Chroniques d'Arda
Étrangers venu d'ailleurs, prenez part à l'aventure et combattez,... mais surtout venez vous amuser! Rejoignez-nous!
L'île de Tolfalas 232342Grandebannire



 
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 L'île de Tolfalas

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyDim 17 Juin 2012 - 16:38

Il devait être un peu plus de huit heure d'après l’inclinaison des rayons sur la mer. Les tables de calculs des éphémérides corroboraient cette estimation. Dans un moment viendrait l'ombre sur la mer. Et les vents qui souffle en descendant le golfe de l'Anduin tomberaient, et cesseraient de porter la course de la nef. Sa course rapide scindaient le flot d'une longue trainée mousseuse où bouillonnait le sel. Et le mouvement du navire les portaient sur la crête des vagues, car la baie océanique était agitée de milles sourires scintillant dans l'or pâle du soir de mer, tandis que les masses de nuage sombre glissaient du Mordor tout au long de l'Harondor pour se perdre au dessus des côtes brunes qui précédent le désert du Sud.
Sur la passerelle du navire, Alcibiade tenait la bar et maintenait l'ère du vaisseau. Ses voiles claquaient sous la brise tiède. À la proue, les frères architectes admiraient les folles trajectoires que la coque tranchaient au flanc des vagues immenses. Leur entreprise était une réussite: jamais il n'y avait eu de navires plus rapide manié par plus habile homme. Seuls les eldars égalaient une telle prouesse. Il avait mis une trentaine d'heure pour traverser la baie avec des vents peu favorables. Mais cela constituait déjà un sacré tour de force.
Devant lui se dessinaient à présent les flancs rocheux et escarpés de l'île de Tolfalas. La nuit venait mais l'on voyait déjà briller les lueurs du phare qui marquait la pointe septentrionale de la péninsule. Aussi il valait mieux presser le pas et espérer les premiers rayons de lune sur le phare.

Ils parvinrent dans l'étroit loch qui remontait jusqu'à l'antique villes tombé en ruine. Cependant son centre subsistait tant bien que mal. Un immense cirque de grée rose où de superbes demeures étaient taillé dans la falaise. Des passerelles de bambous s’élançaient au milieu de l'espace pour tendre des ruelles suspendues où déambulaient les mystérieux habitants de la ville. Le canal naturelle, cependant élargi en certains points par le soin des hommes de l'Ouest, était illuminé par un système de fanaux disposés tout du long. Ils étaient allumé chaque soir par un gondolier employé à cette seule tâche qui en éteindre les feux au premières lueurs de l'aube. Elle fonctionnaient grâce à de larges bougies de cire tiré des cultures apicoles. En effet les habitants de l'île ne tiraient pas beaucoup de céréales des terres ferreuses de l'île et se nourrissaient en grande partie de leurs pêches. Aussi ils avaient beaucoup de ruches installés sur les quelques surfaces arables, et ils tiraient une bonne quantité de miel dont une partie était ensuite distillé afin d'obtenir la liqueur d'or, la boisson locale aux accents très fins.
Enfin ils atteignirent le port et sa crique verticale dont l'entrée était interdite par la tension d'une large chaîne en acier, et sur les maillons de laquelle pendaient des algues vertes aux reflets bleuis. La rouille et le sel avaient parfois cristallisés leur carcan bariolé et le tout donnait une impression multicolore pour le moins étrange. Le navire franchit la passe et ses tourelles hautes et fières, desquels les sentinelles saluèrent la venue de leur amiral et ancien gouverneur.

Au fond de la crique une galerie prolongeait la fente naturelle, mais seules les habitants de l'île se risquait en un pareil dédale. Sur l'anneau de quais encerclant le cirque rocheux, des bateaux en tout genre se pressaient: navires de pêche, nefs de combat, patrouilleurs rapides, et même quelques vaisseaux de commerce au coques rondes et plates.
La manœuvre se fit sans entrave et bientôt les amarres attachées solidement, Alcibiade mettait pied à terre. Il alla prendre un repas à la première auberge. Les clients y étaient rares et il soupa tranquillement, en prenant son temps. Puis, après avoir réglé sa note, il se mit en direction de sa demeure.
Il quitta pour ce faire les quais et leurs grèves au bloc habilement jointes. Prenant une première passerelle, il gagna le premier niveau. Puis sous un long porche suivant les lignes de la falaise, il arpenta une ruelle surplombant le port. Enfin il prit une galerie qui donnaient sur un large escalier taillé dans le cœur des parois. Il émergea sur une un anneau de terrasses se succédant les unes au autres. Il emprunta alors une seconde passerelle et à travers un vertigineux parcours semés de lanternes rousses, il parvint à une large bâtisse excavée dans un surplomb rocheux. C'était sa demeure et il en franchit le seuil empli d'une certaine nostalgie. Mais fatigué par le voyage, il se coucha immédiatement, et dormis d'un profond sommeil.

Le lendemain, il s'éveilla reposait. Lorsqu'il sortit de cette vertigineuse habitation, il embrassa d'un seul regard tout l'espace de la crique. Les parois rose scintillaient doucement du reflet halé des vagues. De nouvelles maisons au style fort aérien avaient pris racines dans l'enceinte. De grandes plate forme en bambous l'accrochaient dans les recoins les plus enfoncés et relayaient le réseaux de pontons tressés dans l'espace.
Sur une terrasse plus bas, le capitaine aperçut son ancien second, Hamilcar, qui désormais gouvernait l'île de sa sage patience. Il alla à sa rencontre par un petit escalier taillé dans la pierre et le salua. Cela faisait prêt de cinq ans qu'il ne s'était pas rendu lui même au phare et son ancien poste lui était encore cher. Ils allèrent donc faire un tour des environs.

Ils gagnèrent les ruines de la vieille ville. Mais là quelle ne fut pas la surprise de l'amiral: devant lui se dressait un puissant mur de prêt de trente pieds de hauteur. Ils gagnèrent son parapet assez épais pour contenir trois hommes dans sa largeur. Et devant lui il ne put que constater l'entreprise terminé de son ancien compagnon d'arme: l'antique cité avait laissé place à un champ vide, où poussaient quelques potagers. Au delà, une mince forêts de pins maritimes avaient prit place, et disputaient quelques parcelles arables avec les pousses de bambous. C'était là une introduction botanique suggéré par un malin marchand d'Umbar, pour lequel Alcibiade avait fait preuve de clémence et qui l'avait remercié en lui laissant une cinquantaine de pousses présentes dans sa cargaison. La plante avait prit pied dans les maigres terres et désormais elle étendait sa présence sur les flancs inhospitaliers d'un massif de roc au beau milieu des mers.
À son rythme, le nouveau gouverneur avait achevé cette entreprise. Avec l'aide de quelques hommes, parfois moins d'une dizaine, il avait mené ce chantier de longue haleine, et peu à peu une puissante enceinte s'était dressé. Seule une étroite porte permettait un accès à l'édifice. La suite de l'ouvrage avait déjà débuté: il s'agissait de creuser des fossés, tout au long de l'ensemble et d'aménager prêt d'une dizaine de tours. Elle seraient rondes, coiffées de toits en bardeaux d'ébène, tirés d'une cargaison confisqué à des contrebandiers. Depuis la nomination d'Alcibiade au poste d'amiral, la garnison avait été renforcé et les effectifs s'en trouvaient porté à plus de cinq cents hommes dont un corps du génie d'une cinquantaine d'individus. Venaient s'ajouter environ deux milles habitants, principalement des pêcheurs ainsi que leurs familles et des mineurs travaillant dans les mines centrales. On comptait aussi quelques artisans, des forgerons, des charpentiers et des trafiquants de sel. Il y avait aussi un vieil alchimiste au visage creusé par les âges, et un botaniste chez lequel on trouvait la plus complète des rares bibliothèques de ville.
Plus vers le centre des terres, à moins de cinq lieux de là, un vieux volcan crachait quelques fumées pleines de souffre. Le dieux sauvage se tenait endormis, mais seuls les valars savaient quand son cœur viendrait bouillir à nouveau. En attendant, les gens de l'île bénéficiaient secrètement de ses forces au repos.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 31 Aoû 2012 - 18:03

Par un matin brumeux, Alcibiade et Hamilcar quittèrent la grande crique portuaire en empruntant le chemin des falaises. Et alors que le soleil n'avait pas encore percé le voile nuageux du matin, il pénétrèrent vers l'intérieur des terres. Ils chevauchaient de grandes montures, emportant avec eux le strict nécessaire. Ils gagnaient le centre de l'île, là où grondait le volcan. Son sommet laissait toujours fumée une mince colonne de fumée blanche, et depuis près de trente années, il n'avait pas manifesté le moindre sursaut de lave. Parfois, il crachait de lourdes cendres qui noircissaient les campagnes alentours ou s'éparpillaient dans les brises les jours de grands vents.

Ils cheminèrent tranquillement tout du long de la journée. Vers midi, ils pénétrèrent dans les montagnes qui bordaient le monstre de feu. C'était une chaîne au monts abruptes qui les obligeaient à de long détours au fond des vallées. Il ne se trouvait qu'un petit village sur leur chemin, une bourgade de rien du tout, où les bergers venaient passer l’hiver. Et sur les flancs abruptes des massifs de roche, quelques coteaux herbeux accueillaient les troupeaux de moutons. C'était là l'une des rares activité agricole de cette enclave, mais les caprices de la terre avaient rendu ce lieux stérile en maintes endroits et les parcelles cultivables se faisaient rare. Mais l'île recelait des secrets bien gardés sans doute plus précieux que des provisions facilement importable.

Au soir, alors qu'ils avaient traversé prêt de trois vallées, le soleil commença à décliner. Les jours se faisaient plus court et la nuit risquait de les surprendre. Ils élancèrent donc leur monture au galop, afin de couvrir les derniers lieux les séparant de leur destination. La plaine jaune se fendit de la course des chevaux, de belles bêtes dans la force de l'âge. Après vingt minutes, ils ralentirent. L'obscurité masquait le sol et rendait leur course périlleuse. Et devant eux se profilait les lueurs de Naurorod, la ville des forgerons.

Ils se rendirent directement au bureau du capitaine, qu'il trouvèrent en train de rédiger les comptes en compagnie de deux autre hommes, un scribe et son copiste. Ils achevaient juste de dresser l'inventaire des entrepôts. Ils se levèrent immédiatement pour saluer le gouverneur et l'amiral. Le capitaine prit un parchemin et le tendit en direction d'Alcibiade qui ne le prit pas immédiatement, attentif au paroles qui accompagnèrent le geste.

"Voilà amiral, le pigeon est arrivé à midi et nous avons tout juste le temps de refaire l'inventaire de l'arsenal. Hummm! Dites-moi Merlin, pouvez vous nous donner quelques chiffres de mémoire?"

"À mon souvenir, nous avons forgé cette année plus de cents épées, trente armures, cinquante heaumes, deux cent côtes de mailles, ainsi que cent hallebardes. Il faut ajouter les éléments d'assemblage d'une vingtaine de balistes. Mais l’absence de ravitaillement en bois nous empêche d'achever de nombreuses pièces. Les crédits manquent..."

"Je le sais... c'est pourquoi j'ai apporté à Hamilcar cinq cent pièces d'or prélevé sur mes vassaux d'Ithilien. J'y ajoute deux cents pièces de ma propre fortune. Mais cela ne suffira pas. Il nous faut revendre les armures pour équilibrer les comptes: elle sont d'une importance secondaire, pour le moment, ce qu'il nous faut c'est du bois. J'ai d'ores et déjà commandé les denrées nécessaire, elle devraient arriver à Tolfallas dans une dizaine de jours, peut être moins..."



L'amiral s'arrêta un instant et lu avec attention le parchemin qu'on lui avait remis. Les pointes de flèches étaient fondus et aiguisées, mais il fallait encore faire l'empennage. De plus, il fallait recruter des maîtres archers pour fabriquer des arcs longs en complément des balistes. Tout cela mettrait à nouveau les caisses du trésor à zéro. Il fallait trouver de nouvelles richesses, mais Alcibiade se trouvait à cours d'idées. Seul lui venait à l'esprit l'organisation de raids côtiers sur le Harad, mais c'était chose risqué que l'impératrice lui avait plus ou moins interdit. Il ne savait encore que faire.
Dans huit jours, trente navires devaient accoster sur les plages ouest de Tol Fallas. Cela porterait à quarante le nombres de nefs, soit environ mille quatre cent hommes. Une force de frappe conséquente et de plus redoutablement entrainé, l'élite des forces maritimes. Ils apporteraient avec eux de nouveaux prisonniers qui viendraient s'ajouter à ceux déjà présent dans les mines. Car c'était cela la force de Tol Fallas: des mines de fer prospères que les fils de Nùmenor savaient exploiter à merveille!


Finalement, après quelques minutes d’entretien, les deux compères quittèrent la pièce et gagnèrent le sommet d'une tour de garde. Là ils purent observer la nuit étoilé d'une clarté sans pareille. Puis rejetant leurs regards vers les terres le village fortifié, ils reparlèrent de leur projets. Hamilcar partageait avec Alcibiade ses secrets et ses intentions. Il l'avait épaulé dans sa tache pendant quinze longues années, et ensemble, ils avaient tissé de solides liens d'amitié. Il savait discuter une idée s'il la jugeait mauvaise et l'amiral faisait grand cas de son opinion et de ses conseils.

" Nous avons cinq cents armures. Je les rachèterai pour le compte de la cité de Pelargir, et en offriraient à mes vassaux pour un modeste prix. Je t'enverrai les recettes et les fournitures nécessaire. Je ne sais encore si je vais outrepasser les ordres de l'impératrice, mais une chose est certaine, quand la flotte sera présente il me faudra agir. La menace du Harad et d'Umbar grandit. Si Sauron soumet à nouveau ces peuples, le risque deviendra trop grand. Il nous faut prévenir ce mal grandissant.
J'aurais aimer garder ces excellentes armures de plate qui m'auraient permis de lever une cavalerie dont je manque cruellement. Mais je dis me résoudre à la mesure et abandonner ces projets d'une force de frappe terrestre rapide. Mes Navires sont ma seule force et mon infanterie de marine est loin d'être égalée. Leur polyvalence compensera le manque d'effectifs. Ils nous faut redoubler l'entrainement et former cinq cent nouveaux soldats. Cela sera ta principale tâche dans les trois mois à venir...
Demain nous irons inspecter le mines puis le Temple du Feu! Il faudra nous lever tôt!"



***


Dès les aurores, les cavaliers avaient reprit la route. Ils trottaient à bonne allure dans la fraicheur du matin. À dix heure ils avaient atteint les mines. Gardés par un grand camps militaire et un vieux fort de pierre, plus de deux milles prisonniers, des haradrims pour l'essentiel travaillaient chaque jour dans les entrailles de la terre.
L'esclavage était interdit dans l'Empire, mais il s'agissait plus d'un bagne, et le secret gardé autour de l'entreprise éloignait le moindre risque pour l'amiral. Les conditions étaient assez souple, car chaque travailleur comptait, et depuis quelques temps il était devenu plus difficile de trouver de nouveaux arrivages humains.

Ils repartirent en compagnie d'une petite caravane apportant un chargement de fer au Temple du Feu. Celui-ci s’encastrait directement dans le flanc du volcan. Ils empruntèrent un long tunnel plongeant au cœur de la montagne. Il était suffisamment large pour que trois cavaliers y passent côte à côte. Ils émergèrent dans une salle immense. Le vacarme des enclumes y était omniprésent. Au plus prêt du feu, à l'aide de mécanisme en fer forgé, les artisans du lieu fondaient les métaux. Grâce à des bassins de lave, il portaient à ébullition de grandes cuves de terre cuite qu'il déversaient ensuite dans des moules. L'acier refroidissait lentement, afin que sa structure soit moins cassante.
Il était ensuite retravaillé par les forgerons dans les salles adjacentes, à grand coup de marteau et de burin. Il en résultait un équipement d'une grande qualité, certes moins finement ouvragé que les armes elfiques ou naugrim, mais tout autant solide pour des équipement de troupe.
Une salle entière était dédié à l'élaboration des balistes, ces armes de siège modifié par la marine pour son usage quelque peu différent. Il existait une secret de fabrication spécifique jadis rapporté par Alcibiade et l'un de ses camarades érudits lors d'un voyage de jeunesse: il s'agissait de la nature des cordes. Le savant avait découvert au sud du Harad, un arbre dont la sève devenait élastique une fois séchée. Il en avait tiré des fils inégaux qu'il tressaient ensuite en une seule corde à la souplesse inégalée. La pluie n'altérait pas ses propriétés et Alcibiade avait su en tirer un avantage conséquent: l'une de ses ruses favorites consistait à attendre les jours de mauvais temps pour livrer bataille. Si une pluie épaisse l'accompagnait, il était certain de remporter la victoire grâce à la portée accrue de ses machines de guerre.


