Chroniques d'Arda
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 Enlèvement

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Alcibiade
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MessageSujet: Enlèvement   Enlèvement EmptyLun 30 Sep 2019 - 13:00

Depuis Tolfalas

PNJs HAMILKAR et PALISSANDRE

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S
eul résonnait le heurt des rames pénétrant le flot et le tintinnabulement de leur égouttement. Le brouillard nimbait toute la surface de la mer et la barque fendait les brumes bleues de la nuit. La lune s'était couchée depuis une heure et les infiltrés profitaient des dernières heures de ténèbres, celle où la garde soupire et la population roupille. Hamilkar avait patienté pendant deux jours en vue d'une opportunité. Elzéard lui avait fourni des tables de marée et le calendrier sélénite qui leur offrait une ouverture de quatre tentatives successives. La première nuit, le vent soufflait de la mer et chassait donc toute l'humidité vers les côtes. Mais ce soir le ciel était couvert partiellement, le fond de l'air assez tiède et la brise était tombée. Aussi le capitaine avait jugé que l'occasion était bonne, et l'accroissement des vapeurs autour d'eux lui fit penser qu'il avait saisi la bonne opportunité. Il ramait avec mesure, tandis que Palissandre à la proue fixait les lieux ensevelis d'un regard inquiet. Bientôt ils distinguèrent les lumières du chenal. Habillement, Hamilkar fit demeurer son sillage en dehors de la route, la longeant à une encablure environ, tentant d'atténuer au mieux le bruit de ses avirons. Parvenu à mi-chemin, il stoppa sa course et attendit. Palissandre ignorait quoi mais n'osait l'interroger, de peur de froisser le silence presque absolu. Mais peu à peu elle remarqua qu'ils ne demeuraient pas immobiles et dérivaient vers le rempart. C'était la marée montante qui pénétrait dans le lagune du port et créaient ainsi un drain à l'entrée du chenal. Ainsi ils se déportèrent peu à peu vers la loge des gardes dont les lumières mourantes seraient  ravivé par le prochain tour de garde. Avec sa rame, Hamilkar orienta lentement et habillement la prise de son embarcation dans le courant et passa entre les deux tours. Deux gardes discutaient mollement autour d'un brasero, mais le brouillard voila dans l'obscurité laiteuse la course de la barque. Hamilkar se glissa dans les nappes de vapeur puis gagna l'abri des plus hauts navires. Ils s'approchèrent d'un quai, guettant tout mouvement qui aurait pu les trahir. Cependant, ce ne fut pas des quais que vint le danger mais d'un ponton de navire corsaire. Le capitaine de Tolfalas l'avait ignoré mais Palissandre, de son œil vif, lui signala la sentinelle perché sur son gaillard d'arrière. L'homme parut alors se tourner vers eux. Aussitôt Hamilkar laissa filer ses avirons se pencha pour attraper une arbalète, mis en joue et décocha son trait, qui alla se figer dans la poitrine de l'opportun. Il s'écroula, mais son casque roula sur le pont et tomba à l'eau, provoquant un grand bruit. Un bruit de pas résonna sur le navire et une autre silhouette se distingua, cette fois à la proue du vaisseau. À cette instant, un léger coup de vent repoussa la brume vers la barque, et ils se trouvèrent protégé un instant. Hamilkar pressa alors son embarcation vers le couvert d'une nef. Il patienta un moment. Le brouillard s'installa à nouveau et les lanternes se firent lucioles opaques. Les deux visiteurs profitèrent de l'opportunité pour gagner le quai. Ils attachèrent la barque, se débarrassèrent de l'arbalète et gagnèrent les ruelles de la ville. Ils s'engouffrèrent enfin dans une bâtisse étroite, aux murs de terre blanchis à la chaux vive.
L'obscurité y régnait. Soudain, une étincelle crépita et il y eu un peu de lumière. L'endroit était pratiquement vide, et seule une petite table habillait la pièce de mobilier. Un bouquet de fleurs fanée supportait péniblement le poids de maigres pétales brunis. La poussière couvrait l'ensemble d'un fard jaunis, sans doute sablonneux.

