Bataille de Khazad Dûm

Il semblait qu'une grande bataille se préparât dans les vieilles mines naines.
Gimli en avait entendu parler. En tant que militaire aguerri, et surtout en tant qu'ancien commandant malheureux chargé des opérations liées à la question de la Moria, il se sentait moralement obligé d'intervenir ; il semblait néanmoins que cela reposât davantage sur le désir qu'il éprouvait de soigner son orgueil blessé que sur la volonté de faire aboutir la quête qu'il avait lui-même initiée. Quoiqu'il en fût, il avait fait l'unanimité auprès de ses frères Nains, et à l'exception de son guérisseur, tous l'encouragèrent dans sa décision, y voyant un signe de sagesse et de courage. Comment les Nains étaient parvenus à concilier des notions si contradictoires en elles-mêmes et avec l'objet de la quête, à savoir affronter un Balrog, cela demeurerait un mystère.
La dernière fois qu'il était entré dans Khazad-Dum, Gimli était confiant, bien que prudent ; s'il ne doutait pas des chances de réussite de son entreprise, il avait su éviter tout excès d'orgueil, dont il savait qu'il attirait la colère des dieux. Il en était ressorti comateux. Bien que depuis, il n'ait rien perdu de son optimisme ni de sa fantaisie, il avait longuement hésité, très certainement par superstition, à revenir dans des lieux si fortement associés à l'échec, quoiqu'il essayât de dissimuler la gêne qu'il éprouvait lorsqu'on l'interrogeait sur les raisons de ses réticences.
Il avait finalement vaincu ses peurs, notamment à cause des encouragements outranciers des ingénus qui n'avaient jamais connu la guerre autrement que par les récits fallacieux qu'on leur en faisait, et qui, fatalement, tressaillaient d'aise à l'idée de voir une célébrité militaire rejoindre les armées pour reprendre au Mal absolu ce qui leur semblait revenir de droit aux Nains.
Aussi Gimli ne tarda pas à rejoindre la garnison installée en Khazad-Dum, quoique la tête de pont y fût fragile.

Il atteignit vite les montagnes mais pas les sommets. Il tenta tant bien que mal de s'infiltrer dans le camp souterrain, mais il eut bien du mal à échapper à la vigileance des sentinelles, et il dut même se servir de sa notoriété pour faire promettre à l'une d'entre elles de taire son arrivée, ce qui constitua un épisode fort embarrassant pour l'ancien général.
Alors qu'il passait devant une grande porte de métal, tout en s'interrogeant sur la situation des chefs de guerre dans le cantonnement, il entendit des discussions et une ariette s'échapper des interstices qui séparaient les battants. Il en éprouva un sentiment de gratitude envers les forces occultes qui lui envoyaient, en guise de signal, cette petite mélodie. Il s'apprêtait à entrer.

[HRP]
Voilà, je signe mon retour d'un texte court mais efficace.

[HRP: je voulais attendre la réponse de Gimli, mais il ne semble pas se connecter depuis près d'une semaine, et comme cela influe assez peu sur le sens du RP, on peut poursuivre sans un réel ordre de post]


Ozincourt écouta le prospecteur avec attention. Hanzok (mais en fait Epixarkoïs dans un certain sens) lui infligeait un nouveau casse tête au pauvre Eberk qui déjà depuis des mois était sur les routes pour aider l'entreprise de ce forgeron mégalomane! Connaissant Hanzok il faudrait que cette phalange de guerriers approche la perfection de la même manière que les lames de l'Archiforgeron étaient des œuvres à la réalisation parfaite.
Mais Eberk lui posa une question tandis qu'il réfléchissait:

-J'ignore ou vous vous trouverez pendant notre affrontement avec l'ombre, j'espère le plus loin possible. L'heure avance et je n'ai encore trouver personne pour se battre sous mes ordres. Hagloïn certes, mais nous ne sommes que deux pour le moment et l'ombre ne fera qu'une seule bouchée de nous. Donc permettez-moi de vous laisser,à moins que vous vouliez me suivre.

