Chroniques d'Arda
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 Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)

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Aléa
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MessageSujet: Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)   Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) EmptyMer 4 Déc 2019 - 15:50

Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) Mulin10
Pnj : Mulìn



J'avais accompagné la princesse Lindorië en voyage depuis les Champs aux Iris jusqu'à la splendide cité de Khazad-Dûm, où j'avais pour ma part découvert bien des choses au sujet des nains, de la vie, et de ma propre personnalité. J'en étais ressorti plus fort et plus sage. Du moins, c'était ainsi que j'envisageais la chose. Cependant, ce voyage touchait à présent à sa fin tandis que j'accompagnais la garde du Seigneur Kili jusqu'à Mirkwood. La princesse avait eu l'esprit et le cœur si empli de merveilles depuis notre départ que je n'avais guère eu d'occasions de me lier à elle. Ni même tout simplement de lui parler. J'en étais fort chagrin, mais j'avais peu à peu compris que le fossé entre nous était si profond que mon prime espoir de la voir un jour poser les yeux sur moi ne pourrait le franchir. Je m'étais fait une raison au fil des mois et me satisfaisais simplement qu'elle porte régulièrement le présent que je lui avais fait, le jour de notre rencontre : un peigne d'argent incrusté de pierreries et orné d'un Iris d'or rose chatoyant. Ce précieux objet contenait à lui seul la force du premier amour d'un nain, déçu mais pas inutile.

Tandis que nous approchions de la forêt, je me pris à repenser à toutes ces aventures que je n'aurais jamais connues si mon tempérament ne m'avait pas incité à me lancer dans une telle chevauchée, et en telle compagnie. Sa Majesté Kili nous avait laissés à sa garde lorsque nous avions quitté la cité des nains et je me languissais déjà de sa royale présence si chaleureuse. Il n'était pas du tout comme j'avais pu l'imaginer et je m'étais pris d'affection pour lui. Et surtout, de respect. C'était un roi juste et bon, d'après ce que j'avais pu voir. J'étais certain que notre peuple gagnerait à accepter sa proposition de devenir membre de l'état fédéral d'Erebor, mais la décision ne me revenait pas entièrement. Nous avions bien sûr le temps d'y réfléchir et aucun choix ne serait fait aux Champs avant le retour de ma sœur aînée, partie depuis déjà plus de six mois. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire, à cet instant précis. Avait-elle vu le monde ? Avait-elle découvert d'autres peuples, comme je l'avais fait moi même ? J'aurais parié qu'elle n'avait encore jamais vu de pays des elfes, comme je m'apprêtais à le faire et je laissai éclore un sourire à l'idée des merveilleuses histoires que nous pourrions nous raconter au coin du feu, lorsque nous nous reverrions.

Le fil hasardeux de mes pensées fut soudain interrompu par l'arrivée d'une troupe de soldats elfes que je supposai envoyés par Sa Majesté Thrandhuil à notre rencontre. Ceux-ci nous guidèrent en direction des Halles et la princesse nous quitta bientôt pour aller retrouver son père. Je laissai glisser sur elle un ultime regard tendre, adieu fugitif à celle qui avait, pour la première fois, fait vibrer mon âme. Je lui adressai simplement un sourire lorsqu'elle nous salua et pris la suite de mes compagnons en direction des chambres qui nous étaient attribuées pour la nuit. Il était prévu que nous nous reposions ici avant de repartir le lendemain matin : les hommes du Seigneur Kili prendraient le même chemin qu'à l'aller et me laisseraient aux Champs à mi parcours. Le projet semblait tout à fait cohérent, mais je n'étais guère rassasié de la beauté étrange du pays des elfes et dès que cela me fut possible, j'abandonnai mon paquetage dans ma chambre et partis découvrir les Halles, séduit par leur beauté improbable et pourtant ô combien naturelle.

