Chroniques d'Arda
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L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) 232342Grandebannire



 
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 L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)

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Astriel Nirokini
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MessageSujet: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyDim 24 Nov 2019 - 14:05

Animation


Au cours de son voyage, Abattarik eut l'occasion d'apprendre quelques détails croustillants au sujet de ce qu'il advenait des lieux les moins fréquentables de l'empire de l'Ouistreness en ces temps troublés. Ses pas l'avaient ensuite amené à rencontrer une vieille voyante qui lui avait livré quelques informations qui, d'après elle, pourraient guider notre homme et lui permettre de résoudre la crise actuelle. Nul ne connaît les réelles motivations de cette voyante pourtant aveugle, mais une chose est sûre : certains de ses commentaires laissent à penser que derrière une façade de folie désordonnée quelque chose de plus grand et plus important est à l'oeuvre.

D'autre part, l'Impératrice, ses frères et sa fille, accompagnés du garde du corps de cette dernière, avaient quant à eux découvert des indices quant à la nature et au fonctionnement de ce terrible fléau. Certaines de ces informations pourraient d'ailleurs de révéler cruciales dans leur quête, qui semble les guider tout droit à la source du fleuve. L'espoir connaissait un soudain essor en ville, à l'idée qu'enfin la crise pourrait connaître une fin imminente. Sur les ordres de Sa Majesté, des vivres et de l'aide arriveraient bientôt et chacun avait l'espoir que le sort cesserait de s'acharner sur le peuple.

Tandis que les investigations elfiques allaient bon train, dans son côté le capitaine Abattarik et ses femmes d'équipage parvenaient finalement à atteindre Osgiliath. Par un heureux hasard - mais existe-t'il réellement un hasard en ce monde ?- leurs arrivées coïncidaient parfaitement et à l'instant où la famille impériale décidait de quitter la ville, un soldat à l'air fort préoccupé s'approcha des têtes couronnées, tordant ses mains avec une gêne évidente. Il informa leurs Majesté qu'un individu souhaitait les rencontrer à l'entrée de la ville, prétendant pouvoir les aider à résoudre la crise actuelle.

Restait à savoir ce qu'il adviendrait d'une rencontre aussi improbable.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMar 26 Nov 2019 - 15:18

L'intervention de l'homme quant à la présence d'un individu qui souhaitait s'entretenir avec nous me parut des plus incongrues. Nul besoin d'être fine psychologue pour constater que l'expression du soldat était particulièrement torturée et je me demandai un instant s'il ne s'agissait pas d'une espèce de piège ou de quelque chose de ce genre là. Cependant, la possibilité que quelqu'un puisse nous aider dans notre quête me semblait des plus appréciables et j'étais convaincue que plus il y aurait de cerveaux penchés sur l'affaire, plus vite elle serait réglée. Après tout, la découverte d'Emrys quant à la nature de ce mal se révélait déterminante et sans lui, l'idée de poser un barrage pour contenir le mal ne serait peut être venue à personne. Cela me fit penser à une chose que j'avais entendue plusieurs fois au cours de mon enfance, dans la forêt : les elfes sont tels les feuilles d'un même arbre, tous différents et pourtant tous semblables, mais c'est l'unité du nombre qui constitue leur grandeur, et non l'individu.

A l'époque, j'avais considéré cela comme une élégante façon de dire que nous avions tous besoin des autres pour être considérés en tant que peuple, mais maintenant... J'avais un regard légèrement différent sur la question. Nous étions surtout tous différents. Chacun avait sa propre histoire, disposait de ses propres compétences uniques. Ces dernières étaient nécessaires pour que l'ensemble tienne debout, pour que la communauté ait une meilleure vie. Peut être était-ce cela, que de régner sur un peuple ? S'entourer des bonnes personnes afin d'avoir suffisamment d'avis et de compétences diverses et variées, pour le bien de tous ? Cette idée, en tout cas, m'avait donné matière à réfléchir et je remontai à cheval, laissant ma monture suivre celle d'Emrys qui lui même suivait le reste de ma famille.

Pendant ce temps, mon esprit pouvait se consacrer tout entier à la perspective de ce que signifiait réellement mon titre de princesse.
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Akasha Idril
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMer 11 Déc 2019 - 16:12

C'était en laissant une ambiance pleine d'espoir que la famille Impériale décida de prendre la route. La prochaine étape serait la plus complexe: détruire la source de cette immondice flottante. Bien que vocalisée par l'Impératrice, ce fut grâce aux indices trouvés et aux idées du groupe que cette étincelle pétilla dans l'esprit d'Akasha. Cette dernière dévoila même son idée à voix haute, comme aurait pu le faire une humaine, déliant son idée devant elle pour découvrir le tableau qu'elle peignait finalement aux yeux de toutes et tous. Vivre au contact des humains depuis tant d'années avait offert une nouvelle perspective à l'Impératrice: capter l'instant présent et l'utiliser avec toutes ses forces. Car l'Humanité n'est qu'un souffle, une respiration, dans la vie d'un Elfe. Les observer apprendre, devenir des maîtres aguerris alors qu'ils peinent et se démènent avec leur condition mortelle font d'eux des puits de courages et d'abnégation. Une philosophie qu'avait connu la fille d'Elrond sur ses propres terres lorsqu'Aragorn et d'autres amis mortels d'Elrond venaient leur rendre visite.

Ainsi donc, remontant sur Onyx, Akasha souriait. Embrassant cet élan d'espoir vivifiant qu'elle sentait naître de l'effort commun des habitants d'Osgiliath pour leur offrir un répit, une survivre, un avenir. C'était à la famille Impériale de mener cette flamme vers son sommet: enlever le noir nuage qui plane sur l'Humanité, pour l'heure.

Lorsque le soldat fit face aux cortège elfique, Akasha arqua un sourcil. Puis elle s'avança un peu plus vers l'homme pour lui dire de la conduire à l'homme en question. Peut-être était-ce une nouvelle aide ? Un indice ou une partie de la solution. En tout cas, l'Impératrice laissait le vent d'optimisme continuer de souffler autour d'elle tout en prenant la suite du soldat, restant à cheval pour le moment. Ses frères et sa fille la suivrait très certainement.

C'est donc sur sa monture noire de jais que la demi-elfe, petite-fille de Galadriel, vêtue telle une exploratrice elfique, approchait de l'homme et de ses compagnons s'il en avait. Ses cheveux bruns flottaient dans la brise alors qu'elle avançait lentement, observatrice et sur ses gardes malgré tout. L’œil de lynx remarquerait la broche qui tenait la cape courte de l'Impératrice. Cette dernière, faite d'un mithril rutilant, représentant l'arbre blanc et l'étoile du soir ne faisant qu'un. Digne mais humble, voilà qu'elle faisait face au nouvel arrivant.
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Abattarik
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyJeu 12 Déc 2019 - 21:41

Les trois cavaliers attendaient au bord de la route, stoïques, imperturbables face à la colonne de miséreux qui continuait d'affluer vers les Portes d'Osgilliath. Même si les chevaux n'étaient pas strictement sur la route, il y avait un vide sanitaire qui se créait à hauteur du trio. Les réfugiés semblaient préférer se tasser à l'opposé des cavaliers quitte à créer un ralentissement général fasse aux portes de la ville. Les soldats, eux, qui triaient et orientaient les nécessiteux en fonction de leur besoin, se retrouvaient par voie de conséquence, allégé soudainement dans leur travail.
Non pas qu'ils n'avaient pensé à faire déguerpir ces étranges quidams, mais le fait que le lieutenant était parti ventre à terre tout de suite après avoir eut une conversation avec l'un des cavaliers, et le sentiment indéfini mais palpable de de dangerosité qui émanait de ce groupe, les soldats s'étaient rabattus sur un statu quo plus sûr.

Moins d'une heure c'était écoulé depuis le départ du lieutenant, quand une fervente clameur de hourra, et autres cris d'enthousiasmes se faisait entendre depuis l'intérieure de la citée. Cette clameur enflait et progressait vers la porte menant vers les cavaliers qui attendaient.
Abattarik sourit d'un sourire carnassier. Il tourne la tête vers sa seconde, Sting, et d'un geste nerveux de la main, lui indique qu'il attend de l'argent.

"Moins d'une heure, Sting !! Aboule le fric !! Je t'avais dit qu'on était pas au Harad, ici. Les Gondoriens ne sont pas bons à grand chose, mais pour ce qui est de l'efficacité de la chaîne de commandement, y a pas mieux. "

La belle Haradrim récupéra une escarcelle de son corsage et la lançât à son capitaine, non sans cracher quelques jurons.

"merde ! un mois de solde sur une connerie !! C'est la dernière fois que je pari contre toi, capitaine !! fils de ..."

La troisième cavalière fit bouger sa monture et interrompit sa collègue.

"Laisse tomber Sting, tu dis çà à chaque fois !! Le capitaine te connait par cœur !!"

Et se rapprochant d'Abattarik, en désignant du doigt un groupe de cavalier qui passait les portes de la ville.

"C'est des Elfes !! Capitaines !! Les ennemis de l'Humanité sont là, devant nous !!"

Abattarik observait le groupe s'avancer sur la route. Son attention était capté par la tête des cavaliers, ignorant les vagissements de Zarra.
Il s'agissait de deux Elfes de grande beauté, l'une paraissant néanmoins légèrement plus âgé. Elles étaient vêtues à la façon des rôdeurs, mais la coupe, le drapé des tissus, les ferrures montraient à Abattarik la richesse deux deux femmes. De plus, leur façon de monter, les montures elles même, leur mouvements poussaient Abattarik à ce dire qu'elles devaient être noble.
En complétant avec la suite, ou plutôt l'escorte, qui accompagnait les deux femmes, Abattarik avait la conviction qu'il avait affaire à du lourd.
** Façon de parler...** Se corrigea t il intérieurement
** De la Haute, Noblesse pour sûr, acclamées mais pas craintes, donc connues ... hum ne me dites pas qu'il se puisse que ...**
Abattarik, sans mots dire, mais en ayant fait un discret signe de la main à Sting, éperonna sa monture, pour aller à la rencontre des cavaliers.
A une dizaine de mètres, il avait réussit à détailler plus avant les deux femmes. Son regard croisa la broche de cape.
** et merde ...à ma connaissance, ce n'est porté que par la potentat de l'Ouest ... Mais que vient elle foutre dans ce trou !! et c'est qui la poulette à ces cotés ?**

Abattarik stoppa sa monture, lui fit faire un tour sur elle même, afin de donner l'occasion aux arrivantes de le détailler, et de se donner un peu plus de temps pour choisir une approche appropriée.
Arrêté enfin, les mains en évidence, Abattarik inclina le buste légèrement.
** Franchise. Les elfes savent détecter le mensonge, dit on**

"Je vous attendais, Tes Majestés. Je suis Abattarik, et nous sommes en quête, mes compagnons et moi, de la source du Mal qui souille les eaux d'Ulmo."
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyDim 15 Déc 2019 - 16:29

Il ne fut guère ardu de repérer les individus qui avaient demandé à nous voir. Leur présence inquiétante n'avait guère manqué d'inquiéter les badauds et les réfugiés, qui préféraient décrire un large arc de cercle plutôt que de risquer de s'approcher trop près d'eux. Leur apparence générale reflétait par ailleurs un certain laisser aller, sans même parler de leur expression faciale. Il y avait fort à parier que nous ayons à faire à des bandits de grand chemin ou quelque chose dans ce genre. Une chose était sûre : ils n'étaient pas du Gondor. Je n'en avais jamais vu moi même mais leur tenue me faisait penser à des corsaires d'Umbar tels qu'ils étaient décrits dans les romans d'aventure. Il ne manquait au tableau qu'une flasque remplie de liquide puant et nous aurions une parfaite représentation de cette catégorie sociale bien particulière. Rien de bien glorieux, en somme. Je reniflai en contenant mon mépris, non sans chercher des yeux où avait bien pu passer Emrys. Il n'était guère dans les habitudes de mon garde du corps de me fausser compagnie et je m'interrogeais sur ce qu'il pouvait bien faire. Nous arrivâmes finalement face à ces trois individus bizarres. Aucun doute sur le fait qu'ils n'étaient pas là pour boire un thé.

