Thuringwethil

Thuringwethil suivit pendant un moment la route de Gorgoroth, puis elle obliqua vers le sud en direction de la citadelle de Minas Morgul. de là, elle pourrait rapidement franchir l'ithilien et gagner minas Tirith.

(voyage: 3 cases à cheval, soit 6 heures)

Arrivée aux alentours de Minas Tirith, voyage terminé.

Le cheval de Thuringwethil se cabra en hennissant, et ses sabots battirent l’air devant lui. Gwaewhîr était une monture particulièrement vigoureuse, et après cette longue chevauchée, il semblait ne pas ressentir la fatigue. Au loin le ruban bleu de l’Anduin scintillait dans le soleil. Derrière son dos, la chaîne de l’Ephel Duath, les Montagnes de l’Ombre, formait un rempart ténébreux. Entre le fleuve et les montagnes, s’étendait une mince bande de terre, qui formait les territoires de l’Ithilien. De l'autre coté du fleuve, le soleil resplendissait sur les blanches murailles de Minas Tirith.

Thuringwethil soupira. Il fallait maintenant qu’elle se rende au Harad, dans les Havres d’Umbar. Elle ressentit un pincement douloureux au cœur. Il allait falloir qu’elle affronte la mer , à la fois aimée et haïe. Faire le trajet en navire lui ferait gagner un temps précieux. A l’inverse, traverser le Harad prendrait des semaines. Sa vue perçante d’elfe lui fit distinguer des embarcations, minuscules petits points posés sur le fleuve, comme des feuilles portées par le courant. Sans doute des pêcheurs qui allaient vendre le fruit de leur labeur à Minas Tirith. Elle n’aurait pas de mal à trouver un pêcheur qui lui ferait descendre le cour du fleuve jusqu’à Pelargir. De là, elle appareillerait à bord d’un navire de haute mer, et pourrait rallier les Havres d’Umbar.

Voyage: Minas Tirith vers les Havres d'Umbar, 14 cases en bateau, soit 14 heures)

Thuringwethil traversa la contrée de l’Ithilien, le « Pays de la Lune ». C’était une région de forêts et de fourrés denses, que les rois du Gondor avaient de tout temps protégés du défrichement. Même aux plus belles heures du développement des flottes numénoréennes, un décret royal avait interdit l’abattage des arbres dans cette contrée. Cette fine bande de territoire avait en d’autress temps été le territoire de chasse favori des rois du Gondor ; depuis le retour de Sauron dans le Mordor, des groupes de rôdeurs maintenaient une vigilance constante afin de traquer les créatures qui auraient pu tenter de ramper hors du Mordor.

Thuringwethil savait que sa présence, au petit trot sur un cheval, serait vite repérée. Aussi lança t-elle son étalon au grand galop, comme si la mort était à ses trousses. Sa longue chevelure noire volait derrière elle, et son manteau noir claquait au vent.

Comme prévu, des guetteurs l’avaient aperçue et bientôt des rôdeurs interceptèrent sa course. Son cheval, répondant à l’un de ses murmures, s’arrêta, les flancs battant au rythme de sa respiration.

« Halte là ! », cria un homme en levant la main. Il était vêtu, tout comme ses compagnons, d’un pourpoint de cuir recouvert d’une longue cape verte. Une dague était passée à sa ceinture, et une épée était accrochée dans son dos. Du coté opposé à la dague, un carquois rempli de flèches à empennage blanc pendait. Il tenait à la main un grand arc long gondorien, dont on disait qu’ils valaient presque ceux des Edains du nord.

« Qui donc s’avance sur les terres du Gondor ? », reprit-il de sa voix rude.

Par comparaison, la réponse de Thuringwethil fut comme de l’eau se répandant dans une contrée désertique, abreuvant l’assoiffé, et les intonations même de ses paroles étaient comme un chant. Cela suffisait à l’identifier comme étant une elfe, mais elle les salua en quenya, la langue des Hauts Elfes :

« Elen síla lúmenn' omentielvo », (une étoile brille sur l’heure de notre rencontre).