-C'est ici qu'habitait ma mère dans ses dernières années. Tu m'attendras ici cette nuit.

Palissandre désigna une petite loge dans un mur. Une natte était roulé à côté.

-Si quelqu'un vient, fais mine d'être malade… ou ivre!

Elle lui laissa la lampe, le salua d'un hochement de tête et repartit dans la pénombre des ruelles. Elle gagna alors le quartier des lavandières pour se mêler à ces dernières et sortir de la ville. Palissandre devait ensuite pénétrer à nouveau dans la cité mais en se faisant reconnaître afin que la rumeur fasse de son retour la chronique anodine d'une trouvère regagnant ses contrées natales.  Lorsque ce fut chose faite elle retrouva Hamilkar qui s'était endormi, fatigué par une longue nuit de concentration et de tension.
Lorsqu'ils eurent récupéré suffisamment, ils entamèrent des préparatifs minutieux. Palissandre pour sa part se renseigna tant bien que mal en ce qui concernaient les va et viens de Krator. Le corsaire était souvent en mer, mais la proximité des patrouilles gondoriennes limitait ses incursions dans la durée et rendait les activités de contrebande plus périlleuses encore. Aussi il se trouvait à Umbar pour un mois environ, car lors de son dernier voyage, afin de tromper la vigilante garde de la flotte de Pelargir, il avait forcé une tempête qui avait endommagé son navire plus que de coutume, le forçant à faire des réparations depuis trop longtemps reportées.
Hamilkar écuma les tavernes, se présentant comme un harponneur d'Harondor. Il parlait couramment la langue, sa grand-mère étant originaire de Harad, et glana ça et là quelques informations, non pour son propre compte, mais pour celui de l'amirauté. Il écouta la rumeur politique, mesura le tempérament aventureux des corsaires et prit même plaisir à mémoriser la topographie de la cité lors de ses promenades. Enfin, le soir, il observa de loin les vaisseaux de guerre, dont l'architecture divergeait grandement. Leur étrave inversée fendaient mieux le flot lorsque l'amplitude des vagues était au plus fort.
La bohémienne pour sa part flâna sur les marchés de la ville. Elle reconnut plusieurs visages, les suivit, repéra leurs lieux de vacations et identifia quelques unes de leurs fréquentations. Pour cela, elle traînait prêt des échoppes d'étoffes, là où les pourvoyeuses charnues faisaient emplette des luxes tapageurs afin d'en habiller les danseuses et autres entraîneuses. C'est ainsi que Palissandre salua une vieille matrone autrefois moins bouffies qui lui offrit de chanter dans son établissement. Elle refusa d'abord poliment, ne voulant jouer les timorées, tout en faisant mine de fouiller dans l’empilement d'étoffes qui s'amoncelait dans la boutique visitée : soie brodées d'or, laines pures et duveteuses, satins dentelées, gazes teinté à la mauve, corsages de cotons brodés de perles ou de chaînons de cuivre. À force d'insistance,  elle finit par accepter, aux conditions qu'elle put choisir elle-même son répertoire, et cela pour quatorze soirées seulement.

