Chroniques d'Arda
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Dolan - Page 2 232342Grandebannire



 
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 Dolan

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MessageSujet: Re: Dolan   Dolan - Page 2 EmptyLun 14 Mai 2012 - 19:36

Annuminas -> Bree
2 cases 1/2 à cheval mais à un train réduit donc mettons 7 heures Wink

Dolan se réveilla le lendemain avec une motivation retrouvée. Il sauta de son lit dès que les premiers rayons de soleil passèrent entre les planches des volets. Le mauvais temps de la veille semblait avoir laissé place à un ciel bleu et un soleil éclatant. Dolan se sentait en pleine forme malgré l’engourdissement dû aux excès de la veille. Il constata avec un sourire que ses affaires avaient été montées dans sa chambre et étaient posées sur une petite table. Il tira à lui la petite bourse qu’il avait travaillé à remplir pendant toute la soirée et se rendit compte que l’aubergiste avait déjà prélevé lui-même sa part. Dolan pu apprécier à cette occasion l’honnêteté de l’homme. En effet, Dolan savait exactement la somme qu’il devait au tavernier et ce dernier n’avait pas pris un sou de plus que ce qui lui était dû. Cette découverte lui procura un immense plaisir et le rendit fier d’avoir un jour présidé à la destinée de l’Arnor. C’était pour les gens de cette trempe qu’il avait gouverné. Ces gens du peuple qui n’avaient pas d’autre ambition que de bien vivre leur vie, sans chercher à empiéter sur le bonheur de leurs voisins. C’était eux les vrais arnoriens, eux pour qui il était noble de se battre !

Après avoir rassemblé ses affaires, il donna quelques pièces supplémentaires au tavernier pour qu’il trouve pour Melorn quelques brins d’avoine pendant que lui-même prenait un copieux petit déjeuner et achetait quelques vivres pour le voyage qu’il comptait faire dans la journée jusqu’à Bree. Il avait dans l’intention de laisser sa monture aller à son rythme et profiter de cette belle journée.
Quand il fut fin prêt, il fit ses adieux au tavernier et aux quelques clients qu’il avait croisés la veille et qui se trouvaient toujours dans l’établissement. Ce faisant il se rendit compte qu’il s’agissait vraiment d’adieux d’une sincérité qu’il n’avait jamais égalé. En effet, le projet qu’il avait fomenté dans la nuit était fou. En reviendrait-il seulement vivant ? Probablement pas.
Cette perspective ne l’effrayait pourtant pas. Bien sûr, il préférait de loin pouvoir s’en sortir indemne. De plus, il n’était pas sûr d’être capable de se sacrifier le moment crucial venu. Mais en réalité, l’idée même de la mort ne lui était plus aussi répugnante qu’auparavant. Peut-être y trouverait-il même une forme d’apaisement. Non, ce qui l’ennuyait plus c’était que si son cadavre tombait entre les mains des mauvaises personnes, quelqu’un finirait peut-être par reconnaître sous les loques et derrières les blessures, le comte Beldorn d’Arnor qu’il avait été jadis. Cela ne devait pas arriver. S’il devait mourir, il devrait s’assurer que son corps ne serait pas identifiable, même par les personnes qui l’avaient côtoyés de près. Il avait encore toute la journée pour réfléchir à ce problème. Après tout il avait trouvé solution à de bien pires énigmes. Et celle-ci était presque amusante à ses yeux.
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MessageSujet: Re: Dolan   Dolan - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2012 - 15:59

Voyage du commandant Trajan.

Annuminas -> Bree
2 cases 1/2 à cheval à train normal donc 5 heures.

Le commandant Trajan faisait route vers Bree. Il avait quitté les bras de Carmine avec regrets. Il avait dû, comme d’habitude, s’éclipser discrètement avant que le soleil ne se lève. La régente ne tenait pas à ce que leur relation soit rendue publique. Ils s’étaient d’ailleurs querellés plusieurs fois à ce sujet.

-Pourquoi ? demandait-il souvent. Pourquoi dois-je rester invisible ? Beldorn est mort ! Il ne reviendra pas. Tu es trop jeune pour rester veuve jusqu’à ta mort. Si c’est une foutue alliance à ton doigt que tu veux, je t’en ferais porter une dès demain.

C’était la plus stupide demande en mariage qu’il eu jamais faite. Sa joue se souvenait encore de la gifle qu’il avait reçue pour toute réponse. Plus tard, elle avait expliqué plus calmement.

-C’est impossible, tu le sais bien. Tant que Talman Sandar ne sera pas couronné, sa légitimité sera mise en doute. Je ne veux pas créer plus de confusion qu’il n’en existe déjà. Tu peux comprendre cela, n’est-ce pas ?

Trajan ne pouvait que comprendre parfaitement ce que lui disait Carmine lorsqu’elle reposait contre son torse et caressait ses bras. Il avait parfois l’impression que son amour total et inconditionnel pour la régente l’affaiblissait. Mais c’était une faiblesse qu’il subissait bien volontiers tant les moments qu’ils partageaient étaient agréables.