-Et bien maître nain, j'ignore si je puis vous être utile, Epixarkoïs ne m'ayant pour le moment pas affecté à un quelconque régiment. Mais je puis vous donner un ou deux conseils qui vous serons utiles tel que je connais mes maitres: tout d'abord l'unité que désire note barde devra être très mobile, évitez donc les équipement trop lourds. De plus il faut qu'elle résiste à un troll en furie, c'est la le principale danger, puisqu'Epixarkoïs se "chargera" du Balrog. Vous pouvez prendre les meilleurs guerriers de la mine, Hanzok vous y a autorisé, mais à votre place, je compterais d'avantage sur un groupe d'amis solides qui se connaissent tous les uns les autres. Car une phalange, c'est un groupe compact et seul une solide amitié commune peut les maintenir unis face à des ennemis aussi féroces et terrifiants. Je vous conseil donc de vous adresser d'avantage aux corporations militaires tels que les gardes Khazad. Bien sur quelques maîtres d'armes pour couvrir vos arrières ne seraient pas inutiles, mais cela c'est ton affaire!!

Un nain arriva au pas de course, porteur d'une missive qu'il tendit au numénoréen noir. Celui ci fit sauter le sceau de cire à cacheter, et lut brièvement quelques lignes qui n'étaient pas tracés en Kuzdul mais selon l'alphabet des gens de l'Ouest. C'était sans doute de la part d'Epixarkoïs.

-Bien, ma "tranquillité" prend fin dès maintenant! Hanzok veut constituer une petite cavalerie et cela il ne peut le demander aux naugrims...je vais donc prendre la tête de la cavalerie indienne qui campe à l'extérieur des murs, avec les gens d'Isengard. Mon repos aura été de courte durée, même s'il n'est pas certain que la bataille commence dès demain... enfin seuls les Valars le savent! et bien mon ami, je dois dès lors me rendre à mon poste avec mes hommes. Puisses-tu réussir dans ta tâche! Que les Valars te protègent!

Le chevalier se leva et s'empara de son heaume. Il déposa une pièce d'or pour régler ses consommations et salua le tenancier.

"Ah! J'allais oublier. En visitant une forge j'ai aperçu des modèles d'arbalète à répétition. Cela pourrait vous être utile, non?"


Il tourna les talons et prit le chemin de la sortit, laissant Eberk à sa tâche.

La vallée était blanche. C'était les premiers gels: le signal que les nains attendaient pour lancer le combat. La lune était favorable et il ne fallait pas plus attendre.


Hatori Hanzok se tenait dans le grand donjon du bastion de Khâlim. De là il dominait toutes la plaine. Ses officiers l'entouraient, mais leur nombre était réduit, surtout composé de courriers chargés de transmettre les ordres. L'Archiforgeron avait revêtue son armure de guerre, une œuvre fabriqué par l'un de ses maîtres noldors en hommage à l'un de ses élèves les plus coriaces en matière de forge expérimental. Il s'agissait d'une pièce de grande qualité rivalisant avec celle de certain rois. A son bras reposait un bouclier très large et totalement concentrique, fait d'un acier léger couvert de bronze. Dans son autre main, tenue d'une poigne de fer par Hanzok, un grand marteau de forrgeron (cependant taillé pour la bataille comme en témoignaient certains apparats impropres aux fourneaux pleins de scories et de suie. C'étaient là une arme avide de sang, prête à faire mordre la poussière à nombre d'adversaires, emplie d'une soif de mort inapaisées depuis quelques années.
Devant lui se dressait le dispositif de guerre naugrim, puissant et solidement fortifié, prêt à accueillir les trolls. On avait fait déployer environ deux milles hommes sur chaque tronçon du "triangle" qui joignaient les trois forteresse par des couloirs de palissades fortifiées en empruntant l'itinéraire des poste de guerre avancé, ces grandes tours des pierres ou modestes forteresses que l'on avait dardées d'épieux et de fosses chaussées de pointes. Elles étaient composées d'unités disparates, mais adaptées aux ennemis qui allaient venir, du moins pendant un premier temps.