J'étais d'ailleurs si distrait par l'étrange entrelacs de branches et de tentures de ci de là que je ne pris pas garde à l'endroit où je posais mes pieds, et finis par marcher sur ceux de quelqu'un. Je m'excusai aussitôt, confus :

"Pardonnez moi, je ne regardais pas où j'allais..."
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MessageSujet: Re: Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)   Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) EmptyMer 4 Déc 2019 - 17:32




Mulìn et Anardil
Le retour d'une princesse en ses terres.
« Tu dois comprendre Anardil, que... » Mais le pauvre Maître du savoir aurait tout aussi bien pu bien se mettre à danser sur la table son élève n’écoutait plus. Il y a quelques minutes déjà que les siens avaient sonné les cors. La Princesse revenait. Et Anardil n’avait qu’une envie, alpaguer l’un des soldats qui l’accompagnaient pour leur demander des nouvelles du monde. Qu’on lui décrive les terres où ils avaient été. Lui décrire le ciel, la soleil, l’herbe et l’architecture. Les personnes qu’ils avaient rencontrées. Handir poussa un soupir à fendre une pierre et laissa tomber le parchemin qu’il tenait avant de faire signe à son étudiant qu’il était libre jusqu’au lendemain. De toute façon l’obliger ou continuer l’enseignement ne servirait à rien. Quand Anardil était comme ça, rien ne pouvait le faire se concentrer. Pourquoi, Handir pensait qu’en étudiant l’histoire des premiers hommes il arriverait à garder son jeune étudiant attentif. Mais l’arrivée de la Princesse et de sa garde était une chose contre laquelle le plus vieux ne pouvait rien faire.

« Va Niben. Découvre le monde à travers leurs mots. Mais demain, tu ne pourras pas échapper à ton devoir. » Anardil sauta de sa chaise comme un de ces jouets que lui fabriquer son père quand il n’était encore qu’une jeune pousse et il laissa éclater un rire aussi pur que l’eau avant de passer en coup de vent dans le dos de son maître. Cependant il n’oublia pas de le remercier. Il n’y aurait sûrement pas beaucoup de professeur avec une telle patience. Mais Anardil avait toujours été comme cela, et il n’était sûrement pas prêt de changer se tôt.

«Hannad » son pas léger le portait rapidement vers les nouveaux arrivants. Il vit la Princesse de loin qui retournait auprès de sa famille mais n’en fit pas cas, il n’était sûrement pas de ceux à qui elle voulait parler. Ce n’était pas encore son rôle de parler aux puissants. Pas tout de suite. Il laissait cela à Hardan qui se débrouillait bien mieux que lui. Sur la route il croisa son amie qui c’était approcher pour souhaiter bon retour à la Princesse. Il lui dit un sourire et passa devant elle en trombe en riant faisant voler ses longs cheveux noirs dans son dos. Il s’arrêta une fois arrivé non loin des hommes qui composaient la garde. Se demandant lequel lui apprendrait le plus de choses. Lequel en avait le plus vécue. Lequel avait le plus d’expérience. Ses deux billes saphirs se posèrent sur les gardes les uns après les autres. Pourquoi lui devait-il rester ici ? Il aimait apprendre, il aimait découvrir, mais justement… Au vu du rôle qu’on voulait lui confier, ne serait-il pas mieux qu’il parte sur les routes ? Qu’il découvre le monde . Qu’il apprenne du monde et qu’il revienne ensuite pour faire part de ce qu’il avait appris à son peuple . Dans les livres il apprenait des choses passées. Dans le monde, il apprendrait les choses présentes et aiderait à construire le futur. Son regard tomba sur un étrange personnage. Il avait un air mélancolique sur le visage sans qu’Anardil ne puisse déterminer pourquoi. Il était novice des choses de l’amour. Lui qui n’avait jamais aimé ni n’avait jamais été aimé en retour ou bien rejeté, ne pouvait comprendre ce genre de regard. Il se désintéressa de lui rapidement quand eux gardes passèrent à côté de lui en pleine conversation.

Au final il n’avait rien appris de bien nouveau. Il était déçu par ses investigations. Mais peut-être que son étoile était miséricordieuse car l’homme qui avait attrapé son regard plutôt la sortie de ses pensées. Il baissa son regard bleu sur lui avant de répondre. Il pencha la tête et prit la parole. « Ce n’est rien. » Et puis, Anardil marchait souvent les bottes des siens… Toujours perdus dans ses pensées. « Vous étiez avec la Princesse pas vrai . Vous avez franchi des frontières et des cours d’eau. Vous avez foulé la terre, vous avez rencontré des gens nouveaux... » Dans le regard d’Anardil, brillait la curiosité et une sorte de fièvre. Il l’enviait tellement cet inconnu qui avait été plus loin que lui. Que verrait-il s’il sortait des Halls ? S’il sortait de la forêt .