Au soir, quand l'amiral alla se coucher, il avait l'esprit pleins d'idées. Son esprit fourmillait de milles tracas, suppositions, nouveaux projets... Il avait besoin de la confiance et de l'appuie de tous ses alliés. Hamilcar était un excellent second et il pouvait reposer une partie de ses efforts sur cet homme de confiance. Mais sa tâche était si vaste que parfois il en venait à désespérer. Et les méthodes à employer était aussi source de conflits. Certes, il aimer voir ses rêves aboutir, trouver forme réelle. Mais le prix à payer, c'était les remords liés à l'exploitation des prisonniers, aux levées de taxes harassantes pour les paysans. Seul son objectif à long terme lui permettait de supporter le poids du doute. L'empire survivrait tant qu'il serait en vie, car seul le bien de ses frères importait. Commander exigeait des sacrifices, et bien qu'il y rechigne, Alcibiade s'y pliait.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 7 Sep 2012 - 19:28

Deux jours plus tard, les deux cavaliers étaient de retour au phare. Un vent du Nord agitait la longue chevelure cuivré d'Alcibiade. Le regard noble et décidé, ils avaient fier allure dans leurs armures d'acier habilement ciselées. Avant de regagner le port, ils décidèrent de gagner la ligne de crête et de marquer un arrêt dans la tour coiffée de verre pour mieux embrasser du regard l’étendu les accueillant. Le temps clair et sec permettait de vois à plusieurs dizaines de lieux et la mer offrait son étendu huileuse sous le soleil du soir. Après une heure, il regagnèrent le port où ils cherchèrent une auberge pour souper.

Le lendemain, une autre tâche les attendait: dès les aurores, plus d'une centaine de marin se pressèrent sur les quais, animés d'une effervescence inhabituelle à cette heure matinale. Des charpentiers ciselaient des poutres, les hommes arrachaient des pans entier de bois aux coques des navires. Les bastingages crénelés étaient enlevé, les balistes de proue démontées, et bientôt il ne resta plus le moindre équipement militaire qui eu put indiquer l'ancienne nature belliqueuse de ces embarcations.
On rafistola ensuite toute ces carcasses, et bientôt, des porteurs se mirent à charger les vaisseaux de milles et unes denrées exotiques autrefois confisqué aux contrebandiers et aux équipages de pirates vaincus.

Dans le quartier des officiers, tous les capitaines s'étaient réunis à la demande d'Hamilcar. L'amiral vint les retrouver équipé de cartes en pagailles portés par un enseigne à son service. Il prit l'une d'elles qu'il étala sur un large tonneaux ayant usage de table de fortune. Les douze capitaines se rapprochèrent et Alcibiade commença son exposé.

"Vous embarquerez ce soir avec la marée montante et partirez vers l'est. Chacun d'entre vous se verra remettre une carte sur laquelle il lui faudra compléter les données géographique d'une région donnée.
Déguisé en marchands, vous vous ferez passer pour des contrebandiers arpenterez pendant quatre semaines les côtes du Harad. Votre mission est double: il vous faut revendre tout votre cargaison et rapporter les recettes afin de couvrir les coûts de nos prochaines opérations. Mes caisses sont presque vides, et votre réussite est vitale. Mais afin de ne pas éveiller de soupçons vous dépenserez tout de même la moitié de votre cargaison en achetant des esclaves originaire du Gondor ou d'autres provinces du Nord.

Emportez tout de même quelques armes, les pirates sont dangereux. Vous naviguerez par équipe de trois navires, afin d'être moins vulnérables. En suivant les côtes vers le Nord vous ferez du cabotage et tenterez de repérer les lieux propices à un débarquement et les ports les plus vulnérables. Noter au mieux sur les cartes vos relevés. Puis vous bifurquerez à l'Ouest pour rejoindre à nouveau Tol Fallas. Là nous établirons un rapport topographique plus précis et envisagerons la suite des opérations.

Je vous souhaite à tous de réussir. Que les Valars vous accompagnent dans votre tâche. Je serez présent ce soir pour votre embarquement et vous remettrez vos cartes, vos ordres de missions, ainsi que la listes des équipes. J'attendrai avec impatience votre retour en cette crique. Messieurs, vous pouvez disposer!"

***

Au soir l'amiral remit aux officiers le nécessaire annoncé. Le vent soufflait encore avec force. Les équipages avaient embarqué, ayant troqué leur uniformes pour des tenues simples et plus discrètes. Il s'agissait là des meilleurs marins de l'empire, triés sur le volet par Alcibiade en personne au fil de la guerre au Nord, dans le Golfe de la Lune. Leur mission était périlleuse, mais la qualité des marchandises serait le meilleur laissé-passé dont ils disposeraient. L'argent était la clé avec les haradrims divisés qui cherchaient tous à établir leur suprématie aux régions alentours. Ces cargaisons raviraient plus d'une cité. Ils avaient du fer en quantité dont les gens du sud, dans leur désert stérile, raffolaient. Nul doute qu'ils feraient de bonnes affaires!
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyLun 21 Jan 2013 - 19:16

Les semaines qui suivirent ne furent pas de tout repos pour l'amiral: pendant dix jours il demeura à Tol Fallas dans l'attente des vaisseaux venant relever la garnisons du port. Il sortit deux fois en mer, en compagnie de pêcheurs, et ils ne s'aventurent qu'à quelques milles des côtes. Le temps fut maussade, grisous, et une bruine se mêlait sans cesse à l'écume, trempant tout vêtement en quelques minutes.
Alcibiade trouva presque le temps long. Ses plans le plongeait dans une certaine, inquiétude, une tension nerveuse permanente. Lui d'ordinaire si calme et modéré, avait parfois des accès de colère qu'il maugréait entre ses dents en regardant la mer d'un regard las et sombre. Il fallait espérer en la réussite de toutes les missions. Si le bruit le s'ébruitait d'une côté ou de l'autre, la partie risquait fort d'être compromise... l’impératrice apprécierai peu qu'il outrepasse ses ordres, et même si elle se trouvait loin au Nord, ses espions pouvaient être partout. Quand aux pirates d'Umbar, la menace de la flotte d'Ouistrenesse croisant dans les parages pouvait les unifier dans une alliance regrettable à l'Empire. Alcibiade se prit à rêver de n'avoir jamais dépassé le grade de capitaine. En ce temps là il était libre. Les guerres étaient lointaines, et seule la mer importait...Il avait visité l'Est et ses tribus sauvages. C'était bien avant la venue du roi Krell, alors qu'il n'était âgé que d'une trentaine d'années. Il y avait fait la connaissance d'Aedelias qui était devenu un précieux ami. Ce dernier avait disparu lors d'une mission au Nord du Mur et depuis cinq ans, personne ne l'avait revu. Alcibiade s'était fait une raison, même s'il continuait d'espérer en quelques miracles.

Au soir, ils regagnaient le port. Alcibiade retrouvait alors son second Hamilcar, et ensemble ils marchaient au travers de la vielle ville en ruine. Les murs décrépis les colonnes rompues obstruaient leur progression, et souvent ils s'arrêtaient quelques heures, pour échafauder de nouvelles théories. Hamilcar avait toujours avec lui un petit paquet de cartes, et il les sortait en toute occasion, présentant son travail et ses projets à l'amiral qui les étudiait d'une œil curieux. Seule les travaux de la grande caserne étaient entamés. Faute de budget, les choses n'avançaient que lentement, l'essentiel de l'effort étant consacré au renforcement de la flotte et des fortifications portuaires. L'architecte militaire avait déjà réalisé une prouesse en redressant le mur d'enceinte. Les rares ouvriers s'attelaient désormais à la réalisation de la Salle de garde, le cœur de la caserne. Les échafaudages encombraient le lieux. La pluie des derniers jours avait ralenti les travaux, mais déjà tout le caisson en bois de la nef était achevé, et déjà quelques voute en pierre rosée étaient ébauchées. La nature de la roche rendait les choses plus aisées: le gré rose se taillait facilement, et sa faible masse en faisait un matériel adéquat pour la construction de bâtisses. Seule l'enceinte et les tours étaient faites d'un granit venu du centre de l'île.

Un soir, le capitaine du port vint trouver Alcibiade et l'emmena avec lui. Ils prirent deux montures et partirent vers l'Ouest, descendant des falaises pour gagner une zone de plage, ou le sable rosit contrastait avec l'horizon gris et lourd comme du plomb. Le ciel n'était guère plus clément que les autres jours, et une brise venue de l'océan apportait son haleine de sel. Sur la dune, les tiges sèches et jaunies se balançaient dans les rafales légères, inclinant parfois de rares tête fleuries où un bouton blanc et flétri avait germé. Sur le flanc de la plage, la marée descendante avait rejeté nombre de conques multicolores, et même quelques anémones fanées par le roulement des galets emportés par les vagues.
Hamilcar décida alors de lancer un galop. L'amiral l'imita, bien qu'en secret il répugna à cette pratique dans laquelle il n'était guère à l'aise. Les deux chevaux martelèrent bientôt le sol de leur sabot ferré. Mais la plage, le sable et le chant de la mer couvraient tout bruit. Pendant deux minutes, ils progressèrent ainsi suivant le long serpent de sable échoué au flanc de l'île. Quand ils parvinrent au bout de la plage et que le relief côtier eu repris ses formes étroites et verticales, ils cessèrent leur course. Devant eux, à mi chemin de la falaise, une vielle bergerie était installé face à la mer. Mais une chose intrigua Alcibiade: d'une cheminée au milieu de la toiture de pierre plate, un mince panache de fumée fuyait, balayé par le vent. Hamilcar ne dit rien mais emprunta le chemin de terre zigzaguant jusqu'à la chaumière. L'édifice était tout de même d'une taille imposante, et dans le temps, il avait du pouvoir héberger jusqu'à deux cents moutons. Il y avait derrière une sorte d'annexe plus sommaire, mais l'ensemble témoignait d'une volonté de sédentarisation.

Les deux cavaliers mirent pied à terre. Hamilcar se tourné vers Alcibiade, le visage embarrassé. L'amiral vit que son compagnon cherchait ses mots.

"Voilà...je ne sais comment te l'annoncer. Lors de tes dernières visite, je n'ai guère eu le temps ni l'occasion de t'en parler, mais je me devais de t'en faire part: je suis marié!"

L'amiral ne put dissimuler une expression des plus ahuris. Un sourire se figea sur ses lèvres tendit qu'il articulait tant bien que mal ses interrogations. Pendant toutes ces années, pas un seul instant il n'avait songé à la vie matrimoniale ou sentimentale de son lieutenant. C'était bien son habitude. Parfois des choses arrivaient devant ses yeux, mais tout absorbé à se projets, l'amiral pouvait être totalement aveugle aux signes évidents que le hasard lui présentait. Il se ressaisit.

"Cela fait longtemps?"
"Ça fera trois ans en mars...j'ai aussi deux fils, des jumeaux!"
"Voyez vous-ça? Hamilcar-le-bâtisseur repeuple son île!"
"Ne te moque pas, je suis sérieux."
"Pardonne moi, mais c'est la surprise. Je ne sais quoi te dire, sinon que je suis ravi que tu ai trouvé une âme à ta mesure..."
"Elle s'appelle Illys. C'est une fille de pêcheur que je voyais chaque jour au port, réparant les filets des marins. Avec les mois, nous avons appr_s à nous connaitre. Mais entre donc..."


Ils poussèrent alors la porte et pénétrèrent dans la demeure. Du fond de la pièce, une femme s'approcha et s'inclina, elle avait une chevelure noire comme le jais et des yeux verts, presque effrayants. Quelque chose de fragile émanait d'elle, et Alcibiade comprit tout de suite ce qui avait plu à son ami. Ils firent les présentation et prirent place autour de la table pour déguster une eau de vie locale, de la liqueur de chardon. Au bout d'une heure la porte s'ouvrit précipitamment et deux enfants tout juste âgés de trois ans et à la frimousse parfaitement identique firent irruption dans des cris de joie. Ils avait les yeux de leur mère, mais la chevelure était celle du père, ainsi que la large mâchoire où remuaient leur lèvres fines. Ravis de voir la figure patriarcale, ils ne purent s'empêcher de clame leur allégresse. Puis l'on passa à table pour le repas qui fut frugale mais sans surprise. Une fois ce dernier achevé, les deux hommes demeurèrent seul auprès du feu tandis qu'Illys et les deux garnements avaient gagné la couche familiale. La simplicité des lieux et l'aspect rustique de ses habitudes rappelèrent à Alcibiade les origines de son ami. Dans la clarté rougi du brasier, ils discutèrent à voix basse. Hamilcar avait sortit une vielle pipe en écume qu'il bourra d'un pincé de tabac brun et parfumé. Tirant quelques bouffées, il dit en souriant:

"Le meilleur tabac de cette partie du monde, fourni par les bonnes grâce des contrebandiers. Il vient du royaume de Khand. Ses habitants en sont friands..."
"Ainsi tu es bien installé!"
"Oui. J'ai tout ce qu'il me faut. Tu sais, je suis l'un des rares natif de l'île. Mon peuple est un peu farouche. A ma naissance, j'avais le choix entre deux voies à suivre: soit la pêche, soit la métallurgie. Ce sont là les biens uniques de cette île. Rien n'y pousse ou presque. Notre est sang est fait de sel et d'acier. Mais moi, j'avais de grands projets, et j'ai opté pour une carrière dans la marine de guerre en m'exilant à Dol Amroth avant de revenir quelques années plus tard. Le hasard des affectations, ou le destin, appel cela comme tu le souhaites, m'a ramené à mes origines. Cette île que j'avais si ardemment désiré quitter, je l'aime à présent. Ses hommes ne sont certes pas les plus raffinés, mais ils connaissent l'essentiel et tâchent de vivre en paix. Je les aime ainsi..."
"Je te comprend. Numenor me manque cruellement parfois."
"C'est différent. Toi tu es un homme de la mer. Évidemment tu as des racines, mais une coque et du vent suffisent à ton bonheur. Moi j'ai besoin de cette part de terre, de ce foyer auquel je reviens toujours. C'est d'ailleurs pour cette raison que je travail si dur. Le Phare doit pouvoir offrir un refuge imprenable. Ce que je réalise, c'est avant otut pour ma famille que je le fait."


Alors Alcibiade se tut. Il songea à l'océan. Aux crépuscules embrasés que chaque soir son regard capturait. Aux côtes du sud où la végétation prospère luxuriante. Certes, une famille était un bonheur sans doute inégalable. Mais les temps obscurs présageaient de bien mauvais jours. Tant que Tol Fallas et ses mers alentours n'auraient pas trouvé la paix, il ne songeait guère à s'installer en quelques lieux. Et puis sa carrière, et notamment sa nomination récente comme gouverneur de Pelargir, l'empêchait d'espérer un mariage d'amour. L'impératrice ou sa famille se débrouillerait pour arranger une alliance avec une fille de haute lignée. Sans cesse, l'amiral préférait reculer toute rencontre. Son épouse, c'était la mer, et c'était une compagne difficile et capricieuse.
Vers dix heure, la veillé s'acheva et Alcibiade prit la route pour regagner le phare. Il fallait trente minutes pour l'atteindre et la nuit étoilé éclairait sa route d'une clarté laiteuse. L'iode des vagues scintillait doucement sur la crête des vagues et dans la mousse des lames venant rouler sur la plage.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 30 Jan 2013 - 0:39

Ménéor et Almaride travaillaient chaque jours de longues heures. Patiemment, ils corrigeaient les imperfection, approfondissez leurs concepts, et sur le papier, puis dans les veines du bois, ils ciselaient le produit de leur calculs. Ils en vinrent à allonger la voilure. Les mats de bambous, souples et articulés, diffusaient le long des poulies leur toile de filins. Et le gouvernail faisait battre deux larges ailerons de palissandre finement taillés comme des feuilles recourbées. La forme hyperbolique de l'ensemble faisait virer la nef à la moindre incartade et elle fendait la vague ou bien glissait sur son flanc courbé profitant du mouvement des courants et marées. Alcibiade le pilotait d'une main experte. Il éprouvait sa fragilité apparente dans les grands vents de mer, et la proue du prototype fendait la crête laiteuse des vagues.
Peu à peu son geste devint plus précis. Ses estimations plus modérées. Il modelait ses courses avec d'avantage de maitrise. Mais chaque fois les deux frères retouchaient quelques détails, jusqu'à en développer des version par dizaines qui successivement affrontaient les forces de l'Océan sous la conduite de l'habile pilote. Les deux architectes, lacéraient chaque soir sous l’œil attentif d'Alcibiade des tablettes d'argile par dizaine. Ils incisaient la matière moelleuse de tiges en roseaux fendus de part et d'autre. Puis c'était ensuite le travail manuelle qui s'ensuivait. Il fallait parfois faire appel à des éléments extérieurs: par exemple les pièces en fer forgé, qui de part leur finesse, requerraient le travail habile des meilleurs forgerons de l'île. On utilisait un alliage précis qui équilibrait solidité et masse.