La cavalerie indienne commandée par l'ancienne suite du barde, ces chevaliers de Numenor au service d'Epixarkoïs, se tenait prête dans un grand fort de bois situé au pied du Bastion de Khâlim. Dedans des écuries creusées en balcons comme un amphithéâtre taillé dans les flancs de la montagne par les terrassiers nains. Les naugrims disposaient d'environs six cent cinquante montures, pour six cents cavaliers, donc de peu de montures de rechanges, les nains ne disposant guère de fonds illimités. Financièrement, le riche peuple de Khazad Dûm avait risqué gros. S'il ne sortait pas vainqueur de cet affrontement, il faudrait des siècles pour que les fils d'Aulë se relèvent. Car sans mithril ils ne pourraient renouveler leur fortune.


Dans la forteresse principale, tout le monde était sur le pied de guerre: la bataille débutait. Ce serait là une dure épreuve, mais les naugrims étaient bien préparés, ils avaient jadis affrontés des maux semblables et en étaient sortis vainqueurs. On fit sonner les cors de guerre et leur cri sourd fit trembler les neiges éternelles, ébranlant leurs reflets rosit par les lueurs d'une aurore venue de l'Est.

***

Le Barde de guerre se tenait dans l'une des principales salles d'armes du Bastion de Khâlim. Il était en compagnie d'Eberk et se troupe chargé de veiller à sa sécurité. Il tenait dans ses mains son sitar qui crépitait de lumière et de sons émergeant jusqu'à une armure de plate complété par une côte d'arme et un épais pourpoint. Le tout tenait autour d'une armature de fer dans lequel lévitait un squelette de bois gravé de mithril et dardé de cordes.
Il se tenait au milieu de la pièce fixe comme un guerrier mécanique qui semblait pourtant non statique et s'agitait parfois d'un tremblement ou d'un frisson humain. Et le barde jouait haut et fort . Et les deux lames de Hanzok, deux des antiques artefacts de l'Archiforgeron, reposaient sur les épaules du pantin guerrier, et celui ci les maintenait dans ses gants d'acier trempé de mithril. C'étaient probablement là l'arme de guerre la plus puissante jamais crée par les peuples libres.
Et le barde la maniait d'une musique si habile, que ses doigts jonglaient dans des mouvements prodiges sur les cordes de cuivre et de boyaux tressés.
Epixarkoïs portait dans son dos un long javelot suivie d'une chaîne d'acier trempée finement élaborée. Mais pour le moment il se concentrait sur la musique pour échauffer ses doigts et se préparer à livrer le plus difficile de ses combats.

***

Hanzok fit donner l'ordre de lancer l'assaut selon son plan de bataille. Les mines déjà inondées depuis quelques semaines avaient du noyer quelques tribus de gobelins et la majeur partie d'entre eux avaient du se réfugier dans les niveaux hauts de la mine. Il serait ainsi plus aisé de les enfumer dès lors.
Le messager partit porteur de l'ordre et l'on déploya l'une des inventions les plus originale de la guilde des ingénieurs: ces grands moulins miniatures que des nains pouvaient actionner par deux, une fois installés. Ils furent disposés à l'entrée de la mine.
Ensuite, on apporta des grands sacs de foins que l'on couvrit de poix puis d'un mélange de souffre et de salpêtre. On mit le feu à ces bûchers jaunâtres qui ne tardèrent pas à grésiller, et leurs fumées épaisses chargés de sulfures toxique et cendres noires et inquiétantes ne tarda pas à se répandre dans le goulot qui menait au cœur de la montagne, poussé par les vents émergeant des hélices inventés par les génies de Khazad!
Autour de ces moulins réduits où se relayaient des équipes de nains l'on avait disposés une grand mur de bouclier. Les murs du bastion répondaient à la face de la mine ses remparts encombrés de balistes et arbalétriers prêts à déverser un feu de mort sur ce qui émergerait de la mine.


Un message arriva après les premières heures alors que la nuit allait venir. Dans le crépuscule sans nuage, le pâle ciel d'hivers jetait ses dernières lueurs. Une sentinelle avait repéré une première trainé de fumée, dévoilant l'entrée probable d'une galerie des gobelins. On dépêcha sur place cinq cents soldats et quatre balistes pour recevoir les imprudents qui tenteraient de sortir par là.