«Accepteriez-vous de me raconter ? » Le jeune elfe s’embarrassait rarement de la politesse elfique. Avec les siens il faisait le minium en fonction du rang de la personne qu’il avait devant lui. Mais avec les non-elfes… Oui bon cet homme était le premier qu’il rencontrait, donc justement, il avait appris dans les livres que les autres races si elles avaient de la politesse, elle était quand même moins marqué que chez les elfes. La personne devant lui ne lui semblait pas être un Homme. Ni même un nain. Du moins comparé aux description qu'il avait lu. Demander de but en blanc serait mal polie. Mais il mourrait d'envie de savoir. « À moins que vous ne soyez trop perdu dans vos pensées. Tout à l’heure vous aviez un air étrange sur le visage et maintenant vous me marcher sur les pieds. C’est le signe d’une grande confusion mentale. Ou d’un souci de cécité mais je ne pense pas que ce soit le problème »
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MessageSujet: Re: Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)   Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) EmptyJeu 5 Déc 2019 - 15:59

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Pnj : Mulìn




« Ce n’est rien. » répondit simplement la victime de mon inattention.

C'était un elfe, de toute évidence. Comme la plupart de ceux qui déambulaient dans les Halles et c'était tout naturel. J'étais aussi déplacé ici que lui l'aurait été aux Champs... J'allais prendre congé lorsqu'il reprit la parole :

« Vous étiez avec la Princesse pas vrai . Vous avez franchi des frontières et des cours d’eau. Vous avez foulé la terre, vous avez rencontré des gens nouveaux...
- Si fait, l'ami. C'est tout l'intérêt d'un voyage
, commentai-je simplement d'un air aussi aimable que possible.
-Accepteriez-vous de me raconter ? »

C'était une requête plutôt inattendue, pour quelqu'un à qui je venais d'écraser le pied, mais enfin... Je pouvais comprendre cette soif d'aventure, ce désir de savoir tout ce qu'il se passe au delà de l'horizon. Mais je comprenais également, à présent, la mélancolie de ceux qui sont loin de chez eux. Un sentiment qui jusque là m'avait toujours semblé illogique et pourtant... Pourtant, comme mon trou me manquait ! Mon petit logis douillet et chaleureux, empli de bonnes odeurs de nourriture et du parfum du cuir tanné.

« À moins que vous ne soyez trop perdu dans vos pensées. Tout à l’heure vous aviez un air étrange sur le visage et maintenant vous me marcher sur les pieds. C’est le signe d’une grande confusion mentale. Ou d’un souci de cécité mais je ne pense pas que ce soit le problème »


Je ne répondis pas immédiatement, un peu gêné d'avoir une physionomie aussi facilement déchiffrable. Il n'était pas question d'avouer mon inclination passagère pour la princesse, mais j'avais une excuse toute trouvée pour expliquer cet égarement :

"Voyez-vous, c'est que je viens des Champs aux Iris. Nous autres, demis issus du métissage entre les nains et les hobbits, ne sommes guère habitués à voyager par monts et par vaux. Nous sommes bien trop heureux dans nos trous ou nos cottages, parmi les nôtres. Et pourtant me voilà, dans votre surprenante cité. Mais j'admets avoir le mal du pays et je songeais justement combien mon chez moi me manquait, depuis que je l'avais quitté sur un coup de tête."

L'idée me vint soudain que j'avais face à moi un interlocuteur idéal : lui semblait avide d'entendre des histoires et moi j'avais le désir d'en voir davantage de cette ville. Nous pourrions certainement trouver un arrangement qui satisfasse nos curiosités respectives...