Il avait décidé d'avertir Pelargir de son absence prolongé. Un messager était partie avec les instructions de l'amiral en embarquant sur l'un des navires assurant le roulement de la relève. La plupart des ordres consistaient à continuer de maintenir l'essentiel de la flotte au port au retour des grandes manœuvres. L'infanterie de marine poursuivrait donc les exercices de déploiement pendant quelques jours et répèteraient les manœuvres de débarquement. Le messager avait aussi en sa charge la cargaison d'armures. Il devait les distribuer à la vente convenue auparavant par l'amiral. Ainsi, ils pouvaient espérer renflouer une partie de ses caisses où l'argent venait à manquer. Il avait cumulé quelques dettes, non au nom de sa fonction, mais en son propre individu. Les usuriers d'Arnor, face à son renom et ses lointaines origines royales, n'avaient put lui refuser ce crédit. Assurément il avait réinvestit cet argent, mais les retombés de ses expérimentations ne portaient pas encore leur fruit.
Aussi devait-il se contenter de demeurer dans l'attente des mois à venir. Et les choses lui paraissant longues, il noyait son ennui dans la taille du bois. Il n'était pas des plus habiles, mais il avait acquis un geste sûr pour ce qui était de dégrossir les troncs. Il observait les plans avec attention et reproduisait des ensembles massifs plutôt convainquant. Mais c'était Almaride et Ménéor qui choisissaient le bois à la source parmi les stock confisqués du poste de douane. Ils y trouvaient toute sorte d’essence, de l'ébène jusqu'au plus rare mallorn.

***

Un soir pâle et jaunis, alors que le mince pans de ciel au fond de la crique de grès rose se dardait de lames gazeuses, les trois compères se tenaient sur les quais, travaillant le bois de leurs mains expertes. Il y avait aussi Illys, la femme d'Hamilcar qui était venu rendre visite. Et de fil en aiguille, elle s'était retrouvée à mettre au service des deux frères ses talents de tisseuse. Elle s'attelait alors à joindre deux pans de voile. À l'entrée du port, au travers des falaises parallèles, une longue coque se présenta. Les voiles en était d'un rouge écarlate surprenant. Il s'agissait du contre-amiral, Cléostène. Ce dernier n'était pas le meilleur allié d'Alcibiade, bien que les deux hommes ne se témoignaient pas la moindre animosité. Le second était simplement assez prudent avec les largeurs que prenait l'Amiral vis à vis des conseil de l'impératrice. Il s'acquittait cependant de sa tâche avec mérite, mais au fond de lui, Alcibiade savait que son subalterne le désapprouvait. Mais l'honneur de Cléostène le poussait tout de même à soutenir son capitaine. Car de tous les marins du Gondor, peu d'hommes auraient put commander avec autant d'habilité la flotte de l'Ouest. Les guerres des dix dernières années avaient prouvait la justesse de ses méthodes et avec le gouvernement de Pelargir, il avait entamé une restructuration de ses forces.
Ainsi, le vaisseau établit ses amarres sur l'un des quais cinglant la crique en étoile. Cléostène débarqua et l'amiral vit à sa rencontre. L'arrivant était accompagné d'une étrange suite. Il avait avec lui quatre hommes qu'Alcibiade ne connaissait guère. Les hommes, d'allures et de corpulences diverses étaient vêtus comme des marchands ordinaires, mais un étrange signe les identifiait: une broche en argent en forme d'étoile indiquait leur appartenance au palais. L'amiral avait d'ailleurs cru déceler parmi les membres d'équipage des gardes de la citadelle aux visages traditionnellement voilés d'un masque. Leur venue annonçait un profond mystère, ainsi que l'annonce d'intrigues politiques noueuses. Il fallait se méfier de ces gens étranges et dangereux. L'amiral les salua et après des présentations qui n'apportèrent pas plus de renseignement sur les identités des "voyageurs", il les mena jusque dans une zone les plus haute du village. On avait réquisitionné deux maisons pour héberger les visiteurs imprévus. D'une vaste terrasse commune, ils disposaient d'une vue imprenable sur la ville verticale et ses passerelles vertigineuses. Le lendemain ils y tiendrait conseil. Avant de se quitter, il fut présenté à l'amiral la demande des effectifs et des stocks de l'île. Alcibiade les quitta donc en maugréant contre les heures qu'il allait devoir passer cette nuit à recompter munitions et marchandises confisquées. Hamilcar était absent pour le moment, et il ne voulait pas laisser cette tâche à un sous-officier en raison de l'importance des visiteurs.




Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyJeu 21 Fév 2013 - 23:06

Après une longue nuit passée en compagnie d'Hamilcar et des rares scribes présent à Tol Fallas, Alcibiade se leva vers dix heures. Ils avaient veillé des heures durant dans les entrepôts du port, recomptant les denrées amassées ces dernières semaines. Car de l'essentiel des biens confisqués, il ne restait guère grand chose, les navires "marchands" envoyés par Alcibiade vers le Harad s'étant largement servi pour renforcer leur couverture. Aussi il ne restait que les denrées impossible de vendre dans les contrées haradrims: des épices, de l'huile de roche, de la soie et des étoffes aux couleurs vives, et des bois exotiques coupés dans les jungles plus au sud. Les vivres, trop périssables, n'étaient jamais conservés. On les consommait dans l'immédiat, distribuant les prises aux habitants et aux pêcheurs. Ainsi ils goûtaient parfois des fruits secs: abricots ou raisins, et parfois même des graines de cacao dont le gout amer se mélangeait bien avec du lait. Seul le sucre pouvait être revendu, les nobles du Gondor raffolant du condiment. Il y avait aussi quelques pots de terre cuite, mais d'une qualité médiocre, la glaise ayant cuit au soleil et non dans un four.

L'amiral avait une petite mine. Il avait peu dormi et d'un mauvais sommeil, les inquiétudes de cette visite impromptue l'ayant quelques peu angoissé. Aussi après avoir déjeuné d'un peu de pain et de lait de chèvre, il quitta sa demeure perché dans les falaise roses et emprunta les passerelles suspendues pour gagner les quais. Hamilcar, Cléostène et les mystérieux visiteurs l'attendait. L'amiral leur remit une montagne de parchemins contenant les inventaires des stocks. Pendant prêt de deux heures, ils vérifièrent partiellement les comptes établis par les scribes. Les "marchands" n'émirent pas la moindre commentaire. Puis ils gagnèrent une salle de conseil et prirent place autour d'une large table.
Cléostène se pencha discrètement vers l'amiral et lui souffla quelques mots lui intimant la plus grande prudence. Son visage était blanc comme un linge et ses yeux semblaient indiquait une nervosité qu'Alcibiade ne lui connaissait pas. Lui même ne savait à quoi s'attendre, et il ne put s'empêcher d'attraper un petit encrier qu'il manipula sans but. Les marchands finirent par prendre la parole. Ce fut le plus gros d'entre eux, un hommes assez empâté, le crâne chauve et les joues pleines d'embonpoint. Il déposa alors la broche d'argent indiquant sa qualité de magistrat mandaté par le palais et la déposa lentement sur la table. Ses lèvres fines fines s'entrouvrirent et Alcibiade sut alors que la partie commençait.

"Amiral, pouvez vous m'expliquer votre présence en ces lieux?"

"Et bien j'effectuais une tournée d'inspection et me suis attardé en ce lieu qui m'est cher."

"Vous êtes ici depuis trois semaines...? De plus, Tol Fallas ne dépend plus de votre juridiction. Vous êtes gouverneur de Pelargir."

"Je suis toujours Amiral des flottes de l'Empire. Tol Fallas est une base avancée et je me dois d'être attentif à sa position stratégique dans la Baie de Belfalas. Aussi j'ai décidé de m'atteler à découvrir le réel potentiel de cette île."

"Je croyais que vous connaissiez bien les lieux? Après tout vous en avez commandé la garnison durant sept années...?"

"Ma tâche ne me donnait guère de loisir. Les pirates étaient virulent et profitaient du désunion des royaumes des fils d'Elros."

"Et que comptez vous faire amiral? Nos caisses sont presque vides!!"

"Je n'ai encore rien décidé."



Le silence se fit quelques secondes. Pour le moment, Alcibiade se défendait bien. Les protagonistes se fixèrent dans le fond des yeux. L’opulent personnage intriguait quelque peu l'amiral et semblait percevoir le fond des événements. De son regard presque sournois il scrutait le marin, cherchant à le pousser à montrer un signe d'inquiétude ou de culpabilité. Mais l'amiral s'était montré habile dans ses manœuvres et le magistrat ne pouvait rien démontrer. Aussi, plutôt que d'insister, il déplaça le sujet.

"Vous savez que l'impératrice vous a ordonné de ne rien tenter contre Umbar et le Harad?"

"Je n'ai pas oublié."

"Alors que signifient ces manœuvres dans les deltas de l'Anduin?"

"Ce sont simplement des entrainements. La guerre dans le Nord a décimé une partie de notre flotte et les nouveaux équipages doivent intégrer les recrues encore trop inexpérimenté. Ma récente nomination au poste de gouverneur a retardé ces exercices."

"Est-ce bien cela en vérité?Hmmm?..."

"Écoutez, je compte redéployer une partie de la flotte. L'île a besoin de plus de vaisseaux. Je n'ai que six nefs pour contrôler un territoire plus vaste que le Gondor. Il me faut au moins quatre fois plus de navires. Et le seul moyen, c'est de réquisitionner une partie de la flotte.

"La flotte doit regagner le Nord. Le Mur s'agite, et les forces de Morgoth sont sur le sentier de la guerre."

"Je sais cela, mais notre effort de guerre doit être soutenue. Les pirates nuisent à notre commerce, et le Baie de Belfalas est la plaque tournante autour de laquelle s'articule nos échanges. J'en connais mieux les routes que les couloirs de mon palais à Pelargir. Faites moi confiance, je ne tenterais rien, mais je dois assurer l’essor de nos cités. Qui veut la paix, prépare la guerre. N'est-ce pas ce que l'impératrice elle-même fait dans le Nord?"

"Peut être, mais vous n'êtes pas l'impératrice."

"J'ai besoin de ces navires. La flotte ne percevra pas leur absence quand les nefs elfiques se joindront à leur effectif. Il s'agit d'une cinquantaine de coq tout au plus. Ou bien alors fournissez moi des fonds pour bâtir de nouveaux chantiers...?"

"Je vous l'ai déjà dit, les caisses sont vides."

"Alors vous ne m'en voudrez pas d'utiliser la flotte à ma guise. Suis-je amiral ou non? Que savez vous des mers et des océans, des tempêtes et des pirates? Croyez-vous que cela je ne trouve pas plus sage de ne point me départir de ces navires qui manqueront cruellement pour secourir le Lindon?"

"Je n'ai pas dit cela..."



Cette fois, Alcibiade sortait de ces gonds. L'homme, un politicien habile mais uniquement attribué aux intrigues de cour, se trouvait bien loin de Minas Tirith. Il fallait jouer de cela et le confronter à l'ignorance qu'il avait de la situation réel et des enjeux de l'océan. La voix de l'amiral avait prit un ton plus sec, plus dur, ses yeux brillaient comme deux étoiles d'argent, et sur sa bouche, ses lèvre d’habitude détendues, presque souriantes, étaient contracté en un léger rictus que peu de gens lui connaissait. Cléostène et Hamilcar eux même n'avaient jamais vu l'amiral dans un tel état de nervosité et de tension. Sous sa chevelure rousse, on aurait put croire qu'un fauve s'apprêtait à bondir. Mais le magistrat avait perdu pied, et déjà le marin retrouvait son calme. Il poursuivit cependant d'une voix froide et quelque peu défiante.

"Et bien ne jugez pas trop vite mes actes. J'ai mené cette flotte avec habilité jusqu'à aujourd'hui, et je ne crois pas avoir déjà déçu l'impératrice. Je pense que ma nomination au poste de gouverneur de Pelargir atteste de sa confiance en moi et en mes actes."

"Pourtant les saisies douanières sont bien minces...On nous a même signalé une cargaison d'huile de roche à Dol Amroth. L'impératrice comptait sur une partie des saisies pour renflouer les caisses. au lieu de cela, ce sont les marchands d'Umbar qui se jouent de nos taxes et de nos lois pour s'enrichir."

"Le manque de navires explique clairement cette tendance. Dès que la nouvelle escadre sera déployée, les saisies devraient se faire plus importante. J'enverrai alors ces denrées à Thais Laelias."

"Nous y comptons bien, et dès demain, nous repartirons. Nous chargeront le navire avec les denrées de plus grande valeur. Cela sera toujours un acompte pour sa majesté et une preuve de bonne volonté."

"Faites comme bon vous semble."


Le navigateur conclu ainsi la conversation dont il sortait finalement renforcé. Son avis avait été entendu et il serait même répété et discuté à Minas Tirith. Son nom était connu et sa réputation encore intact. Il jouissait toujours des bonnes grâce de Thais Laelias et n'avait plus rien à craindre pour les semaines à venir. Les hommes regagnèrent leur appartement et n'en sortirent plus. La confiscation des marchandises ennuyait cependant Alcibiade qui avait escompté revendre petit à petit ces dernières prises pour en tirer quelques fonds nécessaire à la fortification de l'île. Aussi il se mit en tête de se venger à sa manière. Il fit venir le capitaine du port et lui donna quelques ordres.
Le lendemain, lorsque les envoyés de la cour vinrent pour embarquer, ils eurent une désagréable surprise. Ce n'était pas leur fine nefs qui les attendait mais deux vieux navires de pêches sur lesquelles l'amiral avait fait charger les biens confisqués aux contrebandiers haradrims. Le gros homme rougit avant de se tourner vers Alcibiade, lequel avait prit une expression ironique qui lui parut particulièrement moqueuse.

"Que signifie ceci,amiral!"

"Nous devons tous participer à l'effort de guerre. Votre nef servira mieux le Gondor sous mes ordres. Voyez cela comme une réquisition de l'amirauté!"

"Vous nous payerez cet affront, amiral"



Sans rien n'ajouter, le visage ivre d'une fureur contenue, les émissaires tournèrent les talons et embarquèrent à bord des vieilles coques aux bois pourri. Alcibiade les regarda s'éloigner en compagnie d'Hamilcar. Ils venaient d'échapper à quelques intrigues politiques. L'amiral s'en félicitait secrètement, heureux d'avoir tenu tête à ces "conspirateurs" comme il aimait à les appeler. Il était marin avant tout, peut être militaire, mais son expérience politique était très limité et c'était là pour lui une première véritable confrontation avec les politiciens de Minas Tirith. À présent Alcibiade pouvait retourner vaquer à ses occupations favorites: la navigation et l'élaboration de prototypes. Les frères architectes lui manquait et il les rejoignit peu après.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 9 Oct 2013 - 4:01

Cela faisait maintenant six longs mois que la flotte s'était redéployé dans le golfe d'Anduin. Alcibiade n'avait fait que de bref séjours à Pelargir. Ce n'était pas qu'il n'aima pas la cité fluviale, mais au fond de lui même il s'y sentait dans une prison doré tendu par l'impératrice. C'était une habile politicienne, mais elle avait commis deux erreurs. La première était de l'avoir sous estimé lui. Même s'il était marin, il était né dans les cours de Numenor, et en tant qu'amiral il les fréquentait depuis près de quarante ans y pratiquant l'intrigue malgré lui mais avec malgré tout une certaine réussite. Sa nomination à Pelargir était absurde. Si une cité avait besoin de lui c'était d'avantage Dol Amroth, ancienne base de la flotte ravagée par la dernière guerre contre le Mordor. L'impératrice était donc soit une idiote, soit une intrigante. L'amiral avait penché pour cette dernière proposition.
La seconde était plus complexe: le poste d'amiral ne pouvait lui être retiré après ses succès autant bien sur la mer que lors de raids punitifs derrière le Mur. Il avait donc le loisir de s'absenter comme bon lui semble de cette cage dorée qui finalement se révélait obsolète. L'impératrice n'avait pas prit le risque de passer pour impopulaire en lui retirant cette charge.
L'amiral devait cependant se montrer prudent. Aussi, si sa gestion de Pelargir ne brillait pas particulièrement, il avait l'obligation de réussite en tant qu'amiral des flottes de l'Ouest. Ses plans de représailles sur les ports haradrims avaient essuyé le refus de l'impératrice. Il ne pouvait lui désobéir directement, aussi avait-il entamé des manœuvres secrètes pour parvenir à ses fins. Il se refusait de plus à maintenir la pression au Nord. Le Mur était solide, et la flotte impériale avait payé le prix du sang. C'était désormais aux elfes de Mithlond d'assurer la relève, du moins pour quelques temps. Les équipages devaient être rééquilibrés, certains navires réparés...seules demeurerait aux havres gris une trentaine de navires en soutien.

