait trouvé, dans une armoire au fond de sa chambre, n'était pas du goût de son intendante. Il semblait qu'en plus de gérer son royaume, Loréalle était aussi à la charge de la garde-robe du noir Maia. Etait-ce donc ça, la déformation professionnelle? (HRP: Non non, n'y vois aucun clin d'oeil! :p ) Il pris les vétements que l'Eldar lui avait choisi, qu'il posa sur la paravent. Il repassa derrière, écoutant le nouveau monologue de son intendante. Comment avait-il pu supporter un esprit aussi fatiguant? Il ne comprenait que la moitié des remarques qu'elle fit sur sa tenue. Mais une chose retint son attention. Une phrase qu'elle prononça.

Vous... vous êtes athée? Comment? Comment pouvez ne pas croire en notre existence alors que vous m'avez en face de vous? Comment pouvez vous douter de la toute puissance de Melkor quand vous avez eu la preuve de la mienne?

Les mots de Sauron étaient emplis d'incompréhension. Il ne pouvait comprendre un tel esprit. Il commença à se passer les vétements que Loréalle lui avait préparé. Il se hâta pour se vétir, puisque cela semblait important pour l'intendante. Mais son claquement de main agaça le Maia. Il n'était pas un animal. Mairon, habillé, se plaça devant son intendante. Il pris le visage de son interlocutrice dans sa main puissante. Il parla alors d'une voix douce, posée, presque inaudible.

Je supporte votre condescendance, je supporte votre manque d'égard à mon statut. Mais je ne supporterai aucunement ces manières. Assurez-vous de ne plus jamais m'appeler avec un claquement de main.
Autre chose, plus jamais de menace. Pour votre propre sécurité, aucune menace. Et enfin, MON intendante, les ordres, c'est moi qui les donnent. Maintenant, allons-y

--§--

Sous le masque, les crocs de la femme grincèrent d'une rage contenue.
Témoa venait de troquer son maître contre un parfait inconnu, un orgueilleux et ignare Maia. Un être au caractère si différent du précédent qu'elle se sentait dans l'incapacité de le supporter. Ce troc ne lui convenait pas.

Qu'est-ce qui l'avait retenu jusqu'à présent au Mordor? Commander des bataillons de monstres? Cela n'avait aucune importance à ses yeux. Le charmant climat? Elle qui se languissait du soleil et de la mer? Non plus. Pouvoir librement créer ses machines? Elle pouvait faire cela ailleurs, elle avait suffisamment accumulé de richesses pour vivre dans l'oisiveté n'importe où. Ses compagnons d'armes? Ils étaient assez grands pour se débrouiller seuls et venir lui rendre visite de temps en temps à Umbar ou tout autre pays allié, Angmar comprit. Elle se rappela la proposition de Sarouman et de l'Innommable. Certes, elle ne connaissait pas la neige, ni les climats froids, peut-être était-il temps de les découvrir? Apprendre une autre forme de magie auprès d'un vieil Istari. Parler expériences des jours durant avec un scientifique aussi fou qu'elle comme l'Innommable? Pourquoi pas...
Et oui, ô combien cela était dur de l'admettre pour une Mocitl, mais la seule chose l'ayant retenu jusqu'à présent était un Maia nommé Sauron.

Le souci, c'est que Sauron n'était plus. A sa place, il y avait un Mairon. Un apprenti d'Aulé qui venait de quitter son maitre par souci d'orgueil et pour montrer sa valeur. Il n'avait plus l'expérience, la patience, l'humour cynique et le savoir de Sauron. C'en était fini des conversations philosophique dans la forge, assis chacun de leur côté à peaufiner une œuvre. Il était devenu un inconnu, un parfait inconnu aux yeux de Témoa. Elle avait devant elle un Maia dans toute sa splendeur et son ignominie. Un Maia, doté d'un caractère commun de Maia, et aucun Mocitl ne pliait le genoux devant ces créatures se prenant pour des dieux.

Les griffes de métal recouvrant les ongles de l'Intendante firent gémir le bois alors qu'ils s'y enfoncèrent tel des crocs dans de la tendre chair.
Certaines colères de femmes étaient comparées aux cyclones: bruyantes et mouillées de larmes. D'autres à la banquise: froides et mesurées. Mais celles de Témoa n'avaient qu'une seule comparaison possible. Affronter une véritable colère de l'Intendante du Mordor, c'était comme s'asseoir sur Mercure et attendre un lever de soleil. Elles étaient calmes, implacables, s'infiltrant dans le moindre recoin d'ombre, brulant tout sur leur passage jusqu'à ne laisser que des cendres et du désespoir. Autant dire qu'aucun écran total ne pouvait vous en protéger.

Angmar.. oui...

Elle n'avait plus rien a perdre à présent puisque ici elle avait déjà tout perdu à cause d'une amnésie "divine".
" Mais, je vais vous laisser y aller."
La voix si agréable de Loréalle était devenu cinglante comme faisceau laser.

Elle s'avança vers le Maia telle la lionne se sachant sur son territoire et étant prête à affronter la colère de son Mâle qui, certes défendait la meute de ses rugissements, mais n'en restait pas moins un paresseux comptant sur la chasse de sa femelle pour se repaitre. Car telle était la relation entre les deux jusqu'à cette perte de mémoire. Elle s'occupait des menu-détails afin qu'il garde ses forces, en échange, il la protégeait au point de lui interdire d'aller à la guerre. A présent, il était devenu un danger pour elle. Tous les vieux lions devenaient tôt ou tard séniles et inaptes. Témoa avait espéré ne jamais assister à cela car elle l'avait aimé son Lion. Mais à présent, dans la situation présente, elle devait choisir entre se comporter comme une lionne fougueuse qui chercherait un nouveau protecteur ou une vieille matriarche qui chasserait le mâle devenu dangereux afin de protéger ses petits.