[HRP: Curunir et Eberk, vous pouvez poster en cet endroit à la suite de manière à ce qu'on adopte un tour de post comme il vous conviendra. ]

Epixarkoïs était sauf. Mais à peine avait-il eu le temps de se ressaisir que déjà une nouvelle menace était présente: le démon de Morgoth était réveillé! Les gobelins prirent la fuite laissant la place aux nains pour reformer leur rangs.
Il fallait battre en retraite pendant qu'il était encore temps afin de trouver un terrain propice pour affronter le Balrog. Le plus logique eu été le pont de Khazad Dûm, mais il était fort loin. Et le monstre était déjà là... les nains entamèrent leur manœuvre, pressés par le temps et la crainte de ce démon d'ombre et de flamme. Cependant le démon était loin d'être encore là il leur restait quelques minutes avant de devoir le craindre. On fit avancer les guerriers au pas de course dans l'espoir de regagner le grand hall des rois au plus vite. Les couloirs était peu large ce qui ralentissait grandement leur avance. Epixarkoïs se tourna vers Eberk.

"Envoie Hagloïn en avant. Qu'il gagne le bastion de Khâlim et ordonne que l'on installe une batterie de balistes au bord du pont. De plus face au Balrog, plutôt que deux lames, aussi exceptionnels soit elles, il me faudrait un bouclier de très bonne facture. Prend cette épée, je te l'avais promise... et fais en bonne usage car c'est là une chose dangereuse. Lorsque tu n'en as pas besoin, garde là loin de ton esprit, enferme là quelque part car elle contient son lot de mystères et de malheurs."


Mais déjà le feu était proche. Des flammèches coulaient le long des parois et la température montait peu à peu. L'air était étouffant. Il purent encore avancer quelques minutes et gagner des salles plus espacées où la chaleur retomba. Mais la galerie rougeoyait d'une lueur inquiétante, et bientôt une tête cornue en émergea. Puis ce fut le corps tout entier, bardé de deux grandes ailes froissées par l'étroitesse du lieu.
La créature était pleine d'une sombre lueur. Ses yeux brillaient comme des charbons ardents et son souffle semblait un jet de souffre incandescent. L'arrière garde naugrim n'était qu'à une centaine de pas de la bête. Quelques arbalétriers déchargèrent leur armes sur le monstre, mais ce fut sans grand effet.

« Visez les jambes, il faut le ralentir »


Et tandis que la bête s'approchait, le barde recommença à jouer. Au cœur de son sitar, la lanterne des Fëamenels brillaient d'une clarté si vive que l'on ne pouvait la contempler sans s'en trouver ébloui. L'avatar d'Epixarkoïs se dressa, empoignant sa lame de ses deux mains articulées.

La bête s'approchait, trébuchant quand un carreau d'arbalète venait se loger dans l'une de ses jambes. Bientôt le combat s'engagea. Une épée de flamme de taille démesurée s’abattit sur le pantin. Mais rapide comme l'éclair, la lame de l'Archiforgeron vint bloquer l'attaque dans une gerbe d'éclairs. Puis modulant sur son instruments des attaques rapides, Epixarkoïs fit pleuvoir sur le monstre une pluie de coup précis qui ne faiblissaient pas tentant de repousser le Balrog. Mais le maïar riposta de plus belle et à l'aide d'un fouet il parvint à faire reculer le pantin.

Protégé par le mur de bouclier, et tout en reculant, le barde modulait sans arrêt des notes toujours plus variées. Ses doigts avec l'effort gagnaient en précision et en rapidité. Et la lanterne des Fëamenels brillait toujours plus intense. Le combat ne semblait pas pencher du côté des nains, mais il n'était pas évident pour le barde de faire retraite tout en affrontant un tel adversaire. Cependant peu à peu ils se rapprochaient du pont de Khazad Dûm où ils auraient tout loisir de l'affronter.

Eberk nous y somme bientôt, il faut encore traverser le hall des rois. Nous y avons installer des balistes. Elle ne sont d'aucune utilité face à un Balrog, du moins pas toute seule. Faites les rapatrier aussi de l'autre côté du pont.



Des flèches fusèrent autour de leur tête. Les gobelins, à la fois terrorisés et enhardis par la présence du démon de flamme étaient revenus à l'assaut.

