Chroniques d'Arda
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 [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir

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Snardat
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MessageSujet: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMar 21 Mai 2019 - 21:24

[Note d'écriture]:

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Good_l15





I : Un fleuve de ciment


[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Charir13





L’enfant Orque s’est vu remettre une planche de bois cloutée en guise d’arme. Un casque de fer noir à visière fermée encage son visage ruisselant de sueur, ne laissant qu’une fine fente au niveau des yeux. Au-dessous, il est vêtu de ses coutumières loques rapiécées de cuir, de peau et de pièces métalliques et de maille. Enrôlé bon gré mal gré, arraché parmi des centaines de ses congénères à son usine il y a quelques semaines, l’enfant Orque marche dans le rang de la Cohorte. Marche sous le joug du fouet sur une route cernée de collines boisées qu’il connaîtra plus tard sous le nom d’Ithilien.
L’enfant Orque a été sommairement entraîné, comme tous les autres. S’est fait inculquer les rudiments de la discipline. Le fouet qui claque comme stimuli. Le pas cadencé. La cohésion d’unité. Et deux ou trois coups de base.
Aussi doué soit l’enfant Orque pour apprendre, il en a plus appris dans les grèves ouvrières de son usine à l’âge de cinq ans que durant le mois d’entraînement au sein de la cohorte disciplinaire. Il a alors huit ans*.

*:

Au-travers de la mince fenêtre de sa visière, c’est la première fois qu’il voit des arbres, qu’il traverse une forêt, même si la route que remonte la Cohorte est en général dégagée sur ses flancs, antiques souches d’arbres méthodiquement abattus dans des terrains escarpés à la végétation asséchée et éparse. Le manque de fantaisie du contexte présent, la fatigue de la marche forcée, les fouets qui claquent autour de lui, bannissent tout émerveillement.
Sans compter les drogues qu’on lui a mises dans sa gamelle, qui font pulser ses oreilles tel le martèlement d’une otite...
Les arbres, maladifs et ternes sous la domination de l’Ombre, défilent sur les flancs de sa visière tels deux masses de monstres hideux et difformes. L’enfant Orque s’attend à tout moment à les voir se mouvoir précipitamment sur eux, les enserrant de leurs branches pour les dévorer. L'air vivifiant de la forêt est saturé de la poussière soulevée par la marche des Cohortes, par la chaleur suffocante de son casque. Il n’a pas conscience de tout ce vert, toutes ces couleurs nouvelles qui se présentent à lui, ni de la quiétude des lieux, anéantie dans leur avancée piétinante et les fouets qui claquent, dans les aboiements des Wargs lancés au-devant de l'armée qui se répercutent à travers les collines et les bois, et dans le battement de mille tambours.  
Au-devant et fermant la marche de la cohorte, des tambours donnent le rythme.
Et un millier d’autres tambours répondent aux leurs, autres formes d'aboiements qui se répercutent eux aussi à travers toute la forêt. D’autres cohortes de snagas enrôlés, comme la sienne. Et les Légions. Dans le lointain derrière lui, venant des lignes des authentiques soldats hors de sa vue, des chants guerriers et martiaux s’élèvent en écho dans les collines. Le roulement de leurs milliers de pas suit la Cohorte Disciplinaire de l’enfant Orque toute sa marche durant.
Les coups de tambours de la Cohorte produisent une vibration sinistre dans ses entrailles.
Le martèlement de l’otite dans ses oreilles cogne en cadence comme le Maître des Tambours.

Parfois, la route est jonchée de dépouilles pourrissantes de corbeaux. Piétinés par l'enfant Orque qui ne les a vu qu'au dernier moment, leur ossature craque bruyamment sous son pied...

L’enfant Orque marche dans la même direction des jours et des nuits durant. Les arbres ont continué à défiler dans sa visière, d’une indifférence imprégnée d’hostilité quant à son sort. Les Inspections des colosses du Bras Disciplinaire pour seules "pauses". Le Maître de Discipline qui sillonne les rangs maintenus en l'état de marche, chacun à sa place. Le temps d'enfoncer le goulot d'une outre de pellucide dans la gorge des moins endurants, et la marche reprend à grands claquements de fouets et d'invectives.  
Pas d'arrêt pour dormir. Pas d'arrêt pour manger. Manger, ils le font rapidement pendant les pauses. Se soulager ? Ils font ça directement dans le rang. De beaux cadeaux pour les chausses des gars qui suivent... Pour ce qui est de dormir, on leur a appris le somnambulisme, la main sur l'épaule du camarade de devant qui est éveillé, tandis qu'ils somnolent à tour de rôle.
Un moustique audacieux est venu lui sucer le sang de l'avant-bras pendant l'une de ces Inspections.
Aucun lien social au sein de la Cohorte. Les Uruk-Haï du Bras Disciplinaire leur ont ordonné de marcher et de fermer leurs gueules, et les corrigent comme des clébards quand ils surprennent des discussions. Les grognements nerveux et naturels de leur engeance en marche sont les seuls sons qui sortent de leurs bouches et gueules.
Intérieurement, l'enfant Orque commence à caricaturer le Maître de Discipline et ses gros tocards, à se rire de la conviction avec laquelle ils prennent leur rôle au sérieux. Moins cependant qu'ils l'intimident, les réminiscences du passé. La grève matée à la dure, les snagas révoltés enfermés dans des cages collectives sur chariots alignés au bord d'un fleuve de lave. Les Maîtres de Disciplines et leurs soudards tirant au sort lesquels ils poussaient dans le torrent de feu et lesquels auraient la grâce de retourner crever gentiment à leurs postes dans leur usine...
Après plusieurs jours de progression, la route qu'ils suivent croise une autre route en un vaste carrefour, sur lequel les Uruk-Haï font obliquer la Cohorte. La route qu’ils empruntent, vestiges occasionnels de voie pavée dont les pierres se sont pour la plupart fait la malle, cédant la place à des crevasses terreuses multiples, longe un fleuve que l’enfant Orque peut apercevoir à un demi-horizon de distance, par les fenêtres dégagées que ménagent les arbres à ses regards las et évasifs portés sur sa gauche, tandis qu’il marche en flanc de Cohorte.
Une rivière d’eau et pas de lave !
Mais quand le terrain entre route et fleuve est clairement dégagé d'arbres et que le paysage s’offre pleinement à sa vue au-travers de sa visière, qu'il ose braver la peur du fouet et ôter son casque le temps de voir, l’eau grisâtre dans le lointain lui évoque un coulis de ciment et ne fait que provoquer en lui des remontées gastriques. L’enfant Orque ne jette plus de regards sur les flancs et focalise droit devant lui, sur le dos du gars de devant. Celui-ci peste en enjambant une dépouille d’Orque mort. L’enfant Orque réalise alors qu’on le pousse au-travers d’un champ de cadavres de ses congénères.

Des flèches qui meurtrissent les dépouilles et le terrain.
La terre est salie, boueuse de sang et d’entrailles éparpillées.
Un véritable abattoir...


Dernière édition par Snardat le Sam 15 Juin 2019 - 13:16, édité 4 fois
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Snardat
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMer 29 Mai 2019 - 20:50

Des postures grotesques parmi les  morts, qui sont tels des pantins de chair désarticulés laissés à l’abandon.
Au-dessus d'eux, le ciel grouille de corbeaux...

Ils étaient malades. Quelque chose qui s'insinuait en eux et leur liquéfiait la cervelle. Certains commencèrent à pleuvoir du ciel, s'écrasant déjà raides et pourrissant pour les uns, d'autres mourant au sol, les ailes et les pattes battant nerveusement.


Les tambours cognent, accélèrent d’un cheveu le rythme, tambourinent avec plus de vigueur.
Comme son cœur dans sa poitrine.
Comme son otite...

Leurs rangs désordonnés par le terrain macabre, lui et les siens s’efforcent d’enjamber les défunts en réprimant des accès de nausées. La tension qui monte de plusieurs crans. Un moment, l’enfant Orque trébuche en se prenant un pied dans une jambe. L’un des sinistres colosses casqués et anonymes du Bras Disciplinaire fait claquer le fouet à son attention, le blâmant d’une injure qu’il a oublié.
Les tambours qui cognent avec insistance, qui les poussent à presser le pas. A se sortir de là.

Tout compte fait, l’enfant Orque préfèrerait qu’on lui permette d’aller faire trempette dans le coulis de ciment.

Au lieu de quoi, la Cohorte enjambe des cadavres, jusqu’à arriver en vue du Champ-de-Décombres.






II : Chair à piques




Le ciel crépusculaire grouillait de corbeaux. Nuée noire frénétique et chaotique qui saturait le ciel.


Comme une carotte promise en motivation parallèle aux coups de fouets et de bâtons, les Cohortes se sont vues promettre temps de repos et rations lorsqu’elles parviendraient aux abords du Champ-de-Décombre.  
Au lieu de quoi, trois d’entre elles sont à peine descendues de la pente sur laquelle s’écoule la route délabrée et sont encore en train de s’aligner aux abords du large terrain vague marquant la séparation entre les collines aux arbres et le Champ-de-Décombres, quand le Patron déboule sur leur flanc gauche et donne l’ordre de lancer l’assaut sur-le-champ. S’ils veulent manger ce soir, ils mangeront les carcasses de l’Ennemi vaincu, dit le Patron.
Tous ses congénères autour de lui murmurent de peur et de docilité "la Tour", le titre du Patron à la tête de l’invasion. L’enfant Orque se dresse sur la pointe des pieds, se faufilant parmi les siens pour bien le voir et… Il ne vit qu’un Homme. Un simple Homme, cadavérique et méprisable, juché avec un manque d’équilibre criant sur le dos d’une bête maladive et assoiffée au poil noir-de-néant. Les atours de l’Homme de ce même noir lui donnant un simulacre d’autorité aux yeux de l’Enfant-Orque, qui ne verrait aucune raison de ne pas le tuer de sa planche cloutée si la question dépendait de lui. Frapper d’un bon coup dans sa dentition pourrie à découvert sous ce heaume d’acier poli qui évoque davantage à l’enfant Orque un tabouret que l’Homme aurait mis sur sa tête pour faire des pitreries à l’attention de ses copains à l’usine, plutôt que la Tour Noire du Seigneur des Ténèbres qu’il est censé représenter.
Voir les Maîtres de Discipline tenter d’objecter avec une timidité hésitante qu’il ne leur connaissait pas jusqu’ici, choque l’enfant Orque autant que cela attise son mépris pour les figures d’autorité.
« Vous avez vos ordres, vous obéissez ! » Tonne avec une autorité rauque (ou en proie  à une toux qu’il s’efforce de contrôler le temps de finir sa phrase) l’Homme à cheval en se détournant dans un mouvement de cape théâtral, repartant au galop vers l’arrière.  
Les Maître de Discipline restent figés sur place plusieurs secondes...

Est-ce qu’ils tremblent de peur ?

Chacun d’eux finit soudain par se reprendre et vient reporter son attention sur sa Cohorte respective. "Son" Maître de Discipline revient en adressant un hochement de tête à l’attention de ses Uruk-Haï.


Plus tôt, alors qu’ils arrivaient aux confins des collines boisées, des cors se sont mis à retentir sans plus s’arrêter, formant une mélopée funeste et terrible. Comme une entente entre ceux des Cohortes, qui font vibrer les entrailles de l’enfant-Orque, et ceux de "l’Ennemi" dans le lointain, qui font cogner son cœur et claquer nerveusement ses crocs.

Qui lui tonnent à répétition qu’il va mourir.

Sa planche cloutée bat contre sa jambe. Il sent dans ses tripes une sale sensation qui le chauffe, qui le fait trembler. La Cohorte n’est pas venue se ranger dans les premières lignes. Elle est la première ligne. Flanquée sur sa droite de deux autres Cohortes d’heureux gagnants qui sont sûrs de mourir aussi dés le premier sang, se dit l’enfant Orque dans une muée de cynisme, la Cohorte fait sonner bien fort son cor, ponctuant l’ordre d’avancer (et d’aller se faire tuer, ça va de soi).
Tandis qu’ils avancent d’un pas ferme et uni, (les fouets qui claquent veillant à cette fermeté et à cet unisson), son casque raisonne de l’intérieur de ses grognements haletants. A plusieurs reprises, un Uruk vient le réprimander parce qu’il enfouit craintivement la tête.
Comme si l’issue de la guerre dépendait que l’enfant-Orque voit distinctement  l’ennemi retranché. "L’Ennemi"… Des Hommes comme le ponte du Haut-Commandement, qui à cette distance se réduisent à de vagues hauts de silhouettes d’argent, qui leur font face par-dessus les créneaux d’un antique rempart zébré  de crevasses et parcouru de cratères, pour les veinards qui s’y trouvent. Ce rempart déchu en de nombreux points, la plupart des silhouettes d’argent, sont tapies derrière des barricades dignes de celles d’une grève de snagas, faites de débris d’habitations et de décombres de pierre empilés.
Mais tandis que la Cohorte accélère le pas, pour amorcer la ruée vers le combat et la cité, l’enfant-Orque aperçoit des silhouettes d’argent qui sortent en nombre du Champ-de-Décombres, montées sur des bêtes dont il perçoit la vigueur et la force, l’inverse de celle de son "Maître".
Il comprend alors qu’il va avoir l’occasion de voir "l’Ennemi" de beaucoup plus près d'ici quelques martèlements dans ses oreilles…

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Snardat
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyDim 2 Juin 2019 - 23:27

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Capita11


Le Sergent-chef "Crocs-Blancs" Skulaï, colosse vert et tatoué de la dix-huitième Légion d’Udûn, renâcle à la vue du bordel sans nom qui se dévoile à ses yeux canins. Comme l’a fait tout légionnaire  sorti du bois avant lui, comme tout légionnaire sortant du bois va le faire après lui. [/color]
« Mais qu’est-ce qu’ils nous ont foutu ? » Maugrée Yashnarz, le vénérable Lieutenant Uruk de la Compagnie de Choc, en venant se tenir à son côté sur le saillant rocheux de la colline que descendent prudemment les soldats du bataillon par un semblant de chemin de terre tortueux, d’autres bravant un flanc de colline incliné et broussailleux parsemé d’arbres, s’appuyant aux troncs grisâtres et souvent les uns aux autres, une main sur l’épaule du copain. Les genoux sont fléchis, arqués au possible, et les pieds bottés se retrouvent souvent à glisser au-travers de la pente. Pour un peu, les terrifiants et féroces Uruk-Haï du Mordor qui ne vivent que pour la guerre sembleraient tels une bande de gamins se livrant à un concours de glissades…

Mais ce n’est pas sur les pitreries de leurs congénères que renâclent Skulaï et Yashnarz.

Sur le no man’s land d’Osgiliath, les Cohortes Disciplinaires, assortiments de crapules en réhabilitation, d’Uruk-Haï et de soldats Orques punis pour des comportements indisciplinés/ indignes de l’engeance, et pour la majeure partie de pauvres snagas conscrits quasi pas entraînés, le tout mené par les pires Maîtres de Discipline dans tous les sens du terme et par des officiers pour la plupart infirmes et réformés du service conventionnel, n’ont pas attendu les Légions, l’organisation, les catapultes, les Trolls en armures pour monter à l’assaut. Et maintenant elles sont empêtrées dans un corps à corps meurtrier dans un seul sens, leurs rangs au centre disloqués, enfoncés par la cavalerie lourde du Gondor, débordés comme tout le reste de la ligne par les tortues offensives de l’infanterie de métal blanc, qui sort en nombre d’Osgiliath.

« Regardez-moi ça les gars… » Montre le vieux Lieutenant à Togreh, Wolgu et Kronnen, qui viennent renâcler dans son sillage. Chacun des guerriers le surpassent en poids et en taille. Yashnarz est un Uruk à la carrure osseuse, un cuir sombre et vert semblable à de l'écorce, comme la couleur de ses cheveux en tresses rattachés en queue de cheval derrière sa nuque. Un long nez en pointe de carreau aplati, des yeux bleu de glace. Une barbiche blanche à son menton effilé, attachée en queue, qui descend au-devant de son maigre cou.
« Ils se sont même pas attendus eux-mêmes pour charger, ils ont continué à avancer en colonne à travers la plaine, comme des neuneus…
— Putains de Maîtres de Discipline ! Crache Kronnen.
— Putain de Haut-Commandement, oui ! » Grogne Togreh.
Puis la bande de vétérans prend conscience de la présence du Commandement de la Légion dans leur dos. Le Général. La moitié de leurs Commandants. Dont Quguug, le Maître de Discipline en chef. Kronnen, l’un des charpentés chevelus-barbus de la troupe, trouve soudain ses chausses de fer fort inconfortables, dansant sur la pointe de ses pieds en se faisant tout petit.

« Euh j’parlais pas de vous bien sûr mon Général… Commence à marmonner Togreh…
«Repos. » La coupe le général Ruayyh en se joignant à eux pour venir observer la bataille en contrebas. Renâcler. Le Commandant du Bras Disciplinaire (et du bataillon de Skulaï depuis vie d’Orques) longe Kronnen dans un silence et une indifférence impériale, venant au côté du général. De gabarit et de pilosités supérieures encore à Kronnen, il passerait pour un frère aîné mieux nourri du fantassin, si leurs teints respectifs n’étaient pas à l’opposé. Kronnen a le cuir d’un bleu-noir de nuit et sa chevelure et sa barbe sont d’une blancheur de chair. Quguug a un teint gris comme de la cendre et une chevelure grisâtre comme de la pierre...      
« Quel bordel…» Lâche Ruayyh, la mine sombre.
— Ca pour sûr, une tête va tomber ! » Se moque Quguug.
— Mais laquelle ? » Le reprend sèchement Ruayyh…

Durant ces dernières décennies, si le Haut-Commandement humain de la Tour a acquis une renommée au-delà des frontières parmi le genre Uruk, c’est pour sa capacité à ne pas assumer ses échecs et à toujours rejeter la responsabilité sur ses exécutants. Exécutions de masses pour inaptitude sur des snagas et parfois des Légionnaires qui ont pourtant obéi aux ordres (de mauvais ordres). Exécutions pour inaptitude au commandement de généraux et de commandants de Légions qui ont appliqué les ordres du haut-commandement à la lettre (de mauvais ordres)… Exécution de prisonniers ennemis, ces ennemis qui étaient trop combattifs, trop hardis à la bataille,  même ceux qui ont été capturés avant ladite bataille... Non, assurément, l’échec n’est jamais de la faute et de la responsabilité du Haut-Commandement humain… Quelques instants plus tôt, la Tour venait trouver "le chef de meute de cette horde" pour le réprimander. Vos forces sont à la traîne, Général Ruayyh, lui avait reproché pompeusement la Tour. Motivez les enjambées par le fouet s’il le faut, mais hâtez-vous de rejoindre le champ de Bataille... Ruayyh ne prend que maintenant l’ampleur du désastre tactique que la Tour cherche à lui mettre sur le dos…

«Quguug, prends les gars de Merrysh, Eggha, et de notre frère Yashnarz, mène-les au coeur de cette pagaille et remets-y de l'ordre, ordonne Ruayyh. Je ne vais pas laisser un cinquième de l’armée se faire tailler en pièces sous mes yeux parce qu’un pistonné plus haut gradé n’a aucune idée de comment on utilise les Cohortes Disciplinaires. Les autres, préparez-vous à vous battre.»
L’œil droit de Ruayyh lui a été prélevé il y a des années de cela en Ithilien, et le vieux peau-verte borgne ne verra en aucun cas le massacre des Cohortes avoir lieu sous ses yeux au pluriel, mais aucun de ses subalternes ne se permet de relever.
Certainement pas Crocs Blancs Skulaï à son côté, qui se conditionne mentalement pour le combat en gardant le silence, se concentrant sur le ressenti physique dans sa poitrine et ses membres, comme Yashnarz le lui a appris.

« Sergent ? » l’appelle le Général à son côté, alors que tous sont en train de se retirer du saillant rocheux pour réintégrer le rang et la descente de la colline.
Sans même se détourner du champ de bataille, le colosse à peau verte tend sa hache de bataille vers une partie précise de la mêlée.


« Dol Amroth… » Identifie le Général. Parmi les bannières noires à l’arbre blanc des armées régulières du Gondor, celles atypiques du cygne sur fond bleu leur indiquent la présence d’un adversaire coriace et renommé parmi ses ennemis, de naissance toute particulièrement noble... Le genre de gibier que Skulaï est réputé pour traquer lorsque laissé pour mort sur un champ de bataille, il n’en répond plus qu’à son instinct de guerrier…
« Je pourrais tenter de te tempérer et de te dire « Gardez la tête froide Sergent, nous avons besoin de vous en tête de cortège. Mais je te connais et je sais que tu n’en ferais qu’à ta tête. Je te souhaite donc bonne chasse…
— Je n’ai pas l’intention de vous désobéir, mon Général.
— Oh non… Tu feras juste ce que tu as à faire.»
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Snardat
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyJeu 6 Juin 2019 - 8:36

Le temps que le premier bataillon descende au complet de la colline et se mette en ordre de bataille, la situation continue de se pourrir pour les Cohortes sur la plaine. D’autres Cohortes ont continué d’affluer de la route, et de ses abords, ralliant à eux les masses snagas en débandade de la première vague, mais pour mieux les renvoyer se faire piétiner avec eux. Impactés par les chevaux et les lances, ils se débandent et battent en retraite, pourchassés, la dignité d’une bande de voleurs pris sur le fait. Quant aux cortèges de têtes, ils sont encerclés, pris entre les murs de boucliers des tortues et la chevalerie du Gondor, ils se font tailler en pièces méthodiquement, comme du bétail, à portée d’arcs du rempart...

Rappliquant au trot et en dévalant habilement au bas de la colline, les Compagnies d’Uruk-Haï en armures des Capitaines Eggha et Merrysh s’empressent de venir se tasser en rangs compacts aux côtés de la Compagnie du Lieutenant Yashnarz, les mains enserrant et tapotant les épaules de leurs compagnons de devant en signe d’unité et de cohésion de groupe.
Les heaumes couvrent les têtes. Les visières rabattues sur les faciès. Les grognements dans les casques produisent des sons vibrants et métalliques.
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Saroumane
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptySam 8 Juin 2019 - 21:41

PNJ Oriouk

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Orc1.jpg?u=http%3A%2F%2Fbadattitudes.com%2FMT%2Forc1

Dans les grandes batailles établies comme celle-ci où l’ennemi est bien déterminé, l'ensemble des section d'éclaireurs sont affectées en tant qu'archers.

Armé de son arc court Oriouk était posté, à sa gauche Slorgul et à sa droite Riorkgh ses deux compagnons affectés dans la même unitée, non loin le chef était aussi posté derrière eux attendant les ordres et il en était ainsi pour chaque section formant une ligne de front mais située en arrière des troupes déjà engagées au combat.

Les premières attaques de cohortes furent un échec, d'ailleurs inévitable, personne ne comprenait cette stratégie qui avait été mise en place et personne ne la contestait non plus, les ordres sont les ordres...


Slorgul s'adressa à Oriouk.

Tu comprends ce qu'il se passe toi Oriouk ?

Non, mais une chose est sûre, c'est qu'ils envoient les gars à l’abattoir et si ça continue comme ça, on va y avoir droit aussi...

Arff, mais qu'est qu'ils foutent...

Le chef de section coupa net la conversation...

Silence dans les rangs, on se concentre et on attend !

On attend, on attend quoi, la mort !

Murmura Oriouk dans sa barbe...

Il avait l'habitude d'obéir aux ordres, il avait été créer pour ça, d’ailleurs il n'a connu que ça l'armée et la dix-huitième Légion d’Udûn.
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyLun 10 Juin 2019 - 20:54

Cinq cents Uruk-Haï faisant bloc sous les ordres de Quguug, la dix-huitième Légion sort des bois dans un chant rauque et martial. Ses étendards ocre rouges brandis hauts. Ses Trolls en armure en têtes de cortège. Les trois compagnies chargent vers l’encerclement des cortèges de têtes et le massacre au cœur de la plaine, en battant frénétiquement des tambours. Mugissant et hurlant à pleins poumons. Les bandes de snagas en déroute se ralliant à eux et revenant à la charge à leurs côtés.

Des cors puissants retentissent d’Osgiliath. Face à leur charge, infanterie et cavalerie du Gondor interrompent immédiatement leur massacre de troupiers Orques, prenant la fuite. Déguerpissant du cœur de la plaine assez rapidement, du fait que rien de ce qui s’y trouve n’est en mesure de les bloquer. Mais pour la nasse, le repli des Hommes se fait rapidement plus chaotique, le bétail snaga qu’ils abattaient se transformant soudain en un noyau d’Orques qui entrave la manœuvre de repli.
La ligne exposée de la nasse est percutée de plein fouet et enfoncée par la déferlante Uruk dans des cris bestiaux. Arrachés littéralement aux bras de leurs camarades impuissants à les ramener avec eux, c'est maintenant à leur tour d'être saignés tels des gorets entre les griffes des Orques.



Au coeur du no man's land, son casque vibre de l’écho rauque et métallique de son souffle lourd de bête. Crocs Blancs Skulaï suit le mouvement de la Meute, faisant corps avec elle, et le bataillon de choc jeté au combat par Quguug ne va pas laisser les Hommes reculer et retourner à leur cité sans leur faire payer le tribut de leur sortie. Autour d’eux, des snagas et des Maîtres de Discipline, malmenés et mis à terre comme des sales chiens par la cavalerie des Hommes, peuvent enfin se relever et reprendre la bataille. Ou la commencer véritablement.  

Face à eux, les Hommes qui refluent reforment à la hâte les rangs, reculant dans un ordre ferme, un pas à la fois.
Même au cœur du vacarme des combats, Skulaï perçoit le claquement sec d'une arbalète. A son côté, un frère casqué stoppé en pleine course, frappé d'un carreau en plein poitrail... Skulaï tourne le regard vers le son et... Il grogne tout son mépris, empreint de frustration. Même ennemis jurés, les chevaliers de Dol Amroth ont la réputation d'être des adversaires braves et dignes. Le Prince à cheval encadré de bannières est une silhouette émaciée et hautaine qui pointe avec dédain une arbalète sur l’avancée Uruk. Se gardant du combat mano-à-mano derrière les rangs de ses hommes.  

Derrière eux, d’autres contingents lourds et moins lourds émergent à leur tour du bois, leur emboitant le pas dans le no man’s land pour venir batailler.  
Skulaï et les cinq cents Uruk-Haï rugissent comme un seul être tandis que les Compagnies des Légions chargent en rangs compacts le rempart de boucliers. Ils les brutalisent. Essayant de tourner la retraite ennemie en débâcle. Au-devant de l’assaut, les Trolls martèlent les fantassins stoïques du Gondor, qui les tiennent en respect tant bien que mal de profusions de piques et de volées de flèches harassantes.
Les volées de flèches.

Une pluie  de flèches et de carreaux de balistes Gondoriennes s’abat sur les assauts des contingents Uruk-Haï. Rappliquant à grands pas, des corps d’archers se déploient face aux défenses et commencent à en arroser de flèches les occupants. Le no man’s land tourne rapidement à la boucherie à ciel ouvert.

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Saroumane
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMer 12 Juin 2019 - 22:07

PNJ Oriouk

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Orc1.jpg?u=http%3A%2F%2Fbadattitudes.com%2FMT%2Forc1

L'ordre de a première charge la 18 eme a été donné enfin !

Oriouk, finit de boire son grog, une déferlante s’abattait sur les troupes Gondoréennes trop occupées à poursuivre les fuyards de la dernière attaque...
Nos frères d'arme Uruk étaient engagés au combat et il le faisaient bien avec une rage indescriptible, le choc était tellement violent que les poursuivants furent obligés de procéder à un "replis stratégique" si ils ne voulaient pas finir en charpie.

En quinconce espacé !

Maintenez les lignes !

On les soutiens, bouseux !


Les ordres fusaient, une première vague de corps d'archers était envoyée en soutient aux troupes déjà engagées et la section d'Oriouk faisait partie des "heureux" gagnants.

Rapidement les échanges nourris de flèches se furent, les Gondoréens avaient l'avantage, eux, d'être en hauteur et partiellement protégés par les murailles mais rien ne pouvait stopper l'engouement du combat d'une armée orque, surtout si le sang humain était versé...

Une frénésie meurtrière et guerrière s'empara d'ouriouk, Slorgul fut touché par un trait ennemi et tomba au sol.
Il fallait continuer, Oriourk se rapprocha du cadavre de son compagnon et prit sa position.

Seconde volée des archers orques, des centaines de flèches s'abattirent en cloche sur les troupes humaines postées et en train de se replier, nombreux tombèrent, le combat était bien engagé, l’adrénaline et le grog firent leur effet Oriouk était une machine à tuer, il encochait, visait, tirait, encochait, visait, tirait, seul la mort pourrait l'arrêter...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyJeu 13 Juin 2019 - 20:21

Sur le champ de bataille, des corbeaux morts qui pleuvaient du ciel…

Asaïgrun, l'une des "filles de choc" d'Eggha, interpelle Oriouk et son groupe en venant littéralement lui hurler dans l'oreille, pointant sa lame vers un point du rempart :
« Des Rangers sur la droit'... »
Un flot de sang noir jaillit du côté de sa gorge, traversé par une flèche. La femelle Uruk s'effondre à terre en poussant un râle, se contorsionnant au sol en creusant la terre de l'arête de sa targe. Toute une volée de projectiles supplémentaires a ricoché en tintements sur son armure, provenant de la direction qu'elle montrait. Gorlund, un robuste Uruk au cuir gris bleuté, déboule pour la hisser et la porter à l'écart, suivi de toute un attroupement de Gobelins archers, qui ripostent avec un vif zèle sur le rempart en hurlant leurs chapelets d'injures caractéristiques...


En première ligne de ce foutoir, engoncé dans son armure aux arêtes arachnéennes caractéristique des Uruk-Haï des Légions, sa targe levée et brandie farouchement, Crocs Blancs Skulaï martyrise les hommes du rempart de boucliers de sa force de Troll, renversant les hommes du rang qu’il enfonce du bouclier, abattant sa hache dans les crânes de ceux qui tentent de secourir leurs camarades, si profondément que leurs têtes casquées sont littéralement déchirées et broyées jusqu’à la gorge et qu’il lui faut alors piétiner avec insistance leur cadavre pour prendre appui et déloger sa hache. La brandissant à nouveau, maculée de sang. Les hommes face à lui sont livides. Autant de piques sont amenées face à lui qu’on en déploie pour tenir en respect un Troll. A ses côtés, Wolgu, Nenag, Kronnen et Togreh rugissent et hurlent les cris de guerre de la Légion alors qu’ils frappent, enfoncent les lignes, tentent de saisir les boucliers, et les Hommes qui se retranchent derrière. Ceux qu’ils attrapent, qu'ils renversent, ils les jettent à ceux de derrière, qui les taillent en charpie de leur panoplie d'armes en tout genre, aux lames dentées de crochets cruels.
Alors qu’il pousse de tout son poids sur son bouclier, fléchi sous les coups de piques des siens, Wolgu reçoit une éclaboussure de sang noir au visage. A son côté, Togreh hurle et jure, le milieu de son visage lacéré profondément sur toute la largeur, le tronc du nez laminé. Un gars vert et casqué, Garuf, la dégage pour prendre sa place. Les crocs serrés, Wolgu la perd de vue dans la poussée. Il voudrait aider son amie dont les « Putains ! » plaintifs lui parviennent au-dessus des rangs, mais il a à faire dans la poussée.

L’air que respire Skulaï, saturé de poussière et d’une brume écarlate mêlée de noir, empeste la fumée et le sang. Dans la cacophonie des vociférations des Sergents et des cris de guerre, les hurlements des blessés et des mourants...

Poussant à leurs côtés et marchant dans leur sillage, des fantassins Orques de l’Oeil Rouge, engeance moindre mais pouvant se montrer étonnamment imaginative, jette des projectiles incendiaires faits maison par-dessus leurs têtes, mettant le feu à des boucliers et des Hommes, qui hurlent. Certains projectiles sont attrapés et sont renvoyés sur les Uruk-Haï, qui poussent des hurlements de bêtes.
La bande du Vieux Yetch, des petits malins sous les ordres de cette mascotte increvable de la première compagnie de l’Oeil Rouge de la 18ème Légion, et de la 18ème Légion elle-même, balancent des cocons de mouches de Morgai dans la mêlée et derrière les barricades ennemies, tourmentant les Hommes de nuées de frelons de la taille d’un poing.
Des flèches pleuvent des décombres, des rangs refluant de l’ennemi sur leur poussée.
Dans leur dos, les Orques de l’Oeil Rouge se courbent parfois craintivement sous les volées et doivent être exhortés par les Uruk-Haï du Bras Disciplinaires qui les côtoient. Mais dans l’ensemble, ils serrent les dents et ripostent par des volées de flèches et de javelots.


Ce bordel bestial à base de démence collective évolue comme un spectacle de saltimbanques le long des murs d’Osgiliath à la vue de ses défenseurs retranchés qui voient les uns après les autres des détachements d’Orques sauter au-travers du fossé et entreprendre de gravir les décombres pour s’en prendre aux barricades.
Puis la poussée parvient aux abords des portes de la cité déchue.
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMar 18 Juin 2019 - 11:03

PNJ Oriouk

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La bataille faisait rage, la poussière mélangée au sang noir des orques formait un nuage visqueux et âpre, ce qui enrageait encore plus les troupes prises d’une frénésie guerrière et meurtrière…

La femelle Huruk eut à peine le temps de prévenir Oriouk sur le contingent de rangers qui était venus renforcer les rangs Gondoréens, qu’elle fut mise à terre par un trait ennemi et rapidement évacuée.
La mort frôlait Oriouk, elle était omniprésente, d’une seconde à l’autre, il pourrait être à la place des orques qui tombaient à chaque volée ennemie…

Mais il en avait cure, la mort ne lui faisait pas peur, c’était même un honneur de tomber au combat, comme un véritable guerrier digne de ce nom !

Oriouk ne savait pas si leur chef de groupe était mort ou pas, mais il n’entendait pas ses vociférations, dans le doute, il prit l’initiative, d’ailleurs qui le lui repprocherait…


Là, les gars !

On ce déplace vers eux, en vitesse !


Oriouk, hurla à son groupe,  malgré les bruits de la bataille, sa voix était ferme et accompagnée de gestes en direction du contingent ennemi.


Formez la ligne et abattez moi ces chiens galeux en priorité !

A sa grande surprise, l’ensemble du groupe s’exécuta et rapidement une ligne se forma sur le flanc droit.

Désormais, l’ensemble des archers orques et gobelins formaient un arc de cercle en soutient, à l’arrière des guerriers huruk engagés au pieds des remparts, ils tenaient bon, leur présence redistribuait les carte, l’issue de la bataille était toujours incertaine et la résistance d’Osgiliath était farouche !
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyVen 21 Juin 2019 - 20:47




On leur avait fait injonction de se vider la vessie avant d'aller au combat. Qu'ils ne décrédibilisent pas leur camp en se souillant devant l'Ennemi. Dans son cas, c'est loupé. Il s'est pissé dessus, même s'il a un millier d'autres choses en tête. Alors qu’il rampe, s’efforce de se remettre sur ses pieds en battant l'air de sa planche, malmené par les mouvements de masse, les poussées ennemies, une flèche enflammée a embrasé les fourrures d'un Maître de Discipline à son côté, comme une jarre de poix. Comme si ce fumier cherchait à l’emporter avec lui ; il s’est jeté sur lui en partageant son feu, hurlant et l’agrippant de ses gros bras. Le temps que l’enfant Orque le dégage à coups de planche, le feu a eu une emprise partielle sur ses loques pour le dévorer de ses dents crépitantes et brûlantes. En frappant, sa planche cloutée s’est transformée en torche.
Ironiquement, c’est brûler vif qui lui a sauvé la vie au milieu de cet abattoir.
Autour de lui, des essaims de piques de cavaliers, d’épées de peaux-roses encagés dans du métal, qui embrochent les gars de sa Cohorte, sonnés, paumés à terre. Les clouant sur le sol.
Comme des pavés pour cette putain de route en forêt. Ses camarades n’opposent aucune véritable résistance.
Lui, alors qu'il se retrouve isolé, que le feu qui lui embrase l’épaule et l’arme tient en respect les Hommes face à lui, l’enfant Orque est face à deux options. La première, c’est d’abandonner et de mourir comme tous les autres. La seconde, alors qu’on l’attaque, c’est de frapper, de fracasser, de trancher, de mordre, et de tout faire pour se tirer de ce mauvais, mais vraiment très. Très. Mauvais. Pas. Il se jette contre des boucliers, fouette l'air de son arme face à un assaillant qu'il fait reculer, puis un autre. Des armes reviennent le frapper à bouts de bras, et dans le dos, des coups malhabiles qui lui heurtent le cuir et les flancs. Les poings gantés des hommes qu'il assaille de sa rage de vivre le cognent et le repoussent, le jettent au sol en le déséquilibrant. Il virevolte alors vers un autre adversaire. Sans en démordre. Sa planche cogne et pète des dentitions, des pommettes sur les visages. Ses clous se fichent dans des joues tendres, que le feu cloaque.
Il a l’impression qu’une vie entière s’écoule à danser avec le feu et à se faire frapper sans s'arrêter de rendre les coups.
Puis les colosses en armures des Légions surviennent, brisant la nuée d’ennemis en argent autour de lui. Le faisant lui-même tomber à la renverse aux côtés de ses ennemis.



L’un des Légionnaires Uruk-Haï, un vieux gars à la calvitie terne et au cuir sombre qui couvre son visage jusqu’au nez sous une écharpe, rapplique au-dessus près de lui :
«Roule-toi au sol, triple con ! Lui aboie-t-il au travers de son écharpe. Roule-toi au sol ! Ou préfères-tu rôtir ?»
L’enfant Orque s’exécute frénétiquement, le feu sur lui s’atténuant tandis qu’il roule, le vétéran l’aidant à se débarrasser de ce qui est propice à brûler sur lui.
C'est-à-dire pratiquement tout ce qu’il portait sur le haut. Même son putain de casque brûle sur un côté. Le vétéran lui cisaille la sangle pour l'aider à lui en libérer la tête.
Ce qui lui donne pleine vue, odorat de la guerre. Goût de sang aussi. Et audition, ponctuée du martèlement vigoureux de l'otite dans ses oreilles.
« Aller p’tit gars ! Relève-toi ! » L’enjoint-il en lui tendant l’épée d’un ennemi.
Serrant les dents, la douleur cuisante dans les chairs, l’enfant Orque troque sa planche calcinée pour empoigner l’épée et se remet debout, emboîtant le pas du gars qu’il connaîtra plus tard sous le nom de Yazho « Gueule-de-Mort », un surnom que celui-ci ignore qu’il est sur le point d'acquérir.
« Aller, viens avec nous, mon p’tit gars ! On va les avoir !» L’encourage le vétéran en partant soutenir la poussée.
L’enfant Orque plonge à sa suite dans cette fureur collective, ces Cohorte de grands Orques lourdement armés qui déboulent de toutes parts, qui poussent en rugissant à pleins poumons, les armes brandies au-dessus des têtes, battant le vent.

Ça martèle dans ses oreilles avec une puissance égale à celle des tambours des Légions, se calquant sur leur cadence lourde.

L’enfant Orque colle le vétéran tant bien que mal, marchant dans ses pas parmi des guerriers dont il n’arrive pas aux torses d’acier. Les imitant dans leur manière de brandir son arme haute et dans leurs cris de guerre époumonés. Au milieu d'un tel foutoir, l'enfant Orque perd rapidement le vétéran dans la poussée de la horde, et des membres d'acier le bousculent, le compressent de toutes parts.
Une volée de projectiles démesurés empale les guerriers qui l’entourent, le ceinturant de cadavres qui viennent s’effondrer contre lui. Soudain, alors qu’il tombe à la renverse sous le poids des corps, les Uruk-Haï autour de lui refluent brutalement.
Eux, aucun Maître de Discipline demeuré ne va venir les contraindre à rester se battre jusqu'à la mort...

***

Ce qui est bête, quand on fait une sortie, c’est que des fois, on ne parvient pas à refermer la porte.
Chaque Uruk redouble de vigueur en cet instant.
« Et la porte elle est à qui ?! demande à pleine voix une femelle Orque dans les rangs.
— Elle est à nous !!! » Scandent en cœur l’armée Orque en poussant.
Ils peuvent le faire ! Ils peuvent réussir à rentrer avant que les portes ne se referment ! Les Hommes rompent les rangs, fuient le combat la queue entre les jambes, craignant d’être laissés en arrière, que les portes se referment derrière eux. Mais non ! Ces lâches de l’armée ennemie empêchent les portes de se manœuvrer, ils les gardent bien ouvertes pour les guerriers Uruk-Haï !
Skulaï et les siens tentent de jouer des coudes pour être les premiers à s’engouffrer dans les portes, mais Merrysh et ses gars s’engouffrent les premiers, belliqueux.

Le peloton de balistes et l’armada d’archers qui les attend de l’autre côté transforme leur assaut en bain de sang. Suivis d’une poignée des siens qui s’écroulent après quelques secondes d’agonie chancelante, Merrysh reparaît à l’extérieur prostré sur le bas-ventre, un javelot de baliste qui le traverse. Ses crocs serrés vomissent des filets de sang noir. Des murs, un archer ennemi décoche une flèche enflammée aux abords de la porte qui met le feu à une tranchée de poix cachée, sabre ardent de titan qui pourfend dans une élévation de flammes la tête de cortège, et qui transforme l’entrée d’Osgiliath en rôtissoire d’Uruk-Haï mourants.
Derrière le brasier, les portes leur se referment lourdement.

***

L’enfant Orque se cabre parmi les corps, priant de ne pas se faire piétiner par les colosses en armures de plates qui fuient en masse et à grandes enjambées les volées meurtrières. Tandis qu’il parvient à se relever parmi les derniers en fuite, il voit le brasier au loin qui a brisé l’assaut. L'enfant Orque suit le mouvement en geignant, s’efforçant de ne pas être renversé à nouveau et laissé en pâture aux archers…

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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyLun 1 Juil 2019 - 16:00

PNJ Oriouk

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Maintenez les lignes bande chien galeux !

Apparemment le chef de section n’avait pas encore été tué lui aussi…

Oriouk œuvrait presque machinalement et encochait, décochait, sachant que chacun de ses traits avait une chance de trouer la peau d’un Gondoréen, ce qui lui procurait un plaisir plutôt sadique et il faut bien l’avouer, il valait mieux que ça soit eux que lui !

L’assaut était donné, les « gros bras » allaient faire le ménage comme on dit dans le métier, mais ce qui était étrange, c’est que les portes de la cité étaient maintenues grandes ouvertes, ça sentait mauvais…

Quelques minutes plus tard, alors que les uruk et les trolls étaient engagés, les craintes d’Oriouk ne tardèrent pas à se réaliser, ce fut une véritable boucherie.
Les archers tentaient pendant ce temps, de contenir l’attaque et maintenir l’étau, mais les pertes étaient nombreuses aussi de leur côté.

Les flèches ennemies fusaient et à chaque volée, Oriouk se protégeait comme il le pouvait, c'est-à-dire derrière un rocher…maigre protection, mais c’est peut être ce qui l’avait maintenu en vie jusqu’à présent, nombreux de ses congénères archers orques ou gobelins n’étaient plus là pour en parler…


On recule !
Mettez vous hors de portée ennemie et maintenez l’étau !


Ce nouvel ordre laissa perplexe quelques secondes Oriouk, reculer, ce n’était pas le genre de la maison et encore moins de la 18eme mais vue les pertes subies...bref, toutes les sections archères s’exécutèrent et firent un léger replis stratégique, pour mieux se placer hors de portée, non sans subir une dernière volée de flèches ennemies qui était cruellement mortelle…

Aller bouseux ! Bougez-vous ! Replacez-vous !

Rapidement, les lignes archères se reformèrent hors de portée ennemie mais aussi de tir par la même occasion.

Qu’est ce qui se passe encore ?

Marmonnait Oriouk dans sa barbe, tout en se replaçant.

Enfin, il était vivant, les sections avaient vraiment morflées, mais lui était encore là…

Pour la première fois le doute s’installa dans l’esprit d’Oriouk qui se demandait si la bataille pencherait en leur faveur...et que faisait l’artillerie ?

Car oui, il fallait un minimum d’artillerie pour prendre Osgiliath qui était moins vulnérable qu’elle en avait l’air, le haut commandement s’était cassé les dents et de nombreux guerriers sont tombés en vain…

Dans le silence, les archers observaient à travers le nuage de poussière, le repli désorganisé des guerriers huruk survivants qui avaient été pris dans l’étreinte mortelle des balistes et des archers Gondoréens...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyLun 1 Juil 2019 - 19:50

III : Les Uruk-Haï


L’assaut des Uruk-Haï reflue sur le terrain vague dans des cris, jurons et vagissements. Ils n’ont pas pris la porte et les barricades assaillies font s’ébouler des fantassins morts et blessés sur leurs pentes de débris. Atterrissant dans les fossés, ils demeurent à l’état de masses inertes, comme endormis. Face aux murs, les corps d’archers Orques font feu de tous leurs arcs, couvrant la vague en repli qui se déverse entre leurs mantelets.
Admettant l’échec de cette tentative dans des grondements ruminants, Skulaï et les siens suivent le mouvement, regagnant le cœur de la plaine devenu le point de ralliement. Là, parmi les catapultes qui sont amenées, mises en ligne au cœur du terrain vague pour préparer le bombardement d’Osgiliath, les blessés sont rapatriés aux médecins, qui se regroupent en une infirmerie improvisée dont le but premier est de réhabiliter les blessés légers le plus rapidement possible pour leur permettre de reprendre le combat, quitte à les droguer. Les cas les plus graves sont mis de côté et triés entre ceux qui peuvent être sauvés et ceux que l’on peut d’ores et déjà oublier.

Alors que Wolgu et Nenag s'attardent parmi les blessés à la recherche de Togreh, Skulaï la trouve en train de se faire suturer le faciès à l'arrache par Unriirt, un autre Uruk de la section, un guerrier svelte et athlétique à la peau d'un marron roussi striée de peintures de guerre écarlates, la mâchoire comme une enclume, et une tignasse noire derrière ses grandes oreilles pointues. Aussi habile pour les sutures que pour le maniement des armes de jets.
La grande Orque noire souffle entre ses crocs serrés en réprimant ses geignements.
« J'endure, Sergent-chef ! » Lui adresse Togreh dans un souffle éprouvé. J'peux endurer... Gn... J'vais pas vous lâcher...»
Skulaï hoche la tête d'assentiment. Il n'en doute pas, quand bien même il s'en souciait vraiment... Mentalement, tout son être ne se préoccupe que de deux choses : percer les défenses. En tuer les défenseurs...

***

Des gars que connaît Oriouk malgré leurs visages couverts de leurs casques, ou de leurs écharpes, convoient plus de mantelets vers le rempart.
« C'est fini la rigolade ! Lui adresse l'un des gars au visage voilé comme un Haradrim, l'uniforme tout en noir. On va leur remettre un coup et cette fois, on va les frapper en plein dans les dents !
Le gars était nerveux, le sang bien chaud prêt à en découdre...
Tandis qu'il avançait, les catapultes expédiaient leur première salve de boules de feu sur Osgiliath au-dessus de sa tête, le faisant se joindre à la clameur de jubilation...

Quelques battements de coeur après, il était mort dans le fossé, criblé de flèches, et un Chaman à tête de bouc venait prendre sa tête pour en prélever le crâne...  

N'importe quel autre ennemi aurait été dégagé de ses défenses par la première poussée prise en charge par les Légions.
Mais les Hommes du Gondor ne sont pas "n'importe quel autre ennemi", et tinrent tête à deux assauts...*

***

Deux autres mouvements de masses échouent à perforer la cuirasse du Champ-de-Décombres pour en pénétrer les entrailles urbaines. Chacune des vagues d’assaut se précède d’un bombardement en quantité de boules de feu par les catapultes manœuvrées par des servants Orques et Trolls.
Des boules qui frappent les remparts et tout proche des barricades, qui passent au-dessus des défenses pour s’abattre dans le Champ-de-Décombres…
D’épaisses fumées s’élèvent ça et là au-dessus des défenses. Quand ils montent à l’assaut en s’époumonant, des volées de flèches enflammées volent dans le ciel noir de la nuit au-dessus de sa tête. L’enfant Orque a la sensation de faire partie d’une vague de feu, de viande et de fer qui s’abat sur un rempart de pierre, puis reflue, pour revenir s’y rabattre de plus belle. Entre les lignes des siens et le Champ-de-Décombres, le terrain vague est parcouru de cris et de geignements de blessés, qui lui parviennent distinctement, en dépit des vociférations des chefs Uruk-Haï et des soldats qui les couvrent.
A chaque fois, l’enfant-Orque charge dans le sillage du contingent d’Uruk-Haï du vétéran qui l’a sauvé du feu, qu’il a aperçu et rejoins alors que celui-ci reculait pour se rallier à sa Compagnie. Le vétéran n’a pas tout de suite réalisé quel animal de compagnie il s’est fait, le suit où qu’il aille, dévêtu de ses loques à moitié carbonisées, dévoilant les chairs cloquées de son omoplate et de son cou alors qu’il va maintenant torse nu…...
« On dirait que tu t’es fais un animal de compagnie, Yazho… » Lui fait remarquer une épaisse guerrière aux teints, yeux et cheveux pâles, entre deux assauts. Le ton moqueur. Sans comprendre tout de suite, Yazho se retourne et regarde vers ses jambes, voyant alors le marmot brunâtre qui lui colle les arrières…
« Schrak ! T’es encore là toi ? Et toujours en vie en plus ! Trouve-toi un bouclier et reste près de nous, si tu veux que ça continue. Eh les gars, vous avez un truc pour apaiser ses brûlures ? Le p’tit gars doit souffrir le martyre... »
L’enfant Orque marmonne timidement qu’il va bien, mais sa voix est couverte par l’intervenant suivant :
«Des clous ! Grogne un gros Uruk au cuir rose tanné et au pif rond, d'une voix geignarde. Un p’tit rat de snaga, ça n’a rien à foutre parmi nous ! Renvoie-le à la plus proche Cohorte !
— Il a survécu à la mêlée de l’encerclement ; il se battait férocement, le corps en feu tel le Balrog ! Plaide Yazho…
— Content pour lui. Ça reste un p’tit rat de snaga qui n’a rien à foutre avec nous...
— Ouais ! Qu’un ssnaga ! » Fait écho un grand Uruk à peau orange derrière Pif rond, que l’enfant Orque identifie immédiatement comme un suiveur…
«J’te savais pas aussi lèche-cul du Bras Disciplinaire, Sergent…» Le pique sarcastiquement la guerrière.
— Va te faire foutre, Baeshra ! Lui crache Pif rond sans rire… Le Bras Disciplinaire, j'lui pisse dessus ! Ça c'est une question de respect pour l'engeance...»

Pif rond alpague un colosse au teint de cendres et à la chevelure de pierre qui passe d'un pas lourd.
«Mon Commandant ! Ce snaga, là, il colle à notre section, il gêne les manœuvres ! Vous voulez pas faire rappliquer un Maître de Discipline, qu’il nous le ramène dans sa Cohorte ? »
L’enfant Orque tente de bafouiller que sa Cohorte est décimée et qu'il fera tout ce qu'ils lui diront de faire, mais la manière dont le Commandant a pris la peine de se retourner a renfoncé les mots au plus profond de son ventre. Son visage est amputé de lèvres, exhibant ses rangées de crocs serrées, le rendant terrifiant. Le Commandant écrase Pif-rond d’un regard blâme :
« Qu’est-ce que j’en ai à foutre de votre snaga, Sergent Thurgix ? Crache-t-il entre ses dents. Le monde entier n’en a rien à foutre de votre snaga ! On dénombre un millier de pertes dans ce putain de champs, mon bataillon pas loin de deux cents, et n’est pas foutu de percer de stupides barricades ! Vous avez fini de rallier vos gars ? Alors remettez-vous en rangs derrière le cul du plus proche Troll, et rentrez dans cette putain de cité !»
Sur ce, il plante Pif rond là où il est, retournant à ses considérations de Commandant…
« Schrak, peste Thurgix… Eh bien, vous autres ! Vous avez entendu l’Patron ? Restez pas plantés là, on s’remue ! Allez ! Oh Seigneur, Vargach, tu gaspilles vraiment de ta graisse pour soigner un snaga ? On marche sur le cul… »
« Te mets pas dans mes pattes ! Sinon j’te tue moi-même ! » Lui adresse dans un souffle le suiveur orange en passant à côté de lui, suivant Pif rond.
« Quand il est grognon comme ça mon p’tit gars, ça veut dire qu’il t’aime bien, lui confie Yazho. Entre nous, on l’appelle le Mignon… Pour son pif, tu vois. L’autre, c’est Ourykh. Lui, il t’aime pas, mais le prend pas personnellement : il aime personne.»

A quelques pas de leur troupe, l’enfant Orque repère un Maître de Discipline, trop affairé à brutaliser les Hommes captifs pour se soucier de lui.    
« Tu baisses les yeux, toi ! Ta mère a p’têtre pas fait ton éducation, mais nous on va la faire ! » Grogne-t-il en pointant un brûleur devant un visage rose... »



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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptySam 6 Juil 2019 - 23:29

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PNJ Oriouk

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Les deux assauts précédents n’étaient qu’une « mise en bouche en attendant » que l’artillerie se
positionne, ce qui était fait.


On se retire les gars, on laisse la place aux troupes fraîches !

Ce qui restait de l’ensemble des sections d’archers orques et gobelines qui avaient été engagées lors
de la dernière échauffourée se retira dans l’ordre et la discipline pour laisser la place aux autres
restés en retrait, tout allait très vite et déjà les catapultes commencèrent à pilonner de leurs rochers
enduits d’un mélange de mélasse et de poix ardente la citée des humains…


Le responsable de la section d’Oriouk s’adressa à eux.

Regroupez-vous autour d’un bon grog, vous l’avez bien mérité !
Et attendez les nouveaux ordres, ne ramollissez pas trop bande de larves !


Sur ces mots gentils et attentionnés, Oriouk prit place avec ses compagnons et en profitèrent pour
reprendre quelques forces, la boisson était forte et revigorante, seuls les orques appréciaient ce
breuvage brûlant et infect.

C’est alors qu’un humain s’adressa à lui d’un air enthousiasmé, mais ce dernier ne vécu pas assez
longtemps pour savoir si ses propos allaient se réaliser, son crâne sert de trophée désormais…

Oriouk eut un rictus mauvais et ses camarades surenchérirent en rigolant bruyamment.
Les chamans ne plaisantent pas eux et les humains sont considérés comme des  « nuisibles », même
ceux qui sont alliés aux troupes du Mordor, ça reste toujours des peaux roses, faibles… la preuve, il
est mort nous non…

L’artillerie œuvrait à merveille, les barricades étaient partiellement détruites et en feu, les remparts
quand à eux tenaient bon mais étaient mal menés, Osgiliath, qui résistait fièrement, commençait à
montrer quelques signes de faiblesse.

Déjà de nouvelles troupes de guerriers uruk se rassemblaient, la ligne d’archers se reformait, les
trolls de combats étaient positionnés.

Un peu en retrait on commençait à entendre le hurlement sinistre des wargs, ses loups géants au
caractère mauvais…

Il fallait être fort pour pouvoir les dresser, sinon, on fini à coup sûr dévorer, ces monstres savaient
exploiter la moindre faille, la moindre faiblesse, ils faisaient preuve d’une grande intelligence, ce qui
compliquait la tâche encore plus.

Les wargs nécessitent d’avoir les deux mains posées sur le pommeau de la celle car ils ne ménagent
pas leur chevaucheurs et sont dirigés à la voix, les piques sont utilisée au dernier moment pour un
seul et unique lancé, ensuite il fallait s’engager.

Les wargs sont les seules troupes montées du Mordor et sont l’équivalent de la cavalerie mais ne
sont pas aussi efficaces qu’une bonne cavalerie lourde…


Aller on se prépare, prenez vos piques et montez les wargs !
En place, bouseux !


Le chef avait donné ses ordres et la pauses fut de courte durée.
Oriouk avait l’habitude de monter les wargs, il tenait tête aux yeux jaunes de l’animal tout en évitant
les crocs acérés.
Ce rituel était un passage obligé, le chevaucheur orque devait montrer qu’il n’avait pas peur et
dominer le warg.


Je n’ai pas peur de toi !

Répliqua Oriouk, il tira violemment sur le pommeau de la celle et enfourcha l’animal qui petit à petit
comprit qui était le maître et qu’il n’aurait pas le dessus.


Voilà, bien…

Les groupes de chevaucheurs étaient prêts, ils étaient composés en pelotons de huit cavaliers chacune , celui d'Oriouk était prêt à passer à l’action quand le besoin s’en ferait sentir…
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyLun 8 Juil 2019 - 21:24

BO:


IV : Des pentes de corps morts

Quand ils s’apprêtent à monter à l’assaut, alors qu’ils se déversent tout autour d’eux, les contingents de fantassins, Uruk-Haï, Orques de l’Oeil Rouge, battent de leurs poings les flancs cuirassés des Trolls, les flancs de bois des catapultes... C’est un rite silencieux et solennel dans lequel les humbles piétons signifient leur confiance, leurs espoirs de survie dans la force des monstres et dans le soutien rocailleux et embrasé des machines qui font front à leurs côtés. Parfois, il arrive qu’un Capitaine, un Champion de l’armée Orque, voit les poings battre de manière similaire sur son armure. Un grand Colosse vert respecte ce rite, s’imprégnant du roulement cacophonique et métallique.
A un contingent de là, un enfant Orque imite ses cousins Uruk-Haï. Calque le martèlement de ses poings sur celui de son otite.



Telle une vague de feu, de viande et de fer qui s’abat sur la face du Champs-de-Décombres. Dans la noirceur de la nuit, les innombrables silhouettes sombres des fantassins Orques s’élancent au-delà des mantelets, trop nombreux pour les flèches qui fauchent leur dû dans leur charge. Des silhouettes qui sautent au bas du fossé, qui le traversent à rudes enjambées, ou recourbées pour certaines, piétinant les monticules de cadavres de leurs camarades et prédécesseurs. S’aidant de leurs mains, ils gravissent tant bien que mal ces pentes de débris, de braises incandescentes et de corps morts qui mènent aux barricades.
Talonnant Yazho et sa bande, l’enfant Orque traverse le fossé et vient se blottir à leurs côtés contre le vestige de rempart opposé. Jouant les héros au devant des troupes en ascension de la pente, il voit un archer suicidaire au visage peint de noir-néant et d’écarlate gravir la pente en solo, au pas de charge, grognant, encocher, bander, décocher une flèche, avant de se faire clouer le torse de trois traits, qui le raidissent et le font retomber en dégringolant la pente, s’écrasant dans le fossé où les Uruk-Haï le piétinent.
De l’autre côté du fossé, parmi les Uruk-Haï à l’assaut, l’enfant Orque voit un fantassin Orque qui se tient droit, les bras en croix, des crânes d’Orques et de boucs pendant à des ficelles entre ses mains, subjugué par une transe…
« Kaareeeeesssssss ! Le Grand Karess Règne ! » Éructe-t-il, jubilant…

Et ils me connaîtront…

Prenant une grande inspiration, son bras armé battant la poussière, l’enfant Orque s’élance dans le sillage de la bande de Yazho, à l’assaut de la barricade !
S’appuyant à maintes reprises à la pente pour ne pas se vautrer dans son ascension, sa main prend parfois appui sur des prises organiques. Tâte la dépouille emplumée et tiède d’un corbeau mort.
Par un triste coup du sort, il se retrouve à épauler Pif rond, celui que Yazho a appelé "le Mignon". Que le colosse aux lèvres amputées a appelé "le Sergent Thurgix". Derrière lui, le Suiveur s'efforce de suivre le mouvement. L’enfant Orque sauve ce dernier malgré lui d’une volée de trois flèches qui allait le faucher de flanc et que son mouvement de bouclier a bloquées en vol, mais Ourykh est trop obnubilé pour le noter.
Arrivés au-devant de la barricade, les guerriers Uruk-Haï, présentant leurs boucliers à l'Ennemi, élèvent des javelots de leurs autres mains, qu'ils jettent sur les Hommes avant de déguerpir pour céder la place aux suivants. Certains, jettent des bombes incendiaires au lieu des javelots. L'enfant Orque tremble tandis que de tels projectiles lui passent par-dessus la tête. Tous n'attendent pas d'arriver en haut et devant pour jeter leur projectile et tirer la lame.
En haut, le vétéran Yazho élève son javelot qu'il s'apprête à jeter.
Un projectile similaire lui est renvoyé de plein fouet dans le visage.
L'enfant Orque se tétanise de voir le vétéran se retourner sous l'impact, plié de douleur. Chanceler en arrière. Les siens qui accourent pour le soutenir. Son écharpe arrachée de son faciès, il aperçoit la partie inférieure de la mâchoire du guerrier, arrachée. Les gars qui le font redescendre par le côté, appuyé contre le rempart, alors que l'inconscience le gagne à grands pas...

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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMar 23 Juil 2019 - 20:10

« Bouge-toi, limace ! » Grogne Ourykh dans son dos, le secouant, le poussant à aller de l'avant.

L'enfant Orque s'efforce de gravir mécaniquement la pente. Au côté de Pif rond, l’enfant Orque parvient face à la barricade. Se couvre vivement du trop large bouclier d’Uruk qu’il a trouvé, jette le javelot qu’on lui a donné sur un Homme retranché derrière son bouclier. Se heurte sans résultat à sa défense. Mais celui d'à côté, sur la même défensive, parvient lui malgré tout à se manger le javelot de Pif rond en pleine tête, embroché au niveau des yeux. Tombe à la renverse. L'enfant Orque n'a qu'entraperçu la scène, commencé à déguerpir, cédant la place au Suiveur qui arrivait en le poussant hors de son chemin, quand il réalise que Pif rond a tiré la masse et attaque frontalement la barricade.
« Kaareeeeeessssss !!! » Braille Thurgix en assaillant la barricade.
« Schrak ! Thurgix y est allé ! » Grogne la femelle pâle en faisant revenir la moitié de la bande de Yazho. Ceux-ci tirent leurs lames et reviennent à l'assaut.

L’enfant Orque ne les a pas attendus, revenant batailler par-dessus les défenses ennemies. Porter des coups frénétiquement sur le bouclier du salopard le plus proche.
A son côté, Ourykh s'est tassé à genoux contre la barricade en jurant, tirant son épée, se préparant à passer à l'assaut. Il donne un peu l'impression de vouloir se planquer pour se garder de se suicider comme un imbécile en première ligne, ce qui est la conduite la plus autonome et peut-être la plus intelligente qu'il ait manifesté jusqu'ici.
Dans leur dos, des gars leur hurlent d’arrêter de faire les cons, de n’pas bloquer la manœuvre.
D'autres au contraire jubilent et s'empressent de se débarrasser de leurs javelots dans un jet à l'aveugle pour tirer leurs propres lames. L'enfant Orque, il tente de faire comme Pif rond et de se hisser sur la barricade pour en martyriser les défenseurs retranchés de toute sa hauteur.
Ce qui aurait été moins impressionnant avec lui qu’avec le gros Sergent Uruk dans tous les cas.
Des javelots sont jetés de derrière eux, leur volent autour pour meurtrir et cogner sur les rangs d'Hommes en argent. Dans un dédain manifeste, l'un d'eux vient tenter de le repousser. L’enfant Orque résiste, pointe son épée et pique, la lui plantant en pleine tête. Horrifiés, ses semblables redoublent de hargne pour dégager l’enfant Orque, qui perd prise sur le pommeau de son arme plantée dans la tête ennemie. A son côté, le déluge de coups qui frappent sur l’armure de Pif rond le font lui aussi basculer en arrière.
Tous deux dégringolent la pente parmi la troupe, faisant retomber plusieurs gars en bas dans des grognements rageurs. Ou simplement de surprise hébétée.
«Mais merde ! A quoi vous pensiez, Sergent ? » Demandent plusieurs Uruk-Haï casqués à Pif rond, qui se secoue pour reprendre ses esprits et se remettre sur ses genoux... Alors que la tête leur tourne encore, retentit alors du sommet de la pente adjacente le grondement tonitruant de ce même cri de guerre : « Karess !!! ».
« Crocs Blancs est entré ! S’écrie un porteur de bannière. Il a pris la barricade à lui tout seul ! Avec lui les gars ! »
Thurgix observe les yeux noirs de jalousie. Il n'a même pas conscience de la terre qui tremble, des pas du Troll qui émerge des ténèbres derrière lui, chargé de faire le boulot dans sa brèche…
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyLun 5 Aoû 2019 - 21:50

A dire vrai, tout le mérite ne revient pas à Crocs Blancs Skulaï, mais comme dans toutes armées, la part du lion des honneurs revient aux champions et aux troupes d’élite qui combattent en premières lignes. Derrière la barricade, le goulot défensif s’apparente à une antichambre de l’enfer. Des boules de feu de catapultes qui ont bien frappé et qui embrasent le goulot. Des cadavres broyés et calcinés qui jonchent leur sillage. De toutes parts, des boucliers embrasés par les jets de projectiles incendiaires, dont les porteurs hurlent et paniquent. Des Hommes eux-mêmes qui prennent feu. Leurs cuirasses en feu. Leurs pantalons…
Sans compter les javelots qui ont frappé et frappé et meurtri les boucliers sur toute la rue, les rendant encombrant et alourdis. Et les mouches de Morgai jetées par les Orques de l’Oeil Rouge qui saturent l’air, tourmentant les Hommes...
Ceux qui s’efforcent de tenir des rangs compacts s’incendient mutuellement. Bon nombre de soldats sont des jeunes en pleurs au milieu de l’enfer, découvrant le vrai visage de la guerre…

Crocs Blancs Skulaï hurle le nom de l’illustre Berserker de la 18ème Légion en franchissant la barricade et son cri est tel le rugissement de Balrog aux oreilles des Hommes du Gondor. Targe en avant, il charge droit sur l’Homme le plus proche au bouclier embrasé et le choc produit une gerbe de flamme infernale. L’Homme roule à terre aux pieds de ses camarades qui trébuchent face à lui.
Plusieurs battements de coeur, il est seul face à six putains d’Hommes en carré défensif, et c’est à peine s’ils osent pointer épées et lances sur lui ou s’ils daignent aider leur camarade à se relever.
Dans son sillage, les gars franchissent la barricade en rugissant et la Cohorte d’Uruk-Haï en armures joint ses boucliers au sien. Ils avancent en grognant et entrechoquent leurs boucliers à ceux des Hommes du Gondor en chantant triomphalement, les faisant reculer et mourir dans les larmes et les incendies. Leur poussée soutenue par des camarades qui poussent et frappent de leurs lances dans leurs dos par-dessus leurs épaules. Sous leurs boucliers. Les vociférations des Sergents et les cris rauques du vieux Yashnarz qui couvrent occasionnellement le chant. L’ombre de la bannière de Section ornée des crânes de leurs défunts, brandie dans leur sillage.
« Nos ancêtres nous regardent et sont fiers ! » Jubile Togreh, la guerrière poussant sur son bouclier…
En première ligne, leurs propres boucliers se heurtent à des boucliers embrasés et le feu se propage à leurs protections. Ils ricanent et hurlent comme des loups et élèvent à l’unisson les boucliers plus haut, cognant les casques des soldats ennemis de cet incendie qu’ils brandissent de l’avant.
L’Ennemi tente de rompre l’engagement, mais chaque fois les Uruk-Haï les assaillent sans leur laisser le moindre répit, les poussant encore et encore. Dans leur sillage, les arrière continuent de jeter des javelots et des cocktails incendiaires.
Face à Skulaï, l’Homme qui lui tient tête est toujours le jeune qu’il a jeté à terre au début de l’engagement. Alors qu’il lui tient désespérément tête bouclier contre bouclier, reculant par à-coups sous la pression de Crocs Blancs, le camarade de derrière le jeune au bouclier en feu lui cogne contre lui et lui embrase les cheveux derrière. Le jeune hurle et s’effondre tandis que sa tête commence à griller. Skulaï le piétine sur sa cuirasse encore hurlant et gigotant, sans rompre la Cohorte, imité des gars qui suivent.
Dans leur sillage, ils coupent des paumés ennemis de leur camp. Des Hommes trop hébétés, trop terrorisés pour se battre et qui sont prostrés au milieu des brasiers en suppliant en larmes pour leur vie. Dans leur sillage, les frères de la Cohorte les égorgent sans pitié.
Quelque part devant, un cor ennemi sonne le repli et les soldats ennemis, malmenés et tourmentés, ne se font pas prier de rompre les rangs, pourchassés par les Uruk-Haï de la Cohorte qui hurlent de jubilation.
Soudain, deux balistes ennemies qui claquent. Au côté de Skulaï, l’Uruk Pippinsh voit son ventre traversé d’un javelot dans une giclure de sang.
Derrière lui, les javelots ont frappé la Cohorte à travers le goulot et semé la mort dans des giclées de sang noir et une cacophonie de râles d’agonie.
Et les sergents hurlent à la volée. Braillent de lever les boucliers. Face à eux dominant les hauteurs de la place, les archers ennemis leur lâchent des volées, les obligeant à interrompre la chasse aux fuyards pour reformer les rangs. Exposé au-devant de la Cohorte, Pippinsh est tétanisé sur son ventre béant, tombant à genoux…
« Comme je t’envie, Pippinsh ! Clame Togreh au côté de Skulaï. Ton nom sera synonyme de la Chute d’Osgiliath ! »
Ayant récupéré arcs et javelots sur les défenseurs morts de la brèche en bons charognards, la bande de tirailleurs d'Unriirt prend pour cibles les servants des balistes et les archers, leur rendant la monnaie de leur pièce.
Alors que Pippinsh s’évanouit, la Cohorte repart à l’assaut frontal. De l'arrière, les gars font remonter l’alerte de l'ascension du Troll de la Compagnie. Le temps que la bête géante vienne se tasser sur la barricade et s'élance à grands dans le goulot d'étranglement, Skulaï et les siens ont déjà percé et creusent un sillon sanglant au cœur de la place, qu'ils ouvrent à l'arrivée en masse de leurs congénères, Autour d'eux, de plus en plus de soldats ennemis se font hésitants.
Deux. Puis trois, cèdent à la peur.
Contagieuse. Sous les invectives vaines de leurs meneurs les plus braves, les Hommes rompent les rangs et s'enfuient, pris en chasse par le Troll, et par le front du torrent d'Uruk-Haï en armures et de fantassins Orques qui s'élancent pour prendre la place.
Laissant leurs braves meneurs face au colosse vert.
Des hauteurs des ruines, les archers et servants de balistes encore en vie s'empressent de quitter les étages pour pouvoir fuir. Unriirt et ses gars s'élancent au-travers de la place, gravissent le niveau surélevé en bavant de rage, sprintent vers les escaliers pour venir à leur rencontre...
Deux Hommes parviennent à leur filer vivement entre les doigts et à courir avec une performance de Wargs lancés à la charge. Les autres reculent craintivement dans leurs ruines face à Unriirt et ses gars. Se voient décrire dans les détails les plus sordides ce que les Uruk-Haï comptent leur faire tandis qu'ils gravissent les escaliers, les pentes de décombres, pour venir les prendre...

Contre le mur d'un hall ténébreux d'une ruine étriquée, Skulaï embroche le Capitaine ennemi, qu'il regarde mourir les yeux dans les yeux. L'Homme était brave et combatif. D'une capacité martiale passable, mais Skulaï le respecte sincèrement pour ne pas avoir tourné les talons. Aussi l'a-t-il entraîné à l'écart pour se ménager un duel. Rugi sur l’entrée en trombe Togreh, qui rentrait en trombe dans la ruine, lui interdisant de venir trucider l’Homme de manière déloyale.
« I'a, Karess....» Salue avec amusement et douceur cynique l'un des chamans aux crânes de boucs fanatiques du Grand Karess, témoin dans son dos apparu au côté de la guerrière balafrée.
Skulaï lui retourne un hochement de tête convenu. Déclouant le Capitaine du mur en retirant de ses entrailles l'épée de son propre peuple, celui-ci s'affaisse en rendant son dernier soupir. Skulaï ressort de la ruine et rallie les siens, flanquant le flot d'Orques du lieutenant Yashnarz qui se déverse dans les rues d'Osgiliath la Souillée...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMer 7 Aoû 2019 - 23:05

PNJ Oriouk

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Orc1.jpg?u=http%3A%2F%2Fbadattitudes.com%2FMT%2Forc1

Ça  y est une brèche était enfin taillée dans le barricades enflammées d'Osgiliath, un flot noir d'Uruk en armures et de trolls de combats s’engouffraient, taillant, rasant, détruisant, broyant tout sur leur passage.

Le mot d'ordre était clair, pas de prisonniers, donc pas de survivants...

Peut après, l'assaut des chevaucheurs wargs fut donné, il fallait empêcher tout fuyard et prendre en tenaille pour contenir tout se beau monde au niveau des Uruk et des trolls, il fallait les soutenirs...

Les hurlements sinistre des wargs se firent entendre, Oriouk malgré toute son expérience avait du mal à contenir sa monture, l’excitation du combat et du sang la faisait entrer dans une sorte de frénésie.

Le souffle de son warg était bruyant et rauque, Oriouk faisait parti de la première vague de chevaucheurs qui déferlait sur les restes de barricades et déjà les premiers et uniques javelots transpercèrent les Gondoriens qui tentaient de fuir ou qui combattaient visiblement surpris par cet assaut terriblement meurtrier, ensuite les crocs acérés et les épées courtes entrèrent en action.

C'était un carnage, le sang mêlé à la poussière, les membres déchiquetés ou tranchés, l'assaut fut d'une rare violence et l’étau créa son effet, les guerrier d'ogiliath étaient pris au piège, rien ne semblait pouvoir les sauver malgré quelques tirs de balistes qui firent mouche...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyVen 16 Aoû 2019 - 13:57

Ils n'ont pas pris la barricade par la force mais parce que ses défenseurs l'ont cédé d'eux-mêmes, contraints de battre en retraite suite à la percée de Skulaï sur leur flanc. Cette perspective met Thurgix en rogne, qui charge la retraite ordonnée des Hommes aux côtés de son Capitaine Eggha, un gros lard jaunâtre venu combattre en première ligne.
Le rocher qui vole dans leur dos à travers les airs broie et renverse autant d’Orques que d’Hommes du Gondor, manquant de peu l'officier de la compagnie et Thurgix avec. Rompant momentanément le combat dans le goulot d'étranglement...
Continuant à cogner les Hommes secoués par le lancer de roc aux côtés de Pif rond, l’enfant Orque se fait agripper par le gros Sergent grincheux, qui le rabat avec lui sur le côté.
Frénétiques et paniqués, les archers ennemis abattent une pluie de flèches de toutes parts sur le Troll en approche. Des piqûres d’insectes. Ricochent sur ses épaisses protections.
Puis les machineries claquent et les projectiles viennent perforer l’armure et les chairs du Trolls de toutes parts, faisant vomir du sang au monstre.
Puisant dans ses dernières forces, le Troll parvient à grandes enjambées au milieu de la piétaille humaine, qui se débande à son approche. Il balaie férocement le sol de son marteau d’acier colossal, éparpillant les Hommes qui volent à l'état de sacs de viande broyés, qui s'écrasent contre les façades déchues des ruines environnantes. Expirant lourdement, le Troll s’écroule face contre terre.
« Tu t'soucies de lui maintenant ? » Relève Ourykh en rappliquant accroupi derrière eux, surpris de voir Pif rond sauver un marmot.
« Il peut faire d'un bon bouclier de rechange ! » Ironise Thurgix en lâchant l'enfant Orque. Leur trio s'immerge dans le flot d'Uruk-Haï, remontant à la charge.
Un corps à corps acharné éclate entre les deux camps autour de sa carcasse sur la place… Des Uruk-Haï, des fantassins de l'Oeil Rouge, et même une Cohorte Disciplinaire, qui s'est reformée dans leur dos, poussée par un Maître de Discipline et ses aides Uruk-Haï, combattent mélangés...
Émergeant d'une artère sur le flanc de la rue que tiennent les Hommes, une vague d'Uruk-Haï de la percée de Skulaï déboule en rugissant, venant les aider à dégager les lieux. Thurgix l'a définitivement mauvaise contre son rival...
Les contingents de réserves de l'Ennemi qui arrivent dans l'espoir futile de contenir la percée le consolent pour partie : il va pouvoir se défouler en sur bien des crânes et des côtes...
Deux minutes de lutte qui suivent autour de la carcasse du Troll, de gorges tranchées appartenant à des camarades familiers plus ou moins appréciés de Thurgix, dont celles du Lieutenant ainsi que du Capitaine Eggha, les Hommes refluent dans les sons de cors. Derrière lui, le p'tit Adjudant Lerüg hurle aux toubibs en s'efforçant d'appliquer lui-même les premiers soins au Capitaine contre la carcasse du Troll.
Ralliant ses gars, Thurgix se désintéresse du carnage pour mener les troupes de sa Cohorte de l'avant.

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Saroumane
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptySam 17 Aoû 2019 - 23:36

PNJ Oriouk

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Orc1.jpg?u=http%3A%2F%2Fbadattitudes.com%2FMT%2Forc1

Grâce aux efforts conjugués des sections engagées, la partie de la barricade était quasiment sécurisée.
Les cavaliers wargs dont Oriouk étaient postés en arrière, interdisant toute reprise du site par l'ennemi.
Les archers prirent place en soutient aux troupes uruk, déjà, elles engagèrent le combat avec les hommes du Gondor entre une carcasse de troll, la lutte était acharnée et semblait être en faveur des forces orques qui s'enfoncèrent plus profondément dans la ville pour prendre le prochain point stratégique, la 18eme était cruellement efficace...

Un petit groupe de 20 soldats du Gondor tenta de reprendre à revers la position de la barricade perdue.
Les archers orques postés, étaient trop occupés à soutenir les groupes uruks dans leur effort de guerre.

Ce vaillant groupe était lourdement armé et organisé sous l'impulsion d'un gradé et soutenu par deux balistes qui tiraient sur les cavaliers wargs empalant quelques malheureux et l'assaut fut donné.

Une partie des cavaliers en position dont Oriouk se ruèrent sur leurs assaillants, le combat était engagé.
Un autre groupe chargea sur une des balistes, il fallait les atteindre rapidement pour les détruire.
Enfin le dernier groupe resta au niveau des barricades pour les défendre, la tactique avait fonctionné, les chevaucheurs wargs étaient dispersés sur trois points et donc plus vulnérables...

Ces soldats étaient en fait des chevaliers, armés de lances et de boucliers, ils 'étaient des combattants expérimentés et une grande partie résista à l'assaut violent des wargs.

Oriouk dans la mêlée visa leur officier, ce dernier réussi à le désarçonner et transperça son warg.
Oriouk tomba violemment à terre et roula, sans réfléchir et par instinct, se releva rapidement, évitant de justesse l'épée du Gondoréen qui était déjà sur lui.

Oriouk était en fâcheuse position, il ne pouvait lutter contre un adversaire aussi lourdement armé et protégé avec sa simple épée courte, il siffla, jura tout en évitant les coups d'épée longue lourds mais précis du chevalier.

Oriouk cherchait un point faible, l'homme était sûr de lui et gardait son calme tout en donnant l'ordre de former un cercle.

Les autres chevaliers restant s’exécutèrent, cinq d'entre eux avaient péri mais une dizaine de chevaucheurs et leurs wargs étaient à terre...

Au bout de longues minutes, le restant du groupe de wargs qui en avait fini visiblement avec les deux balistes vint en renfort et formaient un autre grand cercle autour des chevaliers tout en restant en mouvement.
Les chevaliers campaient sur leurs positions, se protégeant les uns des autres ainsi que leur officier et enfermant Oriouk par la même occasion.

Oriouk, profita de ce léger répit pour tenter une ultime attaque en se jetant aux pieds de l'homme et l’atteignit au niveau de la cheville droite en lui plantant son épée coute.
L’homme fut surpris par cette attaque et visiblement blessé mais sa contre offensive atteignit l'épaule d'Oriouk qui ne put l'esquiver...
A terre et désarmé, l'orque grogna et pesta attendant le coup fatal.

A se moment des pas lourd se firent entendre, deux trolls de combat suivit de quelques guerriers Uruk virent à point nommé prêter main forte et brisèrent se foutu cercle.

Les cavaliers wargs restant se regroupèrent au niveau des barricades, laissant les unités plus compétentes achever le travail.

Profitant de la désorganisation des chevalier et de cet élément de surprise, Oriouk se releva péniblement, la main sur son épaule entaillée, du sang noir mélangé à la poussière s'écoulait, il en avait cure, son adversaire lui tourna le dos et prit part au combat.
Dans la mêlée, Oriouk hésitât un moment et prit finalement la fuite vers les positions sécurisées.

Les chevaliers du Gondor combattirent vaillamment, tuant quelques Uruk et un troll mais tombèrent tous sans exception...

A cette vision, au loin, Oriouk cracha son sang et esquissa un sourire, il s'en était fallu de peu cette fois ci, vraiment de peu...

Il continuait chancelant, derrière les lignes et s'écroula, inconscient...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMer 11 Sep 2019 - 21:49

V : Optimisation tactique






La situation en première ligne semble des plus triomphales aux Orques en cette heure sombre du loup. Pour le cortège de tête du Lieutenant  Yashnarz et de la Meute de Crocs Blancs, elle est un glorieux carnage.

Des boules de feu pleuvent de toutes parts autour d'eux. Barrage roulant sur leurs flancs pour la plupart, mais certaines passent au-dessus d'eux pour partir détonner au-devant de leur avancée. Une armée Orque ne cesse de pilonner et pilonner encore une cité, même quand ses troupes y progressent. Elle ajuste simplement ses tirs, visant de plus en plus loin, rectifiant ou revenant à plus courtes portées sur instructions rapportées par des messagers du front.
Les tirs fraternels sont monnaie fréquente, mais Skulaï et les siens savourent cette ambiance de destruction, ces brasiers ardents qui flanquent et précèdent leur avancée tels des contingents de feu.

Flanquant Charir le Troll et menant les fantassins lourds de leur Compagnie ainsi que les Meutes de réguliers séparées de leurs Sections et qui se sont ralliées au mouvement de masse global qui se déverse au-travers des allées froides et des halls déchus, les deux chefs Uruk-Haï pourchassent littéralement les cohortes d’Hommes du Gondor sur cinq quartiers. La retraite des Hommes tourne à la débandade. Leurs tentatives de reformer les rangs pour protéger le repli, au bain de sang.
Unriirt et sa Meute de tirailleurs ont renvoyé toute une Section de Gobelins en arrière pour les réapprovisionner en javelots, et les cocktails incendiaires fait maison des Gobelins manquent au front, mais tous les soldats des secondes lignes avancent un pavé ou une pierre à la main, qu’ils n’ont qu’à ramasser et se distribuer au fil de leur traversée des ruines d’Osgiliath. A chaque engagement, c’est une pluie anarchique de projectiles qui volent à travers les rues.
Sous les jets de pierres en première ligne, le grand Troll consent avec zèle à sacrifier partie de sa chair et de son intégrité physique, piqué par des lances et cible de volées concentrées sur sa masse, car tel est le prix pour qu’il puisse ébranler de son marteau les murs de boucliers de l’Ennemi et ouvrir les brèches. A ses côtés, Skulaï et les Uruk-Haï de premières lignes enfoncent les rangs ennemis, mènent le passage en force. Des Hommes sont jetés à terre, piétinés, laissés aux secondes lignes.
Ca n’est plus sa Meute qui le côtoie en tête. Hormis Nenag qui s’acharne à son côté à porter de grands coups de son grand gourdin clouté et barbelé, les autres ont été séparés de lui par la frénésie du mouvement de masse. Parmi les secondes lignes, Wolgu et Togreh s’efforcent de suivre le mouvement en binôme. Fantassins anonymes au milieu du bloc de fer et de noir poussant des hurlements de loups. Parfois, ils cherchent du regard d’autres loups de la Meute, en vain.
Ce que le Troll, Skulaï et les premières lignes leur étale par terre dans un état de semi-conscience, eux le saignent et l’achèvent. A quelques pas d'eux dans la Cohorte, le Lieutenant Yashnarz, vénérable guerrier à l'honneur martial notoire, saigne à terre des fantassins sonnés, aidé de camarades qui les maintiennent immobilisés.
Un moment, dans l’un de ces bordels, l'un des salopards parvient à se remettre sur un pied. Arme en mains, il tente d’embrocher Togreh alors qu’elle achève un autre Homme à terre.  
C'est pour prendre garde à ce genre d'ultime fourberie d'avant-trépas que Wolgu maintient le binôme et monte la garde aux côtés de sa compagne.
Le gros Uruk s’élance sans se gêner de percuter un camarade en avancée, qu’il envoie bouler. Il dévie la lance de l’Homme et percute l'Homme dans son élan. Avec Garuf et un autre gars casqué anonyme, ils se jettent sur lui sans aucune pitié…

Ainsi avance la vague Uruk en première ligne cette nuit. Sans se poser de questions. Ruayyh et son pair ont planifié une avancée méthodique à travers les rues d’Osgiliath, un Prendre & Tenir des quartiers avec sécurisation méticuleuse des flancs de la percée, mais le Patron, la Tour, vient de rejeter en bloc les plans de ses subordonnés, dans le feu de l’action, pour dicter ses propres plans : Avancée chair à piques. Ca passe ou ça casse.  
L’avis de Skulaï et de la plupart de ses frères du cortège de tête sur le sujet, c’est qu’ils ont des Hommes à tuer, là, maintenant, en face d’eux.


Dernière édition par Snardat le Mer 25 Sep 2019 - 20:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptySam 14 Sep 2019 - 21:57

PNJ Oriouk

[FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir Orc1.jpg?u=http%3A%2F%2Fbadattitudes.com%2FMT%2Forc1

Oriouk revenait lentement à lui, essaya d'ouvrir les yeux malgré une lumière vive, agressive, il y voyait flou dans un premier temps, puis sa vue revint progressivement.

Il était cloué dans une paillasse de fortune, sa jambe portait une attelle, avec des bandages enduits d’onguent, d'autres orques étaient avec lui plus ou moins amochés.

C'est étrange, car peu d'entre eux avaient le privilège de se faire soigner par les shamans, seuls les blessés légers (pour mieux repartir au combat) ou les officiers ou encore les grands guerriers valaient la peine d'être sauvés, les autres étaient laissés pour morts sur le champs de bataille...

Une voix roque interrompit les pensées d'Oriouk, il s'agissait de Moghra, un des shaman responsable des lieux ou "n'a qu'un oeil" car il était borgne et d'un certain âge qui suscitait le respect.


He bien, enfin de retour parmi nous hein ?

Oui...il faut croire que les flammes de Melkor n'ont pas voulu de moi cette foi ci...

Hummm....ou peut être aussi que tes supérieurs ont jugés bon de te sauver ?

Ton sergent par exemple, je ne connais pas la raison, mais il a insisté pour que tu sois remis sur pieds rapidement...ce qui fait que tu es encore vivant, mais j'aime à pensé que Melkor y soit pour quelque chose aussi...

Enfin, il passera te voir quand il aura fini de guerroyer, si il est encore en vie ce soir...

En attendant reposes toi, profite de la vue !


Moghra s'éloigna dans un rire tout aussi rauque que sa voix.

Ainsi Oriouk était encore en vie par la volonté de son sergent, mais pourquoi ?

Il espérait qu'il revienne en un seul morceau, ce soir il aurait peut être la réponse, ce qui était sûr c'est qu'il ne gâcherait pas la deuxième chance qui lui était donné.

Lentement Oriouk prit le bol à ses côté, il était remplit d'une mixture marron peut engageante et très amère.
Il but l'infâme breuvage d'un seul trait sans se poser de question, les shamans savaient ce qu'il faisaient.

Après quelques secondes, son corps semblait brûler de l’intérieur, c'était difficilement supportable même pour un orque, il transpirait à grosses goutte et s'allongea, haletant, grognant de douleur, puis progressivement la chaleur se localisa au niveau de sa jambe blessée et la douleur disparu, du moins pour un temps.

Oriouk en profita pour reprendre des forces, il n'avait que ça à faire, il était cloué sur son lit de camps et trépignait déjà de reprendre le combat...
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MessageSujet: Re: [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir   [FB d'une guerre oubliée] Premier sang pour Charir EmptyMer 25 Sep 2019 - 16:33

« Formation, Halte !!! Aboie Pif rond. Halte en tête, Halte en queue !»

La section d'Uruk-Haï, de Gobelins des Légions, et à leur côté les rangs de la Cohorte de snagas, qui s'arrêtent à l’unisson. Non sans une certaine incrédulité. Figé sur place entre les groupes alors qu'il empoigne encore l'enfant Orque, le Maître de Discipline à la tête de la Cohorte partage cette incrédulité dans la tête qu’il tourne vers Thurgix, du moins tel doit être son regard sous son heaume fermé. A son côté, l'enfant Orque tape vainement du pied contre sa jambière, tentant de se dégager de la main ferme du Maître qui le tirait vers le poignet.

L'enfant Orque est toujours en vie, même après avoir combattu en première ligne d'une mêlée aux côtés de Pif rond. L'adrénaline le fait vibrer, mais pas de peur. C'est une douce saveur martiale de maîtrise de sa peur qui pulse dans ses veines, une peur qu'il convertit en une transe brûlante et guerrière qui lui permet de se jeter dans le combat en adulant l'idée qu'une lame va peut-être le traverser et lui faire quitter la vie en guerrier, au lieu de l'intimider comme un avorton snaga.
L'enfant Orque savourait cette sensation, cette confiance qui le faisait marcher d'un pas ferme aux côtés des puissants Uruk-Haï.
Accessoirement, elle lui permettait d’oublier la douleur cuisante dans sa chair sur son dos et son cou cloqués.
Quand les grosses paluches d'un Uruk du Bras Disciplinaire sont venues le ceinturer et le sortir du rang de ses nouveaux camarades. L'enfant-Orque ne veut pas retourner dans la Cohorte. Il n'est plus un snaga ! Il n'est plus un snaga ! Il a couiné et grogné de protestation en sentant les larmes lui venir. Il a été à deux doigts de frapper l'Uruk de son épée, mais le Maître de Discipline lui-même est intervenu en renfort de son suivant pour la lui faire perdre des mains et le tirer vers la Cohorte...
Puis Thurgix a décrété cette halte…

« Qu'est-ce que vous faites, espèces d'abrutis ? Grogne le Maître de Discipline aux Légionnaires. Une voix étrangement suave sous son casque, même aigrie… On a l’ordre de progresser sans répit et avec vitesse !
— J'y travaille, justement ! Garantit Pif rond avec une hostilité ouverte, se dirigeant droit vers lui. J'optimise mon détachement pour une meilleure efficacité.»
Dans la mêlée, le Capitaine de la Compagnie de Choc, Eggha, a été frappé d'une larme qui lui a causé une estafilade en plein gosier, ce qui le cloue assis par terre dans le goulot d'étranglement de la brèche, où des toubibs s'efforcent de lui éviter de se noyer dans son sang. Le Lieutenant est clamsé, l'Adjudant Lerüg est resté aux côtés du Capitaine où ses compétences d'infirmier pourraient s’avérer salvatrices pour son supérieur et pour les autres blessés.
Ce qui fait actuellement du Sergent Thurgix "le Mignon" l'officier supérieur du détachement. Un contingent régulier aurait déjà vu son Maître de Discipline attitré prendre le commandement, mais un contingent d'Uruk-Haï des Troupes de Choc n'est pas animal aussi docile, et tout particulièrement celui du Sergent Thurgix, qui compte bien envoyer valdinguer dans la poussière l'épée de Damoclès qui pèse au-dessus de sa tête avec toute sa subtilité non-règlementaire...
« Y a un truc que j'voudrais clarifier, Maître : C'est quoi vos attributions ?
Le Maître de Discipline reste sur place sans comprendre. Thurgix s’irrite en lui répétant mot après mot sa question.
— Je... Le Maître de Discipline déglutit. L’encadrement ; j'encadre cette Cohorte ; je me charge de les mener au combat et de punir les lâches qui se débandent et qui refusent d’avancer, répond-il hagard. Mais je ne comprends pas à quoi rime...  
Le Sergent bondit vers le Maître de Discipline, lui flanquant son gros poing de métal en plein casque. La silhouette noire s'effondre à la renverse par terre, perdant son emprise sur le poignet de l'enfant-Orque. Celui-ci vient immédiatement se mettre dans le sillage de Pif rond en grimaçant...
— Voyez-vous, y a un truc qui me chiffonne, reprend Pif rond avec une tranquillité feintée : tout à l'heure dans la brèche, puis dans la mêlée, j'ai vu une bonne partie de vos p'tits gars se jeter à corps perdus au combat, sans se défiler. Vous en revanche, où vous étiez ? Vous étiez en arrière. Et vos suivants, pour la plupart, c'était pareil... Y avait pas de lâches à réprimer ; vous étiez juste derrière à vous toucher. Alors maintenant, debout. Dîtes à vos suivants de mener ces p'tits gars en tête de cortège, et pas en cul. On a besoin de tous les boucliers pour avancer sans crever. Quant à vous mon ami, mettez vous à mon côté en avant. Et n'oubliez pas : Si je me montre incompétent, lâche ou incapable, vous avez le droit d'avoir ma peau et de prendre le commandement. En attendant, c'est Moi le plus haut gradé régulier ici, ce qui fait de vous et de vos suivants mes clébards. Si vous touchez encore une fois à l'un des snagas sans raison valable, je vous étrangle avec votre propre fouet.»
Sous son casque fermé, le Maître de Discipline hoquette et tousse écarlate. Il peine à se relever en tanguant, avant de tirer  l’épée. Vient se planter nez à nez face à Pif rond. Le gros Uruk élève sa masse à hauteur égale de l'arme de son interlocuteur, tandis qu'ils se dévisagent pendant de longues secondes glaciales. Au-dessus de la colonne une salve de boules de feux passe dans les airs, partant s'abattre dans les probables positions ennemies vers lesquelles ils marchent.
«On ferait mieux de se remettre en marche, Sergent, se soumet le Maître de Discipline en s’efforçant de sauver la face. On a une guerre sur le feu. L’être en manteau et cape noir flanque Pif Rond d’un pas lourd pour gagner l’avant.
Sur l'injonction renfrognée de Pif rond, les troupes se remettent en progression à travers le Champ-de-Décombres. Pif rond ramasse l'épée Gondorienne de l'enfant Orque, qu'il lui rend. L'enfant Orque la reprend  en lui rendant un vif hochement de tête. Puis il part gagner l’avant au côté du Maître de Discipline…

Plus loin, parmi les brasiers des tirs de catapulte et le brouillard de guerre, l’Ennemi a reformé ses rangs. S’il recule face à eux de concert avec la débandade de ses troupes face à la Compagnie de Yashnarz et de Crocs Blancs, face à Thurgix, il n’en attend pas moins la déferlante Uruk de pied ferme.
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