***

La vaste taverne était pleine à craquer. Depuis huit jours, Palissandre avait ravivé les lieux par son chant et  ses musiques, son cithare brillant sous l'assaut de ses ongles pointues. Le cabaret semblait sur le point d'exploser tant les gens se pressaient de toute part. Au milieu de la scène la bohémienne trônait en tailleur sur un pouf de velours. Autour d'elle, d'autres musiciens s'activaient et enrichissaient le morceau de milles lignes mélodiques. Les tambours et autres percussions cadençaient l'ensemble d'une frénésie contagieuse qui semblait gagner la foule hétéroclite où se mélangeaient milles. Soudain parut Krator, entouré de sa suite, notamment un second à l'air patibulaire. C'était la troisième fois qu'il retournait voir la bohémienne et comme la plupart des capitaines corsaires présent ce soir là, il était fasciné par l'excellence et la beauté de la musicienne. Elle jouait mais évitait de traîner plus que de raison dans l'établissement une fois sa prestation accomplie. Sa réputation n'avait pas faiblit, et intérieurement elle ressentit une fierté pudique devant l'accueil que lui faisait sa cité natale. C'était Krator, bien qu'il l’ignorât, qui jadis avait vendu la jeune fille sur un marché aux esclaves où elle reposait dans les bras de sa mère, fiévreuse. On les avait acheté pour une bouchée de pain, mais l'enfant n'était pas morte et avait rapidement fait une servante supplémentaire. Un jour elle avait servi du vin à un gros marchand qui, se rappelant sa propre fille, lui avait fait don d'un instrument étrange en cette contrée : un cithare. Dès lors Palissandre avait consacré tout son temps libre à l'apprentissage de la musique. Quelques bardes et trouvères de passage lui avaient enseigné les rudiments. Mais c'était surtout Ægnar, aède d'Harondor, qui l'avait initiée aux règles de l'harmonie, cette pratique aux allures de magie noire. Il passait une à deux fois l'an à Umbar, venant moins partager ses compositions qu'écouter les nouvelles trouvailles de ses confrères. Il était parfois accompagné d'un homme de l'Extrême-Sud, Epixarkoïs, surnommé le barde de guerre,  dont la stature immense effrayait la jeune fille.  Ægnar n'abusa jamais d'elle. Lorsqu'il louait ses services , c’était dans l'unique but d'entendre sa voix fluette et pure, qu'il mêlait à ses compositions les plus audacieuses. Ensemble ils charmaient les foules et récoltaient de généreuses oboles qu'Ægnar conservait pour lui à première vue. Après sept années, il révéla sa bonté profonde : il avait thésaurisé le fruit de leurs concerts et il offrit à Palissandre de l'affranchir elle et sa mère. Les deux musiciens se lancèrent ainsi sur les routes et la jeune femme découvrit les contrées éloignées de Rhovanion, les halles d'Erebor et les étendues sauvages de l'Eriador.
Danse orientale:

Ce soir là elle se fit accompagner d'autres musiciens et ensemble ils animèrent la nuit d'une langueur propre aux nuits d'Orient. Les visages se tendirent sous la passion du jeu, et ce soir là, Palissandre ne chanta pas, se limitant à jouer du  cithare. Aussi lorsqu'elle acheva le récital, des voix s'élevèrent pour réclamer qu'elle chanta. Mais elle prétexta un mal de gorge et remis les cantates aux lendemain. Elle s'attarda néanmoins plus que d'habitude et reçu les hommages de plusieurs capitaines. Lorsque vint le tour de Krator, ce dernier lui offrit une coupe d'hypocras. Elle accepta en apparence, bien qu'elle se contenta de tremper les lèvres. Le cruel corsaire se confondit en compliment, recherchant des faveurs autres que la musique. Face à son zèle, Palissandre accepta de prolonger leur entretien mais l'invita à la rejoindre en sa demeure, pour la plus grande joie du capitaine.
Une heure plus tard, Krator se présenta au seuil de la modeste demeure dont Palissandre avait hérité. Il était venu accompagné de deux gardes qui demeurèrent à l'extérieur. À son tour, la chanteuse offrit quelques rafraîchissement. De nature méfiante, le corsaire attendit qu'elle même y eu goûté pour boire. Un jeu de séduction et de fuite s'engagea. Parvenu à un point délicat, Palissandre imposa une halte et se proposa de chanter. Elle s'accompagna de sa cithare, et sa voix résonna alors haute et claire. Si puissante que Krator s'étonna des prétextes invoqués précédemment. Un doute le saisit alors, mais déjà il était trop tard. Lorsqu'il se retourna pour alpaguer les gardes demeurés à la porte, il ne constata que leur absence. Il voulut se lever mais un poigne d'acier le saisit à l'épaule. C'était Hamilkar. Ce dernier lui décrocha un revers de coude si puissant qu'il l'envoya rouler à l'autre bout de la pièce, lui brisant la mâchoire. Il sombra alors dans l'inconscient alors que le chant de Palissandre cessait, ayant couvert le vacarme.
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Alcibiade
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptyJeu 3 Oct 2019 - 11:02