Puis elle poursuivit dans la langue commune des Hommes, l’Ouistrain :

« Mon nom est Elenthir, la Dame au yeux d’étoiles. Je viens de la lointaine Forêt Noire, royaume de Thranduil, seigneur des elfes sylvains. Je voyageais avec mon escorte pour rendre visite à nos cousins de la Lorien, lorsque nous avons été pris en chasse par un groupe d’orcs qui nous ont rabattus vers le sud, vers le Mordor. Les membres de mon escorte sont décédés un par un, pour me sauver ». Elle éclata en sanglots.

« Sans la vigueur de mon coursier, j’aurai probablement fini comme eux, ou pire ! »

Elle descendit de son cheval, et se dirigea vers le chef de la troupe qui l’avait hélée. Alors qu’elle se déplaçait, son manteau noir s’entrouvrit, révélant un pan de sa longue robe blanche, et ce fut comme un rayon de soleil traversant les nuages. A mesure qu’elle approchait, tous purent apprécier sa beauté. Pour ces guerriers, les elfes de la Lorien étaient presque un mythe, et seuls quelques uns d’entre eux avaient pu apercevoir, de loin, la belle Akasha Idril, l’épouse de l’empereur.

« Mais le véritable but de notre voyage était le port de Pelargir, car nous souhaitions présenter nos hommages à l’impératrice Idril ».

Arrivée à quelques pas du rôdeur, elle fit mine de trébucher, comme si elle était sur le point de défaillir. Immédiatement, le chef des rôdeurs lui offrit son bras pour la soutenir, et Thuringwethil sut qu’elle avait gagnée la partie.

« Je me nomme Atamir », lui dit l’homme du Gondor, « et nous allons vous escorter jusqu’à votre but, gente Dame ».

Il la buvait des yeux, et Thuringwethil eut un sourire de gratitude envers son « sauveur ». Atamir arrêta pour elle une des bateaux de pêche, et la fit monter à l’intérieur. Elle n’eut pas le besoin de simuler sa peur de l’eau, car elle connaissait la malédiction dont l’avait affligé Ulmo, le Seigneur des Eaux ; elle savait que le contact de l’eau courante la brulerait comme de l’acide. Aussi fut-elle portée par les bras puissants d’Atamir, qui avait essayé de la convaincre, tout au long du voyage, de venir se reposer à Minas Tirith. Le guerrier décida donc de l’escorter jusqu’à Pelargir, où il l’aiderait à trouver un navire de confiance.

Voyage terminé.

Le voyage de Thuringwethil avait été un véritable supplice. Tout avait pourtant bien commencé. Atamir l’avait laissée avec regrets, mais c’était un gentilhomme, et elle lui avait clairement laissé entendre qu’elle n’avait plus besoin de ses services.

Elle avait rapidement trouvé un navire, l’Ecume, dont le capitaine acceptait de la mener, elle et sa monture, jusqu’aux Havres d’Umbar, moyennant quelques pièces. Elle s’était aussitôt calfeutrée dans sa cabine, prétextant qu’elle supportait mal les voyages en mer. En réalité, elle craignait la morsure des embruns, et savait que l’eau de mer aurait brûlé sa peau.

L’Ecume avait appareillé plus tard dans la journée, sa cargaison enfin complète, et le voyage pour quitter le delta de l’Anduin avait été paisible. Le capitaine s’était montré particulièrement attentionné, répétant les marques de gentillesse, mais ne récoltant en retour qu’une attitude froide et hautaine, et il s’était vite découragé.

Une fois en pleine mer, le vent avait été tout d’abord favorable, et les marins étaient particulièrement décontractés, car le voyage consistait à longer les côtes et, en cette saison, peu de tempêtes étaient à redouter. Pourtant, peu à peu, les vagues étaient devenues de plus en plus violentes, et un vent contraire s’était mis à souffler, éloignant le navire du rivage.

Le capitaine avait regardé vers l’est, vers les montagnes du Noir pays, et avait craché entre ses dents :

« C’est un vent qui vient du Mordor, et il y’a là une noire malice à l’œuvre ! ». Puis il était parti commander la manœuvre.