Epixarkoïs commençait à cerner son ennemi. Sa puissances mais aussi ses faiblesses. Et il ne trouvait pas de faille qu'il puisse exploiter. Cependant, à mesure qu'ils se rapprochaient du pont, il reprenait espoir. Car dans son esprit, son plan était bien clair.

Peu à peu son jeu musical se faisait plus riche, il reprenait confiance en lui. Et puis il songea à la puissance de la lame de l'Archiforgeron. Elle pouvait vaincre les morts et sans doute pouvait elle venir à bout du Balrog. Dans la forteresse des chevaliers flamboyants, on lui avait enseigné quelques préceptes. N'étant pas escrimeur, l'indien n'avait écouté qu'à moitié, sans prêter attention, plus concentré sur sa musique. Mais là bas, les guerriers considéraient leur lame comme un prolongement de leur corps. Peut être était ce cela la clé: faire un entre le mannequin, l'épée, le sitar, sa lanterne, son corps et enfin, son esprit tout entier.

Les naugrims reculaient toujours, protégeant tant bien que mal le barde qui jouait sans cesse, ne laissant place au silence que pour mieux repartir dans des symphonies et modulations toujours plus complexe. Cela faisait bientôt deux heures que le duel se poursuivait. Mais la fatigue ne pouvait se faire sentir ni chez le pantin, ni chez le Balrog. Ils poursuivaient leur affrontement et les halls résonnaient du heurts de leurs armes et de la musique produite par le sitar. Et plus le barde jouait, plus la lanterne semblait incandescente. Epixarkoïs avait l'impression que l'instrument émanait une chaleur vive et puissante.

Devant lui, l'avatar se mouvait comme un danseur de guerre et ses attaques n'était pas sans danger pour le maïar. La marionnette, engoncé dans son armure de mithril, portait des coups furieux que le monstre parait tant bien que mal, ripostant par des attaques d'une puissance peu commune. Et certaines charge du pantin mettaient à mal son adversaire, le faisant parfois reculer devant des moulinets d'argent. La lame d'Hanzok sifflait comme un rasoir fatale et même un Balrog devait s'en méfier.

Finalement ils parvinrent au pont de Khazad Dûm et prudemment ils commencèrent à franchir la passerelle de pierre. Derrière les batteries naines entrèrent en action pour faire reculer le monstre, mais ils parvinrent seulement à le ralentir. Même les traits des balistes ne semblaient que des aiguilles dans sa chair de feu et de lave.

Cependant cela permit au naugrim de passer et finalement le barde se trouva de l'autre côté. Le pantin à son tour s'engagea sur le ponton de roc mais il stoppa net au milieu de celui-ci. Quelques flèches orcs fusèrent autour de lui, d'autres ricochèrent sur son armure. De tout point de vue l'œuvre de l'Archiforgeron était parfaite. Elle ne pouvait être vaincu par de simples armes. Mais une attaque du Balrog, alors qu'Epixarkoïs s'asseyait en tailleur pour mieux jouer, passa la garde du pantin d'acier et heurta violemment l'armure. Celle-ci scintilla d'une vive leur d'argent. C'était les protection runiques sertit par Finubar. Elle repoussèrent l'arme mais sous le choc, l'avatar manqua de basculer.
Se reprenant Epixarkoïs put enfin se concentrer à l'abri d'un toit de bouclier nains. Le Balrog s'avança sur la passerelle. Le pantin recula encore, afin que plus prêt de la musique, il réagisse précis et létale.

Le duel reprit de plus bel. Les balistes tentaient tant bien que mal de mettre à mal le démon de Morgoth. Et Epixarkoïs profitait de cette gène occasionné pour porter des attaques sans cesse plus meurtrières. Les coups sifflait à une vitesse prodigieuse. Dans sa mémoire, Epixarkoïs cherchait les plus beau chants, les mélodies les plus furieuses. Et plus il jouait vite de son sitar, plus ses coup étaient mortels. Il parvint à blesser le Balrog à deux reprises et celui ci hurla d'un cri sans nom. Les plaies laissèrent apparaître des flammes vives.