Le Gondor avait besoin de souffler, et c'était d'abord par le commerce que la chose serait effective. La mer et les côtes devaient être nettoyé de toute forme de piraterie. Cela passait évidemment par la pacification de la baie des Fallas et le renforcement du poste de son île centrale. L'amiral voulait porter le combat directement chez l'ennemi désuni et sans chef. Mais on lui refusait cette opportunité. La seule chance de réussite de l'amiral était d'augmenter les saisie de contrebande et de rendre coup pour coup les acte de piratage des corsaires.

Aussi, il avait mobilisé, contre l'avis de la cours à laquelle l'impératrice était absent, l'essentiel de la flotte. Et dès les premières semaines, les butins avaient triplés. Grâce aux espions installés par les soins d'Alcibiade au cours des mois précédents, la flotte impériale connaissait les routes empruntés par les corsaires. Chaque fois qu'une flottille de pirates quittait son port, dans l'heure qui suivait des pigeons voyageurs était envoyés à Tol Fallas. La riposte était alors préparée et Alcibiade envoyait ses navires intercepter les opportuns ou simplement les tailler en pièce si ces derniers tentaient la moindre résistance.
Par ailleurs, les relais militaires des Anfallas dont il avait ordonné la construction étaient à présent achevés. Il s'agissait en réalité de ferme fortifié situé à environ vingt milles les unes des autres et contenant chacune une cinquantaine de montures fraiches. Alcibiade avait sacrifié sa cavalerie à ses projets, mais s'il avait vendu les armures, les montures avaient elles été conservé à cette unique fin, leur vitesse étant supérieur à celle des navires. Si le raid harradrim était trop éloigné de Tol Fallas, les patrouilles côtières étaient alors alertées. Des escadrons de cavalerie prenaient en chasse les flottilles pirates, les obligeant à rentrer bredouille de leur raid, à condition bien entendu qu'ils renoncent à leur néfaste projet avant que la flotte gondorienne n'arrive.
Ainsi avec à peine plus de quatre cent cavalier répartis entre Dol Amroth et le cap de Ras Morthil, ajoutés aux quelques garnisons de cité parsemant la côte, l'amiral maintenait les pirates à l'écart. Ces derniers ne s'aventuraient par ailleurs que fort peu sur la côte Sud Ouest du Gondor, craignant d'affronter les flots tumultueux de l'Océan où ils auraient eu vite fait de s'égarer.

Et l'amiral était allé plus loin. Le Harad, vaste désert semi-aride où seul poussait de mauvaises plantes ou quelques arbres fruitiers avares, dépendait du blé vendu par les royaumes de l'Ouest et du Nord. En tant que gouverneur de Pelargir, Alcibiade contrôlait la Route du Harad par laquelle transitait toute les denrées nécessaires au peuple haradrim. Aussi il imagina bientôt un plan redoutable dont les fondations insolites n'était qu'un prémisse à d'autres actions. Le gouverneur fit lever des taxes prohibitives aux caravanes en partance pour le Harad. Les marchands renoncèrent alors à emprunter les routes vers le Harad.
Le cours du blé flamba chez les sùderons, incitant quelques marchands à tenter leur chance malgré les taxes. Face à cela Alcibiade fit installer une foire discrète à la lisère de l'Harondor, au niveau des gué de Poros. De faux marchands, en vérité des hommes de confiance mandatée par Alcibiade,  se chargèrent alors d'acheter le blé au prix demandé par les marchands. Mais sur le chemin du retour quelle ne fut pas la surprise de ces derniers lorsqu'ils eurent à payer un nouvel impôt: la plupart des commerçant furent ruinés, et les autres se jurèrent de ne plus rien vendre en Harad. Quand à Alcibiade, il s'enrichit un peu à l'occasion et profita des biens acquis pour renforcer sa flotte. Il fit entreposer à Pelargir de telle quantité de blé, qu'on dut construire pour l'occasion de nouveaux greniers.

Alcibiade avait l'intention de provoquer une famine dans l'ancien Empire du Sud. Il savait que les haradrims était un peuple fier et qu'ils intensifierait leurs raids contre le Gondor. Mais le pays était désormais prêt à les recevoir. Cependant les corsaires n'étaient pas stupides et ils finirent par changer leurs routes.
Les pirates étaient affaiblis, mais les équipages les plus rusés étaient passé entre les mailles du filet. Aussi l'amiral déploya la seconde partie de son plan. De faux navires de commerce sillonnèrent les côtes au large des Fallas. Il s'agissait d'embarcations rapides dirigés par les meilleurs capitaines d'Alcibiade . Les corsaires, ne pouvant se permettre de laisser passer les moindres proies, se lançaient à leur poursuite. Les imposteurs avaient pour mission de se laisser approcher au plus prêt. Ils maintenaient alors une distance réduite, accéléraient lorsqu'ils étaient sur le point de se faire prendre, avant de ralentir à nouveau. Une fois les pirates suffisamment éloignés de leurs ports ou de leur crique de mouillage, des nefs de guerres surgissaient à l'horizon et refermaient le piège. Le jeu était risqué mais permit de réduire encore la flotte haradrim. Lorsque la supercherie fut découverte, les corsaires cessèrent leurs activités et Alcibiade eu la paix. Il avait pacifié le golfe pour plusieurs mois.
Avec les taxes, les saisis douanières, et les prises faites aux pirates, il avait accumulé un butin qu'il fit envoyer à Minas Tirith en hommage à l'impératrice. Ainsi il assurait sa position d'amiral tout en conservant son indépendance et une certaine marge de manœuvre. Tout semblait aller pour le mieux cependant que de sombres événements se préparaient au Nord.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyJeu 17 Oct 2013 - 16:27

Les événements se précipitèrent vers la fin du mois d'août. Après l'inspection des membres du conseil, il apparut que la mauvaise entente qui en avait découlé ne semblait pas avoir affecté l'impératrice. Alcibiade n'avait pas eu la moindre nouvelle en provenance de la capitale. Il avait profité des derniers jours pour rendre visite à son second, chargé de réorganiser les ateliers métallurgiques qui fournissait une partie essentiel de la flotte. L'amiral avait profité d'un convoi d'armes pour regagner le port en bonne compagnie.

Après deux jours de route, ils parvinrent en vue du phare. Fatigué de la longueur d'un trajet ralenti par le mauvais temps, le gouverneur lança sa monture au galop pour couvrir les dernières lieux. La bruine trempait son visage, mais l'air marin encore tiède apporté pas le vent de terre rendait la sensation douce et presque rafraîchissante en comparaison des bourrasques salées et cinglantes qui rôdaient d'ordinaire le long des côtes. À peine avait il atteint sa demeure qu'on vint le trouver. Une ambassade était venu à sa rencontre et demandait à le rencontrer dans le plus bref délais. L'amiral eu tout juste le temps d’ôter sa grande cape de voyage détrempée. Il descendit alors vers les bureaux du port. Un spectacle étrange s'offrit alors à lui: une demi douzaine de nefs dépareillées mouillait au milieu de la crique faute de place sur les quais pour s'amarrer. Elles portaient les  couleurs de différentes maisons. Alcibiade eu un mauvais pressentiment. Il emprunta la ruelle qui serpentait entre les bâtisses creusées dans la falaise de grée et après avoir franchit une passerelle de corde et de roseaux, il parvint à l'île centrale où se tenait la capitainerie. Parvenu dans la salle du conseil il se trouva face à une assemblée pleine de visages à la mine austère. Il reconnu certains d'entre eux : il y en avait de la maison des intendants, mais aussi des visages d'hommes venus d'Arnor. Certains étaient même des conseillers de Thais Laelias. Il reconnu un ou deux ministres. Mais ils s'écartèrent bientôt pour laisser apparaître un être bien connu de l'Amiral : son frère ainé, Miltiade. Il fendit l'assemblée et vint lui faire l'accolade, heureux de revoir un être aimé depuis trop longtemps tenu éloigné de son cœur. Mais son visage perdit vite sa joie devant la dureté du regard de Miltiade. Ce dernier prit la parole pour lui signifier la raison de leur présence.

« Mon frère, si je te parle et non un autre c'est que la gravité de la situation exige de faire fi des rangs et que seule aujourd'hui importe la confiance. Une terrible chose vient d'avoir lieux. Il s'agit d'une affaire si délicate, que je préférerai me taire si l'urgence de la situation ne l'exigeait. Le Tar, contrairement au dire de l'impératrice, n'avait guère décidé de se cloîtrer dans la tour d'Ecthelion. En vérité sa propre fille l'y avait mis au secret.
Il semblerait que seule le désir d'un plus grand pouvoir anime cette demi elfe... Aux dernières nouvelles, elle s'est enfoncé au delà du mur avec Toranur d'Angmar et ses légions. Je te prie de croire mes dires. La situation me peine et je sais qu'en tant que fidèle parmi les fidèles elle t'affectera encore d'avantage. En tant qu'amiral de la flotte tu es notre seul espoir, Vakalor étant parti récupérer l'Isengard enlevée par un sorcier venu du Mordor.
À Minas Tirith, les nobles sont indécis. Certains, ont acquis des positions privilégiées sous son règne, et il leur importe peu que la justice et le droit prévalent. La population n'a cependant pas oublié Aragorn. Toi seul dispose d'assez d'autorité sur l'armée pour la rallier à notre cause. »


« Ma fidélité est à nos pères : et par conséquent, ma vie appartient à Aragorn. Je n'ai rien d'autre à ajouter... je dois réfléchir à présent. Nous reprendrons ce conseil demain, car pour le moment je dois réfléchir et rassembler mes capitaines »

***

Le lendemain, alors que le soleil avait déjà entamé sa course décroissante, le conseil avait reprit. Plus d'une centaine de capitaine avait fait la route depuis la côte Ouest de l'île. Le port ne pouvait accueillir qu'une trentaine de navires à quai et l'essentiel de la flotte était stationné dans un isthme sableux à une vingtaine de mille de l'amirauté.
La salle du conseil avait été vidé de son mobilier, et au centre, les cartographes de l'amiral avait dressé une maquette étonnamment réussie et en volume du Gondor et de ses alentours. Les forces du royaume était aussi représentées par des pierres de couleurs. Celles en bleu figuraient les troupes maritimes, tandis que celles en rouge positionnaient les légions et garnisons des différentes cités.

« Un seul coup d’œil suffit pour comprendre que la situation est des plus délicates. Le Gondor Pelargir nous est d'ores et déjà acquises. Osgliath devrait se soumettre tandis que Dol Amroth est secondaire, du fait de son déclin. Je dispose de vingt quatre mille hommes, dont une partie se trouve au Nord. C'est trop juste pour espérer s'emparer de Minas Tirith par la force. Aussi, je suggère la négociation... il nous faut manœuvrer habillement. Je partirais dès demain pour la capitale. Nous y disposons de solides alliés, comme la maison des intendants et les familles de Nùmenor. C'est déjà là une base solide...
Si je privilégie la voix diplomatique, je veux cependant demeurer prudent. La traitrise de l'usurpatrice montre qu'elle ne recule devant rien. Je vais donc faire rapatrier la flotte Septentrionale vers Pelargir. La Réunion Annuelle de nos force doit avoir lieux dans deux mois, il nous suffira donc de prétexter quelques manœuvres provoquant une modification du calendrier. Je prie cependant les Valars afin que tout ces mouvements de troupe demeure une parade et ne nous plonge dans un bain de sang.
Vous recevrez donc des missives de ma part dans les prochains jours. En attendant, mettez vos équipages sur le pieds de guerre, et maintenez le blocus sur le Harad. Il m'a été rapporté que plusieurs navires ont franchit nos barrages... je ne veux pas qu'une telle situation se reproduise à l'avenir. »



Alcibiade distribua ensuite d'autres ordres plus détaillés à certains de ses capitaines. Il regagna sa demeure tard dans la nuit, et ne dormit que quelques heures après avoir préparé ses bagages pour la traversée. Au matin, un enseigne vint le tirer de son sommeil, et alors que le soleil et ses rayons n'avaient pas encore frappé le sommet de la crique et que seule une lumière bleuie emplissait l'espace, les nefs des ambassadeurs et celle de l'amiral  levaient l'ancre avec la marée montante afin de prendre la route de Pelargir.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyDim 3 Nov 2013 - 13:25

Avec PNJ Vearec
L'île de Tolfalas Vearec10

Les gardes avaient refusé de répondre à la demande du capitaine des Crébains et l'enfermèrent contre son gré dans le même bureau où il avait été mis précédemment. Il n'avait ainsi aucune nouvelle de la pirate qu'il avait vu la dernière fois le visage en sang. Il plaqua son dos contre une parois de la pièce et sans s'en rendre réellement compte, il commença à s'endormir sous le poid de la fatigue liée à tous ces événements mais également à l'heure de la nuit, car il était très tard, ou très tôt même si Vearec ne connaissait pas l'heure exacte.

Il se réveilla subitement lorsque sur le pont l'on entendait des pas rapides de toute part et des voix des matelots gondoriens, le flot des vagues avait diminué, sans doute arrivaient-ils à bord de l'île. Le crébain avait confirmé ses pensées lorsqu'il sentit le navire s'arrêter. Soudain, des soldats ouvrirent la porte et lui firent signe de venir avec eux :


-Vous venez m'apporter le repas ?

Demanda-t-il sur un ton ironique, ce à quoi les gardes ne répondirent même pas.

Ils le prirent et l'emmenèrent sur le pont. Il ne s'était pas trompé, le navire avait les voiles repliées et le phare de l'île de Tolfalas dont la lumière qui réfléchissait même sur l'eau de la mer n'était pas loin. Parmi tous les matelots qui préparaient l'acheminement sur l'île, Vearec ne réussit pas à distinguer Azûul Li, dont les cheveux rouges auraient été immédiatement aperçus, ce qui suscita en lui une sorte d'inquiétude. On le mis alors dans une barque avec une quinzaine de matelots et ils commencèrent à ramer en direction des quais. C'était des dizaines de barques qui venaient de tous les navires récemment arrivés. Dans la pénombre, Vearec n'arrivait pas à distinguer ce qui était advenu de ses hommes et des corsaires de Azûul Li, seule était perceptible l'ombre de la Rafale Dorée qui se distinguait bien des autres navires.

Sur l'île de Tolfalas, on le fit mettre pied à terre et on lui mit des fers aux bras, sans doute pour qu'il ne puisse pas s'échapper, ce à quoi Vearec s'était exclamé :

-A quoi bon me lier les mains si de toute façon je n'aurais pas où fuir ?

Evidemment les soldats ne répondirent pas.

En fait, ils étaient en tête de file, peut-être les gondoriens avaient-ils fait exprès de ne pas montrer Vearec à ses hommes. Le capitaine ne comprit pas grand chose du chemin qu'ils empruntaient car tout était sombre, il remarqua seulement qu'ils passèrent à côté du phare. Ils ne mirent pas plus d'une dizaine de minutes à arriver à un bâtiment où  quatre soldats l'y menèrent tandis que les autres bifurquèrent.
A peine entré dans la petite construction de pierre, Vearec entendit :


-Placez-le là

Il fit conduit dans une pièce où se trouvaient plusieurs cellules sans fenêtres et fermées par des barreaux de fer. Le gardien qui avait lancé l'ordre ouvrit la cellule tout à gauche et sans même regarder le capitaine des Crébains, le fit conduire dedans avec de refermer les barreaux.





Azûul Li se réveilla lorsqu'elle entendit le bruis de grosses chaînes non loin d'elle. La Corsaire s'était endormie sous le coup de toute cette fatigue malgré elle. Elle avait la tête posée sur le sol, sale et puant des cales où devaient être stockées bien souvent des provisions. S'agissant du bruit qui l'avait réveillé, elle devina tout de suite qu'il s'agissait de l'ancre qui était jeté à l'eau, ainsi ils étaient arrivés à destination.
Elle se redressa de sorte à être assise contre l'intérieur de la coque du navire et attendit la suite des événements.
Elle qui n'avait rien entendu jusque là entendit enfin plusieurs bruits de pas descendant les marches qui raisonnaient dans la pièce. Puis elle vit de la lumière venir de l'un des recoins des cales. Un homme ne tarda pas à venir, munit d'une lanterne et d'un trousseau de clef dans l'autre main. L'homme fut suivit de trois autres soldats armés.
L'homme avec sa lanterne s'approcha d'Azûul Li et chercha la bonne clef puis, lorsqu'il la trouva, se mit à défaire les chaînes aux pieds de la corsaire rouge qui se laissa faire. Une fois ses chaînes enlevées, elle se releva, malgré les quelques brûlures qu'avait pu occasionner le fer à ses chevilles, surtout au moment où elle avait tout essayé pour les enlever, et partit en direction des escaliers. Mais elle se fit vite intercepter par les trois autres gardes. Elle s'arrêta et leur lança un regard menaçant en grognant :


Je peux me déplacer seule

Un des soldats ricana doucement et répliqua :

Je doute que vous puissiez vous déplacer avec ça.

