La résistance meurt mais ne se rend pas

" La résistance meurt mais ne se rend pas"
Tel était le cri de guerre que poussaient les forgerons des mines de Khazad-dûm. En effet, ils refusaient le changement de camp imposé par le seigneur Algobar, et refusaient encore plus de devoir quitter leur cité, terre de leurs ancêtres.
L'idée d'une révolte a mis longtemps, à germer. En effet, lorsque le choix entre partir et rester leur avait été proposé, ils avaient tous décidé de rester... Mais lorsque la rumeur d'une armée venue d' Erebor les atteignit, alors ils avaient hésité à partir les rejoindre. Mais la peur les saisissait encore. La peur de la défaite, la peur de la mort, la peur de l'inconnu... Tout cela les avait fait trembler.
C'est alors qu'est apparu un dénommé Tagazok, un dresseur de trolls sans trolls (ormi un bébé ). Nul ne savait d'où il venait, mais tout le monde s'en moquait. Son discours les avait touché (disons plutôt que voir sa hache s'agiter juste devant leurs yeux au son d'une menace de décapitation les avait convaincu de résister).
C'est ainsi que Tagazok devint chef des forgerons, et fit bloquer l'accès des forges aux autres nains.

Malgré l'adhésion (quelque peu forcée) des forgerons à la résistance,
certains se montraient réticents à continuer cette rébellion. Plus le temps passait (certes, il ne s'en était pas écoulé beaucoup) plus la volonté de rejoindre les rangs d'Algobar s'installait dans les cœurs, même dans ceux qui au début étaient convaincu du bien fondé de l'action de Tagazok. Une rencontre entre lui et les contestataires se fit...
- Tagazok, nous en avons assez !! cria un nain à la barbe blanchie par les âges. Cette action ne nous mènera nulle part !
- Qui êtes vous pour oser contester mon autorité ?
demanda t -il avec un ton qui marquait une certaine impatience.
- Qui es tu pour oser nous commander ? Tu n’es même pas un forgeron. Tu n’as rien à faire ici !! déclara t -il avant de se retrouver coupé en
deux dans le sens vertical (il avait retiré son casque).

Tagazok se tenait là, debout, devant ce qui restait de celui qui avait
osé se rebeller. Son regard était terrifiant. Il reflétait la fureur
extrême, et pourtant semblait froid comme la mort. On y sentait bien la
barbarie d’un dresseur de trolls... Un sourire carnassier se dessina sur
son visage.
- Je n’avais pas envie de perdre mon temps à palabrer. Je ne dirai
qu’une seule chose: tout ceci est loin d’être vain. La résistance
extérieure finira par arriver. Et nous leur serons utile...

Tagazok serra fermement sa hache dans ses mains, au cas où un autre
aurait eu le désir de se rebeller lui aussi. Finalement, tous retournèrent
à leur besogne. Tagazok les regarda, puis décida de s’éclipser dans un
coin isolé de la forge, qui cachait une sortie potentielle au cas où...
Cela lui rapella quelques unes de ses mésaventures dans la communauté
des sept nains, ou la bande de Gahza, comme on
l’appelait parfois... Le souvenir d'Hatori, de Gahza et des autres lui revint. Et Tagazok sombra dans un demi sommeil, malgré le fait
que la journée soit loin d’être finie, afin de mieux veiller le soir, au cas où il se passerait quelque chose, de positif ou pas.

Tagazok prit le temps de bien émerger de son sommeil avant de réfléchir un peu à la situation. La réserve d’urgence des forges (au cas où ça s’effondrerait juste devant la forge) était assez bien garnie, mais ne tiendrait pas éternellement. Il fallait trouver un moyen de se ravitailler. Alors qu’il était plongé en pleine réflexion, il se rendit compte que ses pas l’avaient mené dans la salle de forges à proprement parler. C’était une salle immense, garnie de plusieurs colonnes. Près de chaque colonne se situait un brasero, des enclumes et des moules pour faire les armes. Au centre de la salle se situait un gigantesque bassin rempli de flammes, au dessus duquel se trouvait d’immenses machineries et des cuves, permettant d’acheminer le fer fondu dans les moules. Au plafond se situaient de gros trous, servat de cheminées. Puis, Tagzok remonta vers la sortie, où se trouvait également Pardekich, le bébé troll sous sa protection. L’espace d’un instant, l’idée de manger Pardekich lui vint à l’esprit, mais il chassa vite cette réflexion hors de sa tête.
Il sentait les effluves de la nourriture des militaires d’Algobar par delà la cloison. Ceux ci avaient renoncé à pénétrer dans la mine, et se contentaient juste de faire en sorte que personne ne sorte, tout en faisant un véritable festin devant la porte à chaque repas, pour inciter les rébellions à l’intérieur des forges, car tous étaient tenaillés par la faim (ben oui, ils se rationnent pour tenir le plus longtemps possible.). Et là, Tagazok eut un éclair de génie. Il colla tout d’abord son oreille contre la porte, pour savoir combien de gardes s’y tenaient. Il entendit 7 voix différentes discuter entre elles.
* Seulement 7 gardes ? pensa Tagazok. Ils nous sous estiment.*
Tagazok appella à lui six nains qu’ils savaient fidèles à sa cause. Il leur expliqua son plan très rapidement...
Peu de temps après, tous s’étaient armés. Ils fîrent une sortie surprise hors des forges, et attaquèrent les gardes. Fort de l’effet de surprise, Tagazok décapita un des gardes, puis, dans la continuité de son mouvement, lança sa hache qui alla en décapiter un autre. Il esquiva un coup en faisant une roulade sur le sol, en en profitant pour ramasser la hache d’un des gardes morts, pour la lancer sur un garde qui s’apprêtait à sonner l’alerte. Mais il se trouva désarmé face à deux gardes. Il réussit à parer un coup de hache vertical, en joignant ses deux mains sur la lame alors qu’elle s’abattait sur lui (technique de Budo), tandis que l’autre garde se prenait un casque en pleine figure, lancé par un des compagnons de Tagazok, ce qui assomma le garde. Tagzok réussit à désarmer le garde face à lui, et lui asséna un coup de tête exceptionnel. Ses compagnons se chargaient de ceux qui restaient...
Puis, ils échangèrent rapidement leurs habits avec ceux des gardes, et achevèrent ceux qui étaient assomés. D’autres gardes arrivèrent. Tagazok, vêtu de l’habit d’un garde, expliqua que des rebelles avaient tenté une sortie, mais qu’ils les en avaient empêché. Les gardes qui venaient d’arriver prirent la relève de la garde. Tagazok et les autres en profitèrent pour aller dans la caserne pour piquer le plus de nourriture possible, et pour aller en ville pour acheter plein de nourriture soi disant pour les militaires. Puis, après un long moment consacré à l’achat et au vol de nourriture, ils retournèrent près des gardiens de la porte, et pretextèrent prendre la relève. Ils fîrent acheminer discrètement dans la nuit toute la nourriture achetée et volée, pour garnir les réserves des forges. Et pendant deux jours, ils se firent passer pour des gardes, ce qui permit de remplir davantage les réserves des forges. Puis, ils retournèrent à l’intérieur des forges.