Thuringwethil, prostrée au fond de sa cabine, savait que le Mordor n’était pour rien dans cette tempête, mais que c’était en réalité la Malédiction d’Ulmo qui la poursuivait. Le navire avait dû affronter un véritable ouragan. Les vagues frappaient sans relâche les flancs du navire, comme pour le faire éclater et en extirper Thuringwethil. L’équipage, des marins chevronnés, avaient déployé tout leur art pour sauver le navire. Le mât de misaine avait été rompu, emportant dans sa chute trois marins, qui disparurent aussitôt, happés par d’immenses vagues d’un vert sombre.

La nef avait tout de même fini par rallier les Havres d’Umbar. Sur le pont, les traces de la tempête étaient évidentes : ça et là des espars traînaient, des câbles rompus pendaient là ou des pans de cargaisons avaient été arrachés par les vagues ravisseuses. Enfin le navire accosta sur les quais cyclopéens qui avaient été construits par les marins numénoréens, avec un savoir perdu depuis longtemps.

(direction: les Havres d'Umbar: Une messagère aux Havres d'Umbar)

(provenance; devant les portes/havres d'Umbar)

Gwaewhîr, la noire monture de Thuringwethil, filait vers le nord. Son galop était fougueux, et il semblait ne jamais se fatiguer. Car il avait été sélectionné dans les haras du Mordor, à partir de souchs sauvages dérobées au Pays des Chevaux.

(voyage vers le Mordor: 15 cases à cheval, soit 30 heures)

Thuringwethil chevauchait vers le nord. Elle avait décidé de traverser le Harad au cours d’une chevauchée furieuse. Elle longerait ensuite les Ephel Duath pour passer à la Cité Morte de Minas Morgul, puis de là gagnerait le trône Noir du Mordor.

Alors qu’elle chevauchait, un cri rauque se fit entendre au loin :

« Crââ…Crââ ».

Un point noir descendait vers elle, l’un des Yeux du Mordor. Dans un froissement d’ailes, le crébain se posa sur son poing tendu. Puis penchant sa tête noire vers son oreille, dans un langage fait de trilles, de piaillements et de cris rauque, le crébain lui donna les informations qu’elle souhaitait entendre. Un froid sourire se dessina sur les lèvres de Thuringwethil.

« Ainsi, la Dame de Dol Lamath porte toujours le deuil de son époux, noble guerrier mort au combat. Il est temps de mettre fin à ce deuil. »

Un stratagème, empli de toute sa malice, était né dans son esprit :

« Porte ce message à Sauron, mon maître », lui dit-elle, elle lui expliqua ses ordres dans la langue des crébains, car Thuringwethil connaissait le langage de toutes les bêtes féroces, ouargues et crébains, qui servaient l’Ennemi.

Thuringwethil avait fait suivre à sa monture un chemin poussiéreux qui traversait un paysage désolé. Ce chemin avait le mérite d’éviter la grande mer de dunes qui s’étendait dans le Harad profond. Au désert de sable, elle avait préféré affronter un désert de rocailles. Le soleil de plomb de ce pays avait mis à rude épreuve l’endurance, pourtant considérable, de sa monture.

Elle traversait maintenant le Harondor, un pays qui aurait mieux mérité que le Gondor la dénomination de « Pays des Pierres ».

Chemin faisant, elle observait la désolation de ce pays, ou peu de plantes poussaient. La raison en était simple : il n’y avait pas de trace d’eau dans cette contrée. C’était pour cela que dans le passé, des hordes de Haradrims c’étaient jeté dans la guerre contre le Gondor… Mais cette période était maintenant révolue, depuis que le Harad était gouverné par Tulkor. Bien qu’aucune alliance formelle n’existe entre lui et les souverains du Gondor, le roi de Harad respectait Hador et l’empereur Tar Elessar.

Thuringwethil eut un sourire sardonique :

« Les alliances, chez les Hommes, sont faites pour être brisées », se dit-elle.