Puis il montra dans sa main un sac en tissu. Azûul Li regarda un instant le sac puis soudainement elle voulu frapper le soldat mais très rapidement, comme avertis par le caractère de la pirate, les deux autres gondoriens lui immobilisèrent les bras. Le soldat ricana à nouveau et lui mit le sac sur la tête et pris le soin de n'y faire dépasser aucune mèche des cheveux rouges d'Azûul Li. On lui prit les mains et elle sentit l'apposition de nouveaux fers, elle tenta de se débattre brièvement mais en vain. Les hommes la menèrent alors sur les marches d'un pas rapide si bien qu'elle manqua de trébucher à plusieurs reprises. Arrivée dehors, elle sentit l'air frais apporté par le vent et elle entendit à côté d'elle le remue-ménage des matelots qui se préparaient à sortir du navire.
Les gardes la mirent dans une barque qui fut mise à l'eau et pendant une dizaine de minutes ils ramèrent tandis qu'elle restait silencieuse, car il n'y avait rien d'autre à faire.
Elle sentit la barque frapper contre quelque chose : ils étaient arrivés à quai.
On la força à descendre et on l'a fit marcher sur un chemin sableux pendant quelques dizaines de minutes, après quoi ils pénétrèrent dans un bâtiment.





Vearec était enfermé dans cette prison avec les mains liées, à peine s'était-il assis contre le mur froid de pierre qu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et le gardien qui annonça à nouveau l'emplacement des cellules. Le capitaine des Crébains sursauta lorsqu'il vit qu'il s'agissait d'Azûul Li dont la tête était cachée par un affreux sac en tissu et les mains liées par des fers. Il l'a reconnaissait par sa figure féminine et par ses vêtements souillés encore plus que d'habitude. Il pensait qu'ils allaient se retrouver dans la même cellule cependant le gardien ouvrit la cellule d'à côté, qui était séparée de celle du crébain par un mur. Il s'exclama au gardien :

Mettez-nous dans la même cage au moins !

Mais le gondorien répondit :

J'ai pour ordre de vous garder séparés alors j'exécute mes ordres.

Les soldats lancèrent la corsaire dans la cellule et refermèrent les barreaux brusquement, Vearec ne put même pas apercevoir la capitaine des corsaires.


Azûul Li se fit projeter contre et s'appuya contre le mur pour ne pas tomber puis elle enleva de suite le sac qu'elle avait sur la tête et accourant aux barreaux, elle dit aux gardes du Gondor qui s'en allaient :

Si par quelques moyens je sors de ce trou, je vous jure que vous le payerez par la mort.

Mais les soldats ne prêtèrent guère attention et sortirent.

Vearec ricana légèrement et s'approcha des barreaux et sans voir la pirate il dit sur un ton plus détendu :

Je suis heureux de voir que tu vas bien Azûul Li. Il semblerait qu'on ait un traitement différencié entre rohirimes et haradrims...

Azûul Li se détacha des barreaux et plaquant son mur contre le mur qui la séparait du capitaine des crébains, elle lui répondit :

Non en effet, on n'a pas le droit au même traitement. As-tu des nouvelles de nos hommes ?

Vearec lui raconta sa discussion avec Barahir et le fait qu'il n'ait rien dit mais que les gondoriens allaient bien découvrir tôt ou tard l'identité de leur flotte, surtout qu'il allaient procéder à une fouille des bateaux. Il expliqua qu'il n'avait pas de nouvelles des hommes mais qu'il ne semblait pas y avoir d'incident au cours du trajet. Il omit volontairement de parler de l'attitude de Barahir qui n'avait aucune limite à l'égard des haradrims et tout particulièrement à l'égard de la corsaire rouge.

Le lendemain matin, on procéda aux fouilles des navires...
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptySam 9 Nov 2013 - 1:58

Barahir avait passé une nuit trop courte pour récupérer de plusieurs semaines en mer. La première nuit à terre après un embarquement était d'ailleurs souvent assez mauvaise. Lorsqu'il sortit de ses quartiers, le capitaine se retrouva face à une vue inhabituelle qu'il n'avait pu embrasser lors de son arrivée nocturne: le centre de la baie était presque encombré par le trop plein de navires.  Les quais étaient bondés et plusieurs navires avaient du mouiller au milieu du grand cirque de gré rose. Barahir gagna la capitainerie et rassembla ses officiers. Il leur ordonna de fouiller les navires en profondeur. Au fond de lui même, le capitaine espérait trouver quelque chose. La prise de de ces six navires de bonne facture pouvait s'avérer une bonne chose pour l'avancement de sa carrière. De plus, cette flottille était bien trop étrange pour être honnête.

Les gardes maritimes se mirent à l’œuvre. Un à un, ils fouillèrent les vaisseaux dans les moindres recoins. Et quelle ne fut pas leur joie quand, derrière un faux plancher ils trouvèrent une cache. Elle contenait des armes de toute sorte, des munitions en quantité. On redoubla de vigilance sur les autres navires. Et au bout du compte, un véritable arsenal fut mis à jour. La Rafale Dorée était bien entendue la plus fournie et on décela un nombre de cache bien supérieur. Le tout fut portée dans les entrepôts du port où l'on dressa un inventaire le plus complet possible. Lorsque Barahir reçu le rapport, il se rendit sur place pour contempler le butin de ses propres yeux. Ainsi, ces voyageurs étaient d'avantage des mercenaires. Cela n'avait rien d'illégal, les Rohirims étant en bonne relation avec le Gondor. Mais le fait que les capitaines aient refusé de divulguer leur objectif prouvait qu'ils cachaient quelque chose. Quelque chose que les hommes du Gondor ne devaient pas savoir...et qui ne présageait donc rien de bon. Barahir ordonna alors qu'on aille chercher Vearec et Azûul Li.

C'est alors qu'à l'entrée du port, de nouvelles voiles apparurent. D'un coup d’œil, Barahir reconnut le Zephyr, navire de l'amiral de la flotte. Ce retour anticipé annonçait que les négociations avaient du tourner court à Minas Tirith. Barahir ordonna que l'on libère des quais afin que les derniers arrivants puissent débarquer plus aisément. Les manœuvres, ajouté au trop plein de navires provoquèrent un bazar sans précédent à Tolfalas. Barahir vint se porter à la rencontre de l'Amiral. Après les saluts d'usage, ils gagnèrent le mess des officiers. Alcibiade préféra cependant omettre les événements de Minas Tirith. Les nouvelles de son lieutenant Barahir était cependant assez bonne et surprenante. L'amiral décida de rencontrer lui même les capitaines appréhendés.
Ces derniers avaient été conduit dans un bureau de la capitainerie, le visage masqué par un sac apposé sur leur tête. À son entrée, Alcibiade ne put réprimer un sursaut de surprise. L'homme ne lui disait rien. Selon Barahir, il était rohirim. Sa chevelure témoignait d'une ascendance nordique évidente. Mais la femme avait quelque chose de particulier: une chevelure comme jamais l'amiral n'en avait vu auparavant. Son teint mat en faisait peut être une haradrim. Mais cette chevelure! Il n'y en avait de telle que dans les légendes et les histoires de marins. L'amiral les scruta quelques instants sans mots dire. Soudain une idée lui vint. Il se remémora un rapport de pillage plus récent. Les rumeurs faisaient état d'une femme capitaine à la chevelure comme le sang. Il ne se rappelait pas du nom, mais il sortit précipitamment de la salle et retourna auprès de ses officiers. Il leur demanda alors si l'un d'entre eux connaissait le nom d'une célèbre capitaine originaire d'Umbar. Les réponses furent négatives. Mais bien décidé à percer le mystère, l'amiral n'en resta pas là. Dans un entrepôt, il fit rassembler tous les lieutenants, les capitaines, et même les contre-maîtres. Il leur parla alors des récits qu'il avait entendu et les interrogea. La voix d'un second capitaine s'éleva alors, hésitante:

"Ne serait-ce pas Azûul Li?"

L'amiral jubila. Le nom lui revenait en tête. Il interrogea alors le second pour obtenir de plus amples renseignements. Apparemment, la femme avait réussi à lever l'une des plus puissantes compagnies de pirates. C'était suffisant pour aller la trouver. Il retourna donc dans le bureau où patientaient les prisonniers. En chemin il songea à cette femme. Elle ressemblait presque à un double perverti de l'amiral. Alcibiade dirigeait les puissantes flottes des fils de Nùmenor. Azûul Li était à la tête d'une bande de pirate œuvrant à Umbar. Il était homme, elle était femme. Sa propre chevelure était d'un roux étrange et puissant. La femme pour sa part se teignait les cheveux d'un rouge sang. Selon les dires de Barahir elle avait un tempérament de feux, là où l'amiral était rêveur et calme. Et tout deux avaient épousé la mer. Bientôt il fut devant la porte. Il entra, s'approcha d'eux et sans attendre prit la parole.

"Il y a en ce monde deux puissances: ceux qui œuvrent au bien commun, et ceux qui ne servent que leur propre intérêts. Les pirates, dont vous faites partie capitaine Azûul Li, se rangent dans la seconde catégorie: ils nuisent au commerce et gênent le développement économique de nos contrées, les vôtres comprises. Par conséquent, il m'impute de vous empêcher de nuire, et comme vous le voyez, je dispose pour cela de moyens conséquents."

L'amiral s'arrêta. Ses yeux brillaient de la lueur ancienne des fils d'Elros. Son visage était impassible et ses lèvre d'une expression très neutre. De haute stature, ses tresses rousses  plongeaient au milieu de la fourrure de lion qu'il portait sur les épaules, épaississant une silhouette . Il tourna lentement son regard vers Vearec et le fixa un longue instant. Il esquissa alors la pointe d'un sourire.

"Quand à toi le rohirim, tu es bien loin de ton pays n'est-ce pas? Le capitaine Barahir dont tu as eu la bonheur de croiser la route m'as dit que tu était un piètre menteur... Je dois dire que tu ne m'as pas l'air bien terrible! J'ai vu les armes que vous aviez dissimulées: des arcs et des haches de chasseur, des épées rouillées, quelques dagues et des poignards.
Vous m'avez l'air de mercenaire ou de bandits sans envergure...Mais comme on vous l'a sans doute déjà dit, le Rohan n'est pas notre ennemi. Aussi vous serez reconduit sur le port de Lond Daer d'où vous serrez reconduit au Rohan. À moins que vous ne préfériez demeurer au Gondor...Une chose est certaine, je ne puis vous laissez entrez au Harad, pour la simple raison que vous êtes des mercenaires et que par conséquent, vous êtes aussi une marchandise. En tant que tel, vous ne pouvez donc enfreindre la loi martial du blocus."


Puis, tournant son attention vers Azûul Li, il poursuivit. Sa voix était clair et puissante, en partie à cause de l’habitude qu'il avait de commander lors des manœuvres nautiques.

"Ainsi, le seul problème concerne ces gens d'Umbar...qu'adviendra-t-il de vous? Je dois dire que moi même je n'en ai pas la moindre idée. En ces temps difficile tout se paye et je gage que tu as des informations à me fournir. Peut être que si elles viennent à resserrement, je pourrais me résoudre à te libérer. Après tout, tu n'as encore tué personne. Enfin pour le moment. Mes hommes devraient apprendre dans les heures qui suivent qui ils ont capturé. Si tu es responsable de la mort d'un de leur proche, la nuit risque d'être longue...
Aussi je ne vais pas perdre mon temps, si tu veux négocier ta vie et tes services, c'est maintenant: j'ai mille et une chose à faire dans les heures à venir. Tu n'es peut être pas ignorante des tensions qui ont cours au Gondor? C'est à présent la guerre civile. Je mène une alliance de l'Harondor et de l'Ithilien . Tu imagines bien que pour moi, ta vie a bien peu de poids...Tu as cinq minute pour parler. Après cela je te livre à mes hommes."


Alcibiade n'était pas de nature cruelle. Mais ses paroles témoignaient d'un changement. Le massacre de Minas Tirith l'avait rendu plus froid, trop pragmatique et détaché. Ses yeux à présent luisaient de ce gris océan qui rappelait la mer, là où l'on oublie les hommes et les sociétés et où la mort est une grande force que l'on apprend à dompter.


Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptySam 9 Nov 2013 - 13:33

Avec PNJ Vearec
L'île de Tolfalas Vearec10


Azûul Li se fit réveiller brutalement par le bruit sourd de la porte ouverte brusquement par les soldats gondoriens. Son état était sans doute encore plus piteux que dans la nuit, son arcade avait peut-être dégonflé un peu, mais elle était toute bleue et la douleur était toujours présente. Son visage était sale de sueur, de poussière et de quelques traces de sang qui restaient encore si bien que ses cheveux collaient à son front et à ses joues. Mais elle ne laissa transparaître aucune fatigue sur son visage, gardant dans son regard la rage envers les soldats, bien qu'elle était fatiguée et assoiffée.
Peut-être les gardes apportaient-ils à manger ou bien un peu d'eau ?
Trois vinrent ouvrir la cellule de la pirate et trois autres firent leur apparition et se dirigèrent vers la cage du capitaine des Crébains. Hélas, ils n'avaient ni eau ni nourriture, seul un garde tendit ses mains vers Azûul Li. Hélas, il présenta à nouveau un sac en tissu. Il le lui mit sur la tête et les deux autres la relevèrent tout en lui liant les mains. 
Les gondoriens sortirent Azûul Li et Vearec du bâtiment et marchèrent pendant une vingtaine de minutes jusqu'à pénétrer dans un autre bâtiment où ils leur enlevèrent les sacs qu'ils avaient sur la tête. 
Les deux se trouvaient dans un bureau qui se trouva rapidement enfermé. Azûul Li ne disait rien et c'est Vearec qui rompit le silence en regardant l'arcade brisée de la pirate :
Il ne vous a pas loupé en tout cas, je crois que c'est cassé. 
Azûul Li le dévisagea et rétorqua :
De toute façon nous y passerons tous je pense, combien de temps vont-ils prendre pour nous démasquer penses-tu ?
Le crébain répondit en secouant légèrement la tête :
Pas longt...
Il se fit interrompre par l'arrivée d'un homme haut et fort. Il avait un physique assez particulier, plein de charme et ses cheveux étaient d'une rousseur non commune. Pendant quelques secondes, un silence s'installa entre les trois personnes. Un instant après, le capitaine se retourna et sortit de la pièce aussi vite qu'il était venu. 
Vearec et Azûul Li se regardèrent et se demandèrent de qui s'agissait-il. Ils se firent interrompre par la venue de soldats qui apportèrent un peu de nourriture et d'eau, ce qui n'était pas de refus. Les deux forbans mangèrent et burent bien qu'ils eurent encore faim une fois que le déjeuner eut été terminé. 
Après que les soldats eurent débarrassé les couverts, la porte s'ouvrit et apparut à nouveau l'homme aux cheveux roux. Il prit la parole rapidement cette fois en s'adressant à Azûul Li :
Il y a en ce monde deux puissances: ceux qui œuvrent au bien commun, et ceux qui ne servent que leur propre intérêts. Les pirates, dont vous faites partie capitaine Azûul Li, se rangent dans la seconde catégorie: ils nuisent au commerce et gênent le développement économique de nos contrées, les vôtres comprises. Par conséquent, il m'impute de vous empêcher de nuire, et comme vous le voyez, je dispose pour cela de moyens conséquents
Azûul Li cacha l'étonnement quant au fait que l'homme connaissait son identité, mais ne dit rien. Leur interlocuteur se tourna ensuite vers Vearec avec un ton plus décontracté et un air sur le visage plus détendu :

Quand à toi le rohirim, tu es bien loin de ton pays n'est-ce pas? Le capitaine Barahir dont tu as eu la bonheur de croiser la route m'as dit que tu était un piètre menteur... Je dois dire que tu ne m'as pas l'air bien terrible! J'ai vu les armes que vous aviez dissimulées: des arcs et des haches de chasseur, des épées rouillées, quelques dagues et des poignards.
Vous m'avez l'air de mercenaire ou de bandits sans envergure...Mais comme on vous l'a sans doute déjà dit, le Rohan n'est pas notre ennemi. Aussi vous serez reconduit sur le port de Lond Daer d'où vous serrez reconduit au Rohan. À moins que vous ne préfériez demeurer au Gondor...Une chose est certaine, je ne puis vous laissez entrez au Harad, pour la simple raison que vous êtes des mercenaires et que par conséquent, vous êtes aussi une marchandise. En tant que tel, vous ne pouvez donc enfreindre la loi martial du blocus.