Tout autour d'eux, une fumée épaisse et acre envahissait le lieux. C'était comme un aura d'ombre grises et gazeuse qui virevoltait et tourbillonnaient quand l'une des lames passaient, fauchant l'air, pour frapper l'adversaire. Et sans cesse les doigts de l'indien courraient plus rapides, les notes sonnaient plus nettes, tranchantes comme des cantiques d'acier. Et son esprit et sa concentration se faisait plus intenses tourné vers une seule but la musique comme abstraction. La lanterne brillait comme un feu blanc, cœur aveuglant de l'instrument. Elle projetait ses rayons jusque sur les plus hautes parois du gouffre et dardait l'espace de faisceau blanc qui perçaient les fumées opaques.

Toujours le barde jouait plus juste et vite et jamais il n'avait atteint un tel niveau de perfection auparavant. Toute son âme était entrée en résonance. Ce n'était plus seulement lui, mais aussi l'esprit des Fëamenels, et il ne faisait qu'un, désormais dans une harmonie spirituelle. Mais dans le fracas du combat, la musique ne parvenait pas assez claire et cristalline. Alors le Barde de Guerre décida d'en finir. Il sentit qu'il le pouvait mais pour cela il devait mettre toute son être. Dans des arpèges d'une virtuosité sans pareille, le barde et ses artefacts portèrent une attaqua sans pareille. La lanterne scintilla comme mille soleils. Les nains autours sentirent une grande chaleur. Epixarkoïs n'était plus visible, plongé dans une profonde clarté blanche, mais la musique toujours émanait de ses doigts. Elle parvint, divine, jusqu'au pantin. Celui-ci sembla flamboyer, comme s'il était parcouru d'arcs électriques. Et d'une énergie plus vive que jamais, il s'élança au combat pour porter le coup fatal. Il y eu de rapides moulinets, des gerbes d'étincelles et l'épée de Hanzok frappa le Balrog droit au cœur, le transperçant de part en part. Et dans un dernier élan mélodique, un crescendo se fit entendre et fut suivi d'un éclair de lumière pure qui aveugla tout le monde. Et ce fut le silence.

Lorsque leurs yeux furent à nouveau capables de voir, les naugrims purent entrevoir au travers de nuages fumant la carcasse du Balrog qui gisait à terre. Devant lui une marre de mithril semblait témoigner des restes de l'armure et de l'épée. Elle étaient fondu en un bloc elliptique imparfait. Et le mélange n''avait pas encore solidifié. Un petit ruisseau du précieux métal coula lentement jusqu'au bord de la passerelle avant de plonger dans le gouffre en gouttelettes d'argent qui se perdirent dans l'obscurité après avoir lancé quelques éclats bleuis.
Le cadavre du démon gisait sans lueurs, comme un amas de charbon fumant qui rougeoyait faiblement. Les nains poussèrent un hurlement de joie. Le démon de Morgoth avait été vaincu.

Mais lorsqu'il se tournèrent vers le barde, ils n'aperçurent qu'un tas de cendres que le vent faible des cavernes balayait déjà. Le barde s'était consumé comme une fleur multicolore avant de s'évaporer. À côté du petit tas gris, la lanterne renversée, elle même maculée de poussières grise. L'instrument aussi s'était embrasé de manière instantanée et il n'en demeurait que la petite lampe qui jetait au travers de ses fenêtre vitrés de maigres rayons blancs.
À l'intérieur ce n'était plus deux lueurs, mais trois qui lançaient leurs couleurs pâles au travers du verre poli. Le barde avait rejoint les deux bardes noldors. Et la lanterne semblait lancer un petit chant, suave, à peine audible. On n'aurait su dire si cela venait des galeries ou de l'objet mais c'était comme une brise sur la dune, une mélopée aérienne qui bruissait dans les oreilles: la trace d'Epixarkoïs!