"Je vous attendais, Tes Majestés. Je suis Abattarik, et nous sommes en quête, mes compagnons et moi, de la source du Mal qui souille les eaux d'Ulmo."

Abattarik ? Jamais entendu parler. J'avais beau fouiller dans mon esprit, je n'avais jamais entendu un tel nom. Peu de chances par conséquent qu'il s'agisse d'un pirate important. A moins qu'il ne nous aie fourni une fausse identité, ce qui aurait été plus sage dans le cas où il ait envisagé de nous tendre un piège. Soudain, un mouvement à la périphérie de mon champ de vision attira mon attention. Il s'agissait de mes oncles qui ne semblaient guère s'intéresser aux nouveaux venus, si bien qu'ils nous avaient à présent allègrement dépassées. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres mais je n'eus guère le temps de prononcer un mot qu'Emrys surgit soudain à droite des trois individus. Je n'avais jamais saisi comment il s'y prenait pour être aussi discret à cheval, mais il me surprenait régulièrement. Comme le demandait la plus élémentaire des prudences, il se plaça entre nous et les trois inconnus :

"L'impératrice et la princesse sont justement à la recherche d'une solution à ce mal. En tant que garde du corps de la princesse, je me vois contraint de demander l'identité de vos compagnes de voyage."


Il ne s'embarrassait guère de formules de politesse, mais je comprenais où il voulait en venir. Je glissai un regard attendri sur mon ami, dont le courage ne m'avait jamais fait défaut. Il était le seul elfe qui m'avait accompagnée toute ma vie durant, le seul à avoir quitté la Lorien sans hésiter pour me suivre jusqu'ici. Je lui devais tant, et j'avais la sensation de ne pas assez le lui dire. Je notai dans un coin de mon esprit qu'il faudrait que j'ai une discussion avec lui à ce sujet, et m'intéressai à la suite de la conversation.
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Abattarik
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyVen 3 Jan 2020 - 18:17

L’affaire s’engageait plutôt bien, toutes considérations prises en compte, pensait le Capitaine Abattarik, résolument déterminé à rester positif.

Il y a 30 secondes de cela …

Il s’avérait que les représentants Elfiques d’Osgiliath promis par l’Oracle, n’étaient rien d’autre que la famille Impériale du Gondor, partit en expédition pique nique, qu’elle était accompagné par les deux frères « Cognes dur » fils d’Elrond, ainsi qu’une soubrette autoproclamé garde du corps et que visiblement, tout ce beau monde n’en n’avait pas vraiment grand-chose à carrer de cette histoire d’eau pollué. …

** Si je recroise une Sybille, je lui fais bouffer ces dents façon salade de gencives**

Abattarik c’était posé la question au début de cette affaire : Pourquoi se sentait il obligé de s’impliquer dans cette histoire d’eau polluée ? Il n’arrivait pas à répondre à cette question de manière satisfaisante. Il savait qu’il devait le faire, sans savoir pourquoi, et cela le tarabiscotait.
Et d’avoir croisé la vieille bique magicienne/voyante/oracle l’avait comme … rassuré dans sa décision. Cela inquiétait un peu Abattarik qui n’avait pas vraiment l’habitude de faire des actions désintéressées. Peut être même devenait il altruiste …

** Nan, mais non **

Mais, quelques soient les raisons qui le motivaient, Abattarik était du genre pugnace lorsqu’il avait prit une décision. Son équipage aurait même dit borné, têtu, ou monomaniaque.

Aussi, lorsque l’Elfe lui coupa la route, surgissant de nul part, s’interposant grossièrement entre lui et l’Impératrice au  mépris de toute forme de courtoisie, Abattarik prit une grande respiration, et de la main fit signe aux filles de rengainer la ferraille.

« Hum. Je ne suis pas sur du protocole qui existe dans tes forets, cousin, mais dans les royaumes humains, ce genre d’intervention vaut une décapitation.
Je m’adresse à l’Impératrice du Gondor, en me présentant, et cela après un léger gallot de plusieurs foulées. Donc  soit tu es terriblement en retard si tu veux t’interposer pour la protéger, soit tu es terriblement grossier car tu lui coupe la route, lui bouche la vue et parle avant qu’elle ne le puisse. 
»

Abattarik secoue la tête, prenant un air désolé.

« Tu vois, cousin, dans les deux cas, chez nous, aux Havres D’umbar, l’Impératrice ne s’embarrassait pas de chichi : elle décapitait elle-même le fautif. »

Abattarik grimaçait en se frottant le col, comme pour renforcer son propos.

« Ensuite, cousin, je me présente et donne la raison pour laquelle je viens au devant de l’Impératrice du Gondor. Il n’est pas dans nos habitudes d’ennuyer une Majesté, pour la première rencontre, en rajoutant la liste du petit personnel qui m’accompagne.
Si cela à une importance plus tard, et que nous devenons compagnons de route, ou si l’Impératrice le souhaite avant, oui, ces dames se présenteront.
Et comme je suis un Capitaine plutôt sympa, je leur laisserai le soin de se présenter elle-même.
Enfin, tu m’informe que ces Majestés sont en quête également pour résoudre le mystère entourant les eaux contaminées, j’en suis fort aise, cousin, mais es tu un Héraut en plus d’un garde du corps pour révéler ainsi cette information ? Ne devrais-tu pas attendre de vérifier que je ne sois pas un sale type avant d’exposer la raison de leur présence ici ?
 »

Abattarik fixe de son regard métallique l’Elfe droit dans les yeux. Même si son attitude est détendue, la moue charmeuse, ses yeux ne peuvent en rien cacher le déplaisir ressenti.

A peine 30 secondes, et il était déjà revenu de mauvais poil …

D’une voix pourtant calme, mais d’un ton ferme, Abattarik reprend

« Maintenant, retourne furtivement garder les corps de qui tu veux, cousin, et laisse parler les grandes personnes. »

Et Abattarik de continuer, à destination des deux cavalières Elfes.

« Lors de mon enquête, ma route à croisé celle d’une Sibylle, Majestés, et c’est suite à sa vision, que je viens vous trouver, car le péril est grand et les jours sont comptés. Souhaites-tu entendre la prophétie qui fut faites, O Majesté ? »
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptySam 4 Jan 2020 - 21:48

Il fallait dire que certaines personnes connaissent et savent user de la diplomatie. Encore fallait-il déterminer de quelle diplomatie il s'agissait. De celle des langues honnêtes, celles plus acérées ou plutôt la diplomatie des poings. A toutes, on pouvait y apposer un pays ou même une région du monde maîtresse d'un ou plusieurs de ces moyens de gérer les conflits.

Le petit tour que fit la monture de l'homme annonçait déjà tout le spectacle qui allait suivre. Un homme qui était entouré de femmes d'ailleurs. Akasha accorda un regard aux accompagnantes, puis revint vers leur chef. Le silence planait jusqu'à ce qu'un jeune elfe ne le rompt par son inexpérience ou peut être son zèle ... ou les deux à la fois. Qu'un garde du corps se montre lorsque le danger est présent, cela est son travail, mais qu'il se découvre aussi rapidement pour s'interposer porterait très certainement préjudice à la suite de la conversation avec l'humain. L'orgueil...

Ce qui devait arriver et bien, arriva. L'homme n'attendit pas un instant pour répondre à Emrys sans vraiment y mettre les formes. S'en suivit un laïus sur les uses et coutumes d'Umbar. De décapitations et autres joyeusetés. Akasha ne laissa rien paraître, malgré les menaces faites à un membre de sa race. Si cette discussion s'était passée dans la forêt de Lorien ou même à Rivendel, l'homme n'aurait surement pas pu terminer sa phrase, enfin son pamphlet. L'impératrice attendit quelques secondes après le dernier mot posé d'Abattarik pour rompre le silence.

-" Retournez aux cotés de Luminaë, Emrys."

Dit-elle d'une voix calme et à peine audible pour les humains. Elrohir et Elladan prendraient le temps d'expliquer la place d'un protecteur et surtout la manière de sous-peser une situation avant d'agir. La surréaction du jeune elfe trahissait son inexpérience mais de là à le fustiger de la sorte ... ne rien dire aurait été une preuve de maturité et de savoir-être. Mais ces enseignements n'étaient certainement pas une priorité dans l'apprentissage des gens d'Umbar. Pirates, assassins... mercenaires, voilà la quintessence de la contrée d'où semblait venir les trois personnes. Mais une chose surprenait Akasha: pourquoi cherchaient-ils une solution au problème de l'Empire ?

Abattarik avait donc rencontré une sibylle ? Et cette dernière lui avait révélé une vision. Peut-être qu'une information capitale se cachait dans cette divination, mais quel prix cela allait coûter ?

-" Salutations, Abattarik. L'empire d'Ouistreness est flatté de l'intérêt et de l'aide que vous lui offrez. Une vision, dites-vous ? Cela pourrait-être intéressant."

Le ton posé d'Akasha se calquait sur son regard et l'expression de son visage. Sa voix mélodieuse laissa un soubresaut d'ironie apparaître lorsqu'elle continua sans aucune transition:

-" Les havres d'Umbar ... ne sont pas connus pour offrir le gîte à l'oeil. Si j'ai bien entendu votre leçon, vous êtes plutôt porté dans les traditions de votre patrie. Même si je suis prête à croire en votre singularité et donc à votre désintéressement quant à votre implication dans la recherche d'une solution à notre problème, je suis en proie au doute."

Cela semblait logique pour Akasha, le corsaire avait très certainement un moyen d'être dédommagé pour ses actions, ou peut-être qu'il l'avait déjà été d'ailleurs. Qu'il se présente ici devait être une résultante de la vision de la sibylle ... quelle chance aurait-il eu de croiser la Famille Impériale sans une information ? De plus il avait dit les " attendre ". La vision était donc juste, en tout cas en partie. Mais tout cela n'expliquait pas pourquoi Abattarik s'était impliqué ... à part si:

* l'eau empoisonnée doit l'empêcher de faire son commerce ou ses rapines sur nos terres. Il ne peut plus remonter les fleuves ni rester sur les côtes pour exercer...*

Akasha transmit cette information à sa fille par la pensée et à ses frères s'ils étaient dans le rayon d'action de sa télépathie.

-" Mais je suis certaine que vous allez nous éclairer et qu'après ceci nous pourrons échanger nos informations. Si nous œuvrons bien tous pour le même but: le bien commun."

La diplomatie ... où comment tenter de comprendre sur quel pied la danse commencerait. Lorsqu'on converse avec un pirate ... ou un corsaire s'il est employé par un roi, il faut savoir à quel jeu l'on se prépare à jouer. Rien n'est gratuit, tout se paie ... un jour ou l'autre. Akasha n'avait nullement envie d'être tributaire d'une telle personne. Il valait mieux jouer cartes sur table et annoncer les règles dans un premier temps. Si l'homme avait de bonnes intentions désintéressés, qui plus est, il le dirait très rapidement pour être bien compris de ses interlocuteurs.

Il n'y avait aucune tension dans la réponse d'Akasha, ni dans son attitude. Sa parole est la Loi, ici dans l'Empire d'Ouistreness. Si Abattarik se montrait de nouveau menaçant envers l'un des siens, elle lui montrerait la rapidité et la précision d'action des elfes.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptySam 11 Jan 2020 - 15:34

Abattarik inclina légèrement la tête en signe d’acquiescement.
Le ton et l’attitude de l’Impératrice donna quelques informations manquantes au Corsaire.

** Personnage politique, mais visiblement diplomate. Elle reconnait la différence et ne la craint pas. Par contre elle ne semble pas idéaliste. Elle est donc dangereusement compétente dans la gestion des relations. Elle ne rechigne pas à aller sur le terrain, donc peu être un passé tumultueux, peu être même refoulé … pfff, va pas être facile …**

Abattarik déboucle son baudrier d’armes. Il l’enroule consciencieusement, et le tend sur le coté sans quitter le groupe Impérial du regard.

« En signe de bonne entente, Ta Majesté. Je vais m’approcher de toi, afin de discuter. »

Voyant le mouvement de son capitaine et anticipant ce qu'il allait faire, Sting se porte à sa hauteur et récupère rapidement les armes. Puis, retourne auprès de Zarra. Le Capitaine semblait maîtriser la situation.