Il était tombé amoureux de Dame Carmine dès le premier jour où il avait posé les yeux sur elle. A l’époque, il n’était capable de trouver la joie qu’à travers le combat et le plaisir qu’à la vue du sang de ses ennemis. Son univers n’était que violence et brutalité. Et un jour, le comte Beldorn d’Arnor désira passer en revue les effectifs des hoplites. Il se fit accompagner de sa toute nouvelle épouse et Trajan se souvint qu’il faillit lâcher sa hallebarde au passage du couple tant la beauté de Carmine l’avait ému. Il avait récolté un coup d’œil furieux de la part du général Sandar qui tenait beaucoup à la perfection de ses hommes.
Par la suite, il avait toujours tout fait pour approcher la comtesse au plus près, se portant volontaire pour toute mission de protection rapprochée. Il parvint même par moments à engager la conversation avec sa bien-aimée. Mais il finit par s’attirer l’attention du comte Beldorn en personne qui voyait d’un mauvais œil le rapprochement entre son épouse et le hoplite.
Trajan avait toujours trouvé Beldorn pitoyable. C’était un homme imbu de sa personne, et trop à l’aise, trop parfait pour être totalement honnête. Il était ce héros que lui-même ne serait jamais. Et surtout, il avait l’amour de Carmine pour lui. Trajan le voyait dans les yeux bleus de la jeune femme. Elle ne pensait et respirait que pour Beldorn. Il en conçut une animosité farouche envers le comte qu’il était pourtant sensé servir et protéger au prix de sa vie s’il le fallait.
Lors d’un voyage dans le sud de l’Arnor, à la rencontre des seigneurs du sud, toujours prompts à remettre en cause la légitimité du comte Beldorn, il avait été choisi pour faire partie du groupe de hoplites qui seraient au plus près du couple afin d’assurer sa protection. Ils traversaient les terres de son frère, non loin de Miniriath lorsque la troupe fut attaquée. Trajan était en train de discuter avec Carmine lorsque cela se produisit et toute son attention était focalisée sur la voix douce de la comtesse. Il n’entendit pas l’alerte donnée par l’avant-garde et fut surprit par l’attaque. Flanqué à terre et aussitôt dépossédé de son épée, il n’eut le temps de rien faire. Le hoplite qui chevauchait à côté de lui fut tout simplement criblé de flèches et tomba à la renverse avant de mourir, s’étouffant dans son propre sang. La comtesse Carmine fut saisie à la taille et Trajan comprit à ce moment là que les assaillants étaient des hommes agissant sous les ordres de son propre frère, le seigneur de Miniriath. Il avait reconnu l’un d’entre eux. Que faisait cet imbécile ?
Et soudain, il avait senti le sol trembler. Levant les yeux, il avait vu le comte Beldorn en personne, accompagné du général Sandar qui formait l’arrière garde charger à toute allure. Trajan devait bien avouer que le comte Beldorn savait s’y prendre. Sa charge était parfaite, autant d’un point de vue graphique que militaire. La lame au clair, il était l’incarnation même du héros. Suivis par quatre hoplites, le comte et le général firent fuir les assaillants, non sans tuer celui qui avait eu l’audace de se saisir Carmine. Beldorn avait mit pied à terre et était aller serrer son épouse dans ses bras. Cette dernière, en larmes, s’était jetée contre lui pour sangloter contre son épaule. Trajan aurait tout donné à ce moment là pour être à la place du comte.
C’est le général Sandar qui vint vers lui. Il avait le visage sévère.

-Debout, lui avait-il ordonné.

Trajan s’était relevé et mis au garde à vous, attendant les ordres. Sandar le regardait avec le mépris le plus profond.

-Emmenez-le, et jetez le au cachot !

Trajan en était resté coi. Puis il comprit. Sandar aussi avait identifié les attaquants comme des hommes agissant sous les ordres du seigneur de Miniriath, le frère de Trajan. Il pensait que le hoplite avait trahi son serment. Le fait qu’il ait été épargné accréditait cette thèse.
Il fut donc ramené à Fornost où il passa plusieurs jours en prison avant d’être amené devant le comte. Sandar se tenait à côté de lui. C’est lui qui lu l’acte d’accusation. Comme il s’y attendait, on l’avait déclaré coupable de haute trahison. La peine requise était la mort. Il baissa la tête, prêt à accepter son sort. Après tout, à cause de son incompétence, Carmine avait faillit être tuée. Mais à ce moment là, le comte se leva.

-Voulez-vous vivre, Trajan ? avait-il demandé.

Trajan avait levé les yeux. Quelle torture était encore aller inventer le comte ?

-Tout homme sensé veut vivre, messire.