Plusieurs jours après son excursion en ville, Tagazok avait eu vent de l'arrivée de ses frères d'armes, Hattori et Gahza, par l'intermédiaire de ceux qu'il avait laissé à l'extérieur, lors de sa petite sortie. Un soir, ceux-ci étaient carrément venu par le quartier des armuriers devant les forges, pour venir le voir. Mais il ne leur ouvrit pas la porte. Pour deux raisons. La première : il aimait bien énerver ses compagnons... Oui, c'était un peu puéril, mais il s'en moquait éperdument. La deuxième raison, c'était pour laisser le plus de gens possibles dans l'ignorance, dans son propre camp. Car, comme lui avait enseigné Hattori "si tu veux tromper tes ennemis, commence par tromper tes amis." Ce n'est donc qu'après plusieurs heures, passées à éviter que l'affaire ne sébruite, qu'il consentit enfin à faire ouvrir la porte...

Tagazok rentra à nouveau dans les forges, après sa discussion avec Hattori, Ghazza et Thraïn. Il savait ce qu'il avait à faire. Tout d'abord, il alla réveiller Pardekich, son bébé troll, qui mesurait 2 mètres de haut, et qui avait déjà autant de rage qu'un Troll adulte. Tagazok savait qu'il lui serait bien utile. Puis, prenant son courage à deux mains, Tagazok fit rassembler tous les nains qui avaient débuté la résistance avec lui. Il savait qu'il allait devoir faire un grand discours, qui allait devoir marquer les esprits, afin que tous se jettent dans la bataille à corps perdu. Mais il détestait ça. Il était dresseur de trolls, pas orateur... Mais c'était aussi un bon acteur. Aussi, il joua le jeu.
" Mes amis, commença t-il. Le grand jour est enfin arrivé. Ce pourquoi nous avons escommencé à nous battre va enfin avoir lieu. La résistance extérieure est enfin là. Nous allon enfin pouvoir commencer la bataille, et faire regretter à ce traître d'Algobar son immonde trahison !!"
À ces mots, des cris de joie s'élevèrent de la foule. Mais Tagazok reprit.
" En vérité, il se pourrait très bien que tout cela soit vain. Si ça se trouve nous allons perdre la rébellion, et nous serons tous condamnés aux pires tortures... Peut être avons perdu d'avance. Quand bien même cela serait le cas, alors autant prendre du bon temps une dernière fois, et faire se déchaîner les enfers dans nos rues, ce soir !! Et sachez une chose, nous gagnerons !!"
De nouvelles acclamations s'élevèrent, plus guerrières cette fois. Tous les nains présents allèrent s'armer. Même Pardekich fût mis en armure.
"La grosse baston va commencer pour nous" se réjouit Tagazok.

Tagazok, juste après son discours, et tandis que tous les nains présents étaient en train de se préparer, demanda à trois de ses hommes de les accompagner à la salle du trône dans les ruelles (par les, j'entends Tagazok, Thraïn, et les hommes qui l'accompagnent). Ces hommes étaient parmis ceux en lesquels il avait le plus confiance. Rapidement, ils sortirent tous les quatre, tous les cinq si l'on comptait le bébé troll comme une personne à part entière.
- Non, Pardekich, tu dois rester, dit Tagazok. Il faut que tu aides les autres à se battre. Et puis, tu n'es pas très discret...
Pardekich fit un bruit déchirant d'émotion, puis retourna avec les autres.

DORÉNAVANT, LES AVENTURES DE TAGAZOK SE DÉROULERONT DANS LES PARTIES "AU FOND DE L'ABÎSSE", ET " LA BARAILLE DE LA MORIA" (PAS SÛR POUR LE DERNIER SUJET)