"Cependant, je connais quelques uns de mes pairs qui seraient fort intéressés par des histoires sur votre peuple et votre ville. Aussi, je vous propose un marché. Je vous raconte mes histoires, et en échange vous me faites visiter les lieux, en ne tarissant pas d'anecdotes sur votre peuple. Cela vous convient ? "


Je tendis la main vers lui pour sceller cet accord, un sourire aimable plaqué sur le visage. La perspective d'une conversation intéressante avec un inconnu effrayait rarement un hobbit et je tenais probablement mon affabilité de cette partie de ma généalogie. Et puis, pour ce que j'en savais, cet elfe là pourrait bien avoir plusieurs centaines d'années. C'était apparemment monnaie courante chez les elfes, d'après les histoires que nous comptait le magicien lorsqu'il passait par chez nous. Cela promettait une quantité non négligeable d'anecdotes, dont j'étais particulièrement friand. Si tel était le cas, il n'aurait manqué qu'un bon thé et des petits gâteaux pour que je sois parfaitement heureux de cet interlude dans mon voyage.
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MessageSujet: Re: Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)   Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) EmptyLun 9 Déc 2019 - 19:43




Mulìn et Anardil
Le retour d'une princesse en ses terres.
Pour Anardil la moindre petite chose était bonne à prendre. Il écouta donc le petit être lui parler quand il apprit ses origine. Mi-nain. Mi-Hobbit ? Voilà un sacré mélange… Hobbit ? Les semis-hommes. Il ne prit même pas le temps de réfléchir à la proposition de l’homme qui lui avait écrasé les bottes. Il observa la main que le métisse-lui tendait, sans comprendre avant de se souvenir de cette étrange coutume des Hommes, des nains et des hobbits... Et il la lui serra aussi trouvant contre sa peau douce une autre un peu plus dure et abîmée. «Bien, cela me semble être un échange des plus honorables et enrichissants. Mais pas ici. Nous gênerions et serions dérangés plus que nécessaire à l’évocation d’aventure. Suivez-moi. Vous vouliez visiter. Alors commençons par nous trouver un endroit agréable. Je vous raconterai les origines de notre cité en marchant. Ainsi si nous croisons mon maître il verra que j’utilise à bon escient le temps qu’il m’a offert.»Le jeune elfe discourut donc en même temps qu’il marchait sur l’histoire de la cité elfique. De ses origines à sa chute puis à son renouveau.

Anardil sourit et s’élança dans les couloirs, marchant à un rythme tranquille pour ne pas perdre son nouveau compagnon. Il se demandait bien quoi lui montrer. Peut-être le palais, le trône du roi était particulièrement beau, même pour lui habituer à le voir. L’alliance avec la nature était parfaite. Mais puisque la princesse venait juste de revenir, la salle du trône devait être occupée. Parce que l’histoire c’était bien mais montré c’était encore mieux. Cependant il ne voulait pas être dérangé. Il finit par arrêter sa réflexion une fois qu’il eut trouvé l’endroit parfait pour commencer la discussion et donc la visite par la même occasion. Il le guida donc vers le lieu où il passer le plus de temps. La salle où était entassé le savoir de son peuple. C’était là qu’il apprenait et surtout qu’il rêvait d’un jour pouvoir partir d’ici. Et le petit discours du demi-nain sur le fait qu’on est bien chez soi, était entrer dans une oreille et sorti par l’autre. Il lui indiqua une chaise et prit place à ses côtés prêts à écouter. Il avait beaucoup parlé, au tour de son nouvel ami de faire la conversation.

« Racontez-moi tout ! Tout ce que vous avez vu, sentie et ressentit. Qu’est-ce que ça fait de quitter les siens ? Avez-vous rencontré le danger ? Avez-vous vu le mal et le bien ? Le beau et le laid ? Je n’ai jamais quitté Mirkwood je ne connais du monde que ses arbres qui finissent par chanter la même chose, que ses cours d’eau qui finissent par ne plus rien m’apprendre de nouveau. J’aime les entendre, j’aimerais toujours ça. Mais je veux savoir si les cours d’eau de chez vous, si les arbres chantent des chants que je ne connais pas. » Anardil pouvait se montrer volubile quand il était en quête de savoir. Ses yeux brillaient d’un éclat particulier les rendant encore plus bleus si c’était possible. Non seulement il avait quelqu’un d’étranger mais en plus une personne à cheval sur deux peuples. Quelles histoires ils devaient avoir à lui conter. Anardil poussa une boîte finement ouvrager vers lui. L’un des derniers objets fait par son père avant qu’il ne parte. Il l’ouvrit, dedans se trouvaient des fruits enrobés de miel les friandises favorites du jeune elfe. « Prenez-en ! » À la parole il lia le geste et lui remplit un grand verre d’eau pure.