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***



On porta la lanterne à Hanzok. Il la prit sans un mot. Nul n'osa rien dire. L'Archiforgeron se retira, mais ceux qui était suffisamment proche purent voir que le naugrim pleurait en silence. Il gagna sa chambré et s'y enferma pendant sept jours, ayant auparavant délégué le commandement. Il n'en sortit que pour se plonger tout entier dans la guerre contre les orcs, qu'il remporta après deux longues années de batailles et d'escarmouches incessantes.
De plus, dans les jours qui suivirent, l'escorte de l'indien, les Nùménoréens noires, disparurent subitement. On ne retrouva d'eux que de petites pierres blanches sur lesquelles substituaient des runes tracés à l'encre rouge. Car ce chevaliers déchus n'étaient plus tenus par leur serment. Ozincourt à leur tête, ils s'enfoncèrent dans la nuit pour gagner le Mordor. Mais ceci est une autre histoire...


Quand la paix fut revenue dans le royaume de Khazad Dûm, le forgeron fit fabriquer une arche d'acier qu'on installa à l'entrée de la passerelle. Ainsi elle surmontait le ponton et on y accrocha la lanterne en souvenir d'Epixarkoïs, le Barde de Guerre, serviteur du peuple naugrim.
S'il vous arrivait de passer sur cette passerelle, il vous suffit de prononcer son nom pour que la lanterne s'illumine d'une clarté intense qui peu à peu retombe mais jamais ne s'éteint. Et si vous demeurez sans bouger et sans bruit, vous entendrez son chant qui murmure éternel.

L'Olog-Hai grogna à nouveau vers ses soldats pour que certains se remettent en rang correctement. Belrog s’avança alors vers cette petite créatures purulente , il l'attrapa alors rapidement d'une main et lui dévora la tête. Il jeta le reste du corps sur les murs à coter puis s'adressa aux autres gobelins:

Votre chef était trop débile pour vous mener à la victoire gobelins, je prendrai donc au nom de Sauron le reste des opérations, il faut tout d'abord reprendre ses premiers couloirs, et pour cela voici comment nous allons procéder...

Les Uruk Hais restèrent pret à tout moment pour attaquer tandis que l'olog-Hai expliqua aux gobelins leur utilité, ils devaient rentrer dans leur galerie et attaquer à partir de l'autre coté du hall, une fois les Naugrins retournés, Belrog et ses uruk Hai rentreront discretement de l'autre coté et arrivé au niveau du dos des naugrins les écraseront tel des crepes. Le but des gobelins n'étaient qu'en faite d'attirer le regards de ces misérable nains assez de temps pour que Belrog et ses 500 uruk hai puissent entrer et les tuer sans lutte.

Après avoir expliqué ceci aux Gobelins, il se rendit vers son armée qui commencèrent à se mettre en place non loin de l'entrée du Hall, tandis que les gobelins devait agir dès maintenant. Le plan avait l'air implacable, après tout, les naugrins ne s'attendaient pas à voir venir un Olog-Hai d'une telle force ainsi qu'une telle armée venue tout droit des terres des Orientaux, mais peut etre reconnaitront-ils Le Tueur de Nains, un Olog-Hai ayant détruit mines et village au royaume de L'Erebor.
Belrog sortit alors sa longue épée de la main gauche et à sa main droite sa massue à pics. Son armure correctement mise et ses écailles de Troll toujours aussi impénétrable il allait pouvoir se débarrasser de ces nains et établir un nouveau camps du Mordor dans ces lieux.

Terrifiés par la mort immédiate de leur chef,les Gobelins ne furent que trop heureux d'obéir aux ordres du Troll affamé et disparurent en un éclair dans le labyrinthe de la Moria,bien décidés à s'acquitter de leur mission.

Ils arrivèrent rapidement au Premier Hall. Comme annoncé par leur défunt commandant,les Gobelins purent voir,dans la sécurité des ombres dans lesquelles ils s'étaient réfugiés,les Nains réunis au centre de l'immense salle. Leurs yeux perçants fouillèrent les ténèbres avec avidité,se refermant par à-coups lorsqu'ils croisaient la lumière trop vive des torches naugrimes. Ils dénombrèrent ainsi plus de soixante Nains amassés dans le Hall et prêts au combat. Conscients du danger que représentait une telle concentrations de fils d'Aüle dans leur élément,les Gobelins rampèrent avec une lenteur calculée sur le plafond inaccessible à leurs ennemis de toujours pour se diriger vers l'ouverture opposée,comme le Troll le leur avait ordonné. Lorsqu'ils atteignirent la large porte qui faisait face à l'entrée derrière laquelle attendait les Uruks-Hai,ils se laissèrent tomber sur le sol glacé en poussant d'affreux cris de guerre.