Thuringwethil avait traversée sans faire de mauvaise rencontre le Harad, ce qui n’avait rien de surprenant étant donné que ce pays était un désert. Puis elle avait rejoint les contrées fertiles de l’Ithilien, un territoire disputé entre le Mordor et le Gondor. De là, elle avait gagné la Cité Morte, Minas Morgul, puis était entrée en Mordor. Depuis le Col de Cirith Ungol, elle avait suivi la route qui menait à Barad-Dur.

(Fin du Voyage)

(direction: le trône de Sauron)

(provenance: le Donjon de Thuringwethil)

Sous l'apparence d'une grande chauve-souris dont les ailes noires s'ornaient de puissantes griffes d'acier, Thuringwethil fila comme le vent, vers l'ouest du Mordor, en direction de Minas Tirith. Une sombre nuée de crébains venait avec elle, emplissant le ciel de leurs cris sinistres.

Des orcs en contrebas les aperçurent et se jetèrent à plat ventre, couvrant leurx yeux de leurs mains contrefaites, car craints étaient les espions de Sauron. La grande chauve-souris lança un cri de pure haine, et les orcs gémirent. Mais Thuringwethil n'en avait pas après eux, et l'ombre disparut vers l'ouest.

Voyage: barad-dur vers Dol Lammath, sur la côte du Gondor.
Euh on va dire environ 6 cases...

Le domaine de Dol Lammath, sur la côte du Gondor

voyage terminé

(direction: le domaine de Dol Lamath)

(provenance: le domaine de Dol Lammath)

voyage vers Edoras, à vitesse réduite (4 heures par case)

Thuringwethil, sous l’apparence de la belle Dame Lindhiel, était assise dans la calèche des seigneurs de Dol Lammath. Celle-ci avait l’apparence d’un grand cygne blanc. On pouvait y lire là l’héritage elfique des lignées seigneuriales de Dol Amroth, car ces calèches étaient le vivant souvenir des esquifs de la Lorien voguant sur l’Anduin.

Thuringwethil connaissait l’histoire tragique de la belle Mithrellas, suivante de Nimrodel, dont on disait que son union avec le prince Imrazor était à l’origine de la lignée de Dol Amroth. En souvenir de cet union, les différentes familles de Dol Amroth avaient toujours gardé pour armoiries celles d’un cygne blanc. Ainsi, la livrée des serviteurs de la maison de Dol Lammath qui accompagnaient celle qu’ils croyaient être Dame Lindhiel était elle noire avec un cygne blanc, surmontant un arbre blanc en signe d’allégeance aux rois du Gondor.

Thuringwethil fut tirée de ses rêveries par l’arrivée impromptue d’un groupe de cavaliers du Gondor. Il y avait là un vaillant capitaine du Gondor… Son regard perçant et méfiant fit comprendre à Thuringwethil qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer sa perspicacité.

Elle fit mine de descendre de sa calèche et aussitôt un serviteur lui prêta son bras. Thuringwethil pu voir que ledit serviteur était passablement irrité de l’outrecuidance du capitaine du Gondor, lorsqu’il prit la parole d’une voix tremblante :

« Depuis quand une Dame du Gondor se doit de se justifier auprès des soldats ? Le seigneur Thénin n’aurait jamais permis une telle insolence et, lui présent, aucun soldat bien-né n’aurait osé poser une telle question ! ».

La belle Dame Lindhiel posa une main apaisante sur le bras du vieux serviteur, dont le visage s’était empourpré de colère.

« Allons, un peu d'indulgence, cet homme ne fait que son devoir », dit-elle d’une voix claire afin de se faire entendre par tous. Puis elle se tourna vers l’homme du Gondor, dans une attitude d’attente, ce qui rappela au soldat que, tout capitaine qu’il fut, il était plus qu’inconvenant de toiser une Dame du haut de son cheval. Lorsqu’il fut descendu de sa monture, elle reprit d’une voix claire :

« Je me rend avec mes serviteurs à Edoras, dans le Pays des Chevaux, en passant par la blanche Minas Tirith, pour des affaires concernant le domaine de Dol Lammath et son avenir. Auparavant, je compte faire un détour pour me recueillir sur le lieu ou est décédé mon époux ». Une profonde peine s’était peinte sur ses traits à ses dernières paroles. Inspirant à fond, elle sembla reprendre le contrôle de ses émotions, et son visage redevint lisse.