** Comme toujours dans ces cas là ** Pensa Sting.

Abattarik talonna sa monture pour s’avancer à plus courte porté, loin d’oreilles qui pourraient être  effarouchées par le contenu de la prophétie.

« Je suis effectivement un Corsaire d’Umbar. Mais, attendu que nos royaumes sont en paix à l’heure actuelle, je me rabats sur le négoce ou la contrebande, en fonction du besoin ou des taxes. Je ne fais que confirmer ce que tu savais déjà. Les nôtres font souvent cela entre deux conflits, histoire de garder la main, rien de personnel.
Mais là ou je diffère de ma fratrie, Majesté, c’est que je suis également un fils de Numénor. Je choisis mes combats, mes limites et mes tabous. C’est pour cela que je me suis lancé dans la résolution de cette énigme, sans arrière pensées de bénéfices personnels. L’atteinte au royaume d’Ulmo me révulse, car il est de ceux qui nous aide, nous les marins. Il est, comme qui dirait, un protecteur et j’ai quelques dettes à son endroit.
Donc, lui rendre service, me rend service, quelque part.
 »

Abattarick chuchotait intentionnellement, sachant L’impératrice Elfique et sa progéniture avaient les sens suffisamment développés pour l’entendre clairement.

« Par contre, j’ai une faveur à vous demander. Et je dis faveur et non pas récompense ou paiement, car quelque sera votre réponse, je vous donnerai le contenu de la prophétie, comme je m’y suis engagé, Majesté.
Je souhaite vous accompagner pour la suite de cette aventure. Je sais que les fils d’Elrond de Fondcombe pourront très certainement affronter seuls la menace, et que ces Majestés sont suffisamment sages pour résoudre toutes énigmes quelles pourraient croiser, mais je puis vous garantir que je ne devrais pas être un frein, à défaut d’une aide.
 »

** Et puis, de toute façon, en cas de refus, nous vous suivrons quand même**

Puis, Abattarik, regarda spécifiquement la princesse, sourie de façon engageante, voir légèrement goguenarde, même.

« Si cela peut rassurer la jeune Majesté, ma compagnie ne sera pas si désagréable. J’ai une hygiène corporelle très correct, une dentition irréprochable et je connais plein de bonnes histoires de marins pour les bivouacs. »

Et Abattarik de porter de nouveau son attention sur l’Impératrice

« Et maintenant, voici la prophétie, Majesté :

Point de maladie, ici, mais quelque chose de sombre,
Qui lentement s'étend à l'abri de grottes d'ombre
Le passé vous semble aussi noir qu'une nuit sans lune,
Mais le futur l'est plus encore lorsque la Mère on importune.
Dans les grottes, Elle erre, à la recherche d'une proie,
Si vous ne la trouvez point sous une quinzaine
Alors votre quête sera définitivement vaine.
Votre seule chance d'en sortir vivant sur ce chemin
Se situe dans les elfes et non chez les nains.

Mon analyse de cela m'a conduit à penser que le temps presse, et que cela se passe autour de Cair Andros, probablement dans une grotte qui débouche sur le fleuve.
"

Abattarik semblait avoir fini sa plaidoirie et attendait la réaction de l'impératrice.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyDim 12 Jan 2020 - 14:01

J'observai tout cela d'un œil curieux, sans rien dire. S'il y avait une chose que j'avais comprise au sujet des relations diplomatiques, c'était qu'il était bien plus aisé de parlementer avec un seul interlocuteur qu'avec plusieurs. Ainsi, ma mère aurait bien davantage d'impact dans la discussion si je me tenais sagement coite, me concentrant simplement sur ce qu'il se passait, les mots utilisés et le langage corporel, plutôt que d'essayer à tout prix de placer quelques mots. C'était d'ailleurs cette approche des choses de la politique qui m'avait donné une image de jeune fille calme et réfléchie lors de visites diplomatiques.

Le comportement d'Emrys, quant à lui... Eh bien, cela m'importait peu. Il avait tendance à avoir le sang chaud, caractéristique par ailleurs assez inhabituelle pour un elfe pur sang, mais parfois fort utile. A défaut d'avoir été réellement utile, son intervention avait l'avantage de m'en avoir appris un peu plus sur notre interlocuteur. C'était de toute évidence un homme méfiant, probablement habitué à être obéi au doigt et à l’œil. Il tolérait mal que l'on n'aille pas dans son sens et c'était utile à savoir au cas où nous entrions en désaccord avec lui sur quelque sujet que ce soit. Mon garde du corps se contenta de s'incliner en direction de ma mère, revenant à mon côté sans prononcer un mot. Son air tranquille et presque indifférent m'indiqua qu'il ne se sentait nullement impressionné par le fameux Abattarik, ni davantage par le ton de ma mère. Peut être son intervention avait-elle un but précis, qu'il considérait atteint ? Je n'en avais aucune idée, et d'ailleurs, cela ne m'intéressait guère. La suite de la discussion accapara bientôt mes pensées tandis que je réfléchissais aux différentes possibilités que cela nous laissait. Je ne m'inquiétais que peu des réelles intentions de l'homme qui nous faisait face, parfaitement consciente qu'Emrys, mes oncles et ma mère pourraient aisément lui faire face et le neutraliser en cas de besoin. Bien que je n'aie presque aucune compétence martiale comparée à eux, j'étais également capable de me défendre en cas de besoin. Ses actions sur nos terres pourraient s'avérer ennuyeuses à long terme, mais il n'y avait rien que l'on puisse y faire pour l'heure. Par conséquent, il était bien vain de s'inquiéter de ce qui se passerait après notre quête : il importait en premier lieu de parvenir au bout de celle ci.

Nous avions bien compris lors de notre arrêt en ville que ce mal n'avait rien de naturel, mais était probablement issu d'une quelconque manipulation magique. Ou malfaisante. Très probablement les deux à la fois. La prophétie apportée par le pirate semblait le confirmer. Je notai quelques mots qui me semblaient sortir du lot, comme... Mis en surbrillance dans cette prophétie. La Mère, semblait il, était l'adversaire responsable de ce chaos. Une créature probablement nocturne ou du moins peu adaptée à vivre en plein jour, si elle vivait d'ordinaire dans des grottes. Ou bien menacée par quelque chose dont elle se cachait, ce qui expliquait qu'elle se soit sentie importunée. La question du délai, pour sa part, ne méritait guère de s'y pencher plus que de raison, impliquant seulement qu'il faudrait se presser. Je finis par commenter, ouvrant la bouche pour la première fois depuis le début de cette entrevue, d'une voix claire et chantante, aussi pure que le cristal, en commun de façon à ce que tous puissent me comprendre :

"Je crois avoir compris des leçons de Grand Mère que les fleuves trouvent le plus souvent leur source dans les montagnes, où ils ne sont que ruisseaux avant de se fondre en rivière et de nous parvenir tels qu'on les voit. Serait-il possible que la Mère mentionnée par la prophétie ait élu domicile dans une grotte abritant la source de l'un de ses ruisseaux et l'ait maudit à dessein ? Il semble clair que ce mal ne soit guère naturel et je pense que l'utilisation du terme Mère nous indique que celle-ci soit probablement un être supérieur, tout comme l'on pourrait nommer certains arbres particulièrement anciens "Père de la forêt". Il est possible que la créature en question soit suffisamment ancienne et puissante pour avoir lancé une telle manipulation maléfique sur les eaux qui dépendent de son... Antre."


Je marquai une courte pause en réfléchissant aux derniers éléments que nous avaient apportés les divers interrogatoires et expérimentations que nous avions menées.

"Il me semble... Il me semble avoir vu nombre d'insectes grouiller près du fleuve. Ceux-ci ne boivent-ils pas ? Tout être vivant a besoin d'eau, comme en témoigne la végétation. Pourquoi ceux-ci ne sont ils guère affectés par ce mal ? Le fait que les poissons de fond soient épargnés peut aisément s'expliquer si l'on suppose que la malédiction flotte à la surface. Mais les insectes ? "


Je m'interrompis un instant à nouveau, portant la main à mon menton, perdue dans mes réflexions à voix hautes. Je n'étais guère au fait des créatures particulièrement puissantes qui pourraient hanter ces contrées comme je l'aurais été en Lorien. A part les dragons et il me semblait très improbable qu'un dragon perde de son précieux temps dans une manoeuvre aussi sournoise et d'une relative discrétion. Le peu que j'en savais me portait à penser qu'ils avaient davantage tendance à agir violemment et brutalement sur un coup de tête pour obtenir ce qu'ils convoitaient. Cela ne s'appliquait donc pas ici.

"Si ce mal avait été d'une autre nature, j'aurais pu supposer qu'un ennemi ait décidé de nous détruire de l'intérieur, d'une façon aussi discrète que possible. Mais l'utilisation de ce type de méthode exclut de fait nombre de ceux qui pourraient nous vouloir du mal, je doute qu'une contrée humaine dispose de la puissance et de la malfaisance nécessaire pour nous infliger cela sans avoir d'abord fait des essais ailleurs, et je ne crois pas avoir entendu parler de précédents ailleurs. Une nouvelle de cette importance serait certainement parvenue au palais."


Je m'adressai à présent à ma mère, clignant lentement des paupières lorsqu'enfin la question qui m'intéressait réellement se décida à franchir mes lèvres :

"Avez-vous connaissance d'une entité ou d'une créature semblable qui hanterait nos montagnes ? Il me surprendrait qu'un dragon puisse employer des méthodes aussi détournées, de même qu'un Balrog n'aurait point empoisonné les eaux au lieu de simplement détruire l'objet de sa hargne. Je n'ai guère connaissance de créatures capables d'une telle chose, si ce n'est les plus puissants des magiciens eux mêmes. J'aurais d'ailleurs pu pencher pour Nalo Zai, mais je doute qu'un pays aussi jeune puisse tenter de nous agresser de la sorte aussi tôt dans son histoire, quoi que cela soit probablement à sa portée d'un point de vue technique. Cependant, j'ai l'impression que le fait que les créatures considérées comme nuisibles ne soient point affectées devrait nous aiguiller quant à l'identité du responsable."


Je me tus quelques instants, avant de citer l'une des rares phrase que j'avais entendue lors d'un conseil militaire de mon père :

"Connaître son ennemi c'est déjà l'avoir vaincu à demi."


lancer de dés intelligence:
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyLun 13 Jan 2020 - 7:58

Les fils d'erlond avaient quitté temporairement le reste du groupe dès la sortie d'Osgiliath. Ils s'étaient dirigés vers le sud-est ou se trouvait un poste avancé de l'armée gondorienne. Leur but était de quérir un messager pour Minas tirith afin de tenir informé les sujets d'Akasha, ainsi que l'épouse d'Elrohir contrainte à demeurer dans la cité blanche pour y garder leur enfant. Certes, ils auraient pu dépêcher un garde de la garnison d'Osgiliath pour remplir cette mission, mais les gardes de la cité avaient fort à faire dans toute cette agitation et tout le monde avait fort à faire pour gérer cette crise.

Ainsi les jumeaux d'Imladris arrivèrent à l'avant-poste en toute hâte pour y trouver un messager et lui transmettre une sorte de compte rendu de la situation et de l'avancement de l'investigation menée par la famille d'Elrond. Après quoi, Elladan et Elrohir regagnèrent le nord pour y rejoindre le reste de la troupe en toute hâte. Leurs destriers étaient rapides et légèrement chargés, ils n'auraient pas de peine à rattraper le groupe mené par l'impératrice.

Après avoir rejoint les environs de la cité d'Osgiliath, les seigneurs d'Imladris remarquèrent que Luminaë, son garde du corps et Akasha étaient à l'arrêt, en train d'échanger avec trois autres personnes. Etaient-ce des réfugiés qui imploraient l'aide de leur impératrice ? Etaient ce des personnes venues apporter d'autres informations sur le phénomène ? En tout cas, leur attitude vue de loin ne semblait pas indiquer un comportement hostile ou même véhément. Toujours au galop, les montures des semi-elfes approchaient du groupe à vive allure.

A mesure qu'ils approchaient, les Elrohir et Elladan essayaient de capter les paroles que prononçait Luminaë, mais malgré leur ouïe affutée, ils ne captèrent ses paroles qu'a partir de la dernière question qu'elle formulait à sa mère quant aux créatures étant susceptibles d'être à l'origine d'un tel phénomène. Sans doute avaient-ils donc eu de nouveaux éléments pour orienter la suite de leur enquête.