Vearec était rassuré dans le sens où il ne semblait pas avoir autant de problèmes qu'Azûul Li. Le gondorien lui proposait de rentrer et de reprendre sa vie d'avant, cependant le capitaine ne souhaitait pas abandonner la pirate au sort terrible qui pouvait lui être réservé. Il ne répondit rien.
Le gondorien s'adressa à nouveau à Azûul Li :


Ainsi, le seul problème concerne ces gens d'Umbar...qu'adviendra-t-il de vous? Je dois dire que moi même je n'en ai pas la moindre idée. En ces temps difficile tout se paye et je gage que tu as des informations à me fournir. Peut être que si elles viennent à resserrement, je pourrais me résoudre à te libérer. Après tout, tu n'as encore tué personne. Enfin pour le moment. Mes hommes devraient apprendre dans les heures qui suivent qui ils ont capturé. Si tu es responsable de la mort d'un de leur proche, la nuit risque d'être longue...
Aussi je ne vais pas perdre mon temps, si tu veux négocier ta vie et tes services, c'est maintenant: j'ai mille et une chose à faire dans les heures à venir. Tu n'es peut être pas ignorante des tensions qui ont cours au Gondor? C'est à présent la guerre civile. Je mène une alliance de l'Harondor et de l'Ithilien . Tu imagines bien que pour moi, ta vie a bien peu de poids...Tu as cinq minute pour parler. Après cela je te livre à mes hommes.


Un silence s'installa et Azûul Li ne regardait désormais plus cet homme mais fixait amèrement le murdu bureau, recouvert de planches. Soudain, elle prit la parole :

Le bien commun...


Elle s'arrêta un instant et reprit :

Affamer mon peuple, le bien commun. Empêcher le Harad de se relever, le bien commun...

Sans dériver sa tête qui était en direction du mur, elle tourna uniquement son regard poignardant vers l'homme aux yeux qui scintillaient à la lueur de la lumière donnée par le soleil qui transperçait légèrement la fenêtre du bureau. Elle tourna sa tête vers le gondorien puis se releva alors, et bien que plus petite que le capitaine, elle osa lui faire face tout en continuant à le fixer sévèrement :

Mes propres intérêts ne sont pas moins honorables que ton bien commun, chien de gondorien.

Elle n'était pas très bonne oratrice et encore moins négociatrice si bien qu'elle s'était appuyée tout ce temps sur Ashrâan pour ce genre de situations, mais ce jour-là, le conseiller était bien trop loin d'elle et seule la mort semblait pouvoir connaître le sort de la corsaire rouge qui n'était pas prête à obéir au gondorien. Azûul Li nourrissait un profond sentiment de haine envers le gondorien et la mort comme la vie ne lui importaient que peu.
Pendant ce temps, Vearec regardait la scène avec désolation car la pirate ne faisait qu'aggraver son cas au lieu de coopérer pour garder la vie sauve. Mais il connaissait à présent suffisamment bien la corsaire pour comprendre qu'elle préférait garder son honneur sauf et mourir plutôt que d'abandonner ses principes. Il la voyait courir à la mort mais ne disait rien, car l'avenir d'Azûul Li n'était plus de son ressort.
La pirate rouge continuant à fixer l'homme d'un air amère, reprit, tout en amplifiant son agressivité :

Je ne coopérerais pas avec toi si c'est ça que tu veux obtenir de moi. Livres-moi à tes hommes, je n'en ai que faire ! Qu'ils prennent plaisir à me tuer car j'ai fais couiner plus d'un de tes soldats et je n'hésiterais pas à le refaire avec l'un de vous si l'occasion m'est offerte, à commencer par toi !

Elle cracha sur les bottes du gondorien.
Vearec désespérait en la voyant faire, car il ne s'était jamais imaginé entendre un tel discours. Azûul Li était bien plus cruelle que ce qu'il n'avait imaginé, et l'on pouvait à présent distinguer en elle une femme détruite dont toute humanité fut abandonnée il y a longtemps.
Mais c'était bien la corsaire rouge, ne se faisant arrêter par rien, pas même la peur, quitte à en sacrifier sa vie.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyLun 11 Nov 2013 - 18:03

La femme au cheveux rouge ne semblait pas vouloir coopérer. Cela n'avait rien de surprenant. Ses yeux dévoilaient une haine clairement perceptible. Elle cracha sur les bottes de l'amiral.  L'homme baissa lentement les yeux pour constater l'insulte. Mais il ne perdit pas patience. Cependant le ton de sa voix se fit plus grave :

« Et bien, je vois que tu as choisi ton destin... »

Alcibiade appela les gardes à l'entrée de la salle et s'adressa à ces derniers ainsi qu'à Vearec.

« Que l'on trouve un interprète qui parle rohirique. Il se chargera de vérifier l'identité des prisonniers. Dans quelque jours, tes hommes et toi serez reconduit à Lond Daer. Vos armes suivront dans un autre navire et vous serons restituées à la frontière du Rohan. »

Puis l'amiral retourna son attention vers Azûul Li dont la colère ne semblait pas avoir désemplit.

« Même si ce n'est pas forcément le cas de mes subordonnées, je pense t'avoir traité avec quelques égards. Je pourrais te punir, mais ce serait me rabaisser...

Tu justifies ta haine par les actions de mon peuple. Je te rappellerais donc que ce sont les tiens qui ont entamé les hostilité il y a cinq ans en attaquant Dol Amroth. Nos pays étaient alliés. Ce sont les corsaires, dont tu es l'une des chefs si je ne m'abuse, qui ont rompu le traité. Les mesures prises sont de simples représailles. Ainsi tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Le Harad est affamé ? Tu en es responsables, pas moi. Quand au redressement de ton pays, tu sais comme moi que les querelles qui gangrènent la politique de l'ancien empire du Sud ne sont pas le fait du Gondor mais de la cupidité des émirs.

Alors réfléchit bien capitaine. Je ne suis pas de nature cruelle et privilégie le dialogue. Mais il est des limites à ne pas franchir et comme je te l'ai dis, je n'ai que peu de temps à t'accorder. Tu es une ennemie, soit. Mais la guerre ne peut durer éternellement. Je te laisse donc le choix : soit tu t'engages à œuvrer pour la paix, soit tu persévère dans ton entêtement. Dans ce cas là je te confierais aux bourreaux qui délieront ta langue sous la torture. Fais ton choix ! »


Alcibiade affichait un calme glacial. Sa respiration était lente, ses paupière clignaient à peine de temps à autre. Il plongea son regard dans celui de la femme. Un regard pénétrant, presque effrayant de par sa fixité. Il témoignait d'une détermination à toute épreuve qui lui avait sans doute valu d'occuper sa position d'amiral de flottes de l'Ouistrenesse.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 13 Nov 2013 - 9:55

Avec PNJ Vearec
L'île de Tolfalas Vearec10

Vearec avait remarqué qu'Azûul Li avait eu l'occasion de sortir de la situation en coopérant avec l'amiral, mais celle-ci, aveuglée par sa colère et ses idées ne semblait pas lâcher prise. Le gondorien avait demandé à des gardes de chercher un interprète pour vérifier le rohirique du capitaine des crébains et de ses hommes pour pouvoir ensuite les déposer aux frontières du Rohan. Pendant ce temps, la pirate semblait absolument ignorer cela et ne quittait pas son ennemi des yeux tel un warg enragé. L'homme lui dit :
« Même si ce n'est pas forcément le cas de mes subordonnées, je pense t'avoir traité avec quelques égards. Je pourrais te punir, mais ce serait me rabaisser...

Tu justifies ta haine par les actions de mon peuple. Je te rappellerais donc que ce sont les tiens qui ont entamé les hostilité il y a cinq ans en attaquant Dol Amroth. Nos pays étaient alliés. Ce sont les corsaires, dont tu es l'une des chefs si je ne m'abuse, qui ont rompu le traité. Les mesures prises sont de simples représailles. Ainsi tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Le Harad est affamé ? Tu en es responsables, pas moi. Quand au redressement de ton pays, tu sais comme moi que les querelles qui gangrènent la politique de l'ancien empire du Sud ne sont pas le fait du Gondor mais de la cupidité des émirs.

Alors réfléchit bien capitaine. Je ne suis pas de nature cruelle et privilégie le dialogue. Mais il est des limites à ne pas franchir et comme je te l'ai dis, je n'ai que peu de temps à t'accorder. Tu es une ennemie, soit. Mais la guerre ne peut durer éternellement. Je te laisse donc le choix : soit tu t'engages à œuvrer pour la paix, soit tu persévère dans ton entêtement. Dans ce cas là je te confierais aux bourreaux qui délieront ta langue sous la torture. Fais ton choix ! »


Ce que disait l'amiral n'était pas erroné, même si Azûul Li à l'époque de l'attaque de Dol Amroth ne commençait qu'à se faire connaître dans le pays pour ses débuts de grandes victoires et que la politique ne l'importait que peu au profit de ses ambitions personnelles de corsaire. 
L'homme n'était pas naïf ni ignare et il s'avérait qu'il connaissait quelque peu la situation du Harad et notamment la cupidité des plus riches, en premier lieu les conseillers du Conseil du Harad qui siégeaient dans le palais de Tulkor, c'était bien contre ces types qu'Azûul Li s'était démarquée et était à un pas de s'emparer du règne du pays. 
En dernier lieu, Alcibiade proposait une nouvelle fois à Azûul Li le choix entre coopérer ou continuer prise de position au prix de la torture. Cependant, le gondorien lui demandait de révéler certaines informations, elle ne savait pas elle-même de quoi il s'agissait exactement. 

Après un instant de silence tendu, Vearec tourna ses yeux vers la corsaire rouge et, désirant ramener Azûul Li à la raison, il dit :

Az...

Ne dis rien.

Le crébain se fit directement interrompre par la femme dont le regard noir ne quittait pas des yeux le regard bien plus calme mais presque provocateur du gondorien. La voix de la femme n'avait pas changé, ni son ton, toujours cette voix froide et calme, dépourvue de tout sentiment. 
Elle entrouvrit la bouche légèrement, et, fronçant son nez et plissant ses yeux, elle déclara :

Les Corsaires n'ont rien à dire. Tes bourreaux ne t'apporteront aucune satisfaction je le crains. Relâches-moi et tu auras la vie sauve la prochaine fois que tu croiseras mon chemin, c'est ce que je peux te proposer.

Evidemment, là n'était qu'une nouvelle provocation adressée à l'amiral. De toute façon, Azûul Li n'était pas une femme de confiance à l'origine, à quoi pouvait alors s'attendre un capitaine ennemi qui lui avait brisé ses plans et détenu dans de piteuses conditions ?
Dans cette tension qui touchait les deux personnages, s'était fait percevoir faiblement le soupir du capitaine des Crébains qui était déçu de voir une telle fin pour la pirate et ses hommes. 
A ce propos, Azûul Li voulait voir ses hommes et savoir ce qu'il était advenu d'eux. Ces derniers n'auraient surement pas apprécié le comportement de leur capitaine qui refusait d'obtempérer mais elle ne pouvait abandonner sa propre personne, ses convictions et son honneur.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyJeu 14 Nov 2013 - 22:12

Décidément, cette femme était têtue. Peut être bien stupide. Aucun homme ne pouvait tenir face à la torture. Une femme encore moins. Qu'importe. Elle finirait bien par révéler quelques informations. L'amiral devait pour sa part régler bon nombre de choses et il n'avait plus le temps de perdre son temps avec des forbans ayant la haine pour seule forme d'intelligence.

« Qu'on la livre aux bourreau s! Quand à toi Rohirim, il ne fait pas bon de trainer dans les parages... des navires partent pour le Nord dès demain. Tu ferais bien d'embarquer dans ces derniers. Je pourrais changer d'avis. »

L'amiral sortit de la salle et laissa les gardes prendre en charge les prisonniers. Il gagna la capitainerie et s'attela à des travaux de gestion dont il avait horreur mais desquels il devait s'acquitter malgré tout. Il lui fallait redéployer la flotte pour couvrir la défense des terres fidèles au Tar. Les réserves de grains étaient entreposées à Tolfalas. Une partie devait être envoyée à Pelargir, mais l'amiral hésitait sur les proportions.
De plus le bois venait à manquer. Aussi, Alcibiade rédigea une lettre à son intendant, ordonnant d'accorder de nouveaux acres à l'exploitation du bois. La construction de nouveaux navires nécessitait des quantités supplémentaires de chêne. Les forêts d'Ithilien serait un bon vivier pour trouver de tels arbres centenaires. Les quantités d'huile de roche étaient presque épuisées et il fallait remédier à cela dans les jours à venir.

Azûul Li pour sa part fut placée au secret. Il s'agissait d'une petite cellule ronde où il lui était impossible de s'allonger complètement. Mais en même temps, aucun angle ne permettait de se blottir pour y trouver le repos. On y accédait par une trappe au plafond, et une fois cette dernière refermée, il était impossible de percevoir la moindre lumière. L'obscurité totale. Et le silence seulement troublé de temps à autre par le bruit d'un passage ou le grondement sourd d'un claquement de porte. Impossible de mesurer le temps qui s'écoulait.
Les autres haradrims furent rassemblés et partirent sous bonne escorte vers les pics du centre de l'île. Ils iraient creuser dans les mines de fer installées au flancs des montagnes du centre.

Le lendemain, Alcibiade débuta sa journée par un conseil avec les officiers de la flotte. Les rapports stipulaient que l'essentiel des navires étaient en opération ou en réparation. Les carènes d'une dizaine d'entre eux étaient sur les chantiers de Pelargir et devaient regagner l'île d'ici deux mois. On avait reçu de nouveaux arrivages de voiles qui avaient étaient répartit entre les escadres afin de remplacer celle ayant trop subi l'usure du temps et de la mer.
La flotte de l'Ouest serait bientôt rassemblée et alors il faudrait gagner le Nord pour tenter de rejoindre l'Isengard et les troupes du général Vakalor. Une fois réunis, les commandants aviseraient de la marche à suivre pour

Mais la réunion tourna court quand un sergent vint informer Alcibiade de l'arrivé d'un ambassadeur d'Umbar. Alcibiade laissa le soin à son second, Hamilcar, de terminer le conseil et la répartition des réserves de matériel. Il envoya un soldat prévenir le bourreau de ne rien faire à Azûul Li. Si le haradrim était venu négocier, la corsaire pouvait s'avérer une monnaie d'échange qu'il ne fallait pas endommager. Il gagna une salle où un homme, un dénommé Ashrâan membre du conseil du Harad, se tenait debout, un bandeau sur les yeux. L'amiral fit signe à un soldat de rendre la vue à l'ambassadeur.

« Et bien conseiller Ashrâan, que me vaut cette visite pour le moins inattendue ? »
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Ashrâan

Ashrâan
Nombre de messages : 17

Feuille de personnage
Race: Haradrim
Possessions:
Statut: Personnage décédé(e)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyJeu 14 Nov 2013 - 22:40

Depuis l'approche des cotes, les hommes du gondor s'occupèrent eux même de mener le navire au port et de le faire atterrir. Les hommes d'Ashraan restèrent de marbre et coopérant car ile ne s'agissait pas de froisser qui que ce soit. Seul ashrâan pouvait parler mais il ne disait pourtant pas un mot. Les marins lui attachèrent un bandeau sur les yeux pour ne pas qu'il sache ou on le conduisait sur l'ile. C'était assez compréhensible de prendre des mesures préventives face à quelqu'un en qui ils n'avaient aucune raison d'accorder leur confiance. Ses hommes devraient eux rester sur le pont de leurs navires et étroitement surveillés par plus d'une centaine de gardes.
Le voyage dans le noir n'était pas confortable mais il en aurait surement fait de même à leur place. Pendant tout ce temps, Ashrâan se demandait comment il pourrait convaincre le responsable du blocus de libérer Azul-Li qui était surement retenue captive ici. Il lui fallait une fois de plus trouver le bon compromis car il se doutais que l'amiral du gondor ne cèderait pas une prisonnière contre des broutilles.
Arrivé dans une salle, il entendit qu'on le présentait à quelqu'un qui ordonna ensuite de lui soulager la vue en lui retirant son bandeau. Les images furent trouble pour un moment et la lumière brulait les yeux du conseiller Haradrim mais il recouvra peu à peu sa vue et répondit à celui qu'il était venu voir.

" J'aurais aimer éviter cette rencontre, mais il semble que vous ne me laissez plus tellement le choix..."


Il se permit d'avancer tout en parlant comme il avait l'habitude de le faire au conseil des suderons. Il se donnait ainsi plus d'assurance et cela l'aidait à chercher et trouver les mots adéquats pour s'exprimer.