PNJs ALMARIDE, HAMILKAR et PALISSANDRE

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Hamilkar était de ceux qui vivent chichement. Il dépensait son argent avec une grande parcimonie, se contentait de choses simple, mangeait peu, couchait souvent à la belle étoile. Non par caractère, ni par nécessité, simplement par habitude. Son éducation transpirait dans chacun de ses jugements et ceux qui le connaissaient savaient qu'il avait eu une enfance rude. Aussi il avait conservé cet nécessité de l'économie perpétuelle, voyant en toute chose usée la possibilité d'un second usage. Il n'avait jamais porté la livré des capitaines de l'Ouistrenesse, se contentant d'un plaid en tartan. Son épée lui venait de son père et maintes fois il l'avait faite reforger, après l'avoir ébréchée au combat. Longtemps il avait consacré ses heures libres à rebâtir les murs d'une ruine de Tolfalas. Sa solde, il l'offrait bien souvent à ses camarades les plus démunis. Tous l'aimaient, et ses hommes d'équipage savaient qu'ils avaient là le capitaine à l'âme la plus pure. Aussi lorsqu'il avait monté le projet de cette expédition vengeresse, nombreux étaient accourus. Nul ne demanderait salaire, chacun sachant la peine qui rongeait le cœur du capitaine et voyant ainsi l'occasion de s'acquitter d'une dette morale. Le navire avait été loué à peu de frais à l'amirauté et l'intendant Balthus avait fermé les yeux sur ce favoritisme. Le succès de la mission déterminerait d'ailleurs le motif qu'il lui faudrait remplir après coup sur les registres de la cité. Hamilkar avait rassemblé le reste de ses économies, et quelques amis lui avaient offert de payer le reste des frais. Palissandre était d'ailleurs de ceux-là. Aussi, à Umbar, elle dépensa sans compter dans l'acquisition d'une charrette à bras et l'achat de sept tonneaux d'hypocras.
Un matin, à l'heure où la garde est relevée à chacune des portes d'Umbar, Hamilkar, vêtut à l'orientale, se présenta, porteur d'une cargaison ordinaire. Palissandre l'avait précédé, et elle usa de ses charmes pour distraire les sentinelles encore peu éveillée. Il était de toute manière plus simple de sortir que de rentrer. Un garde jeta un œil à l'empilement de tonneaux, mais reporta bien vite son attention sur le creux de la poitrine de la musicienne qu'elle abaissait de manière insolente. Après s'être acquitté des droit de douanes, le marin franchit les portes de la ville. Un poids immense s'ôta de son esprit. Quelques minutes plus tard, l'hétaïre le rattrapa. Ils poursuivirent ainsi la route sur dix lieux. Hamilkar sua presque l'eau de tout son corps tant la chaleur du soleil frappait fort. Il se débarrassa peu à peu de tous ses tonneaux, les perçant pour faire croire à une maladresse ayant rendu la marchandise inutilisable. Bientôt il n'y eu plus qu'une seule barrique sur sa charrette, mais cette dernière semblait de peu de poids.
Ils avaient pris la route du sud, car celle-ci se trouvait moins surveillée du fait qu'elle ne menait pas vers le Gondor. En fin d'après midi, ils s'écartèrent de la route et empruntèrent un sentier menant vers la plage. Là ils firent une halte. Hamilkar alla se baigner pour se rafraîchir après cette journée d'effort et de tension mentale. Quand le soir tomba, le capitaine débuta une activité étrange. Après l'avoir déchargée, il tira de la charrette un harpon soigneusement dissimulé dont il usa pour mettre l'objet en charpie. Il amassa le bois en un grand tas puis disparu dans les dunes accompagné de Palissandre. Ils amassèrent alors tout un tas de fagots de bois maigre puis attendirent. Lorsque la nuit fut suffisamment avancée, ils allumèrent l'ensemble qui bientôt devint un grand brasier. Les heures passèrent, le feu mourut doucement, et les premières lueurs de l'aube dardèrent au-delà des dunes. Mais venant de la mer, une embarcation apparut bientôt. C'était la Pansue, le navire auparavant affrète qui depuis dix jours patientait en mer, évitant les patrouilles gondoriennes, les pêcheurs de la côte et les corsaires haradrims. Ils gagnèrent son bord en emportant l'unique tonneau et le navire fit alors voile vers le Nord Ouest, s'éloignant de la côte.