Une fois à hauteur du groupe, les chevaux ralentirent leur allure et Elladan prit la parole en premier, toujours fidèle à son coté militaire :
" Nous avons transmis le message à Minas Tirith. Désormais nous devons aller vers le Nord sans plus tarder !"
Elrohir observa les inconnus silencieusement avant de prendre la parole à destination de Luminaë.
" Les montagnes qui séparent le Mordor du Nord de l'Ithilien grouillent de créatures maléfiques qui se terrent dans les profondeurs de la montagne. Elladan à raison, nous devons y aller en toute hâte, et en route nous serons curieux d'apprendre quels nouveaux éléments vous indiquent que tout ceci découle de la malfaisance d'une créature. "
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Akasha Idril
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMar 14 Jan 2020 - 20:05

L'homme ôta son baudrier pour le laisser à l'une de ses compagnes. Puis étalonna sa monture pour arriver à la hauteur d'Akasha. Lui faisait face, plus proche, le corsaire annonça la couleur et elle n'était pas si sombre que cela. Il se disait Nùmenorien, des "Elendil" ceux qui restèrent les amis des Eldars et des Valars lorsque le quatorzième roi, Tar-Ancalimon, les rejeta tous. C'est l'orgueil immense et la soif d'immortalité du roi qui lui dicta cette conduite et cela divisa son peuple en deux par la suite. Cela n'entacha en rien la loyauté de son peuple envers lui, malgré tout.

Ainsi donc, il avouait avoir une moralité, du respect pour les Valars et surtout du dégoût envers ceux qui profanent le sacré. Akasha écoutait attentivement, scrutant son visage et son langage corporel pour dénoter tout signe de mensonge. Ulmö, le maître des eaux, était son protecteur et le corsaire voulait venir en aide à son royaume sur Arda. Il continua la discussion sur une demande de faveur, Abattarik voulait suivre le cortège elfe. Flattant la famille de l'impératrice au passage, il n'allait pas être un boulet à leur cheville et voulait voir la finalité de cette quête qu'il avait commencé. Sa volonté d'aller jusqu'au bout de l'aventure était louable et noble aux yeux de l'Impératrice, qui lui répondit d'un unique hochement positif de la tête et de quelques mots.

-" Il serait dommage de ne pas comprendre d'où vient cette immondice lorsqu'on a tout fait pour la trouver et l'arrêter."

Le corsaire délivra la prophétie de la Sibylle quelques secondes après, cette dernière se voulait nébuleuse mais pleine d'indices assez compréhensibles. Il ne manquait plus qu'un esprit lumineux pour relier les points et trouver la prochaine direction à prendre.

Ce fut Luminaë qui prit la parole la première, démontrant un raisonnement précis et aiguisé, elle était une digne descendante de Galadriel. On ressentait la sagesse naissante dans le déroulement de son idée. Akasha ne pouvait être plus fière, offrant un regard à la princesse de l'empire d'Ouistreness, un sourire vint éclairer le visage de la mère, un court instant. Sa suite de pensée logique termina par une question qu'elle adressa après avoir pesé ses mots.
Laissant son esprit vagabonder dans le flux de connaissances et de souvenirs qu'elle avait rassemblé en plus d'un millénaire, Akasha balaya l'essentiel des menaces potentielles mais l'ombre qui planait déjà dans son esprit prenait la forme d'un cauchemars arachnéen...

-" Espérons simplement que mon pressentiment ne se confirme pas et qu'il ne s'agisse pas d'une engeance de l'infâme souillure d'Ungoliant..."

Les derniers mots d'Akasha furent tranchants, froids, presque douloureux alors qu'elle se tournait vers ses deux frères qui venaient de lui confirmer le départ d'un message pour la capitale de l'Empire. Elladan laissa la parole à Elrohir qui confirma l'urgence de prendre la route vers le nord. Maintenant qu'ils avaient une direction, cela semblait logique de remonter le cours de l'Anduin pour s'arrêter à Cair Andros, dans un premier temps. Le temps d'analyser plus la situation arrivera à ce moment car ... la montagne est grande et les sources qui plonge dans l'Anduin sont nombreuses.

-" Prenons la route. Soyons aussi rapides qu'un furieux souffle de Manwë sur Arda. Restons sur nos gardes, ce mal nous attend très certainement et a eu tout le temps de parsemer notre chemin d'embûches."

Sur ses dernières paroles, l'impératrice chuchota quelques mots cristallins à sa jument et le magnifique équidé de jais s'élança sans plus attendre vers le nord. Restant à distance du fleuve autrefois nourricier du Gondor, le cortège avala les lieues avec rapidité et quelques heures passèrent avant qu'il ne furent devant la vue imposante de la forteresse de Cair Andros trônant sur son île, au milieu de l'Anduin.

Le soleil allait bientôt descendre sous l'horizon, la lune était déjà bien visible et serait pleine cette nuit. Les étoiles les plus lumineuses se coiffaient de leurs plus belles auréoles alors que le paysage devant les cavaliers mêlait les eaux du fleuve, la forêt et le long morceau de terres sur laquelle cette forteresse était construite. Navire aux Longues Écumes, voilà la signification en langue commune de Cair Andros et on comprenait aisément pourquoi. Avec de l'imagination, cette île pouvait ressembler à un immense bateau qui porterait la forteresse sur les flots. Ce lieu est un point stratégique pour l'Empire. D'ici, on pouvait contrer les invasions avant qu'elles n'atteignent Osgiliath. Le feu de détresse d'Amon Dîn, offrait un point d'observation complet sur les alentours de Cair Andros, il suffisait que les flammes apparaissent sur la colline des Bois Gris pour que l'armée de l'Empire soit déjà prête.

Akasha prit la parole, la température avait tant baisée qu'un filet de vapeur d'eau s'échappa de ses lèvres.

-" Nous aurons toujours un endroit de repli, Cair Andros est une forteresse militaire de premier ordre, sa garnison est constituée des meilleurs, ils sont les garants des frontières fluviales. Je ne serais pas étonnée de voir une patrouille venir à notre rencontre très prochainement."

Bien que la famille d'Elrond puisse se battre contre de nombreux ennemis et que les corsaires savent se défendre également, certains ennemis par leur nombre ou leur dangerosité peuvent nécessiter un repli stratégique et le soutien de militaires entraînés. De plus, l'idée de savoir l'Armée de l'Empire non loin de leur lieu de recherche rassurait Akasha. Ce n'était qu'un pressentiment, une image voilée dans l'esprit de l'impératrice mais elle sentait le danger ... le mal. Bénie des Valars, elle ne doutait pas de leur aide. Malgré tout, son esprit captait une once d'ombre affreuse sans qu'elle ne se soit encore présentée aux aventuriers.

Cair Andros:
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMar 14 Jan 2020 - 21:03

Animation

De fait, il ne fallut guère attendre pour voir apparaître une troupe de soldats qui, contrairement aux habitudes de la région, semblaient assez peu reluisants. On s'attendait d'ordinaire à trouver là une garnison fraîche, dispose et à l’œil brillant. Hélas, les privations n'avaient guère épargné les soldats qui avaient pour la plupart un teint cireux, maladif. Au contraire de la ville cependant, tous semblaient souffrir d'une soif et d'une faim égale. Le gradé qui s'adressa à vous lorsqu'il arriva à votre rencontre, avait d'ailleurs les lèvres plus sèches encore que ses compagnons. Ce fait, à demi dissimulé par une moustache broussailleuse et une barbe épaisse, ne pouvait néanmoins être ignoré. L'homme arborait par ailleurs un début de calvitie qui laissait à penser que sa chevelure brune, à la coupe militaire, avait connu des jours meilleurs.

"Nous vous souhaitons la bienvenue à Cairn Andros, vos majestés. Nous n'attendions pas votre visite, mais nous serions honorés de partager avec vous les maigres ressources qui nous restent. Je suis le capitaine Fildrong et je suis chargé de vous accompagner jusqu'à la forteresse."


Alignés dans un silence respectueux, ses hommes ne pipèrent mot. Il sembla évident que cette garnison-ci mettait un point d'honneur à respecter la plus stricte discipline, au contraire de celle que vous aviez vue un peu plus tôt dans la journée. La nuit avait à présent recouvert le monde d'un voile sombre piqueté d'étoiles qui vous semblaient curieusement lumineuses ce soir là. Tandis que vous cheminiez en sa compagnie, le capitaine tenta de faire preuve d'une certaine éducation en vous rapportant les faits notables qu'il pensait pouvoir intéresser vos royales -ou non- oreilles. Il faisait d'ailleurs un effort considérable pour s'adresser aussi aimablement que possible aux pirates, supposant sans doute que toute compagnie de la famille royale méritait de fait un respect particulièrement marqué.

"Nous espérions que la capitale nous enverrait des renforts bientôt, mais votre arrivée nous surprend. Nous pensions accueillir une garnison supplémentaire pour faire face aux besoins grandissants dans la région. Comme vous le savez sans doute si notre estafette vous est parvenue avant votre départ, nous avons fait évacuer tous les civils sur le territoire, d'ici jusqu'à la frontière du Rohan. Leurs terres sont bien moins touchées que les nôtres, mais nous avons réussi à obtenir par le biais des rohirrims quelques provisions de secours. Le commandant est actuellement en mission dans les montagnes. Il a pris une quinzaine d'hommes avec lui, après la disparition de plusieurs éclaireurs. C'est moi qui suis en charge de la forteresse jusqu'à son retour."


L'homme semblait presque s'excuser de l'absence de son supérieur hiérarchique, mais cela ne sembla pas le troubler très longtemps et il reprit :

"On nous a rapporté plusieurs attaques de caravanes de nuit. Des réfugiés pour la plupart, mais nous n'avons rencontré que peu de survivants et ceux-ci tiennent des propos incohérents. Les investigations sur les lieux des attaques n'ont rien donné. Ni corps, ni traces d'aucune sorte. Rien à signaler en plein jour, nous supposons que nous avons à faire soit à des orques à la recherche de prisonniers soit à des créatures inconnues qui auraient élu domicile dans les montagnes. L'absence de bris d'armes sur place nous porte à supposer qu'il s'agit probablement de la deuxième solution, c'est pourquoi le commandant est parti enquêter lui même : il a servi dans plusieurs conflits et il est particulièrement connaisseur en terme de créatures étranges. Il a néanmoins spécifié qu'il ne s'agit probablement pas de wargs."

Une fois son semblant de rapport terminé, le capitaine se tint coi, se contentant de vous jeter des regards attentifs, comme s'il attendait des questions.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMer 15 Jan 2020 - 18:34

Peu de temps après les derniers mots prononcés par l'impératrice, le groupe se remit en route en direction du nord, longeant l'Anduin pour remonter plus en amont. Akasha avait d'ailleurs profité du trajet pour communiquer avec ses frères en utilisant l'osanwë, cette capacité elfique de télépathie, pour leur en apprendre un peu plus sur leurs compagnons de voyage. Ainsi, Elrohir et Elladan apprirent qu'il s'agissait d'un corsaire numénoréén d'umbar et sans doute de son équipage. La fratrie échangea également sur leurs speculations, leurs supposition et leurs avis quant à ce qui pouvait être à l'origine de ce phénomène mais leurs avis convergeaient unanimement vers une ou plusieurs créatures de la maudite race d'Ungoliant…

Ils arrivèrent finalement à Cair Andros en même temps que le coucher du soleil. Face au récit du capitaine qui les accueillit, les deux frères echafaudèrent immédiatement un plan dans leur esprit qui consistait à agir immédiatement et aller prêter mains forte au petit détachement, mené par le commandant, qui était parti dans les montagnes. Une telle entreprise, de nuit qui plus est, ne serait pas dénuée de danger. Mais le temps n'était pas en leur faveur et attendre le petit matin n'était pas une option envisageable.

" Très bien, nous allons sur le champ tenter de rallier le groupe de votre commandant pour leur prêter main forte " répondit alors elrohir sur un ton déterminé.

Les deux frères avaient l'expérience et les connaissances nécessaires pour prendre le risque d'une telle expédition. Akasha bien que moins entraînée avait également les capacités pour se sortir d'un danger malefique. Ce qui n'était sans doute pas le cas de Luminaë et de son garde du corps.

Elladan s'approcha alors de sa nièce qui se tenait à côté d'emrys. Il posa une main délicate sur l'épaule de Luminaë avant de leur dire à tous les deux :

" J'imagine qu'il serait vain de tenter de vous convaincre de rester ici en sûreté. Et si je ne doute pas un instant de votre courage ou de votre esprit, ne perdez pas de vue que ce sera très dangereux. Aussi je vous invite à faire preuve de grande prudence et à bien respecter les éventuelles consignes que nous pourrions vous dispenser"

Peu après ces quelques mots, Elrohir croisa le trio venu d'umbar et leur adressa la parole :

" Combattre de sombres créatures dans les profondeurs de la montagne n'est sans doute pas votre domaine de prédilection… Ainsi je vous conseille de prendre un bon repas et un repos mérité. Nous pourrions avoir besoin de votre aide demain dès l'aube mais pour cette nuit, je crains que votre présence ne nous entrave plus qu'elle ne nous aide. "

Cela pouvait paraître un peu rude mais c'était la vérité. Seuls des militaires pouvaient mener à bien cette mission qui n'était pas forcément à la portée du Premier homme sachant se servir d'une Épée. Il y aurait assez à veiller sur emrys et Luminaë pour ne pas rajouter plus de cibles potentielles.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMer 15 Jan 2020 - 22:22

La délégation Elfique avait réagit au quart de tour, ce qui avait un peu surpris Abattarik. Il s'attendait à une certaine monchalence, quelques tergiversations voir de la résistance. Hors rien de tout cela, l'imperatrice et les siens ayant été rejoint par la progéniture d'Elrond, elle a mit les voiles sans attendre, direction le Caire Andros.
Rapidement, Abattarik rejoint au trot Sting et Zarra pour leur signifier qu'ils allaient les suivre. Abattarik en profitant pour récupérer son matériel auprès de sa seconde.

Sauf que, rapidement, la différence des niveaux en équitation et la qualité des montures se fit sentir.

Pour pouvoir se maintenir au contact du groupe, Abattarik et son équipage devaient pousser constamment les chevaux. Le peu de pauses permettaient tout juste à Zarra de parvenir à raccrocher le groupe et l'équipe devait puiser dans leur réserves pour garder le rythme de chevauchée.
Régulièrement, Abattarik se portait au niveau de Zarra pour l'encourager et quand il poussait sa monture pour revenir vers le groupe des Elfes, il avait également un petit mot pour Sting.
Même s'il se faisait devoir de ne rien montrer, le Capitaine en bavait également, peu habitué à un tel exercice.
Le rythme soutenu permit au groupe d'arriver sur les lieux quasiment en deux fois moins de temps qu'Abattarik ne l'avait estimé.

Le contact avec les forces de Cair Andros, fut un repos appréciable. Abattarik se souvenait bien qu'il y avait un fort sensé garder le passage du Cair. Mais, comme tout bon contrebandier qui se respectait, Abattarik connaissait au moins cinq façons de contourner la surveillance, dont deux incluant le passage d'un navire au nez et à la barbe des Gondoriens.

** sont nuls, ils ne font pas assez tourner les affectations pour que leur garde soit efficace**

De plus, Abattarik gardait le souvenir précis de son passage au Cair suite à "l'incident" de son mariage.

Les soldats faisaient rapidement leur rapport à Elrohir, indiquant la disparition de certains des scouts et de la patrouille du commandant du fort.
Abattarik fit la reflection à Sting.

"Ils pensent que c'est une grosse araignée. Ça se peut, même si une araignée ca vie pas dans les grottes, à ce que j'en sais, et pas vraiment près de l'eau"

Zarra intervint

"le Maître c'est fait baiser par une grosse de ces saloperies, à ce que disent les légendes! C'est de la saloperie"

Abattarik regarda Zarra, en hochant la tête, l'air désolé. Il fallait doucher l'enthousiasme de sa cultiste.

"C'est des cracs tout çà Zarra . Et si c'était vrai, m'etonne pas qu'il se soit fait torcher, ton maître ! Se faire baiser  par une araignée !,, haha! "

Et baissant la voix

"Et arrête de parler de ça,  de toute façon "

Zarra reparti en boudant, les épaules voûtées.

Quand Elrohir en eut finit avec les soldats, il arriva à la hauteur d'Abattarik pour l'inviter à prendre du repos pendant qu'ils allaient retrouver la patrouille, voir aller en finir avec la bestiole monstrueuse.
Le capitaine écoutait tranquillement le fils d'Elrond, mais ces yeux étaient devenus deux billes de Mirthril froide et dure.

'Je t'entend, ta Seigneurie, mais t'as tout faux.
Déjà, je suis un marin et un navigateur, je suis déjà rester à me prendre des colères des océans pendant trois jours à la barre, alors, je me reposerai quand je serai mort.
Ensuite, je suis un Capitaine d'Umbar, c'est aussi un grade militaire. Si j'étais un soldat du Gondor, ta Seigneurie, c'est Commandant en équivalence, alors l'épée, meme si je n'arrive pas à la cheville de ta Seigneurie,  je ne sais pas juste la prendre par le bon bout.
J'ajouterai, ta Seigneurie, mais ça tu peux pas le savoir, que j'ai été éduqué à l'Académie Royale d'escrime de Pelargir et j'en ...
"

Abattarik s'arrêta, réalisant qu'il avait par fierté dévoilé quelque chose qu'il n'aurait pas dû. Rapidement, il enchaîne.

"Hum, et enfin, même si le monstre est gros, va y avoir certainement sa progéniture à  se farcir. Car s'il y a des disparitions et que c'est une grosse araignée dans une grotte, je te pari qu'il doit y en avoir plein de plus petites, mortes de faim qui boulottent les soldats. Et donc, avec Sting, on peut s'occuper de çà pendant que vous vous occupé de la Mère.
Donc, ta Seigneurie, on va vous suivre. Zarra restera là au cas où, pour aider à défendre la Princesse
.
"
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyJeu 16 Jan 2020 - 9:43

La prédiction arriva, une patrouille vint à leur rencontre après quelques minutes à peine. Ils avaient dû remarquer les cavaliers de loin, c'était une bonne chose, ils prouvent par leurs actes que la couronne impériale pouvait compter sur eux. Leur apparence était piteuse, manque d'eau, de nourriture et de repos. Lorsqu'une telle malédiction arrive, les places fortes entrent en état d'alerte pour parer à une éventuelle attaque, invasion ou arrivée malveillante quelconque. Il est sûr que l'Humanité sait garder en mémoire les hauts-faits et erreurs de leurs aïeux. Ils ne savent pas toujours s'en servir de la bonne manière, certes, mais le peuple n'était pas gouverné par un simple humain, cela aide et aidera encore l'Empire à marcher sur le chemin de la pérennité.

Elrohir déclara que le groupe d'aventuriers allait partir derechef à la rescousse du commandant et de son détachement. Akasha regarda le ciel se charger d'encre avec sévérité... mais ils ne pouvait pas attendre, les créatures attaquaient la nuit, d'après le récit du second en charge de la forteresse. L'impératrice tourna la tête un instant vers le groupe de Corsaires qui parlaient bas. Il est vrai que les mythes et légendes peuvent être des récits déformés. Mais Ungolianth n'est en rien une fable et ses rejetons furent détruits, en partie, par ses frères dans la forêt de Mirkwood.

Akasha descendit de sa monture, de toute manière ils n'allaient pas s'enfoncer dans la forêt avec leurs chevaux. Bien que sa monture pourrait aisément avancer dans une forêt étroite, ce n'était pas le cas de tous les équidés présents. C'est en fermant son baudrier retenant Hadhafang qu'elle adressa quelques mots aux Corsaires.

-"Chaque lumière a une ombre qui lui est égale. Espérons que nous ne perdrons rien ni personne cette nuit."

* Mais j'en doute ...*

Pensa alors l'impératrice qui venait de glisser sa main gauche en galvorn, Morilindë, dans sa botte, se redressant pour voir Elladan terminer de discuter avec Lumi et Elrohir s'approcher des Corsaires. Ce n'était pas par orgueil elfique ou parce qu'il sous-estimait les humains que l'elfe avait offert la possibilité de rester en retrait à Abattarik et aux siens. L'esprit humain est plus sensible au mal, à la peur et au désespoir. Si le pire les attendait, ils n'en reviendraient pas inchangés. Cette nuit les hantera pendant longtemps...

Abattarik répondit froidement, bouffi d'orgueil, fier de son rang. Il offrit même une information dans son envie de prouver qu'il avait sa place aux cotés des elfes. Akasha termina de remplir sa gibecière d'herbe, de bandages, de fioles et d'une gourde d'eau. Sortant une pochette en velours d'où sortait une longue chaînette luisante aux mailles serrées. Elle plaça le collier autour de son cou, glissant le pendentif encore couvert sous son col pour le placer contre sa poitrine. Ainsi, la bénédiction d'Eärendil les suivrait même dans les plus sombres ténèbres.

-" Nous ne doutons pas de votre courage ou de votre capacité à vous défendre et tuer, Messire. Ce ne sont pas des hommes que nous allons affronter cette nuit. Voilà tout. Les Eldars ont connaissance du mal qui ronge le ventre d'Arda, pour en avoir affronter son engeance plus d'une fois. Nos esprits sont difficiles à dérouter par la peur ou de désespoir. C'est un fait."

Continuant de s'adresser aux Humains, Akasha se dirigea vers sa fille pour la regarder dans le blanc des yeux. Déposant une main sur son visage, elle reprit d'une voix sévère et froide.

-" Il y a des forces qui nous dépassent tous, de mauvaises forces qui veulent anéantir la vie. Elles œuvrent depuis la naissance des mondes pour les plonger dans le chaos. Vous ne voulez pas rester en arrière, soit, suivez nous. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous ramener vivants. Soyez prudents, mesurés et prêts à fuir si nous vous en donnant l'ordre. Ce sera votre seul salut."

Quittant le regard de sa fille pour s'éloigner d'elle, détournant son regard vers Emerys un instant. La petite-fille de Galadriel s'approcha de ses frères pour leur lancer un regard inquiet. Ce n'était pas l'une de leurs aventures autour de Fondcombe qui allait se dérouler. Les gardes n'allaient pas venir les sauver d'un ours grincheux.

-" Mes frères, vous êtes aux commandes, nous entrons sur votre terrain de jeu. Nous vous suivons."

Il était inutile d'en dire plus, l'elfe observa la lune qui était pleine, au dessus d'eux. Sa lumière guidera leurs pas.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyVen 17 Jan 2020 - 21:10

Tout ceci était pour le moins... Déconcertant. J'avais bien du mal à me convaincre moi même que cette aventure n'était pas le fruit de mon imagination. Quoi que celle-ci soit suffisamment fertile pour inventer une histoire pareille, il me semblait incongru que cela soit le fruit de la vraie vie. Pire encore, que nous puissions, d'après les supputations de mes aînés, nous retrouver face à face avec un rejeton d'Ungolianth. C'était invraisemblable. Les attitudes de mes compagnons de route, quoique différentes les unes des autres, me faisaient prendre conscience de ma propre insignifiance et inexpérience. J'avais peur, sans le moindre doute. A la simple idée de simplement voir une telle créature de cauchemar, je frissonnais d'effroi. Et pourtant...

Pourtant, je ne reculerais pas. J'étais résolue à accompagner ma mère et mes oncles jusqu'au bout de ce périple, quoi qu'il puisse m'en coûter. Je ne les abandonnerai pas, ni eux, ni les civils qui comptaient sur nous pour les libérer de ce fléau. L'image fantôme de la petite fille rencontrée au port d'Osgiliath me serra le cœur et je raffermis ma prise sur les rênes de ma monture. Je ne faiblirais pas, même si mon aide devait s'avérer minime, je ne pouvais me résoudre à rester les bras ballants tandis que ma famille affrontait le danger.

J'appréciai que mon oncle ne tente pas de m'obliger à rester avec les soldats et le remerciai d'un sourire soulagé. Je n'avais aucune envie d'entrer dans un débat avec lui ou quiconque d'autre et il avait parfaitement raison : quand bien même l'on m'aurait ordonné de rester sur place, j'aurais trouvé le moyen de les rattraper seule s'il le fallait. Ce qui était indubitablement bien plus dangereux que de simplement les accompagner dès le départ. Je jugeais également bien vain de tenter de convaincre les pirates d'inactivité : ce n'était pas dans la nature des leurs de se tourner les pouces en laissant les autres s'amuser sans eux. Enfin... D'après ce que j'en avais lu. Leur réponse me conforta dans cette idée : c'étaient indéniablement des têtes brûlées. Pourtant, j'étais convaincue qu'ils sauraient se montrer utiles d'une façon ou d'une autre. Il suffisait parfois d'une seule paire de bras supplémentaire pour atteindre son objectif et il serait bien malheureux de tous mourir, faute de ladite paire de bras. Lorsqu'enfin ma mère s'adressa à moi, je tentai de garder ma contenance et de ne guère laisser transparaître ma peur.

"Je vous promets d'obéir à vos ordres à la lettre. J'ai bien conscience d'être davantage une gêne qu'un atout dans cette affaire et je ferai mon possible pour ne point vous gêner, vous comme mes oncles. La responsabilité d'une princesse peut parfois être de rester en vie, n'est-ce pas ?"


J'avais pleinement conscience d'être, pour l'heure, l'héritière directe du trône. Après la disparition de mon frère et ce qui était arrivé à ma sœur adoptive, j'étais tout ce qu'il restait de la progéniture impériale. Un héritier est un bien nécessaire à la couronne, car il assure la pérennité de son sang. Au cas dramatique où la majorité de ma parentèle perdrait la vie durant cette mission, il irait de mon devoir d'assurer l'avenir de l'empire, quitte à lutter pour cela contre mes propres instincts. Je mis pied à terre et ajustai mon arc et mon carquois, ainsi que les fourreaux qui contenaient dague et épée courte. Mon habitude de la forêt serait en cette occasion un avantage indéniable.

Je restai bien droite, le regard résolument fixé sur mes oncles qui prenaient la tête de notre petit groupe. Emrys se trouvait à mon côté, occupé à surveiller du regard les bois inhospitaliers sans un mot.

Restait à savoir si nous nous en sortirions tous en un seul morceau.
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Abattarik
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyVen 17 Jan 2020 - 23:00

Suite à la notification d'un départ imminent et la visite d'un fils dElrond au groupe de corsaires, ceux ci s'affairaient à fourbir armes et armures, vérifiant les attaches et les jeux de sangles pour optimiser la protection et le mouvement.
Il était de tradition chez les corsaires de faire ces vérifications sur ces camarades au lieu de soit, afin d'augmenter les chances de rien manquer, et de focaliser l'attention sur autre chose que soit même.
Néanmoins, le passage d'Elrohir avait laissé une tension palpable dans le groupe, Abattarik le sentait. Zarra et Sting n'avaient pas le comportement habituel d'avant combat, et pour le capitaine, cela était à la fois surprenant et légèrement agaçant : Il y avait de la peur dans l'air.
Ce fut au tour de l'Impératrice Elfique de compléter le message d'Elrohir. Certe, de façon plus diplomate, voir avec de la sollicitude, mais le propos était le même.
Alors que l'impératrice s'en retournait pour indiquer aux enfants d'Elrond que cela allez être bon pour le départ, Abattarik profita que Zarra commençait à monter un camp plus loin pour interroger sa Second.

"Quoi ? crache le morceau matelot."

Le ton était celui de la conversation, mais il eut l'effet d'un électrochoc sur Sting.

"Rien !!"

une légère pause, comment pour attendre une invitation à parler. Mais Sting savait que cela ne viendrai pas. Son capitaine n'avait pas pour habitude de se répéter.

"C'est que j'ai peur. ..."

Abattarik répondit aussitôt, toujours comme si cela n'était qu'une banale conversation. Il continuait à serrer et repasser sur les attaches du ventrale de l'armure de cuir de sa seconde.

"Tout le monde à peur. C'est normal avant la bataille."

Sting c"était arrêté. Elle regardait Abattarik, et un début de larme ourlait ces yeux.

"ce que dise les Elfes !! C'est pas une bataille comme d'habitude !! Pourquoi t'as pas peur, toi !! C'est un monstre que l'on va affronter !! Tu sais que normalement, je suis pas comme çà !! Mais là !! Je sens dans mes entrailles qu'il va se passer quelque chose !!"

Abattarik continuait, mine de rien. Il remonta sa vérification vers le visage de sa second et lui passa les doigts dans la tignasse, comme pour la remettre en ordre.

"Ca change rien. J'utilise la peur comme une donnée supplémentaire et elle me permet de me dépasser. Fait la même chose et tout ira bien."

Abattarik tapota légèrement la joue de Sting. Mais il savait que cela n'avait pas suffit. La belle Corsaire portait sur elle le masque du défaitisme.

**Et autre chose, une rancœur accumulée .. Il faut percer cela maintenant**

"Tu peut rester avec Zarra si tu pense que c'est mieux."

Abattarik avait dit cela de façon méprisante, afin de provoquer son second. Il ne fut pas déçut. Sting explosa dans une rage terrible. Son regard mêlait maintenant fureur et larmes.

"Ha putain non !! C'est trop facile çà !! Tu fais chier Capitaine !! C'est juste pas juste !! Tu t'en fout toi, y a rien qui ne peut te tuer !! Tu t'en sortira toujours !! Alors que nous, on te suit en faisant de notre mieux, toujours !! Tu crois que je vais pas venir !! Tu te fou le doigt dans l’œil jusqu'au coude !! Je te suivrai jusque dans les cavernes de Mandos s'il faut !!  Mais tu pourrai avoir au moins une fois de la reconnaissance pour ceux qui vont mourir à ta place !! Rien qu'une fois !!"

Abattarik regardant Sting, soupira, visiblement comme ennuyé ...

"Tu as fini ? Je vois que nous avons un problème Sting. On va donc le résoudre suivant nos règles. Au couteau, dans le cercle."

Sting resta bouche bée pendant qu'Abattarik dessinait un cercle d'environ 4 mètres de diamètre sans perdre de temps.

"Non !! C'est pas ça que je veux dire. T'as rien compris !!"

Abattarik fit un signe discret à Zarra, qui avait finit par se rapprocher. Il entra dans le cercle et les deux mains sur le ceinturon, il attendait.

"Les elfes attendent, on a pas toute la nuit, Sting"

La colère reprit le pas sur la stupéfaction, et Sting entra dans le cercle, la main sur son coutelas.

A peine sa botte fut elle pleinement dans le cercle qu"Abattarik frappa. Une lame sortie de sa manche droite apparut et fut suivit par une fente fulgurante, frappant Sting à l'épaule, entre deux plaques de cuir. La lame pénétrât jusqu'à la garde. Abattarik enchaîna par un coup de poing massif à l'abdomen.
Sting s'écroula inconsciente dans les bras de Zarra, qui s'était positionné pour la recevoir, ainsi que lui avait intimé auparavant par signes son capitaine.

"Soigne là. Avec çà, elle ne pourra pas me suivre, son bras va être inutilisable plusieurs jours."

la totalité de l'affaire n'avait pas duré plus de 10 minutes....

Pendant qu'Abattarik rejoignait le groupe des Elfes, Zarra tirait Sting près du camp improvisé. Avisant un des soldats Gondorien médusé par ce qui venait de se passer, elle lui expliqua, d'un ton enjoué.

"C'est rien !! C'est le Capitaine !! Il fait çà pour lui sauver la peau sans qu'elle perde la face. Il est fort, trop fort, notre capitaine !!
"

Alors que le capitaine Abattarik rejoignait le groupe, il se contente d'un laconique

"petit problème de ressource humaine, mais on peut y aller maintenant"
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptySam 18 Jan 2020 - 17:14

Peu après la réponse et la promesse de Luminaë d'être prudente, les fils d'elrond s'approchèrent du capitaine pour s'entretenir avec lui. Ils lui demandèrent de leur indiquer la rayon d'action supposée de l'expédition menée par le commandant et ses hommes. Le but étant de les rejoindre pour leur venir en aide. L'homme leur désigna sur une carte détaillée, une zone précise dans les montagnes qui était connue pour abriter de multiples galeries souterraines. Il suffirait au groupe de suivre le chemin à travers la forêt pour ensuite s'y rendre directement.

Revenant près du groupe, les deux frères exposèrent leur plan d'action et les consignes à respecter pour maximiser leurs chances de réussite.

" Bien, nous avons maintenant un plan. Voyagez léger, débarrassez vous de tout bagage bruyant sur vos montures. Nous allons devoir traverser la forêt avant d'arriver au montagnes." commença elrohir.

" Prenez seulement des armes et quelques objets utiles mais voyageons discrètement. La discrétion sera la clé de notre sécurité. Une fois sortis de la forêt nous ferons cap vers la zone où le commandant est supposé se trouver." ajouta elladan.

Il regagnèrent ainsi leur montures, comprenant au passage que seul l'homme les accompagnerai. La forêt n'était vraiment pas une préoccupation pour les deux frères qui avaient l'habitude d'évoluer dans cet environnement. Leur dernier fait d'arme en commun et non des moins sanglant, fût l'expédition menée en Mirkwood pour chasser la majeur partie des créatures maléfiques qui la peuplaient. En revanche les abords des montagnes requiereraient une vigilance accrue de la part des fils d'elrond.

Juchés sur leurs destriers, Elrohir et Elladan ouvrirent le chemin au reste du groupe qui les avait rejoint. Dorénavant, tous progressaient en direction de l'ouest, suivant la route qui serpentait à travers la forêt.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyJeu 23 Jan 2020 - 13:45

Animation



L'avancée du groupe à travers la forêt commença dans le calme. A défaut de la végétation habituelle, les troncs étaient clairement desséchés. Ni herbes ni fleurs ne parsemaient le chemin et pour cause : l'endroit était plus sec et désertique encore que tout ce que vous aviez vu jusqu'ici. Le silence devint rapidement malsain, inquiétant. Pas un animal ne fouillait dans les fourrés. Pas un oiseau ne passait au dessus de vous. L'ouïe particulièrement exercée des elfes parvenait à peine à discerner la présence de quelques insectes qui s'affairaient de ci de là. Aucune autre vie ne semblait subsister alentours...

Jusqu'à ce qu'un cri déchirant s'élève dans la nuit.

Des lueurs apparurent au loin, dans un creux de terrain dont vous ne distinguiez pas encore le fond. Quelques cris et crissements caractéristiques d'épées se mirent à résonner jusqu'à vos oreilles et la lumière mouvante de ce que vous deviniez être des torches se déplaça peu à peu. Une ombre se dessina soudain, projetée par l'une des torches vacillantes. Il s'agissait indubitablement d'un arachnide dont vous n'auriez pu deviner la taille, si la silhouette d'un homme ne s'était pas dressée dans ce tableau inquiétant. Vous ignoriez l'influence de la perspective sur cette image de cauchemar, mais une chose était sûre : Debout, l'homme parvenait à peine à toucher l'abdomen de la créature de la pointe de son épée. Les cris s'intensifièrent et la lumière qui vous avait permis de découvrir la créature s'éteignit brutalement.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyDim 26 Jan 2020 - 14:48

Les préparatifs, quel qu’ils puissent être, se terminèrent enfin et le groupe prit la route. Les jumeaux offrirent quelques conseils et rejoignirent leurs montures, Akasha regarda un instant sa fille tout en retrouvant Onyx qui trépignait de reprendre la route. Malheureusement pour l'équidé, il n'y aurait pas de grand galop pour le moment, mais une avancée précautionneuse sur un territoire dénaturé par le fiel d'un ennemi surnaturel. Le groupe découvrit une végétation asséchée, privée de toute eau et donc de toute vie. Le silence devenait de plus en plus pesant, malsain et préoccupant, même si l'impératrice repoussait toutes ses émotions pour ne se concentrer que sur l'observation de l'environnement. Son acuité visuelle et auditive elfe lui permirent de vite comprendre qu'en plus d'être aride, ce lieu était désert de tous animaux hormis quelques insectes heureux de ne plus avoir de prédateurs naturels.

Serrant les rênes de cuir de sa monture, Akasha détourna le regard de l'horizon pour observer sa fille et le corsaire. Essayant de dénoter leur état-d'esprit. Mais l'exercice ne dura pas assez longtemps... brutalement, un cri vint déchirer le silence et la nuit si malveillante. Devant le groupe se trouvait un creux dans la terre, une grotte... plutôt une sorte de tanière ! Avançant un peu plus, des feux de torches offrirent la révélation sur le mal qui attaquait !

-" Liantë ! Liantë !"

Cria l'impératrice qui descendait déjà de sa monture tout en dégainant Hadhafang ! L'acier elfique siffla alors qu'elle quittait son fourreau, luisante sous les quelques traits de lune qui passaient les cimes d'arbres morts. C'était une araignée ! Une progéniture d'Ungoliant à la vue de la taille projetée de cette créature ! Et cet homme, qui s'était maintenant tût, il n'arrivait pas à son abdomen vraisemblablement ! Les légendes racontaient que la Mère araignée mesurait bien six mètres de haut pour une envergure proportionnelle. Cette chose semblait n'en mesurer que la moitié mais déjà, c'était impensable qu'une telle créature soit présente sur les Terres Impériales !

Ne laissant pas l'horreur la submerger, l'héritière de Galadriel ferma les yeux un instant pour communiquer avec son aïeule par delà les lieux, dans la Forêt de Lorien. Projetant son Fëa dans l’immatérielle, atteignant sans problème l'esprit de la Régente de la Lorien qui lui était toujours ouvert, Akasha laissa le souvenir de l'ombre projetée et des bruits de luttes expliquer la situation à la Noldo. Cette dernière lui apparut dans un monde neutre et vide, son Fëa magistrale et lumineux l'entourant, Galadriel était sérieuse tout répondant par ósanwë à son tour.

* Personne ne vit la dépouille de l'immondice Ungoliant, tu le sais. Dans son infamie, elle enfanta son fiel et tes frères combattirent face à celui-là. Mirkwood ... et maintenant le Gondor ? S'ils pullulent encore cela veut dire qu'ils naissent encore. L'ombre de la mère n'est peut-être pas si lointaine que cela, ma chère petite-fille.*

Bien que moins puissante qu'Altariel, Akasha demeurait lumineuse elle aussi, son Fëa comportait des teintes similaires à celui de son ascendante. Son regard clair était sérieux et ses lèvres serrées.

* Orna-amya (grand-mère) voulez-vous dire qu'Ungoliant s'approche de notre monde alors qu'elle était enfouie dans les ténèbres et l'oubli depuis si longtemps ?*

Le regard de la Galadhrim s'intensifia tout en se plongeant dans celui de sa descendante.

* La puissance de cette âme noire est égale à ses méfaits. Lorsqu'elle s'abreuva de la sève de Telperion le Blanc et Laurelin le Doré, elle transcenda son enveloppe physique pour devenir plus puissante que son maître, l’innommable, le Noir ennemi du monde. On prétend qu'elle s'est dévorée, elle-même, poussée par sa faim insaisissable... mais le mal ne meurt jamais dit-on, que dire de ce mal là alors.*

La Princesse Noldo commença à se détourner d'Akasha tout en lui laissant un conseil avisé.

* Ne crains pas les ténèbres, tu portes l'essence même de la lumière d'une étoile. Ne te détournes pas de ce danger, le vaincre t'apportera surement des indices importants. Protège les tiens, tu en as le pouvoir, nous nous en sommes assurées. N'oublie pas mes enseignements, ta destinée te portera vers des dangers bien plus grand encore, tu l'as déjà vu... t'en souviens-tu ?*

Ce souvenir ? Oui elle le gardait en mémoire et ne l'oublierait jamais. Alors qu'elle vacillait entre l'ombre et lumière, pendant cette période d'incertitude, Akasha se confronta au miroir de Galadriel pour entrevoir de multiples futurs. Cet électrochoc fut suffisant pour lui insuffler la force de retrouver sa place parmi les vivants. Vivre la mort de ses enfants, de ses frères et d'Aragorn par l'observation de possibles futurs sans elle ... avait marqué la fille d'Elrond. Elle se devait de protéger ceux de son sang et ceux qu'elle aime, voilà sa responsabilité.

L'échange entre les deux Noldor ne dura qu'une seconde à peine, seuls Elladan et Elrohir purent remarquer l'absence significative de l'osanwë chez leur sœur. L'impératrice fit quelques pas vers ses frères, le regard déterminé et prête à en découdre. Se tournant vers sa fille, elle lui offrit un sourire pour l'apaiser, lui disant d'une voix calme et assurée :

-" Reste en arrière avec Emrys. Les seuls capables de tuer cette atrocité sont tes oncles et je vais les soutenir grâce à mes dons. Observe nous, comprend nos mouvements cette sombre occasion t'offre une expérience rare. Et si je t'ordonne de partir, tu le feras ..."

Détournant son regard vers Emrys, il aura la charge de l'emporter contre grès si la princesse hésitait trop.
Puis, Akasha offrit un regard au corsaire, son sourire avait disparu, elle lui adressa quelques mots également.

-" Nous y sommes, j'ai confiance en vos mots, faites-en des actes."

Cela faisait référence aux paroles du corsaire, lorsqu'il affirma qu'il ne serait pas un poids mort pour le reste du groupe mais surtout qu'il se montrerait utile en combat. Abattarik avait l'occasion de gagner la confiance de l'Impératrice de l'Ouistreness, ce n'était pas rien ! Cette dernière se tourna de nouveau vers ses frères adorés, qui arboraient leurs masques de rôdeurs émérites. Bientôt, ils sortiraient leurs lames et le sang noir de cette créature se répandrait sur le sol, c'était une certitude.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyLun 27 Jan 2020 - 10:56

Le cri qui résonna dans les profondeurs de la forêt alerta immédiatement le groupe. L'obscurité était partout autour du groupe et semblait recouvrir chaque recoin de la forêt de son épais manteau noir. Heureusement, la vue affûtée des elfes et la clarté des rayons de la lune, permirent aux jumeaux de distinguer dans l'obscurité la créature qui se trouvait non loin d'eux, mais aussi et surtout la silhouette d'un homme se trouvant en bien mauvaise posture.

Les conditions étaient loin d'être optimales mais l'instinct guerrier des fils d'elrond prit le dessus sur la prudence, et voilà que les deux frères sortirent leurs armes et se jetèrent sur la bête. Elrohir équipé de ses doubles épées n'en sortit qu'une seule et couru rapidement jusqu'à l'homme. En une glissade maîtrisée sous son imposante ennemie, il arriva à temps pour repousser le dard de la créature qui s'apprêtait à achever le pauvre homme. La bête enragea mais avant de pouvoir réagir d'avantage, elle fut amputée d'une patte arrière par un coup d'épée tranchant infligé par Elladan.

L'araignée chancela et cria de douleur ce qui permit à elrohir d'aider l'homme à fuir en direction du groupe. Mais il eut été présomptueux de penser la bête si facilement vaincue. Celle-ci se dirigea vers l'arbre le plus proche et s'en servir pour sauter en direction des deux frères qui se tenaient désormais côte à côte. Malheureusement pour elle, les seigneurs d'imladris avaient développé une technique bien rodée en combattant dans les bois de la forêt noire. Ainsi, sans même se parler d'aucune manière, les deux frères entrèrent en action. Ils se separèrent en directions opposées, forçant la créature à choisir sa cible. Celle ci sembla se concentrer sur elrohir en bondissant sur lui, tentant de le toucher de ses imposantes pattes de devant. Mais les mouvements fluides et amples du semi elfe faisaient voler et siffler les lames qu'il tenait à chaque main, infligeant de multiples blessures à la bête qui enrageait. Cette cadence, Elrohir ne pourrai pas la tenir indéfiniment, mais ça n'était pas utile. Elladan armé de son épée à deux mains, porta un puissant coup d'estoc dans l'abdomen de l'araignée géante. La créature se raidit instantanément, comme paralysée par la violence du choc, avant de s'écrouler lourdement sur le sol.

Leur adversaire mise à bas, les deux frères regagnèrent le reste du groupe en reprenant calmement leur souffle. Le combat avait certes été court mais il n'en avait pas moins requis une grande concentration dans cette obscurité et beaucoup de précision technique.

" Tout le monde va bien ?" demanda elrohir en revenant auprès des siens.
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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyLun 27 Jan 2020 - 15:37

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La prouesse des jumeaux, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, ne signifia pas la fin des hostilités. Une horde d'araignées de taille variable, allant du mumak pour la plus grosse à la taille d'un gros chien pour la plus petite, se mirent à surgir de partout. Le cri de souffrance de leur camarade tombée au combat semblait avoir exacerbé leur soif de sang et de nombreux crissements vous firent froid dans le dos. En vous déplaçant quelque peu, il vous apparut alors que vous vous trouviez sur un terrain plus accidenté que prévu, constitué de creux et de bosses. Une fissure béante dans le sol, non loin du cadavre gigantesque, vomissait à présent des arachnides, dont trois d'une taille avoisinant celle d'un petit poney. Une multitude d'araignées de la taille d'un poing leur succéda, se dirigeant résolument vers le groupe resté à l'arrière, tel un raz de marée noir et velu. La plupart des plus grosses créatures semblaient avoir identifié les jumeaux comme les principaux ennemis à abattre et entreprirent de les encercler.

Un peu plus loin, la lumière chiche d'une torche presque éteinte abandonnée dans un fourré vous permit de distinguer un groupe de cinq soldats luttant vaillamment contre une créature plus grosse qu'un boeuf. Trois de leurs camarades gisaient à terre, blessés ou mort : difficile de le dire sans un examen approfondi. Un dernier en revanche, pendait des mandibules de l'araignée qui vous surplombait à présent, inerte et la jambe disposée dans un angle des plus dérangeants. Pour sa part, il n'y avait aucun doute sur son état de santé : il était mort probablement bien avant votre arrivée.

Il vous sembla bien difficile de déterminer d'où exactement, mais une sorte de murmure à vous dresser les cheveux sur la tête s'élevait d'une des parois rocheuses pour l'instant hors de votre champ de vision, effrayant mélange entre une voix humaine et un crissement métallique, s'exprimant dans une langue qui quant à elle n'avait rien d'humain.


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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyLun 27 Jan 2020 - 18:58

Les Paysages étaient désolés et l’éclairage blafard de la lune le rendait carrément spectrale. Ici, les dégâts de l’empoisonnement étaient terribles, et la faune avait déserté cet univers silencieux.

Le groupe se frayait un chemin en silence, les elfes sur leur monture, Abattrik avait choisit de suivre en courant. C’était un bon échauffement avant ce qui l’attendait, et les montures n’avançaient pas très vite dans ce bois moribond. De plus, tous étaient aux aguets, donc c’est sans trop de difficultés que le corsaire suivait.

Bientôt, une scène d’horreur se révéla brièvement a leur yeux : un soldat aux prises d’un monstre arachnéen, luttant en vain pour sa survit. La lumière qui accompagna la scène fut vite étouffée mais Abattarik continua à ressentir un désagréable frisson dans l’échine. … Le monstre était plus grand qu’un cheval, et plus large qu’un buffle !!

** Putain, j’aurai du prendre une pique !! Cela se chasse à distance, ces machins là !!**

Mais de piques, nuls n’avaient. Et cela ne semblait pas vraiment gêner le groupe des elfes, qui fourbissaient déjà leur armes, et déclamaient des prières, semble t il.

L’impératrice donna rapidement des consignes à la fin de se qui ressemblait à une transe.

**truc d’elfes**

A ce qu’Abattarik comprit, la Princesse et sa soubrette ne participerait pas à l’assaut. Le Corsaire eut peur que l’Impératrice lui intime l’ordre de rester en retrait également, mais lorsqu' elle le regarda, c’était pour vérifier qu’Abattarik était prêt, ce qui pour effet de le galvaniser plus encore.

** Elle ne me prend pas de haut, à moi de montrer ce que vaut le Pilier du Ciel … Pourquoi j’ai pas pensé à prendre une pique ?!!**

Alors que les fils d’Elrond et l’Impératrice dégainaient leurs armes, toutes avec une histoire millénaire, un nom et un cumul d’exploits long comme un voyage sans rhum, Abattarick considéra son sabre d’abordage d’un œil moqueur.

«  Si tu t’en sors bien, je te choisirai un nom, et le ferai graver sur la lame »

Abattarik porta son sabre au niveau du visage et fouetta l’air, en signe d’acquiescement et de salut. Le calme du pirate avant l’abordage commençait à l’envahir. Pour Abattarik, les combats se ressemblaient tous, quelque fut l’adversaire.
L’entrainement, les réflexes et l’instinct de survit prendrai le pas sur la réflexion.
Alors que le signal fut lancé, Abattarik lâcha.

« Je prends le coté droit du monstre, j’harcèlerai l’abdomen et les jointures »

Eut il finit sa phrase que l’affaire était pliée … Les fils d’Elrond étaient entrés dans la danse immédiatement et avaient occis l’araignée en deux ou trois coups, sauvant également le soldat, cerise sur le gâteau.

** on ne joue pas dans la même cour, c’est indéniable **

Abattarik sera son sabre plus fort. Cela voulait dire juste qu’il lui fallait plus d’entrainement. Cela fit sourire le Corsaire.

Abattarik sifflât entre ces dents, impressionné. C’était une chose de penser connaitre les compétences martiales des frères « cogne dur », c’était une toute autre chose de le constater directement.

Mais il n'eut pas à attendre longtemps avant que le théâtre des opérations ne commence à voir apparaître des renforts, sous la formes de dizaines d'araignées de toutes tailles mais d'égales férocités.

Alors que les jumeaux semblent focaliser l'attention de la plupart des grosses bestioles, le corsaire repère un groupe d'araignées qui semble vouloir attaquer par la droite, menaçant l'arrière de l'impératrice, voir la Princesse.

Il était temps de raccrocher au score.

Le Corsaire, en quelque foulées, intercepte le groupe au pied d'un amoncellement rocheux et se jette sur la grosse araignée et ces trois suivantes, sans un bruit.

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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMar 28 Jan 2020 - 21:40

Elrohir et Elladan prirent les devant et foncèrent vers le premier ennemi. Aguerris aux combats en duo, les Jumeaux se mirent à virevolter, sauter et asséner des coups d'épées tout en complétant leur stratégie selon les décisions de l'ennemi. Dignes bretteurs, le combat ne dura que peu de temps, l'araignée tomba après un dernier coup porté par Elladan, transperçant l'abdomen de l'horreur qui s'ouvrit et se rependit sur le sol. Il allait sans dire que le sang immonde de la créature fuma au contact du sol, noir et visqueux, il ne fallait pas s'en approcher pour sûr. Les rôdeurs se tournèrent vers les autres lorsqu'ils eurent fini leurs actions. Elrohir demanda si tout le monde allait bien, mais personne n'eut  le temps de répondre. Le silence momentané ne dura pas et Abattarik se déplaça dans le dos de l'Impératrice. Avec rapidité, ses pas s'éloignèrent alors qu'Akasha se détournait du combat achevé pour capter la présence de sa fille et de son protecteur.

Le corsaire avait capté l'arrivée d'une multitude d'araignée mais elles ne semblaient pas arriver que de cette direction, malheureusement. L'air suintait de leur présence vil et abject, dénaturées, surnaturelles, ces entités malsaines ne semblaient être destinées qu'à un cycle: Tuer, Manger, Enfanter. Comme le fit et le fait encore peut-être, leur damnée mère, Ungoliant.

Il était absolument inacceptable de les laisser grouiller ainsi. Souillant les abysses d'Arda pour en surgir tel le pus d'une plaie gangrenée, il était du devoir des races libres, des garants de la liberté de combattre cette engeance, encore et encore. Pour protéger ceux qui leurs sont chers, pour préserver ce qui ne peut être perdu. Voilà un credo des valeurs, de ceux qui offrent leur vie avant même d'avoir vu la finalité de leurs actions se réaliser. Des héros, des légendes...

Cet instant sembla une éternité pour Akasha, comme un appel à l'action, une invitation à entrer dans la danse. Ce pourrait-il que les battements de cœurs de ses frères lui parvienne jusqu'ici ? N'était-ce pas la même chose pour ceux de sa fille ... voilà ce qu'Akasha devait protéger. Impératrice, ce n'était pas simplement un titre porté avec une couronne trop belle, trop précieuse mais surtout trop lourde. Pesante de responsabilités. Elles lui faisaient face, ses responsabilités: combattre le mal encore présent dans l'Empire. Aider ceux qui sont dans le besoin... bien qu'elle ne pourrait jamais être partout à la fois, un pas après l'autre, elle offrirait ce qui était nécessaire à ceux et celles qui voudraient l'aider dans sa tache. Couvrant les épaules des courageux d'une cape de vaillance et d'actes nobles pour le bien commun, toujours pour le bien commun.

Se saisissant de son long pendentif recouvert de velours, le lacet qui maintenait le tissu céda pour choir sur le sol et à cet instant, la voix de l'impératrice sonna, cristalline et puissante. Une incantation résonna dans l'air, bruissant dans la poussière soulevée par les combats. Une prière dans une langue ancienne, une demande, une supplication pour qu'un œil ou une volonté se penche sur eux à cet instant.

-"Calë elana! Hlarë menya aman... ainaë-elmë." (Brille étoile! Entends notre volonté, bénis-nous.)

Aveuglante, une lumière déchira l'obscurité. Venant de la main de la Noldo, qui la tendait devant elle, comme on pouvait présenter une offrande à une divinité. Sa voix brisa de nouveau le silence, tranchante, perçante, incisive, telle une sentence ordonnée par une entité bien supérieure:

-" Aiya Eärendil, elenion ancalima" (Salut Eärendil, la plus brillante des étoiles)

S'adressant aux noires entités, leur ordonnant de saluer la toute brillante lueur d'Eärendil captée dans l'eau du miroir de Galadriel, Akasha était transfigurée. Sa main laissa la fiole flotter entre ses doigts, atteinte par une volonté qui n'était plus seulement sienne. Ses yeux clairs se chargèrent d'une lueur scintillante, surchargée d'une énergie ancienne qui coulait jusqu'à présent endormie dans ses veines elfes.

La lumière devint une arme, agressive pour ceux qui portait une quelconque marque du mal sur ou en eux. Les araignées ne pourraient qu'être affectées par cette magie. L'impératrice concentra son énergie vitale, son faë, pour utiliser la lumière de l'étoile afin d'intensifier sa magie de bannissement du mal. Ses cheveux flottaient autour d'elle, lumineux et fugaces, comme animés par un vent qui ne l'entourait qu'elle. Nul émotion ne transparaissait sur son visage, concentrée, elle offrait aux combattants l'occasion de frapper leurs ennemis pendant leur surprise, leur hébétement ou peut-être même leur peur et leur immobilisante stupéfaction.

Dans son autre main, Akasha portait toujours son épée elfe, cette dernière ne semblait pas indifférente à la magie environnante, comme toute ancienne arme elfique dans les parages. Mais au-delà de cela, chaque personne qui fut touchée ou en présence d'un acte des Valars compris d'où la magie de l'impératrice lui venait, se doutaient qu'elle n'était qu'un catalyseur d'une volonté d'éradiquer le mal bien plus ancienne qu'elle-même. Et qu'elle s'épuiserait bien vite en usant de cette connexion sans limite. Tel une jarre pleine d'eau trouée, chaque goutte d'énergie qui la quittait ne pouvait qu'entraîner un hors-combat technique.

Le temps semblait suspendu aux lèvres d'Akasha, scellées alors que la magie opérait.

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MessageSujet: Re: L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik)   L'origine du fléau (Elrohir- Akasha- Luminaë- Abattarik) EmptyMer 29 Jan 2020 - 19:46

Excellent:


L’assaut d’Abattarik sur le groupe d’araignées géantes eut l’effet escompté, à savoir les détourner d’un contournement du groupe, ou d’une attaque sur la Princesse.

L’attaque initiale du corsaire planta une des plus petites bestioles (de la taille d’un chien, quand même) et attira le reste sur lui. Les monstres arachnéens étaient maintenant résolus à le mordre avec leurs mandibules ou le griffer à l’aide de leurs sales pattes poilues. La plus grosse (de la taille d’un poney, à l’abdomen large comme une barrique de rhum, attaquait sans trop bouger, avançant et reculant à chaque attaque, alors que le reste des petits sautaient ici et là pour essayer de mordre les membres.

Mais Abattarik, de part son expérience de combat dans des milieux exigus et encombrés, arrivait à gérer les attaques multiples, et sans transpirer. Le Corsaire était économe de ces mouvements, se déplaçant que de quelques pas à chaque fois ; ces parades étaient fonctionnelles, avec des gestes fluides et optimisés. Et ces attaques étaient rapides et brutales, sans fioritures, mordant dans les carapaces et fracassant des pattes.
Le Corsaire s’économisait en prévoyance d’un combat long, même si après quelques assauts, il ne lui restait plus que la grosse araignée. Le problème venait de son sabre, pas conçût pour affronter des monstres à la carapace dure comme cela. Abattarik n’était qu’au début du combat, et déjà son arme était ébréchée à plusieurs endroits, la pointe cassée, resté fichée dans la dernière des petites bestioles.

Abattrik parait les assauts de la dernière de son groupe d’araignées, mais chaque parade ou estoc mettait durement à l’épreuve le sabre. Il allait bientôt falloir changer de tactique, aussi Abattarik dégaina son poignard.

** va falloir me rapprocher encore plus, fait chier !!! J’arriverai jamais à lui percer la couenne avec çà, et quand à atteindre les yeux …**

L’araignée continuait son attaque, sans faiblir, indifférente aux états d’âme de sa proie. Ces yeux à multiples facettes renvoyaient l’image de celui qu’elle voulait mordre, mâchouiller, sucer les fluides délicieux et cela n’était que son but.

Ce fut alors que quelque chose de terrible arriva.

Abattarik et l’araignée se retrouvèrent baignés dans une lumière à la fois vive et douce, comme si la lumière des étoiles était descendue sur Arda. L’effet sur l’araignée fut quasi immédiat. La bête siffla, chuinta, en proie à une douleur indicible. Sa carapace de chitine fumait légèrement alors que l’arachnide se recroquevillait sur lui-même, oubliant toute intention d’attaque et de fait focalisant le reste de son énergie à échapper à la lumière.

L’effet semblait être le même sur le champ de bataille …

Sauf que.

Notre Corsaire commençait lui aussi à sentir des picotements sur la peau, puis rapidement ces gestes se faisaient plus lent, plus gourds. Abattarik avait la sensation désagréable de se mouvoir dans le coton.

** C’est quoi se bordel !!! Mais par Ulmo, qu’est ce qui se passe !!!**

Alors que la lumière se propageait et éclairait chaque recoins, Abattarik du poser un genou à terre, incapable de poursuivre ces attaques sur l’araignée qui n’en menait pas large elle même. La douleur commençait à monter sous la peau du Corsaire, enflammant chacun de ces nerfs, embrasant l’intérieur de ces yeux.

C’est au prix d’un effort qu’il pensait surhumain, qu’Abattarik parvint à se jeter sur son opposante, plaquant l’araignée fuyarde. Son couteau se plantait dans les yeux vitreux de la bête, encore et encore, chaque geste toujours plus dur que le précédent !!

** ULMO, pense à ton corsaire préféré !! Si tu veux que je continu à courir sur ton royaume, va  falloir que tu fasses quelque chose pour arrêter CA !! C’est insupportable !!! Cela fait mal !!!!!!**

Abattarik n’était pas à proprement parler un être maléfique comparable à un séide de Melkor ou un monstre. Mais son héritage Numénoréen noir, associé à une vie dédié au profit, à la domination et l’exploitation d’autrui le faisait pointer définitivement du coté des malfaisants. Et donc, même si actuellement, il œuvrait pour le bien commun, la lumière des Elfes ne s’y trompait pas et l’affectait d’égale façon.

A l’instant, seul la volonté du capitaine Abattarik l’empêchait de finir recroquevillé comme une vulgaire araignée géante.

Mais la douleur devait être terrible …

Et cela n’allait pas améliorer son humeur …
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