Un sourire avait découvert les dents de Beldorn à ce moment là. Il semblait prendre plaisir à le voir à genou, à sa merci.

-Et êtes vous un homme sensé Trajan ?

-Je le crois, messire. J’ai fait des erreurs, mais jamais je n’ai pensé à trahir mon serment. Vous faites erreur dans votre jugement.

-Peut-être, avait répliqué Beldorn. Peut-être. Mais je ne peux pas prendre le risque de vous réintégrer dans le corps des hoplites. Et je suis obligé de vous trouver un châtiment à la hauteur de votre forfait. Je pense en réalité que vos qualités peuvent encore servir. Le Mur sera bientôt achevé, et nous peinons à le garnir d’hommes. Vous jurerez un nouveau serment, qui effacera tout autre serment que vous avez pu prononcer, qui effacera toutes vos fautes passées, tous vos actes, toute votre vie en réalité. Êtes-vous prêt à prononcer ce serment ? Et à le respecter plus longtemps que votre serment de hoplite ?

La vie, c’était l’espoir. L’espoir de recroiser un jour le regard de Dame Carmine.

-Oui, avait-il répondu sans hésitation.

C’était ainsi qu’il était aller rejoindre les frères noirs du Mur. Il avait assuré sa protection avec toutes les forces de son âme, mais sans jamais oublier ce qui l’avait conduit jusqu’ici. Et quand quelques années plus tard le même comte Beldorn était venu au Mur accompagné de cet étrange chaman, il avait tout fait pour ne pas se faire remarquer. Il ne tenait pas à croiser l’homme qui l’avait envoyé au Mur. Mais il s’était lancé dans la bataille à ses côtés. Et quand il avait vu le comte s’éloigner du Mur, il avait formé le vœu secret qu’il n’en revienne pas. Les valars l’avaient entendu. Beldorn n’était pas revenu. Il était mort et une nouvelle vie s’ouvrait pour lui.
En effet, peu de temps après, il eu la surprise de voir Carmine, désormais régente d’Arnor venir au Mur, dans l’intention affirmée d’y nommer un nouveau commandant. Quand il la revit après toutes ces années, il fut de nouveau ébahit par sa beauté. Elle avait vieilli, la tristesse avait creusé ses rides, mais elle avait toujours une prestance peu commune et de grands yeux envoûtants. Elle ne sembla pas le reconnaître, et il se garda bien de lui rappeler les raisons de sa condamnation au Mur. Mais par ses années passées au Mur, Trajan avait y acquis une certaine stature. De plus, il était originaire d’Arnor et c’est donc lui qui fut choisit pour devenir commandant de la forteresse de Fuinost.

Les années qui suivirent furent consacrées à la défense du Mur. Le commandant revoyait Carmine régulièrement et cela ne faisait que renforcer son désir pour elle. Bien sûr, il était rustre et brutal, même quand il s’efforçait à la douceur. Mais peu à peu, le souvenir de Beldorn s’estompant dans son esprit, Carmine finit par témoigner une certaine affection à Trajan. Mais cela eut pour conséquence d’empirer les relations déjà difficiles qu’il entretenait avec le jeune Talman Sandar. En effet, le jeune comte comparait systématiquement tous les hommes de son entourage au modèle de son père. Et à ses yeux, aucun d’entre eux ne parvenait à sa cheville. Mais que Trajan prenne la place de Beldorn dans le cœur de sa mère était pour lui quelque chose d’incompréhensible. De quelles horreurs le comte avait-il donc farcit la tête du gamin à son sujet pour qu’il le rejette à ce point ?

C’est dans ces noires pensées que Trajan parvint en vue de la petite ville de Bree. Son sinistre visage s’assombrit encore quand il vit l’amas de tentes autour de la cité. L’idée même de la foire ne lui plaisait pas. Quel plaisir retiraient les hommes à se marcher les uns sur les autres dans le seul but d’échanger des produits ? Mais lui était là sur les ordres de Dame Carmine. Il devait représenter le Mur au tournoi annoncé. Montrer de quoi étaient capables les hommes qui défendaient le Mur et donner envie aux jeunes chevaliers de s’y engager. Il allait donc s’y attacher avec détermination.
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MessageSujet: Re: Dolan   Dolan - Page 2 EmptyDim 26 Mai 2013 - 1:06

Bree -> Barad-dùr : 19 cases à cheval donc 38h (!)

Un vent noir semblait pousser le coursier que Dolan avait enfourché. L'air qui l'entourait était glacial mais il s'en délectait pourtant. En effet, sous son masque, la chaleur lui donnait l'impression d'être enfermé dans une fournaise.
Son environnement était confus. Il entendait les cris et les pleurs des enfants quand il passait à proximité d'un village. Mais le plus souvent, c'était le silence et l'effroi qui l'accueillaient. Personne ne souhaitait avoir affaire avec le personnage qu'il était devenu.
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MessageSujet: Re: Dolan   Dolan - Page 2 Empty

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