" Votre blocus n'est qu'une offense envers notre peuple et il se pourrait bien qu'ils vous en coute lorsque les haradrims n'auront plus rien à perdre. J'ai moi même quelques hommes que vous avez dû intercepter il y a quelque jours maintenant. Leur capitaine devait me rendre des comptes et j’espère bien que vous ne pensiez pas dispenser la justice vous même envers les corsaires d'Umbar, car ce serait alors une autre faute diplomatique de plus envers le peuple et surtout le conseil du Harad que je représente"


Sur ce coup la, Ahsrâan ne bluffait pas vraiment. Tout était prêt à exploser au Harad, le peuple affamé et usé se révolterais tôt ou tard et les conseillés s'étaient déjà employés à faire porter ,à juste titre, le chapeau aux gondoriens. Ashrâan ignorais les intentions de l'amiral qui l'écoutait mais il se doutait bien qu'il ne comptait pas lui rendre Azul Li sans une contrepartie conséquente. Ce que Ashrâan ne pouvait certainement pas lui donner d'ailleurs...
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5498-klorhel-dit-le-pri
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 15 Nov 2013 - 1:04

L'amiral écouta l'ambassadeur attentivement. Ashrâan! Ce nom ne lui disait rien malgré les espions qu'il avait déployé en Harad quelques mois auparavant. Si c'était l'un des membres du conseil haradrim, il ne devait pas être le plus puissant. Ni le plus malin d'ailleurs, car le ton de ses paroles n'était guère pacifique. L'amiral se sentait las des intrigues. Il prit un siège en bois et s'assit pour se reposer. Il réfléchit une seconde aux paroles du suderon. Une fois de plus, les haradrims n'étaient pas capables de voir plus loin que le bout de leur nez. Prenant sur lui pour garder son calme, Alcibiade répondit en mesurant le poids de chacun de ses mots.

"Pour ta gouverne conseiller, tes propos sont erronés: le blocus n'est pas une offense mais une nécessité. Un pacte de paix signé entre Tar Elessar et Tulkor lie toujours nos deux pays. Mais depuis que Tulkor a disparu, les corsaires ont repris leurs brigandages et ont même attaqué Dol Amroth qui ne s'est pas encore relevée de sa destruction. Aussi il m'a fallut réduire la puissance de votre flotte comme je l'ai pu.

Vous parlez d'un capitaine et de faute diplomatique. La seule faute, ce sont les corsaires qui l'ont commise puisqu'il ont rompu le traité. Et en tant que membre du conseil vous avez toléré cela. C'est donc à vous que la responsabilité doit être imputée..."


L'amiral se leva et s'approcha de Ashrâan jusqu'à se trouver très proche. De sa haute stature il dominait le corsaire. Vu de prêt son visage paraissait moins noble et ses traits moins fins. La mer avait usé son visage, l'avait tendu et crispé dans une expression déterminée. Mais l'amiral avait encore son petit sourire habituel en coin, ce qui était signe que les choses étaient encore en bonne voie.

"Vous venez négocier, mais vous ne proférez que des menaces! Croyez vous que le Gondor vous craigne? J'ai sous mes ordres assez d'hommes pour vous tenir en respect aussi longtemps qu'il le faudra. Mais je suis un homme de paix, aussi suis-je prêt à négocier. Vous exigez certaines choses qui sont de l'ordre du possible. Mais vous n'offrez rien. Azûul Li, si c'est bien d'elle que nous parlons, est coupables aux yeux de la loi du Gondor. Je puis la relâcher elle et ses hommes si vous me faîtes une offre qui m’intéresse..."

L'amiral s'approcha d'une table où une carafe de vin ainsi qu'une coupe avaient été amenées pour les négociations. Il se servit un verre mais ne but pas une goutte. Il n'en proposa pas non plus à son interlocuteur. C'était là une manière de lui faire sentir que son manque de respect vis à vis de l'amiral des flottes de l'Ouistrenesse lui valait le même mépris en retour.

"J'allais oublier... votre capitaine a refusé de dire quoi que ce soit. J'allais la soumettre à la torture mais votre arrivé change les choses évidemment... Donc si vous voulez négociez il vous faudra en plus me dire ce que cachait votre petite manœuvre."
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Ashrâan

Ashrâan
Nombre de messages : 17

Feuille de personnage
Race: Haradrim
Possessions:
Statut: Personnage décédé(e)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 15 Nov 2013 - 9:06

Ashrâan observait cet homme qui voulait se faire impressionant. Il fallait plus qu'une grande carrure pour impressionner le conseiller d'Umbar qui avait l'habitude des confrontations avec des hommes plus grands que lui. Il semblait toutefois assez usé par le temps et par les épreuve ce qui se voyait sur son visage marqué.

" Je ne vous menace aucunement mais je vous avertit qu'un peuple dos au mur est bien plus prompt à entrer en guerre qu'un peuple bien portant. "

Mais là encore, Ashrâan avait bien reconnu là, la vanité et l'assurance un peu trop affirmée des gondoriens qui se sentaient bien trop souvent supérieurs aux autres peuples humains. Pourtant, avec les querelles familiales du tar, l'empire de l'ouest n'était plus que l'ombre de lui même et loin de pouvoir pallier à toute attaque venue du sud. Mais il préféra s'abstenir de toutes remarques et laisser plutôt l'amiral se sentir en position de force.
Ashrâan avait déjà bien cerné les desseins de cet homme qui lui paraissait plutôt avide de pouvoir et passablement affecté par la situation actuelle du gondor. Ainsi les négociations ne seraient sans doute pas de Harad à Gondor mais plutôt de conseillé à Amiral. Voir même d'homme à homme...

" Je ne puis vous concéder grand chose pour la libération d'Azul Li et ses hommes car ils ne sont pas en mission officielle. Je l'avais envoyée en Rohan pour ramener tout mercenaire désireux de gagner un peu d'argent en travaillant pour moi. Je ne vous cache pas que cela était pour mon usage personnel afin de renforcer ma position car les hommes de confiances sont de plus en plus rares près d'umbar. "

Il passa une main brusque sur ses cheveux longs et ondulés puis reprit.

" Je suis certain que vous avez déjà une chose en tête alors je vous écoute "

A part de l'argent, Ashrâan ne pouvait rien offrir de plus en contrepartie de la libération d'Azuul Li et il ne faisait pas de doutes que ce n'était pas ce qui intéressait Alcibiade.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5498-klorhel-dit-le-pri
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 15 Nov 2013 - 11:54

Avec PNJ Vearec
L'île de Tolfalas Vearec10

L'amiral ordonna de livrer Azûul Li au bourreaux et conseilla à Vearec de rentrer. La sentence fut rendue et Vearec, bien que la situation était prévisible compte tenu du comportement de la corsaire, était démoralisé. Alors que les gardes pénétrèrent dans le bureau et que le justicier gondorien sortait, Azûul Li se pencha vers le capitaine des Crébains et lui dit d'une voix basse rapidement :

Rentres au Rohan tant que tu le peux, et tente de faire ramener autant de mes hommes que possible, certains pourront se camoufler parmi les rohirimes.

Vearec rétorqua :

Je ne pensais pas que nos chemins se sépareraient d'une telle façon, tu avais le choix....

De se soumettre, oui. La mort est ce qui nous attend tôt ou tard, j'avais pensé relever le Harad encore avant de mourir et je maudirais le dieu qui a voulu me faire échouer, adieu Vearec.

Les gondoriens se chargèrent de prendre Azûul Li brusquement et lui cachèrent à nouveau la tête à l'aide d'un sac et rapidement ils sortirent du bureau si bien que Vearec n'eut pas le temps de répondre à la femme. Quant à lui, les gondoriens lui demandèrent de se relever et ils le conduisirent à ses hommes.
Le lendemain, ils furent tous reconduits vers le Rohan et Vearec, avait réussit à faire passer avec ses hommes deux pirates d'Azûul Li, les plus blancs.

Quant à Azûul Li, elle avait été conduit non loin, dans une sorte de tunnel semblable à un égout car on l'avait fait pénétré par une trappe. Lorsqu'on lui enleva le sac, elle ne vit qu'un instant la lumière au dessus de sa tête, jusqu'à ce que la trappe ne se referme et installe le néant.
Il y avait une odeur de pourriture qui remontait du sol humide et gluant. Elle était seule dans une pièce parfaitement circulaire si bien qu'elle ne pouvait appuyer son dos confortablement contre les parois. Le cercle était si petit qu'elle ne pouvait pas même s'allonger. La corsaire rouge s'était assise, cherchant une position des plus confortable qui fut finalement la position fœtale. Elle attrapa ses jambes et posa sa tête sur ses genoux et commença ainsi le premier stade de la torture.
Le seul son perceptible était celle qu'elle pouvait dégager, hormis une goutte d'eau qui tombait régulièrement sur le sol. Les minutes, les heures ou les journées s'écoulaient, le temps n'avait plus son cours en fait, très rapidement, Azûul Li avait perdu la notion du temps et tout semblait être horriblement long.
Si au début, la corsaire était encore pleine de courroux et de fierté et ne disait rien et attendait de voir la venue de son bourreau, la solitude et le temps infini tentèrent de faire chavirer ses pensées mais elle restait forte. Malgré la fatigue, elle ne pouvait dormir longuement dans sa prison. Elle s'allongeait pendant une heure au maximum dans la même position fœtale, fermait les yeux et somnolait ainsi.
Lorsqu'elle sentait que son dos était trop courbé, elle se mettait debout tout en s'étirant un maximum. Sa seule occupation était de chantonner doucement de chants pirates que ses hommes chantaient sur le pont les soirs. Elle ne chantait pas fort, car elle n'avait pas une belle voix, une voix bien trop maussade.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 15 Nov 2013 - 16:21

Alcibiade réfléchit quelques secondes. S'il parvenait à rallier les troupes de Vakalor, il disposerait de vingt mille hommes. Le Gondor était gardé par prêt de trente mille soldats, divisés entre les deux camps. Il fallait donc ajouter à ses effectifs aux moins quinze mille guerriers, l'essentiel des garnisons se trouvant en Ithilien. Cela portait donc les effectifs à trente cinq mille. D'après les estimations de ses espions, le Harad pouvait aligner autant de troupes pour une invasion ce qui équilibrait le rapport de force en cas de bataille rangée. Mais à l’abri de ses forteresses, le Gondor n'avait rien à craindre. Et il fallait de plus que les haradrims se rassemblassent derrière la même bannière ce qui prendrait du temps. Aussi, l'amiral disposait d'une certaine marge de manœuvre. Il pouvait donc se permettre d'être exigeant.

"Vous semblez nous haïr conseiller...ce qui n'est pas mon cas. Je vous combat parce que vous êtes nuisible, mais croyez-moi, je préfèrerais pouvoir naviguer sur les mers en paix comme c'était le cas il y a de ça plusieurs années..."

L'amiral s'interrompit et sembla se perdre quelques instants dans une contemplation secrète. L'exercice du pouvoir le fatiguait. Il en avait assez de ces hommes avides, de ces intrigues dissimulant toujours quelques ambitions secrètes. S'il avait pu, il serait demeuré à jamais sur cette île loin de la guerre, de l'impératrice et du Tar.  Mais les lieux ne permettaient pas de subvenir aux besoins de tous les exilés et il était donc forcé de participer au destin de ce monde. L'amiral se jura alors une chose: quand tout serait terminé, s'il survivait au événements, il viendrait alors s'installer définitivement sur cette île et ne se mêlerait plus jamais d'affaires politiques.
Il fut ramené bien vite à la réalité par le claquement d'une porte. Devant lui se tenait le conseiller qu'il toisa des pieds à la tête. Cet Ashrâan ne semblait en fait agir que pour son propre compte. Aussi Alcibiade en vint à douter qu'il représenta le Conseil du Harad

"À vrai dire c'est vous qui êtes venus négocier. Et quand on fait cela, on vient avec des arguments de poids. Et si l'on n'a rien à offrir alors on se montre docile. Vous n'avez fait ni l'un ni l'autre..."

L'amiral était concentré. Dans son esprit aiguisé il nouait des raisonnements avant de les repousser de par leur trop failles ou leur trop grande complexité de mise en œuvre. Aux dernières nouvelles, l'impératrice était encore en Arnor. Il avait donc encore un peu de temps devant lui. Et finalement une idée germa en son esprit. Une idée saugrenue mais prometteuse que le hasard avait bien voulu mettre sur son chemin. Alcibiade devait cependant entendre la proposition du haradrim.

"J'avais certaines espérance concernant le Harad. Mais votre haine rend les choses compliquées. Comment pourrais-je vous faire confiance alors que vous avez déjà rompu le traité?

Et vous semblez n'agir que pour vous même et non pour le Harad. Je pourrais exiger de l'or, mais je doute que cela soit dans vos moyens. La seule chose qui pourrait m'être utile serait que vous vous engagiez à combattre sous mes ordres. Vous disposez peut être de Mumkakils. Il m'en faudrait une bonne douzaine. Si vous pouvez m'offrir cela, ainsi que deux milles hommes, je libérerais Azûul Li et ses équipages."
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Ashrâan

Ashrâan
Nombre de messages : 17

Feuille de personnage
Race: Haradrim
Possessions:
Statut: Personnage décédé(e)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyVen 15 Nov 2013 - 21:47

Ashrâan écoutait attentivement l'amirale de l'empire de l'ouest lui dévoiler ses conditions pour la libération de la corsaires aux cheveux rouges. Il désirait apparemment conclure une sorte de petite alliance avec lui mais se méfiait d'ashrâan et se sa haine envers les gondoriens. Il n'avait pas de haine spéciale envers eux mais les avait pris en grippe depuis leur blocus à l’encontre du harad. Au moins Ahsrâan n'avait rien caché ni fait de manières car au fond il avait, comme Azuul Li, l'envie d'envoyer paitre tout le monde mais cela ne ferait pas avancer les choses.
L'homme du gondor lui demandait de combattre sous ses ordres et avec deux milles hommes et une douzaine de Mumakills. C'était la bien plus que ce que pouvait offrir l'humble conseillé représentant les havres d'umbar. Avec un sourire ironique, il répondit

" Vous vous doutez bien que si je prend la peine d'envoyer des hommes pour recruter des mercenaires c'est parce-que je n'en ai pas suffisamment pour faire quoi que ce soit ! "

En effet les guerriers "officiels" n'étaient même pas un millier et les forces étaient réparties entre les différents conseillés. De plus les hommes n'étaient pas très entrainés et Ashrâan ne convaincrais jamais aucun membre du conseil de s'allier avec le gondor, même pour une solution temporaire... Ils étaient bien trop occupés à compteur leurs richesses obtenue sur le dos des paysans et autres habitants de leurs régions respectives. Ashrâan réfléchit quelques minutes et répondit à l'homme en se tenant le menton.

" Le plus ironique... c'est que la seule manière pour moi de vous fournir ce que vous demandez, ne serait possible que si je repartait avec Azûul Li et ses hommes. Il ne s'agit pas là d'une plaisanterie ni d'une feinte mais de la triste réalité et je vais d'ailleurs jouer franc-jeu avec vous maintenant... Mon projet au harad est de fédérer les autres conseillés sous une seule bannière avec l'aide d'Azûul Li et surtout de ses hommes. Je pourrais y parvenir avec où sans elle mais ce serait beaucoup plus long. Mais évidemment vous ne prendrez pas le risque de me croire ni de me faire confiance ce que je comprends aisément. Pourtant je vous assure que vous avez quelque chose à gagner en libérant la corsaire rouge et moi par contre je n'ai pas grand chose à perdre si ce n'est une personne de confiance "

En effet, Ashrâan ne pouvait offrir tout cela tout de suite mais s'il accédais au trône du harad au coté de la jeune corsaire, alors il pourrait disposer de tous les guerriers du royaume en peu de temps. Mais l'amiral ne se contenterais pas de belles paroles pour croire celui qui ne semblait pas apprécier les gondoriens. Après une nouvelle période de réflexion il reprit :

" Votre offre à besoin de quelques ajustements mais je serais éventuellement prêt à l'accepter si vous me faites confiance en me livrant votre prisonnière et ses hommes. En guise de caution, je pourrais vous donner une rondelette somme d'argent que vous me restitueriez plus tard lorsque nous respecterons nos engagements ! Je suis conseillé du Harad et cela me donne accès à beaucoup de richesses que j'ai su garder soigneusement à l'abri plutôt que de le dépenser aveuglément comme les autres membres du conseil."


En effet, il avait prévu avant de partir de prendre une cassette de pièce d'or bien cachée dans les cales de son navire et étroitement gardé. Il ignorait complètement si ce compromis ferait mouche mais il n'avait pas d'autre solutions sous la main pour négocier la libération de la jeune femme.