À bord les retrouvailles furent chaleureuses. À l'exception d'Hamilkar dont le visage demeurait grave, les hommes d'équipage était heureux de revoir le capitaine et camarade. Ils souquèrent ferme, et quand une brise matinale se leva ils déployèrent toute la voile du vaisseau. Palissandre, souriante, retrouva Almaride et cette fois là sa colère semblait s'être envolée. Ils discutèrent avec bonne humeur et elle lui compta le détail de leur incursion à terre. Puis ce furent rires et plaisanterie. Après deux jours de navigation ils avaient laissé derrière eux la baie d'Umbar et la pointe septentrionale de Tolfalas. Les vents descendant des deltas de l'Anduin les avait forcé à louvoyer, virant de bord constamment. Mais bientôt Hamilkar fit mettre en panne. Il convoqua l'équipage sur le pont. Et de la cale, on sortit le fameux tonneau duquel l'on tira le corps engourdi du pirate Krator. Il avait le bas du visage tuméfié et la mâchoire enflée.
« En ma qualité de capitaine du Gondor, moi Hamilkar, second de l'amiral Alcibiade, ai réuni l'équipage du navire la Pansue, afin de juger le corsaire Krator. Il est de notoriété publique que vous vous êtes rendu coupable de raids côtiers ayant provoqué la mort de nombreux sujets du royaume. J'ai ici des témoins qui m'assurent vous avoir vu commander la flotte d'Umbar à plusieurs reprises. »
« F'était la guerre... » bredouilla le corsaire entre ses dents brisées.
« La guerre a des limites que les hommes d'honneur saisissent. Massacrer des innocents n'est en aucun cas un acte stratégiques ou tactique. C'est de la barbarie… Almaride, Palissandre, Erkaïm, Salimbor ? Pouvez vous attestez sur l'honneur qu'il s'agit bien du dénommé Krator ? » D'un signe de tête ils acquiescèrent.
« Krator. Je vous condamne à la Traîne ! »

Le visage du corsaire pâlit. C'était là une mort assurée. Il voulut protester mais déjà Hamilkar l'avait saisit. Il le traîna jusqu'à la poupe du navire, se saisit d'une amarre qu'il noua étroitement autour des poignets du condamné avant de la rattacher à l'un des bastingages du navire. Sans y croire le capitaine ajouta « Puisse Ulmo te venir en aide... » et il balança son ennemi par dessus bord avant d'ordonner de reprendre la route. Krator surnageait sur le dos, maladroitement. La nef prit de la vitesse. Le bout se tendit alors et le corsaire se trouva baladé dans les vagues. Souvent il plongeait dans la houle, sa tête n'émergeant à nouveau qu'après de longues secondes. Hamilkar ne se préoccupa plus du sort de Krator et fit poursuivre la route vers Pelargir. Lorsqu'ils parvinrent à l'embouchure de l'Anduin, il fit néanmoins remonter la ligne. Le corps boursouflé du corsaire avait gonflé comme le tonneau qui l'avait auparavant contenue. Son visage était bleu et l'un de ses bras s'était arraché.
« Qu'on le laisse en pâture au poisson » ordonna le capitaine.
« Cela c'est hors de question ! » intervint Palissandre. « Tu vois bien qu'il est mort ! Et les morts ont droit à une sépulture. »
« Celui là ne mérite rien. Ses droits, il les a perdu en brûlant vif des femmes et des enfants. »
« Méfie toi Hamilkar. Les Valars pourraient te le faire payer. Même le pire ennemi mérite de reposer en paix... »
Le Marin hésita une seconde, la mâchoire crispée. « Soit. Tu iras à terre avec deux hommes. Je te laisse une heure... » admit-il avec fureur.
Ainsi, au flanc d'une plages d'Harondor , sous une pile de galets, le cadavre du terrible corsaire Krator fut enseveli après qu'Hamilkar de Tolfalas en eut tiré vengeance.
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