« Rares sont les étrangers à avoir vu cette partie-là de notre royaume. Le savoir de notre peuple s’y trouve. Notre histoire mais aussi tout ce que nous savons des autres. Et je connais tous ses ouvrages par cœur… C’est pour cela que je veux partir et découvrir. Mais malheureusement, un maître du savoir n’est pas voué à quitter les siens au contraire. Il doit les garder souder et les guider quand personne d’autre ne le peut. » Il piqua une friandise tout en étudiant son vis-à-vis. Il se demandait où il irait lui, si on lui donnait l’autorisation de partir à l’aventure. Ou peut-être que ce serait une mission diplomatique. Peu lui importait, il n’avait qu’une envie, partir d’ici. Pourtant il aimait Mirkwood. Il aimait cette forêt, son peuple, ses amis. Son roi et son maître. Mais il pensait au plus profond de lui qu’il devait partir pour mieux connaître les siens. Et puis de toute façon il en avait envie depuis si longtemps. On n'empêchait pas un elfe de partir quand il avait entendu l’appel de la mer. Pourquoi l’appel de l’aventure serait-il différent ? « En tout cas, je n’avais jamais rencontré de demi-homme. Et encore moins de demi-nains. Je n’ai même jamais rencontré en chair et en os de nain tout court. Dès où’il y a des étrangers à nos bois je suis généralement consigné ici afin que ma curiosité sans limites ne mette pas nos invités mal à l’aise. Et mon maître considérant que mon apprentissage n’est pas terminé je ne peux pas encore représenter mon peuple. Je ne comprends pas pourquoi. » Anardil ne se trouvait pas immature contrairement à l’avis des autres. Mais il n’était pas vraiment du genre à se soucier de l’avis des autres.
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MessageSujet: Re: Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil)   Le retour d'une princesse en ses terres (Pv Anardil) EmptyDim 15 Déc 2019 - 16:02

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Il y eut comme un flottement tandis que l'individu fixait ma main sans sembler comprendre. Tandis que mon bras pesait de plus en plus lourd à l'instar de l'ambiance générale, je dus me contenir pour conserver mon expression aimable. Il finit par accepter de me serrer la main et je contins un soupir soulagé.

«Bien, cela me semble être un échange des plus honorables et enrichissants. Mais pas ici. Nous gênerions et serions dérangés plus que nécessaire à l’évocation d’aventure. Suivez-moi. Vous vouliez visiter. Alors commençons par nous trouver un endroit agréable. Je vous raconterai les origines de notre cité en marchant. Ainsi si nous croisons mon maître il verra que j’utilise à bon escient le temps qu’il m’a offert.»

J'acceptai la proposition d'un sourire et emboîtai le pas à mon guide improvisé. J'avais suffisamment d'expérience en terme de marche rapide, à présent, pour tenir sans trop de peine la cadence de mon compagnon. J'avais eu quelques difficultés au début de mon voyage, mais ce n'était plus le cas depuis des mois. Je m'étais attendu à commencer la visite par quelque salle grandiose mais à mon grand étonnement cela débuta par ce que j'identifiai aussitôt comme une bibliothèque. Il y en avait fort peu, aux Champs, car nous privilégions généralement les petites collections personnelles aux immenses rassemblements de titres. De fait je n'avais jamais vu de toute ma vie autant de documents rassemblés dans un même endroit. Après moult explications et explications sur l'histoire de la cité, il sembla que c'était à mon tour de parler.