" J'attends de voir cela avec impatience. Un être ne se rappelant plus de rien donner des ordres à des personnes dont il ne se souvient plus du nom. Cela risque d'être amusant prochainement. J'imagine déjà des rois nains se pointer à la frontière et vous faire croire qu'ils sont vos alliés. "
Elle ricana méchamment à cette idée. Ce genre de grincement éveillant la crainte dans le cœur des plus braves.
" N'importe qui pourrait aisément vous manipuler dans votre état... Et je vais me faire un plaisir de les laisser faire. Car je suis l'intendante d'Annatar et non de Mairon. Sur ce. "
Elle s'inclina, bien trop respectueusement pour que cela ne soit pas méprisant. C'était placer une cerise sur la tarte à la crème de bon-sens qu'elle venait d'écraser en plein visage de Mairon.
" Pour ma propre sécurité, ô grande majesté, je vous laisse en compagnie d'autres qui seront suffisamment obséquieux pour être au goût du divin Mairon que vous êtes. Si votre mémoire venait à revenir, faite moi signe."
Sur ces mots, elle s'en alla....

--§--

Hrp: voici la fin originale mais changée suite a un arrangement avec Sauron :

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( nouvelle fin) .... Pour s'arrêter devant une porte qui venait de lui claquer au nez. Elle qui ne voulait pas se rabaisser à montrer sa rage devant lui, cela fut quelque peu compromit.
Loréalle fit volte face.
Le seul coupable de "fermeture de porte intempestive sans les toucher" se trouvait dans cette pièce et un lourd bracelet d'or alourdi de pierreries, pesant au bas mot dans 500g, quitta le bras de l'elfe pour fuser en direction du coupable mut d'une main dictée par une colère comparable à l'explosion d'une super nova.
Afin de conserver les dimensions correctes de la page, la narratrice n'écrira pas hurlement qui accompagna se geste de révolte dans son entier :
" GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH "
- sur mercure, le soleil venait de dépasser l'horizon -

Comment répondre à un tel défoulement de haine. Mairon avait bien compris qu'il existait un lien très fort entre lui et Temoa. Le problème était qu'il ne savait pas du tout de quel nature il était. Elle était plus qu'une apprentie. De toute façon, comment lui avait pu avoir l'idée de prendre quelqu'un sous son aile et lui enseigner son savoir. Il devait y avoir une sorte d'amour platonnique entre eux. Une vraie amitié. Mairon ne devrait pas éprouver ce qu'il éprouvait en cet instant précis. Un être aussi agaçant qu'elle. Il ne la connaissait pas, enfin, plus. Mais il ne fallait pas qu'elle le quitte. Cela aurait été comme de perdre une partie de lui. Et ca, il ne se le pardonnerait jamais. Il vit un bracelet d'or se diriger vers son visage. Il fit un pas de côté pour éviter le bijou transformé en projectile

Vous avez raison. Je ne suis plus Annatar, je suis Mairon. Et vous êtes l'intendante d'Annatar. Alors aidez moi à redevenir Annatar. J'ai besoin de redevenir celui-ci. Celui qui vous a choisi pour gérer les affaires du Royaume.
Vous savez, j'ai quitté Aulë pour éclairer les peuples de l'Est de la toute puissance de Melkor. Je peux tout vous promettre, je peux vous offrir la gloire, la richesse, le savoir. Mais je doute aussi que cela vous intéresse vraiment. Alors je n'ai qu'une chose à vous dire. Je suis à vous. Je ne serais pas une marionnette comme vous ne serez pas mon pantin, ma servante. Je veux que nous soyons l'un à l'autre. Pas comme des époux, des amants. Non, je veux que vous soyez mon professeur, et mon élève, comme je serai le votre, votre professeur et votre élève

La voix de Sauron était inexplicablement calme. Intérieurement, il bouillait, il était perdu, tremblant. Mais il ne fallait rien laisser paraitre. Non il restait un Maia. Un être divin. Mais surtout, il voulait montrer à son intendante qu'il était capable de la protéger, et il était important qu'il montre qu'il était assez fort pour cela. Ensemble, il pourrait faire de grandes choses. Il avait tellement à lui apprendre

Je ne sais plus qui je suis. Mais je devine qui vous êtes. Vous êtes celle qui gère ce pays, je suis celui qui vous protège. Je l'ai compris. Je le ferais. A nous deux, je suis certain que nous pourrons arriver à me rendre la mémoire. J'ai la puissance des Maiars, vous avez la mémoire de 8.000 ans. Vous m'avez parlé d'un moyen de la retrouver, et bien, essayons. Allons voir ce palantir...

-- § --

Un hurlement traversa la porte. Les gardes se regardèrent d'un air anxieux. Il connaissait cet hurlement pour l'avoir entendu 2 fois. Cet hurlement était immanquablement suivit d'une colère de Sauron. Le souci des êtres comme ceux dirigeants le Mordor, c'était qu'ils avaient le fâcheux réflexe de passer leur nerfs sur les gardes plutôt que se taper entre eux quand ils se disputaient.
Le vétéran de la troupe prit la parole.
" Bon, je sais pas pour vous. Mais moi, je vais aller en patrouille."
-" Mais capitaine?"
-" Quoi Capitaine? Je suis à deux semaines de la retraite et vous savez ce qui arrive aux numénoréens noirs étant proches de leur retraite? "
-" Heu? Ils se font bouffer par une créature, Chef?"
-" Non, ça c'est valable quand on visite une cité abandonnée en compagnie de rôdeur et qu'il n'y a pas d'Haradrim pour mourir avant nous. Mais en cas de retraite, on se fait tuer par un psychopathe ou autre chose du genre que son coéquipier devra retrouver pour le venger. Et là p'tit dame quand elle est comme ça, bein elle a une bonne tronche de psychopathe!"
Sur ces mots, le Capitaine s'en alla bien décidé à goûter à la retraite avant de mourir.