« Mais dites moi, vaillant capitaine, pourquoi une si nombreuse troupe à l’intérieur des terres ? Des orcs en maraude auraient-ils été signalés dans le pays ? »

Nul n’ignorait en effet que le seigneur Thénin était décédé des suites d’une embuscade des orcs, à quelques lieues à peine de cet endroit.

Avant que le capitaine ait répondu, elle ajouta :

« Dans ce cas, si nulle affaire pressante de l’empire ne s’y oppose, je serai grandement rassurée si vous m’escortiez jusqu’à Minas Tirith ! »

oops, j'avais mal lu le post de Elessar, le garde était déjà descendu de cheval. Donc ceci remplace le post précédent:

Thuringwethil, sous l’apparence de la belle Dame Lindhiel, était assise dans la calèche des seigneurs de Dol Lammath. Celle-ci avait l’apparence d’un grand cygne blanc. On pouvait y lire là l’héritage elfique des lignées seigneuriales de Dol Amroth, car ces calèches étaient le vivant souvenir des esquifs de la Lorien voguant sur l’Anduin.

Thuringwethil connaissait l’histoire tragique de la belle Mithrellas, suivante de Nimrodel, dont on disait que son union avec le prince Imrazor était à l’origine de la lignée de Dol Amroth. En souvenir de cet union, les différentes familles de Dol Amroth avaient toujours gardé pour armoiries celles d’un cygne blanc. Ainsi, la livrée des serviteurs de la maison de Dol Lammath qui accompagnaient celle qu’ils croyaient être Dame Lindhiel était elle noire avec un cygne blanc, surmontant un arbre blanc en signe d’allégeance aux rois du Gondor.

Thuringwethil fut tirée de ses rêveries par l’arrivée impromptue d’un groupe de cavaliers du Gondor. Il y avait là un vaillant capitaine du Gondor… Son regard perçant et méfiant fit comprendre à Thuringwethil qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer sa perspicacité.

Elle fit mine de descendre de sa calèche et aussitôt un serviteur lui prêta son bras. Thuringwethil pu voir que ledit serviteur était passablement irrité de l’outrecuidance du capitaine du Gondor, lorsqu’il prit la parole d’une voix tremblante :

« Depuis quand une Dame du Gondor se doit de se justifier auprès des soldats ? Le seigneur Thénin n’aurait jamais permis une telle insolence et, lui présent, aucun soldat bien-né n’aurait osé poser une telle question ! ».

La belle Dame Lindhiel posa une main apaisante sur le bras du vieux serviteur, dont le visage s’était empourpré de colère.

« Allons, un peu d'indulgence, cet homme ne fait que son devoir », dit-elle d’une voix claire afin de se faire entendre par tous. Puis elle se tourna vers l’homme du Gondor, et reprit d’une voix claire :

« Je me rend avec mes serviteurs à Edoras, dans le Pays des Chevaux, en passant par la blanche Minas Tirith, pour des affaires concernant le domaine de Dol Lammath et son avenir. Auparavant, je compte faire un détour pour me recueillir sur le lieu ou est décédé mon époux ». Une profonde peine s’était peinte sur ses traits à ses dernières paroles. Inspirant à fond, elle sembla reprendre le contrôle de ses émotions, et son visage redevint lisse.

« Mais dites moi, vaillant capitaine, pourquoi une si nombreuse troupe à l’intérieur des terres ? Des orcs en maraude auraient-ils été signalés dans le pays ? »

Nul n’ignorait en effet que le seigneur Thénin était décédé des suites d’une embuscade des orcs, à quelques lieues à peine de cet endroit.