« Racontez-moi tout ! Tout ce que vous avez vu, sentie et ressentit. Qu’est-ce que ça fait de quitter les siens ? Avez-vous rencontré le danger ? Avez-vous vu le mal et le bien ? Le beau et le laid ? Je n’ai jamais quitté Mirkwood je ne connais du monde que ses arbres qui finissent par chanter la même chose, que ses cours d’eau qui finissent par ne plus rien m’apprendre de nouveau. J’aime les entendre, j’aimerais toujours ça. Mais je veux savoir si les cours d’eau de chez vous, si les arbres chantent des chants que je ne connais pas. »

Je restai bouche bée quelques secondes face à un tel enthousiasme. Je ne me serais certes pas attendu à une telle curiosité venant d'un des membres d'un peuple que l'on considérait bien souvent comme érudit. Cependant, cela avait quelque chose de ... touchant. Je commençai donc mes explications, plutôt vagues pour l'heure :

"Eh bien, je viens des Champs aux Iris. Chez nous, les hobbits et les nains se sont rassemblés en une seule communauté et par conséquent les demis tels que moi sont assez courants. Je n'avais jamais quitté les miens avant de décider d'accompagner votre princesse aussi avais-je au fond du cœur les mêmes questions que celles que vous vous posez.  Nous avons été confrontés à quelques petites escarmouches, et donc je crois pouvoir dire que nous avons effectivement rencontré ce qu'on peut considérer comme étant "le mal". Un mal bien dérisoire, à en juger par les horreurs qui pullulent par delà nos terres. Cela dit je suppose que les marais par chez nous chantent forcément un autre air que vos cours d'eau, ou que les eaux sur lesquelles nous avons navigué pour venir ici. Les mines de Khazad dûm sont particulièrement splendides, rutilantes de pierres précieuses et de lumières dont on ignore la provenance."


Je marquai alors une pause, qu'il sembla prendre pour la fin de mon discours. Il me proposa une friandise ainsi qu'un verre d'eau que j'acceptai avec autant de politesse que possible.

« Rares sont les étrangers à avoir vu cette partie-là de notre royaume. Le savoir de notre peuple s’y trouve. Notre histoire mais aussi tout ce que nous savons des autres. Et je connais tous ses ouvrages par cœur… C’est pour cela que je veux partir et découvrir. Mais malheureusement, un maître du savoir n’est pas voué à quitter les siens au contraire. Il doit les garder souder et les guider quand personne d’autre ne le peut. »

Je trouvais l'idée d'un maître savant reclus et destiné à ne jamais quitter son lieu de vie particulièrement étrange. Comment pouvait-il maîtriser des choses qu'il n'avait jamais vues ? C'était des plus bizarres.

« En tout cas, je n’avais jamais rencontré de demi-homme. Et encore moins de demi-nains. Je n’ai même jamais rencontré en chair et en os de nain tout court. Dès où’il y a des étrangers à nos bois je suis généralement consigné ici afin que ma curiosité sans limites ne mette pas nos invités mal à l’aise. Et mon maître considérant que mon apprentissage n’est pas terminé je ne peux pas encore représenter mon peuple. Je ne comprends pas pourquoi.  
-Je vous assure que votre intérêt ne me met pas mal à l'aise. Figurez vous que j'ai probablement posé autant de questions que vous lorsque nous sommes passés par le royaume des nains. C'était un endroit merveilleux. Peut être était-ce le sang nain en moi, mais j'ai eu l'impression que tout mon corps chantait à la vue des ces mines, de la population joyeuse et bruyante, des marchés remplis de curiosités comme je n'en avais jamais imaginées. Vous savez, si je puis me permettre, je trouve cela saugrenu de se prétendre maître d'un quelconque savoir sans avoir jamais mis le pied au dehors de chez soi. J'avais lu et entendu des tas d'histoires sur Khazad Dûm mais pourtant... Cela ne pouvait en rien me préparer à la réalité. J'ai du mal à comprendre qu'on croie savoir quelque chose sans le vivre, le goûter, le sentir... C'est comme tenter d'expliquer ce qu'est le jaune à un aveugle. On peut essayer tant qu'on veut, il ne pourra jamais s'en faire une idée juste."

La métaphore m'étonna moi même tant elle semblait juste. Rien ne valait l'expérience personnelle. Bien que j'aie le mal de pays, je ne pouvais nier que j'avais beaucoup mûri en prenant la route ainsi.

"Si vous voulez mon avis, vous devriez aller voir du pays pour pouvoir vraiment savoir des choses au lieu de les lire."
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