-- § --

- et pendant ce temps, du côté de Mercure, le Soleil continuait de brûler -

Espérait-il vraiment que les règles de politesses s'appliquent dans une dispute? Après tout, il était redevenu Mairon, en Valinor cela devait ainsi se dérouler. Mais chez les Mocitl, c'était celui criant le plus fort qui avait raison! A tout les coups, les ancêtres elfiques des Orcs avaient du sang Mocitl!

Et tandis que Mairon prônait la sagesse, Loréalle était violence en parlant par dessus lui sans l'écouter ... le monde marchait sur la tête!

" Je VOUS ai donné les meilleures années de ma vie!"
Aboya-t-elle, en jetant un autre bracelet en direction du visage du Maia.
" Et voilà comment vous me remerciez! VOUS osez m'oubliez! Après tout ce que j'ai fait pour vous ! "
Une épaulette suivit le même chemin que le bracelet, arrachant au passage les colliers de perles qui se rependirent sur le sol dans un bruit de sac de bille renversé.
" Vous portez bien votre NOM ! Vous êtes une ORDURE! Quand j'y pense! Ma mère m'avait prévenue ! Les Maia sont tous des égoïstes ! Et moi je ne l'ai pas écouté ! Je vous ai fait confiance! AH ! Ça m'apprendra! "
Une volée de pic a cheveux projetés tels des dagues de lancées se ficha dans le mobilier autour de Mairon. Si il n'avait pas esquivé, il aurait eut en nouveau surnom " majestueux porc-épic".
" Et maintenant vous voulez courir les jupons! Oubliant vos promesses! Ah il est beau le digne Maia ! Amnésique mon oeil ! Vous voulez en profitee...

IiiC! "
Ce fut un cri digne d'une jouvencelle effarouchée à qui on venait de claquer la fesse pour la première fois! Loréalle fit un bon de recul en lâchant le projectile improvisé qu'elle tenait en main, pour aller se plaquer dos à la porte, terrifiée par ce qu'elle venait d'entendre. Il avait eut beau ajouter " pas comme amants, ni comme époux" les mots furent très mal choisi et l'Intendante leur donna d'office des connotations indésirées par Mairon. Même si ses mots furent très mal interprétés par Témoa, ils eurent le mérite de la calmer. Voir de lui faire peur!

" Heu... ... votre mémoire. "
Fit-elle gênée, en se glissant une mèche derrière l'oreille.
" Oh, bein.. on va arranger ça de suite."
Proposa-t-elle obligeamment en se plaquant à la porte au point d'imprimer sur son dos nu les gravures et moulures de celle-ci.
" Je vais voir... "
Elle entrouvrit la porte pour murmurer un :
" Iùsthon? On a un problème! Capitaine Iùsthon? "
Voyant... ou plutôt ne voyant pas de Gardes, elle poussa un long soupir de lassitude pour reposer ses yeux sur le Maia avec un sourire forcée ( mais non-visible vu qu'elle portait son masque) .
" Ne vous inquiétez pas, messire. De gentils messieurs en noirs vont venir s'occuper de vous. Enfin... gentils..non. Ils sont très très méchants! Pile poil ce qu'il vous faut !"
Elle glissa à nouveau par l'interstice de la porte une complainte :
" Ciryaaandiiil.. pitié ... vient m'aider! Oui, bon d'accord, si tu veux, on est marié"
C'est fou ce que l'Intendante pouvait se rappeler de ses ex-époux quand elle avait besoin de leur aide.
" Il va pouvoir vous aider. Il a une mémoire de 8000 ans... "
D'ailleurs? Depuis quand Sauron connaissait-il l'âge de son Intendante? Loréalle aurait pu se poser cette question si elle avait été dans son état normal. Mais pour le moment, son cerveau était occupé à gérer l’ascenseur émotionnel dirigé par des hormones se disputant que le choix des étages.

-- § --

Alors que Loréalle appelait Ciryandil à l'aide, une présence se manifesta dans la pièce.

Comme apparu de nulle part, un elfe de haute taille (quoique rien de choquant pour un elfe me direz vous) se tenait désormais entre Mairon et L'intendante. Il portait une armure de couleur sombre… Elle ressemblait à des vêtements, mais il était en compagnie de deux des meilleurs (sinon les meilleurs) forgerons de toutes les terres du milieu. Autant dire que ça ne faisait pas illusion à leurs yeux. C'était une armure de Galvorn. A sa hanche, son épée, rangée dans son fourreau. L'elfe portait un masque de métal noir, représentant un loup hurlant (il hurlait certainement toute la diplomatie dont il était capable… C'était un représentant du Mordor après tout). On voyait toutefois ses yeux, jaunes tirant sur l'ambre. Seul indice de la corruption qui habitait cet être, pourtant au service de Sauron depuis plusieurs milliers d'années.

Ciryandil se tenait bien droit et s'il n'avait pas une attitude menaçante, on pouvait sentir sans peine sa détermination. Le même genre de détermination qui avait permit jadis à Fingolfin de blesser par 7 fois Morgoth, de blessures qui ne s'étaient jamais refermées. Il fallait bien ça pour séparer les deux zigotos lorsqu'ils se disputaient.

