Salle du Trône de Sauron

 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Ciryandil était dans la salle depuis un certain temps. Il avait été dans les premiers à arriver. Il était toujours caché dans l’ombre d’une colonne cependant. L’elfe observait les participants, ce serait sans doute la raison qu’il donnerait si quelqu’un le surprenait là. La vérité, c’était qu’il observait surtout la salle en elle-même. Il retint un soupir en déroulant l’histoire du Mordor de ses yeux, qu’il voyait représentée sur les colonnes.
Il avait vu cette salle être construite. Il l’avait vu changer alors que le temps passait. Elle n’avait pas toujours été si grande. D’un autre côté, elle n’avait jamais été petite non plus, il fallait bien le reconnaître.

Il eut un petit sourire lorsqu’il vit sa représentation sur la colonne. Sauron l’avait parfaitement représenté. Ce qui n’était pas forcément facile…
Ciryandil était un elfe de haute stature. Une longue chevelure sombre lui cascadait jusque dans le milieu du dos, encadrant un visage souriant, quand ce dernier n’était pas caché derrière un masque de loup hurlant. Ses yeux jaunes, seul signe de sa corruption, étaient perpétuellement amusés. Ciryandil portait une armure semblable à un vêtement forgée jadis par Eöl son roi, dans du Galvorn, un métal d’une solidité incroyable et pourtant souple comme de l’étoffe. A son côté pendait une épée dans son fourreau, attaché à une ceinture à fourreau de métal noir. Un pantalon de couleur sombre et de hautes bottes, visiblement faites pour de longues marches, complétaient le tableau.


Le plus difficile quand on voulait représenter Ciryandil n’était pas son physique. C’était… Tout le reste. L’impression qu’il donnait sans cesse d’être le chasseur, et vous la proie. L’impression de calcul qu’on pouvait déceler dans son regard, lorsqu’on était suffisamment observateur pour passer l’air amusé. L’économie de mouvement dans chacun de ses gestes et la force qui se dégageait de lui alors même qu’un Uruk Hai avait une musculature plus impressionnante. Mais rien n’avait été volé, après des milliers d’années à servir Sauron et le Mordor. A combattre, espionner ou assassiner. Parce qu’on prêtait plus souvent attention à Morgoth ou Sauron, peu de personnes le connaissaient parmi les peuples libres. Mais parmi ceux-là, tous voulaient sa mort.

Haussant les épaules, l’elfe avança finalement dans la lumière de la salle. Il était masqué, ce jour-là, du loup hurlant qui était sa marque de fabrique. Un coup d’œil vers la colonne ou était représenté Loréalle lui arracha un pincement au cœur. L’intendante lui manquait. Chassant cette nostalgie, il s’efforça de se concentrer sur ce qui était un véritable QG de guerre.

S’asseyant finalement, il salua les autres :

« Bienvenu à tous à cette réunion. J’ose espérer que tout le monde sait lire, parce qu’il risque d’y avoir autant de lecture de que discussion », fit l’elfe avec une pointe d’humour. Pas terrible comme humour, mais Ciryandil n’avait rien d’un grand orateur. Les foules, les discours, les harangues captivant son auditoire, c’était plus le boulot d’Annatar.
« Nous commencerons dès que notre Seigneur Sauron sera là. Mais si certains d’entre vous ont des questions, je pourrais peut-être y répondre.

[HRP : vu que ce RP n'est pas très actif, je répond histoire de le maintenir en vie - pas question de le laisser mourir, non mais! Surtout maintenant que je suis motivé pour poster, scrogneugneu! /HRP]

Lorsque Saroumane arriva, pile à l'heure comme on pouvait l'espérer d'un magicien, Ciryandil eut un petit sourire derrière son masque. Il ne s'était jamais posé la question jusqu'ici, de savoir pourquoi les magiciens tenaient tant à la ponctualité. Non pas que ce fusse un défaut, mais à ce point? Cela relevait du toc, du secret bien gardé... Ou d'un sens exacerbé de la mise en scène. Un détail attira toutefois l'attention du maitre espion : le baton de Saroumane. Noir, sinistre, il irradiait d'une menace sourde, dans les main du magicien. Seul un idiot pouvait penser que c'était un baton pour vieillard.

Bienvenu Saroumane. Il me semble en effet qu'il y a eut du changement depuis votre dernière visite. Le protocole m'oblige à attendre Annatar pour les présentations, mais j'ose espérer que vous vous souvenez au moins de moi.

Ce n'est pas comme si j'étais un nouveau venu, fit l'elfe avec un sourire... Derrière son masque (décidément, ce n'était pas si pratique que ça un masque vous ne trouvez pas? Enfin bref).

Nous devrions bientôt commencer je l'espère. Juste une chose toutefois.

Je suis en partie responsable de la sécurité du seigneur Annatar et vous voir ici avec votre baton... Ne me chagrine pas vraiment. J'espérais toutefois que vous le laissiez de côté le temps des discussions. Oh, pas bien loin. Mais je suis sûr qu'une des colonnes derrière vous serait un support approprié par exemple.

Et si cela peut vous rassurer, je suis sûr que personne ici n'est assez stupide pour tenter de vous le subtiliser. Dans tous les cas, je m'assurerais de vous le retrouver et vous présenter mes excuses.

Après un instant de silence, l'elfe ajouta :

Oh, et évitez de me sortir un truc du genre : "vous n'allez pas priver un vieillard de son soutient?", je ne suis pas dupe. Il m'étonnerait beaucoup que vous me disiez ça mais... Vous ne seriez pas le premier magicien à tenter le coup.

Et parce qu'il savait tout de même être diplomate, Ciryandil se contenta de penser la suite : "Bande de petits coquinous".

(HRP : Petit post pour ne pas bloquer le rp )

Ciryandil, toujours égal à lui même, lui au moins n'avait pas changé, une ambiance bizarre flottait, bien plus étrange que d'habitude, toutes ces personnes importantes réunies, à cet instant préci, le seigneur noir devait annoncer quelque chose d'une grande importance...

N'ayez pas d’inquiétude, je ne vous ai pas oublié, je ne suis pas parti si longtemps au point de ne plus me souvenir !

Lorsque monsieur sécurité lui conseilla subtilement de se séparer de son bâton, il eut une seconde de flottement, mais le mage décida de s’exécuter, après tout il n'était pas sans défense et son "précieux" restait à portée...

Certainement, je ne vois pas pourquoi je dérogerai au règlement...

La dernière phrase de l'elfe, lui esquissa un sourire, il n'était pas un mage ordinaire et cette expression était connu dans toute Arda, un classique !

Saroumane se remit dans son siège, tous semblaient être là, mais il manquait le principal intéressé et l'Intendante...