Avant que le capitaine ait répondu, elle ajouta :

« Dans ce cas, si nulle affaire pressante de l’empire ne s’y oppose, je serai grandement rassurée si vous m’escortiez jusqu’à Minas Tirith ! »

HRP: En fait, y'a un petit problème... tu te dis "Dame de Dol Amroth, mais le fait est qu'un joueur nommé Sefir incarne déja le Seigneur du Sud. Donc c assez problématique

hrp: non je me dit Dame de Dol Lammath, la colline de l'écho, et pas Dol Amroth. Dol lammath est un lieu inventé par moi. Une petite noble mineure de rien du tout, apparentée de très loin à la famille de Dol Amroth. Comme s'est expliqué dans mon premier post.

C'est dans le topic "le domaine de dol lammath" que tout ça est expliqué:

"Près de Dol Amroth, sur un cap rocheux battu par les vents et les flots, se dressait une tour de blanches pierres, (...) C’est pourquoi les gens du pays avaient appelé ce lieu Dol Lammath, la « Colline de l’Echo ».

Le domaine de Dol Lammath avait été un riche domaine en des temps meilleurs, car les seigneurs de ce lieu étaient apparentés à la lignée de Dol Amroth. Et grande était la beauté et la majesté de ces gens, et il courait le bruit parmi le peuple que les seigneurs de Dol Lammath avaient du sang elfique. Et c’était une grande tragédie que le beau seigneur Thénin, peu de temps après avoir épousé une jeune princesse de Dol Amroth,"

Désolé pour la confusion. Dans mon esprit, Lindhiel n'est que de très loin apparentée aux princes de Dol Amroth, genre cousine au second degré.

HRP: Ok, dsl de la confusion. Je ferais le ménage plus tard

La Garde resta de marbre tant la beauté et la splendeur de la Dame de la Colline de l'Echo. Seul le Capitaine semblait encore capable d'exprimer sa pensée. En fait, tant de bonté, de splendeur et de charisme était très étrange pour une dame d'un rang aussi "peu" prestigieux. Le Capitaine de Nùmenor l'écouta, mais ne tombait pas sous le charme de la voix, contrairement à tous les autres cavaliers. Alors qu'un des soldat alla répondre avec affection à la Dame, le Capitaine fit un pas, ce qui fit taire le Soldat. L'homme au yeux de la couleur de la Mer dit d'une voix paisible, mais autoritaire

Nous sommes affectés à la Tour de Guet toute proche. Notre Empereur, sa Majesté Tar Elessar a, comme vous le savait certainement, monté de grandes tours de guets auprès des frontières et des côtes, ainsi que des places fortes partout en Gondor. Nous sommes chargés de la protection de nos terres, celle de l'Empire de l'Ouistrenesse. Et nous avons pour ordre de surveiller les circulations sur nos terres, et ces terres sont d'autant plus surveillées depuis la mort du Seigneur de Dol Lammath

Le Capitaine avait exposée la situation telle qu'elle était, en se chargeant de ne dire que le strict minimum. Darion, tel était le nom du Nùmenoréen, était chargé, en fait, de toute la protection de Dol Amroth. Il avait été placé sous la charge de Sefir lui même, Seigneur de Dol Amroth. Il ajouta alors

Je suis désolé, mais nos positions ne doivent pas changés, même si la paix semble règner, l'Empereur nous a demandé de rester vigilent.

Il regagna alors son destrier, et hurla pour que chaque Soldat en fasse de même. Puis, avant de partir vers l'Ouest, il termina par quelques mots de recommandation

Soyez prudente, Dame de Dol Lammath

Thuringwethil regarda passer la troupe de cavaliers. Elle était parfaitement consciente que si les Hommes du commun, en qui nulle trace de sang elfique ne demeurait, s’étaient fait abuser, le capitaine numénorien avait eu l’esprit empli de doute.

« Sauron mon maître ne s’y est pas trompé », se dit-elle, « les Hommes de l’Ouistrenesse sont bien la principale menace susceptible de tenir en échec ses plans de conquêtes ».

Avec l’aide du vieux serviteur, elle remonta dans la calèche, et le petit convoi reprit sa lente progression. Chemin faisant, elle se disait qu’elle ferait bien de rester sur ses gardes, cet homme était susceptible de l’espionner, ou de faire part de ses soupçons à ses seigneurs. Malheureusement, elle ne pouvait songer à engager des assassins pour s’en débarasser, car cela n’aurait fait qu’attirer les soupçons sur elle. Peut-être un empoisonneur, suffisamment subtil pour faire croire à une mort naturelle.

Un vent froid se mit à souffler vers l’intérieur des terres.

(suite du voyage)

Thuringwethil décida de faire un détour par le lieu ou était censé être mort l’époux de Dame Lindhiel de Dol Lammath. En effet, il lui paraissait possible que le capitaine du Gondor la fasse surveiller, tant elle avait lu de la méfiance dans son regard. Elle se tint devant un petit cairn qui avait été dressé là, et dit d’une voix suffisamment forte pour que ses serviteurs puissent l’entendre :

« O mon époux, nul n’égalera jamais l’homme que tu fus. Tu étais le meilleur seigneur et le plus noble des époux. L’Ombre t’a emportée, me laissant seule derrière. Et puisque les Valars m’ont refusé de connaître le même sort, je ferais en sorte, en ta mémoire, que le Domaine de Dol Lammath ne sombre pas dans l’oubli. Mais sache que je n’en ai aimé qu’un, et que toujours tu resteras dans mon cœur. Il faut un seigneur à ton domaine, et je m’en vais en quérir un. Mais dans le domaine de mon cœur et de mon âme, tu es et restera l’unique roi ».

Ces paroles, elle le savait, les serviteurs les avaient entendu. Et lorsqu’elle serait à Minas Tirith, ses serviteurs joueraient un rôle important dans la rumeur.

Et Thuringwethil avait besoin, pour ses projets, que la réputation de la Dame Lindhiel soit sans tâches.

(direction : Minas Tirith)

(provenance: l'auberge de l'arbre blanc/ minas tirith)

Thuringwethil ordonna aux serviteurs de Dame Lindhiel de la conduire au Rohan, le Pays des Chevaux.

Aucun d'entre eux ne se doutaient du funeste destin qui les attendait. Au contraire ils se réjouissaient, songeant que peut-être leur maîtresse souhaitait se remarier avec un seigneur du Rohan, l'un de ces puissants guerriers dont nul n'ignorait la loyauté au Gondor.

La blanche calèche de Dol Lammath, aux allures de cygne, traversait la route qui menait de Minas Tirith à Edoras. Mais à la surprise des serviteurs de la Dame Lindhiel, celle-ci ordonna que l'on poursuive la route.

Ce n'était pas la seule surprise que leur réservait leur maîtresse.Au détour d'un chemin,un homme attendait,seul au milieu de la lande déserte du Rohan.
A l'approche du convoi et lorsque l'héraldique fut bien visible,il se leva et marcha lentement à la hauteur du convoi.

"Halte là l'étranger.Laisse passer en paix la noble dame de Dol Lammath."

"Loin de moi cette intention messire mais j'ai justement un pli de toute urgence de son père.Voici le message et le sceau qui en atteste."

Ceci donné,et avant qu'ils aient seulement pu l'arréter,l'homme s'éloigna à grands pas avant de disparaître dans le lointain.
Un serviteur tourna alors son visage vers la calèche et s'adressa à son occupante.

"Noble dame,que devons nous faire de ce message?"

La belle dame Lindhiel fit un geste impérieux, et parla d'une voix claire:

"Donnez moi ce message, mon bon, car il me tarde d'avoir des nouvelles de mon père".

Thuringwethil n'avait pas vraiment besoin de feindre l'impatience, elle savait que cette missive était pour elle de la plus haute importance.

Son maître devait suivre sa progression, mais il n'avait sans doute pas souhaité détruire sa couverture en lui envoyant un Oeil du Mordor.

Les serviteurs la dévisageaint d'un air surpris, car leur maîtresse ne leur avait pas dit qu'elle attendait un message de son "père". Et cette rencontre au milieu de la lande était pour le moins inattendue, et les avait mal à l'aise.

"Si seulement vous saviez ou je vous emmène, pauvres fous, il serait pour vous encore temps de fuir!", songea t-elle.

Puis elle parcourut des yeux le message.