Les Nains sursautèrent violemment en voyant tomber du ciel les immondices qu'ils croyaient avoir exterminées,puis dégainèrent d'un seul mouvement leurs haches à doubles tranchants et se jetèrent sur les Gobelins en beuglant les plus violents malédictions naugrimes.
Tout se passait jusque là comme prévu,et les Uruks-Hai,au bruit du combat qui venait de s'engager,commencèrent à avancer discrètement dans le couloir étroit. Mais les Nains firent une chose à laquelle ils ne s'attendaient pas : leur chef ordonna à l'un de ses soldats de partir en éclaireur dans les autres corridors,persuadé que les Gobelins,n'attaquant que lorsqu'ils ont une écrasante supériorité numérique,préparait une embuscade de plus grande envergure. Aussi le Nain entra dans le couloir qu'empruntaient au même moment les séides de Belrog...et aperçut au loin l'éclat métallique de dizaines d'armures d'acier noir des Uruks-Hai. Il devina à leurs larges silhouettes qu'il y avait plus dangereux que les Gobelins dans les mines et fit immédiatement volte-face pour prévenir les autres. Puis il s'immobilisa en pleine course et porta un regard à son torse : tirée par un Uruk particulièrement réactif,une longue flèche venait de lui traverser le corps de part en part. Il s'effondra sur le sol,et tout aurait pu redevenir normal pour les soldats du Troll s'il n'avait lancé,avant de mourir,un grand cri : "ALEEEEEEERTE !"

Le chef des Nains tourna la tête vers l'ouverture d'où provenait le cri et comprit ce qui se passait. Il ordonna à tous ses soldats de repousser les Gobelins du mieux qu'ils pouvaient et de former un cercle au centre de la salle. Il n'y avait,pour les troupes du Mordor,plus de place pour l'effet de surprise. Elles allaient devoir faire face à une résistance prévenue de leur arrivée.

Le Olog-Hai s'attendait à ce que son plan ne réussisse pas, connaissant les gobelins, ils sont incapables en tout, ne pouvant retenir les éclaireur nains, l'un d'eux se dirigea vers eux et il fallut alors le tuer d'un tir d'arc. Mais avant qu'il ne soit touché, il avait déjà donné l'alerte et les petits nains s'étaient retournés alors voyant des ombres parmi les ombres de la Moria.
L'Olog-hai voulait d'abord nettoyer un peu les premières lignes de nains pour ne pas avoir de problème:

Archets ...... Tiréééééé !

Tous les archets exécutèrent l'ordre, bien évidement les uruk hai n'étaient pas connu pour savoir correctement viser, mais c'était surtout leur nombres de fléches qui allaient causer du dégat, Belrog envoya alors la première ligne foncer droit sur ses nain tandis que lui meme sortait sa massue et son épée et suivait avec tous le reste de l'armée, les nains n'allait pas tenir longtemps... s'attendait il à voir une si importante armée ? S'attendait il à 500 Uruk Hai mené d'un olog-hai , tous autant entrainé ?
La première ligne allait bientot arriver sur la ligne des nains tandis que Belrog suivait juste derrière, en arrivant au niveau des nains , il vit une bréche juste devant lui sur la première lignes, il arriva alors de toutes ses forces et donna alors des grands coups de massue va et vient, jusqu'au moment ou un nain arriva par derrière pendant la bataille et l'Olog-hai utilisé maintenany épée et massue. L'armée des uruk-Hai continuait encore d'arriver par les couloirs, leur nombre sembler infini.
Belrog s'était assuré un chemin vers ce qui devait etre le chef des naugrims de ce bataillon et c'est là qu'il devait l'exterminer, ils combattaient alors longuement épée longue contre Hache, la force d'un nain était aussi importante qu'un olog-hai surtout leur chef. Des coups de massue était éventuellement évité, mais est ce que ce nain résisterait longtemps à cette bataille ?