Pour le moment, il regardait Loréalle :

« Tout va bien mon amour ? Fit Ciryandil, retenant un sourire. Ce n'était pas souvent qu'elle l'appelait son époux, alors il avait la ferme intention d'en profiter autant qu'il pouvait ! J'ai entendu le doux cri poussé par ta voix depuis les premiers étages de Barad Dur et comme la dernière fois que c'est arrivé, tu étais avec Sauron, je me suis dis que j'allais venir au cas où. »

En parlant de ce dernier, Ciryandil se tourna vers lui et s'inclina sobrement, par respect :

« Seigneur, je suis ravis de voir que vous êtes enfin réveillé. Un grand nombre d'affaire vont nécessiter votre attention. »

Faisant face maintenant aux deux protagonistes (Loréalle et Sauron), il les observa.

Ses testicules étaient toujours intact, malgré le fait qu'il avait appelé Loréalle « son amour ». Ça et le fait qu'elle paraissait franchement apeurée, chose qui n'était jamais arrivée, lui mis la puce à l'oreille : quelque chose n'allait pas DU TOUT. Du genre grosse dispute. Très grosse dispute.
Ciryandil se tourna ensuite à moitié pour jeter un œil à… Un maïa. Par déduction, c'était Sauron. Mais quelque chose clochait. Comme par exemple… Tout. Son attitude, son expression, ses vêtements (qui encore une fois avaient été choisi par Loréalle, ça se voyait. Ça expliquait au moins cette bizarrerie). Même l'aura qu'il dégageait était différente. Semblable. Proche, même. Mais affaiblie ? Difficile à dire. On aurait dit une mauvaise copie de Sauron. Trop mauvaise en fait pour être vraiment une copie. Si un valar, ou même Morgoth, avait voulu tromper les troupes de Sauron avec une copie… Elle aurait été autrement plus convaincante. Surtout auprès de son maitre espion. Dans le cas contraire, ça aurait été un échec à peine le plan mis en branle.

Derrière Sauron, on entendit soudain un « AaahaaaAAaa ! » BOUM.

C'était le son d'un orc, avec une hache étrange, qui venait de s'encastrer dans un meuble après avoir glissé sur les perles du collier brisé de l'intendante… Il portait un maquillage blanc sur le visage, un espèce de tatouage tribal blanc, avec une étoile noir sur l’œil droit. D'une voix faible et rauque, l'orc dis :

« Ah le collier… Nooon… Le collieeer... »

« Presque parfais Khiss. » fit Ciryandil à l'adresse de son compagnon d'arme. Avant de reprendre à l'attention de Sauron et Loréalle :

« Bon. Loréalle, j'espère que tu ne m'a pas appelée parce que tu as cassé ton collier. Franchement je le prendrais mal. Et Sauron, j'ose espérer que vous ne vous êtes pas encore disputé avec Loréalle parce que vous n'arriviez pas à avoir le dernier mot ?

Ah je sais. Vous discutez encore de l'affranchissement des esclaves.

Bon, Loréalle, on en a déjà parlé, on est au Mordor. On peut pas faire ça. Je sais que tu y tiens, mais on est censé être le côté du mal quand même. Je me suis pas habillé en noir toute ces années pour des queues de prunes quand même !
On ne peut pas affranchir les esclaves. Et puis, ils sont bien traité. »

Derrière Sauron, l'orc qui se relevait s'éclaircit la gorge :

« Breheuhum ! »

« Oui bon. Mieux traité. »

Ahahem !

« Bein quoi, ça pouvait pas être pire de toute façon ! Bon ça suffit Khiss, tu sort. Par la porte. »

« Oh non ! »

« Si ! Puni ! Ça t'apprendra. Aller ouste. Va réfléchir à tout ça dans les baraquements. »

Faisant une pause, il observa encore les deux qui s'étaient disputé et dis :

« Nan mais c'est pas possible, je ne vous ai jamais vu faire ces têtes là. Vous avez vu un valar passer avec les couilles à l'air ou quoi ?

Bon. Sérieusement. On va s'assoir, calmement et discuter. Vous allez me dire ce qui se passe.

Et j'ai bien dis discuter, » insista le maitre espion en jetant un regard éloquent à Loréalle et Sauron, en les invitant à s'assoir sur les fauteuils qui étaient présent dans la pièces.

Ciryandil le grand frère était de sortie. Une vision qui en aurait étonné plus d'un. A commencer par Ciryandil lui même qui, lorsqu'il avait juré allégeance à Sauron, n'aurait jamais imaginé se retrouver dans ce rôle là.

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Lun 4 Jan 2016 - 10:44

-- § --

L'arrivé de Ciryandil eut un effet apaisant sur les nerfs Loréalle plus qu'éprouvée en cet instant! Un orc glissant sur des perles, et un Maitre Espion dérapant dans la dangereuse zone de la Drague Foireuse, étaient plus que normal pour le Mordor.
La gifle fracassante qu'elle asséna à Khiss fut tout aussi réconfortante pour son moral. Ce n'était pas tant l'Orc qu'elle aurait aimé frapper, mais ses cibles premières portaient soit un masque de Loup ou s'appelait Sauron... enfin... Mairon et pour les deux cas, cela était inenvisageable.
Aussi se rabattit-elle sur un subalterne confirmant par là que c'était toujours les moins gradés qui payaient les fautes de leurs supérieurs.

" Bien bien bien."
Prononça-t-elle, retrouvant sa contenance et massant sa main suite à la baffe magistrale qu'elle venait d'assener à l'Orc.
" On va faire cour. Ce qui sera une première. Je te présente le Nouveau Sauron... alias Mairon car mÔsieur à décidé -comme si on avait pas assez de boulot- de nous faire une amnésie! Grosso-Modo, il croit qu'il vient de quitter Valinor.
Hou, qu'elle fut cynique en disant cela! On aurait dit un Geek parlant de Windows Vista.
" Ciryandil ? Ne t’évanouis pas! J'ai besoin de ton aide là ! Et la démission ne sera pas acceptée, non-plus! Faut pas que déconner!"
Ajouta-t-elle par précaution sentant que le Maitre Espion pouvait se dérober à tout instant tel un Ninja à oreilles de spock.
" Messire Sau.. Mairon, je vous présente Ciryandil, il fut le premier elfe à votre service. Vous avez un long passé en commun, il vous connait parfaitement et pourra répondre à des questions dont je ne connais pas la réponse. Car Mairon, nous nous connaissons seulement depuis 20 années. Notre première rencontre se fit à Umbar. Alors que lui, vous le connaissez depuis ... 7000 ans.. a peu près."

" Bon maintenant qu'un Elfe Sérieux... "
Elle laissa sa phrase en suspends. Ciryandil était l'antithèse de sérieux. Voir d'Elfe aussi.
" Hmmm.."
Gémit-elle, en passant sa main sur son visage masqué.
" .. entre Sauron Amnésique et Ciryandil Elfe Sérieux, Vous m'en aurez fait dire des conneries ce matin! Me concentrer... me concentrer... j'voulais faire quoi moi déjà? Ah oui! Ça! "

Elle s'avança à grande enjambée vers Sauron, retirant son masque et évitant de glisser sur les perles. L'attrapa d'une main par le col et l'embrassa fougueusement ... quoique, techniquement, ce fut plutôt un viol buccale goût vanille, avec intention d'assassiner par étouffement. ( Joyeux Noel et Bonne Année! ) Elle le relâcha et s'en alla s'asseoir -voir s'écrouler- dans un fauteuil :

" Voilà Ciry, il est a toi. Oui, il fallait bien que j'en profite un minimum. Quand il aura retrouvé sa mémoire, il va renfiler sa culotte de chasteté! Mais je pourrais rajouter à mon tableau de chasse : j'ai embrassé un maia ! "

-- § --

Bien plus loin à l'Est, dans les iles Ilacqui, la mère de Témoa sentit comme une perturbation dans la Force.
" Chéri? Tu sais où est notre fille?"
Demanda-t-elle enfin après 60 années d'absence de sa fille.

-- § --

L'Intendante se massa les tempes, cherchant à soulager cette horrible douleur lui assaillant le cerveau, tout en laissant les deux mâles de la pièce s'expliquer entre eux.

Sauron n'était plus... ce sentiment de solitude absolu lui paralysait les méninges. Elle rejeta sa tête en arrière contre le dossier du fauteuil. Il lui fallait remettre les rouages de son cerveau en route, réassembler les morceaux. Fermant les yeux, elle se calla un peu mieux dans le fauteuil pour réfléchir. Eprouver de l'empathie?
.. Soit...
Il faisait des efforts, elle ne pouvait pas le nier. Il devait se sentir tout autant perdu qu'elle. Il était face à une créature lui faisant des farces, tentant de le manipuler, piquant des colères et l'obligeant à porter des vêtements qu'elle avait choisi...
Oh? Je me comporte comme sa ... mère! Songea horrifié Témoa. Une mère qui l'embrasse... erk! Rah, à la niche l'humour! J'essaye de réfléchir !

En fait, je me comporte comme une dingue. Peut-être que je devrais m'effacer? Le laisser à la charge de Ciryandil et .. et quoi? Etre son professeur ? Mais ici, je suis le professeur de tout le monde..
Ce sentiment de solitude lui revint en pleine figure, l'étouffant. Ce sentiment de regarder le monde évoluer de loin sans n'avoir personne à qui confier ses ressentiments, ses peurs, ses craintes. D'être une île, isolée de tous les continents, ne devant compter que sur elle même pour survivre aux tempêtes.. Il n'y avait pas pire comme solitude que celle de ceux entourés de personne dépendantes. La solitude des rois.
Je pourrais le changer? Lui apprendre à voir les choses d'un oeil nouveau. Changer la face du monde.. mais après? Morgoth prendrait cela pour une trahison et déchainerait sa colère sur lui et le Mordor. Encore un point auquel il faut que je pense, la prêtresse de Morgoth ne doit pas le croiser, il pourrait tomber sous sa coupe.

-- § --

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Ven 22 Jan 2016 - 19:14

Mairon observa la scène qui se déroulait devant lui avec un mélange de colère, d'abord, avec le flot d'injures que lui avait lancé l'Intendante, puis d'incompréhension, beaucoup, d'appréhension, un peu, et un soupçon d'amusement. Il voyait un elfe, un autre faire irruption dans la pièce sans passer par une porte, ou une fenetre. L'elfe était accompagné d'une créature étrange, difforme. Une créature qu'il espérait ne plus jamais recroiser. Et puis, cette créature disparut. Il disparut aussi rapidement qu'elle était arrivée. Il ne restait donc plus que lui, son intendante, et un Elfe que Lorealle nomma Ciryandil. Sauron l'observa alors attentivement, essayant de savoir ce qu'il pensait lorsque Lorealle lui fit un état des lieux sur la santé mentale du Seigneur de la Tour Sombre. Puis il se passa quelque chose que même lui ne pouvait imaginer. Ses lèvres entrèrent en contact avec celles de son intendante. Malgré la violence de ce baiser, Sauron y pris... du plaisir. Il y avait quelque chose de tellement doux dans cet acte, c'était inexplicable. Et que dire de l'après baiser? Les lèvres de la Renarde laissèrent sur celles de Mairon un léger goût de vanille, très subtil mais pourtant bien présent.

Essayant de reprendre ses esprits, il reporta son regard sur son nouvel interlocuteur, qui avait tout à lui prouver.

Ciryandil... Bien quel rôle jouez-vous au Mordor?

Sauron n'avait aucunement modifié le ton de sa voix. Toujours aussi diablement posée, sûre, une voix et un ton que devrait certainement connaitre Ciryandil. A vrai dire, au premier abord, Sauron ne devait pas avoir changé énormément. Il avait juste perdu sa mémoire, mais rien d'autre. Et encore, seule sa vie sur les Terres de l'Est lui était inconnue. Son existance à Valinor, elle, il s'en souvenait. Et ce qu'il s'était passé avant aussi.
Cependant, il jeta un regard, rapide, presque invisible, vers Lorealle, avant de reporter son attention sur cet Elfe qui était, selon les dires de la première femme elfe à avoir posé ses lèvres sur un Maia, son premier serviteur.

Qui suis-je pour vous? Parlez sans aucune crainte

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Sam 23 Jan 2016 - 16:20

[HRP : Pavé César! Ceux qui vont lire te saluent! Laughing

]

Ha! fit Ciryandil en voyant sa femme rouler un palot d'anthologie à Sauron. Elle m'a devancé la bougresse. Comment je vais faire sans l'effet de surprise moi maintenant?

Juste après avoir dis cela, la jalousie de Ciryandil décida de montrer le bout de son nez. Il faut dire qu'étant très loup dans l'âme, il considérait toujours Loréalle comme sa femme. Le divorce n'existait pas chez les loups après tout. Mais comme chez les loups les femelles étaient égaux au mâles... Et bien L'intendante était une femme divorcée avec un homme qui ne l'était pas. Compliqué. Bref, tout ça pour dire qu'il se sentait frustré, pour la simple et bonne raison que Sauron était le mâle alpha de la meute. C'était celui qui était le plus fort et protégeait les autre (plus ou moins). Impossible de passer ses nerfs sur un tel prétendant!
Mais cette jalousie disparu rapidement. Remplacé par un besoin de protéger Loréalle, car c'était ce qui l'embêtait le plus lorsqu'elle fricotait ailleurs : que quelqu'un la blesse, mentalement ou physiquement.

Amnésique dis-tu? Tu as essayé de lui donner un de tes bons petits plats? Ce n'est pas quelque chose qu'on oublie facilement ça. Ça pourrait lui rappeler des trucs?

Fit Ciryandil d'un ton amusé. Il faut dire que la cuisine de sa femme était réputée pour faire fuir jusqu'aux trolls.

-*-

L'elfe pris ensuite une grande inspiration. Il avait besoin d'avoir les idées claires, et pour la première fois depuis... Depuis qu'il avait enterré ses parents à la chute de Gondolin, il n'avait plus qu'une envie, c'est de se trouver un coin tranquille où se laisser aller au désespoir. Sauron avait perdu la mémoire. Tous ses souvenirs depuis sa corruption évanouis. Toutes les expériences qu'ils avaient vécus ensemble. Tout ce qui avait fait de Sauron... Sauron. Ses erreurs, ses succès... L'elfe venait de perdre un ami, un proche. Qu'il connaissait depuis la petite bagatelle de... 7000 ans? Au bout d'un certain temps, il était difficile de se rappeler du nombre exact d'années qui s'était écoulées. C'était une sensation terrible, une impression de vertige devant un gouffre béant.
Sans parler du fait que cela voulait dire que Sauron avait aussi oublié le pacte qui les liait tout deux. Ce pacte qui disait qu'en échange de sa protection, Ciryandil deviendrait le serviteur le plus loyal du Maiar corrompu.

Toutes ces pensées, et bien plus encore, lui vinrent à l'esprit en une fraction de seconde. Il repoussa ces idées noires et fit appel au maitre espion qu'il était. Il avait besoin de pragmatisme pour faire face à la situation et à la multitude de problème qu'elle engendrait. Ce n'était pas le moment de se laisser aller, bien au contraire. Mais il le savait, repousser ses sentiments, cela ne voulais dire qu'une chose : que l'addition n'en serait que plus salée lorsqu'il l'accepterais enfin.

Il vit du coin de l’œil son amour se masser les temps et pris note : il lui faudrait aussi prendre le temps d'aider Loréalle.

-*-

Enfin, repris Ciryandil en adressant un clin d’œil à Loréalle, si ton baisé ne lui a pas rendu la mémoire, j'imagine que ta cuisine sera tout aussi impuissante. Bref.

Ciryandil rendit à Sauron son regard. Croisant ses doigts devant lui, les mains en cloche, il commença à parler :

De la crainte? Ne vous inquiétez pas. Je suis votre maître espion. Cela implique que je soit toujours franc avec vous, même lorsque votre orgueil ou votre colère vous empêche de voir l'évidence. Sans parler du fait que je suis aussi le plus grand pourvoyeur de bonnes, certes, mais aussi de mauvaises nouvelles de votre royaume. Autant dire que si je devait vous craindre à chaque fois que je dois vous rapporter un truc qui ne va pas, on ne s'en sortirait plus. Et puis vous avez plein d'autre serviteur pour vous plaindre. Vous aurez votre dose, espèce de drogué!

Ciryandil fit une pause après cette saillie d'humour pour faire diversion, ce qui lui laisserait l'occasion d'observer ses interlocuteurs. Il scrutait dans les yeux de Sauron un signe. Quelque chose de familier à quoi s'accrocher. Un indice que le maïar qu'il avait en face de lui, à l'aura si altérée par rapport à celle qu'il lui connaissait, était bien celui qu'il prétendait être : Annatar, mais amnésique. Il ne pouvait pas décemment tout lui dire s'il avait un doute. Il était le maitre espion. C'était son rôle d'être paranoïaque.

Finalement, après quelques instant, il le vit : si ses souvenirs s'étaient évanouis, il en restait encore quelque chose... Il y avait quelque chose, dans la manière dont il se tenait, sa position. L'expérience ne façonnait pas que l'esprit. Tout combattant le savait, les muscles aussi avaient une mémoire. Donc, c'était bien lui, Sauron. Il fut soulagé, mais préféra le cacher soigneusement.

Soit. Qui vous êtes pour moi? Ouvrez bien vos oreilles, parce que ça risque d'être un peu long. Et encore, je vais passer sur ce qui est le moins important sinon mes cordes vocales vont se suicider avant que j'ai fini!
Alors, tout à commencé lorsque nous nous sommes rencontré. C'était après, une centaine d'année peut être, la chute de Gondolin, cité elfique cachée...

Ciryandil continua de parler pendant plusieurs heures. Difficile de dire combien de temps exactement, mais Sauron avait eut une vie riche d'évènements et ne raconter que les majeursétait déjà long. Pendant qu'il racontait, Ciryandil observait Sauron et Loréalle. Guettant des signes de souvenance chez le premier et... De la curiosité? De l'inquiétude? N'importe quoi chez la seconde, qui puisse lui donner un indice sur ses sentiments actuels. Il sentait bien que sa femme n'était pas au mieux de sa forme.

Il raconta... beaucoup. Sauron, Melkor, les réussites, les échecs. Les évènements majeurs et d'autre qui, de premier abord, avaient l'air insignifiants. Mais auxquels le talent de conteur de Ciryandil donnait une note particulière : s'il les racontait, c'est qu'il y avait une très bonne raison. Il parla des orcs, des numénoréens noirs. Des ambitions et des espoirs que son royaume véhiculait.
Il parla de l'Orodruin, la forge la plus extraordinaire des terres du milieu, que Sauron contrôlait.

Il décrivit le Mordor. Ses ennemis. Ses alliés. Ses places fortes et ses points faible. La vision que Sauron s'était donné tant de mal à imprimer à son territoire et ses vassaux : un endroit libéré de l'influence des Valars, sous sa seules domination, où même Morgoth et ses prêtres n'étaient qu'invités. Il parla des généraux et de la hiérarchie, de la logistique et des ressources du pays, avant de reparler plus en profondeur des péripéties du Seigneur des mensonges et sans oublier, tiens, tous ses surnoms! Sauron, Annatar, j'en passe et des meilleurs.

Il parla aussi un peu de la manière dont il traitait avec ses subalternes : généraux, soldats, espions, intendant et administrateur, mais aussi des 5 seigneurs du Mordor, dont Ciryandil et Loréalle faisaient parti, ou Comment Diriger le Mordor pour les Nuls.

Au bout d'un moment, Ciryandil conclut ainsi :

Et c'est à ce moment que Luthien vous a coupé une patte. Je crois que c'est ce qu'on peut appeler un râteau. En tout cas, cette mésaventure à donné lieu à l'un des plus long conte des peuples libre : le Lai de Beren et Luthien. L'homme et la princesse elfe, fille d'un roi et d'une maïar, à la beauté époustouflante. Autant dire qu'après tout ça, les filles, c'était plus tellement votre came! Vous êtes resté un moment avec une patte folle faut dire. Quelle qu'était la forme que vous preniez, il vous en manquait un bout.

Bien. Vous en savez plus désormais, mais faites bien attention à ne pas pécher par orgueil. Il reste beaucoup de chose que je n'ai pas dites. Moins importante peut être. Mais souvenez vous au moins qu'après une aussi longue vie, le nombre de choses qui peuvent vous revenir à la figure pour tenter de vous tuer n'est pas négligeable.

S'étirant dans son fauteuil, Ciryandil ajouta :

En parlant de boire j'ai une de ces soifs moi! Une bonne bouteille. Mouais, ce serait pas mal. Bon j'espère que je ne vous ai pas tué d'ennui. Je crois que tu as du apprendre deux trois trucs aussi Loréalle. En tout cas moi j'ai trouvé ça long, et je l'ai vécu! Bon remarque... Plus c'est long plus c'est bon, comme on dis -Oh, merci King.

King of Lorien, les deux gobelins grimés en elfe, étaient là. Depuis quand? Bonne question. Mais il était là. Avec un plateau sur lequel étaient posé trois verres, une bouteille de vin et une autre plus petite, scellée, de liqueur.
Mais arrêtons nous un moment pour décrire à nouveau King. Il s'agissait de deux gobelins, ça on l'a déjà dis. L'un sur les épaules de l'autre, ils étaient vêtu d'une robe d'apparence simple mais élégante, elfique à coup sûr. Le gobelin du dessous ressemblait à n'importe quel représentant de cette race. Mais le locataire du dessus était grimé, lourdement maquillé, si bien que son visage ressemblait à celui d'un elfe... Tout en étant celui d'un gobelin. L'effet était très étrange, et la perruque blonde (plus ou moins), n’arrangeait rien, même si elle essayait visiblement très fort.
De toutes les bizarreries qu'avait amené Ciryandil au Mordor, King était loin en tête. Car il se prenait réellement pour un elfe. Il faut dire qu'il était munis de plus d'un talent du beau peuple... Dont la capacité d'en parler les langues à la perfection sans aucun accent.

Un verre? proposa King à Sauron, Loréalle et Ciryandil.

Sujet: Re: Les appartements de Sauron Mar 26 Jan 2016 - 5:15

--§--" j'imagine que ta cuisine sera tout aussi impuissante. Bref." --§--

" Et avant que tu ne me poses la question, je tiens à préciser que cette amnésie n'est en aucun cas la conséquence d'une quelconque dégustation d'un de mes plats. "
Ajouta Renarde, bien consciente que son talent de cuisinière frisait le zéro absolu au point que, dans certains royaumes, elle aurait été amené au bucher pour sorcellerie gastronomique! Et il courrait des rumeurs sur des bourreaux de Barad-dûr -lassés de donner de l'eau, du pain sec et des rats aux prisonniers- qui prendraient conseils auprès de l'Intendante afin de développer une torture culinaire.

Tout comme elle était consciente que tôt ou tard Cyriandil lui aurait posé cette question, Loréalle avait réalisé un détail dont le loup n'avait pas encore déchiffré: Leurs similitude. A l'annonce de l'amnésie de Sauron, les deux elfes avaient cédé à l'humour, puis avaient clarifier leur liens et, bien qu'il tentait de le cachait, l'Intendante avait détecter la crainte dans l'attitude de l'espion additionné à la peine d'avoir perdu un être cher.
Les deux Sbires de Sauron se connaissaient bien et avaient de nombreux point commun dans leur caractère au point qu'ils pourraient être des clones. C'était d'ailleurs la raison ayant mit un terme -quoi qu'en dise Ciryandil- à leur couple, Témoa trouvait dérangeant de partager ses nuits avec son "jumeau mental".

--§-- Et Ciryandil commença son récit.--§--

Au bout d'une demi-heure de récit, Loréalle, dotée d'une concentration n'excédant pas les 5 minutes, commença à s'agiter sur son fauteuil. La première femme Elfe ayant posée ses lèvres sur celle d'un Maia - mais ignorant qu'elle était la première femme Elfe à l'avoir fait car les Mocitl s'imaginaient Valinor comme une orgie permanente entre Maiar et Eldar - devait trouver à s'occuper... ou à gérer son stresse en se plongeant dans la science. Cette chose qui restait immuable de par ses règles.

Se levant le plus discrètement possible, elle arpenta les appartements. Et ce fut toujours avec un minimum de bruit qu'elle se mit à fouiller dans un tiroir de commode. Ce n'était pas une fouille de curieuse ou de voleuse ne sachant pas où se trouve un objet, mais c'était la recherche d'une personne sachant que l'objet de sa quête se trouvait là même si ses doigts ne le trouvaient pas. Elle sortie du tiroir des feuillets de papier de riz ainsi qu'un crayon de charbon et partie s'installer sur l'immense lit immense avec l'assurance du colocataire ayant laissé ses marques de fesses dans un canapé qu'il a longtemps pratiqué.
Oh, jadis Sauron tenta bien de protester en voyant son Intendante prendre ainsi ses aises durant leurs réunions, mais celle-ci avait de nombreux arguments; Entre autre que le lit était un espace où elle pouvait étaler ses papiers et dossiers. Sans compter qu'il était une zone d'occupation stratégique pour choper le Seigneurs Noir entre deux siestes afin de lui faire signer des décrets.

Assise en tailleur au centre du lit et griffonnant sur ses feuilles des schémas, Loréalle n'écoutait que d'une oreille distraite le récit conté par l'elfe, relevant le visage quand un point qu'elle ignorait été abordé. Tandis que les feuillets griffonnées s'accumulaient sur le lit, des dessins basés sur des observations, des annotations, de complexes calculs, des schémas de rouages s'emboitant les uns dans les autres, d'élégantes ellipses tracées dans un chuintement de charbon; Elle nota, avec un petit sourire en coin, qu'étrangement les points, méconnus d'elle, étaient relatifs aux échecs cuisant rencontré, et surtout provoqué, par son "patron". Visiblement le maitre avait prit soin de ne pas raconter à son disciple les détails les plus humiliants de son existence.

Elle nota aussi que Ciryandil prit soin de finir son récit par une anecdote qui lui fit soupirer :
" Ceci explique bien des choses."
Sans qu'elle ne lâche pour autant ses dessins qui, si toutes les feuilles sur le lit furent superposées, aurait donné un petit oiseau exotique en vol

--§-- King à Sauron, Loréalle et Ciryandil --§--

Quand King Of Lorien s'approcha pour proposer un verre à l'Intendante, celle-ci confisqua la bouteille de liqueur en déclarant.
" Purement d'ordre médical. Vu l'état de mes nerfs, je préfère pratiquer une anesthésie. "
Ce qu'elle mit en pratique en décapsulant la dite bouteille et en remplissant son verre qu'elle visa cul-sec à plusieurs reprises.

" Dis Ciryandil? Tu pourrais ordonner à tes gars d'arrêter d'entrer et de sortir des appartements de Sau.... du Maia Mairon sans s'annoncer? Ok, vous êtes son service d'espionnage, tout ça, mais comme il ne vous reconnait plus - la mémoire - un jour vous allez vous prendre une gerbe de lave en pleine tronche sans comprendre pourquoi. Je vous rappelle que c'est un Ainur de feu. C'est dans sa nature, même si il se maîtrise actuellement, d'avoir des accès de rage! "
Elle roula des yeux en se resservant un verre.
C'est plus fort que moi, hein? songea-t-elle. Faut toujours que je remplisse mes devoirs d'Intendante alors que je suis démise de mes fonctions fautes d'avoir en face de moi le patron m'ayant embauché.
Elle était bornée la p'tite Elfe ! Pour elle, si ce n'était pas Sauron, ce n'était pas son patron! On aurait dit un lierre accroché à un mur qu'on aurait coupé pour recrépir le mur et qui, depuis, refusait de pousser dessus car il ne reconnaissait plus son mur avec cette nouvelle couleur !

Sujet: Re: Les appartements de Sauron