" Vous pourrez vérifier mes dires auprès d'Azûul Li elle même qui vous confirmera notre plan si elle sait que je suis là. Et j'ai beau détester vos action punitives et répressives envers notre royaume, je suis une homme d'honneur et de parole "
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5498-klorhel-dit-le-pri
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyLun 18 Nov 2013 - 0:06

Aux armes matelots, 
Le pavillon ennemi est sur les flots. 
Buvez un dernier coup,
Le voilà qui approche préparez-vous.
Les cales pleines de trésor,
Ca tombe bien nous voulions beaucoup d'or.
Commence le carnage,
A nous la victoire, commence le pillage !

Combien de temps avait passé depuis que la corsaire rouge avait été placée dans la pièce sans que personne ne vienne la chercher ? Et combien de temps encore fallait-il attendre la mort ? Allait-elle mourir ici ? Azûul Li avait faim et soif, la seule eau qu'elle pouvait récupérer provenait des murs et du sol humide de cette eau qui s'écoulait doucement le long des parois. Elle n'avait rien mangé depuis sa négociation avec l'amiral gondorien. Pendant tout ce temps, Azûul Li marmonnait de façon non harmonieuse les chants pirates. A plusieurs reprises, elle essayait de tâter sa blessure au dessus de l'oeil droit pour tenter de savoir ce qu'elle avait. Elle constatait que la bosse sur son arcade avait nettement réduit, mais la douleur, quand bien même avait-elle changée, était toujours présente, l'arcade devait être bel et bien cassée. Elle qui ne prenait pas grandement soin de son physique se demandait à ce moment-là à quoi elle pouvait bien ressembler et si ceci lui avait déformé le visage. 
Cet isolement faisait recentrer Azûul Li sur sa propre personne et parfois, par à-coups, elle ôtait tout sentiment pour repenser à ce qui lui arrivait en ce moment. Elle avait même essayé à plusieurs reprises d'ouvrir la trappe qui ouvrait sur l'île de Tolfalas, mais tout effort fut vint. 
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 20 Nov 2013 - 18:47

Tout en écoutant Ashrâan, l'amiral repris place sur son siège. Alcibiade réfléchit longuement aux paroles du haradrim. Puis il fit signe aux gardes de s'approcher. Il leur murmura quelque chose et ils quittèrent alors les lieux. La lumière de la pièce tombait à cette heure par une grande fenêtre ronde pratiquée dans l'épais mur. Elle venait frapper de plein fouet le bureau de l'amiral sur lequel reposaient des cartes déroulées. Alcibiade tomba sur l'une d'entre elles du regard. Long Daer était à moins de vingt jours de navigation si les conditions météorologique étaient réunies. Umbar environ douze. Les vents du golfe de l'Anduin descendaient du Nord-Est et déferlaient dans la baie des Falas. Ils y soufflaient en continu et quelques soient les saisons. Cela expliquait en partie l'aspect desséchée des landes de cette île. Mais une forêt avait pris racine sur la côte ouest depuis quelques années. Les arbres étaient encore jeunes et leur croissance incertaine. Mais les choses semblaient en bonne voie. Leurs troncs avaient pris une courbe sculptée par les vents tendues vers l'Ouest.

Les gardes revinrent finalement quelques minutes plus tard avec Azûul Li. Elle avait la tête émaciée à présent. L'arcade s'était couvert d'une vilaine croûte  brune. Elle semblait dans un piteuse état et avait perdu de sa superbe. Avant même que les deux haradrims n'aient pu se dire quoi que ce soit, Alcibiade prit la parole.

« Voilà mes exigences conseiller Ashrâan. Je suis prêt à patienter et à relâcher Azûul Li si vous me fournissez une garantie solide. Je veux la somme de quatre cents talents d'or. En échange je vous renverrez trois navires de commerce chargés de blé avec Azûul Li à leur bord qui pourra annoncer alors la suspension du blocus. Cela devrait vous permettre un coup d'éclat et vous aider dans votre conquête du pouvoir. Je gage que le soutient du peuple soit plus utile que deux cent lames de brigands mal armées...

Je conserverai les prisonniers et les navires capturés jusqu'à la fin du contrat. Ce dernier est le suivant. Fournissez moi douze mumakils ainsi que deux milles fantassins. Je les mènerais pour affronter l’impératrice. Cette tâche accomplie, vos troupes pourront rentrer chez elles et il sera payé cinquante pièce d'or. Un service pour un autre, voilà ma philosophie, et il me semble être généreux !

Une dernière chose serait qu'Âsûul Li mène elle même les troupes fournies par vos cité. Un peu d'expérience militaire ne lui feraient pas de mal...mais peut être, c'est encore trop demander ? »


Les exigences de l'amiral étaient claires à présent. Ils ne reviendraient pas sur ses propositions. Après tout, il n'avait rien à perdre dans cette histoire. Il dominait quelque peu la situation même s'il était davantage dans son intérêt de se montrer courtois vis à vis du Harad dont il n'avait pas besoin pour le moment de se faire un ennemi. La guerre au Nord allait être suffisamment ardue pour qu'il se mettent en position de faiblesse. Mais dans un sens les choses étaient toujours très incertaines. Un conflit avec le Harad pouvait être l'occasion de ressouder l'alliance des peuples du Gondor au nom d'un ennemi commun. Ou bien même de frapper le camp adverse par l'intermédiaire du Harad. Si l'amiral conservait ses positions, la flotte corsaire ne pouvait se risquer à une guerre ouverte contre la flotte impériale qui contrôlait l'Est de la Baide des Falas. Umbar pourrait cependant se rabattre alors sur les terres à l'Ouest du Gondor, plus éloignées, mais peu défendues et vulnérables à des raids, affaiblissant ainsi le camp de l'impératrice. Aussi Alcibiade était-il confiant. Sa proposition était conciliante, le plus incertain demeurant l’adhésion d'Azûul Li à ce projet. Il fallait espérer que le cachot l'avait fait réfléchir. Elle avait maintes choses à gagner dans cet accord, mais il lui faudrait mettre de côté sa haine pour le Gondor. L'amiral espérait qu'elle en serait capable, mais rien n'était moins sûr.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Azûul Li
Impératrice du Harad

Azûul Li
Nombre de messages : 324

Feuille de personnage
Race:
Possessions: Aucune.
Statut:
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 20 Nov 2013 - 20:50

La corsaire rouge somnolait, allongée sur le sol pierreux mouillé et froid. Soudain, elle se fit réveiller par un bruit sourd, le premier bruit ne venant pas d'elle depuis qu'on l'avait mis dans le trou. C'était sans aucun doute la trappe qui allait être ouverte. D'un coup, l'entrée fut ouverte, laissant transpercer l'éclat du soleil tellement fort que la corsaire dû s'en cacher les yeux. Deux gardes gondoriens vinrent la saisir en lui ordonnant de monter, ce qu'elle fit sans broncher. Ainsi allait-elle être menée aux bourreaux, mais c'était l'unique façon d'échapper à la monotonie de la vie qu'elle avait vécu pendant une éternité dans l'ombre de la prison. Elle avait les yeux toujours fermés car ses yeux avaient perdu l'habitude de la lumière, et elle était faible, ses jambes tremblaient légèrement si bien que les gardes devaient la soutenir un peu. Au fur et à mesure de la marche, Azûul Li tenta d'ouvrir légèrement un oeil, puis l'autre. On ne lui avait pas mis de sac sur la tête cette fois, cela signifiait-il qu'elle allait mourir et que le fait que la corsaire voit l'île n'avait plus aucune importance pour les gondoriens à présent ? Ils entrèrent dans un bâtiment relativement grand, dont les murs étaient faits de pierre. Plusieurs fenêtres s'y trouvaient, rien qui ne rappelait une prison ou un lieu de torture. Ils s’arrêtèrent devant une porte et les gardes frappèrent jusqu'à recevoir autorisation d'entrée de la part d'une voix qu'Azûul Li semblait reconnaître. La porte s'ouvrit et Azûul Li reconnu le bureau, et vit l'amiral gondorien dont elle ne connaissait toujours pas l'identité. L'homme la regardait, peut-être avec moins de fierté mais avec plus de pitié, après tout, deux jours passés dans une prison noire sans boire ni manger n'avait pas du influer grandement sur la beauté de la femme et son arcade brisée privée de soins devait avoir mauvaise allure, d'ailleurs de son oeil droit, elle pouvait concevoir que la zone avait viré au vert. Elle n'eut pas le temps de dire ni de constater autre chose que le gondorien dit :

Voilà mes exigences conseiller Ashrâan. 

La tête d'Azûul Li se tourna expréssément vers la chaise qui était en face de son ennemi et vit qu'était assis son ami Ashrâan. Comment et quand était-il venu ici ? Venait-il pour libérer la corsaire ? La présence du Conseiller souleva beaucoup de questions à la pirate. Cependant, le visage de cette dernière ne refléta ni joie ni désespoir, seulement un brin de surprise. Elle ne dit rien et se contenta de lui faire un léger signe de tête. Au milieu de toute ses pensées, la question de son apparence lui traversa très rapidement l'esprit, que pensait le conseiller de l'allure de la pirate actuellement ? Mais très rapidement, sans tourner sa tête dirigée vers le conseiller du Harad mais pointant son regard vers le gondorien, elle se recentra sur ce qu'avait l'amiral à dire, car il avait continué à parler sans interruption :

Je suis prêt à patienter et à relâcher Azûul Li si vous me fournissez une garantie solide. Je veux la somme de quatre cents talents d'or. En échange je vous renverrez trois navires de commerce chargés de blé avec Azûul Li à leur bord qui pourra annoncer alors la suspension du blocus. Cela devrait vous permettre un coup d'éclat et vous aider dans votre conquête du pouvoir. Je gage que le soutient du peuple soit plus utile que deux cent lames de brigands mal armées...

Je conserverai les prisonniers et les navires capturés jusqu'à la fin du contrat. Ce dernier est le suivant. Fournissez moi douze mumakils ainsi que deux milles fantassins. Je les mènerais pour affronter l’impératrice. Cette tâche accomplie, vos troupes pourront rentrer chez elles et il sera payé cinquante pièce d'or. Un service pour un autre, voilà ma philosophie, et il me semble être généreux !


Le regard d'Azûul Li se tourna d'une rapidité extrême vers le conseiller du harad, elle ne savait pas ce qui était en jeu mais elle avait peur de bien trop comprendre la proposition du gondorien, elle le laissa terminer en rivant les yeux à nouveau vers l'amiral :

Une dernière chose serait qu'Azûul Li mène elle-même les troupes fournies par vos cité. Un peu d'expérience militaire ne lui feraient pas de mal...mais peut être, c'est encore trop demander ?

Azûul Li se redressa brusquement et, ses yeux, réflétant dans leur reflet tremblant la colère qui grondait en elle, s'étaient tournés vers ceux du Conseiller. Elle fit un effort pour ne plus paraître fatiguée par ces derniers jours et tenta de dégager un son de voix digne de la pirate impitoyable qu'elle était et demanda sur un ton menaçant et empressé :

De quoi est-il question Ashrâan ? Que se passe-t-il ?
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5536-azuul-li-corsaire-
Ashrâan

Ashrâan
Nombre de messages : 17

Feuille de personnage
Race: Haradrim
Possessions:
Statut: Personnage décédé(e)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 20 Nov 2013 - 21:26

Ashrâan fut surpris de voir les gardes ramener Azûul Li qui était vraiment en piteux état. Elle aurait tout fait pour ne pas paraitre faible aux yeux de ses ennemis mais aussi aux yeux de son allié qui était venu pour la libérer. Mais sa concentration se reporta rapidement sur la proposition du Gondorien qui avait fixé un prix pour la libération de la corsaire rouge et avait très bien compris le but politique de la manœuvre des deux Haradrims. L'homme se révélait plutôt clément et semblait plus vouloir considérer les Haradrims comme des alliés plutôt que comme des ennemis potentiels. Une alliance avec cet homme était le seul moyen de mener Azûul Li au trône du harad et il avait l'air assez honnête pour être cru par ashrâan. La proposition pécuniaire semblait élevée mais Ashrâan avait beaucoup de ressources et de richesse en tant que conseillé. Lorsqu' Azûul Li regarda avec un air furieux celui qui négociait sa libération, Ashrâan sentait qu'elle n'approuvait aucunement ce plan. Et avant qu'elle ne continue de dire quoi que ce soit, le conseillé d'umbar décida de la remettre à sa place

" Il est question de négocier ! Tes méthodes t'on amenées dans les geôles de l'amiral de l'ouest. Maintenant on va plutôt faire ce que l'on aurait du faire depuis le début, à savoir se fier à mon instinct. "

Les mots d'Ashrâan était envoyés sur un ton sec et avec autorité. Si elle avait suivi ses conseils avant de se jeter dans la gueule du loup, ils ne seraient pas à négocier avec Alcibiade des modalités de libération de la corsaire. Si sa fierté n'admettait pas que le conseillé Haradrim lui parle ainsi devant tout le monde, Azûul li devait se douter que faire profil bas était la meilleure option lorsqu'Ashrâan était aussi sûr de ses propos. Il regardait à nouveau Alcibiade et s'approcha de lui


" Vous négociez la levée du Blocus et nous aidez à achever notre plan... Je vous donnerais personnellement la somme qui vous est due si vous nous raccompagniez à notre navire. Quand à Azûul Li , je suis d'accord pour le fait qu'elle doive s'investir dans cette affaire. Après tout je ne vous aurais pas laissé nos hommes sans qu'ils soient dirigé par quelqu'un de confiance. Je rajouterais pour vous prouver ma bonne foi, le gage qu'aucun Corsaire ne s'en prendra à l'un des vaisseau de l'empire de l'ouest durant notre accord. A condition évidement qu'ils ne trainent pas trop près de nos havres, cela va de soi. "

Il était arrivé à hauteur du grand commandant des flottes navales de l'empire de l'ouest. Il le salua de la tête et lui tendis la main fermement pour conclure les négociations et oublier le passé pour se tourner vers l'avenir. Il ignorait ou les mèneraient cet accord temporel mais sur le moment il était assez heureux de ne pas être venu pour rien. Et qu'on l'ai traité avec respect.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t5498-klorhel-dit-le-pri
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas EmptyMer 20 Nov 2013 - 22:32

[HRP: un peu court, mais Azûul Li doit donner son accord avant que l'on passe à autre chose.]

Le conseiller semblait se montrer raisonnable au grand soulagement d'Alcibiade. L'homme s'était approché pour conclure le pacte. L'amiral se redressa et prit la main du Suderon pour la serrer vigoureusement. Il souriait à présent comme s'il était satisfait de pouvoir consacrer son esprit à autre chose. La tâche de lumière qui auparavant frappait la table et les cartes marines avait déplacer son auréole sur le sol. La journée avançait et il était déjà onze heure passé. La salle était désormais baignée d'une douce clarté. Dans la colonne de rayons qui traversait la salle obliquement, des effluves de poussière tourbillonnaient lentement, comme un mouvement du temps suspension.

"C'est entendu alors. Je vous raccompagnerez dès que vous le désirerez et vous fournirait le nécessaire. Cependant ne tardez pas trop à satisfaire ma demande: les choses évoluent vite et si la situation venait à trop changer, il me faudrait rompre les termes de notre contrat..."

Puis l'amiral reporta son attention vers la corsaire.

"Quant à toi, tu n'as pas encore donné ton accord il me semble? Qu'en est-il?"

Alcibiade lui lança son regard perçant mais franc qui témoignait de sa noblesse d'âme. La femme avait beau être en piteuse état, elle conservait son allure farouche et l'on ne pouvait rien prévoir définitive! Ses traits tirés témoignait d'une grande fatigue et Ashrâan semblait avoir un certain contrôle sur cet être aussi étrange psychiquement que physiquement. S'ils étaient amenés à collaborer, peut être aurait-il l'occasion de mieux la connaitre et de la voir sous un autre jour, plus favorable.
De nouvelles choses se profilaient dans l'esprit sinueux du Numénoréen. Il avait à présent de nouvelles espérances et la plus noire des tempêtes n'aurait pu obscurcir ses desseins. Il souriait presque doucement, abandonnant son air grave façonné par la mer pour un visage plus tendre. Sa chevelure rousse lui donnait l'air aventureux et plus sauvage qu'à l’accoutumé tout en se fondant dans la grande peau de lion fixé sur les épaulières de son armure.
Revenir en haut Aller en bas
https://rpglordoftherings.forumactif.com/t4550-chroniques-maritim
Contenu sponsorisé

Infos fermées
MessageSujet: Re: L'île de Tolfalas   L'île de Tolfalas Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'île de Tolfalas
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chroniques d'Arda :: Corbeille :: Archives RP Pré-reset :: Gondor-
Sauter vers: