Port d'Umbar

Tulkor vit enfin arriver Krator, ce vieux pirate s'était laisser aller par le manque de mission, et cela était marquer jusqu'aux traits de son visage.
Le pirate d'Umbar invita Tulkor et sa suite à monter à bord d'un très beau navire de la flotte royale, qui fut mis à l'eau rapidement. Le Seigneur d'Harad lui indiqua la route à prendre, le pirate serait trouver l'endroit exacte, ayant été d'une précédente aventure qui les menèrent tous en son contours.

Sefir parvint en chaloupe aux Havres d'Umbar. L'assassin était épuisé par son trajet, les heures de rame s'étant succédées les unes après les autres, sans la moindre interruption. Il se hissa sur le quai, où il fut bloqué par une petite escouade de soldats.

"Qui êtes-vous, pour arriver ainsi dans notre cité avec des armes et une telle...embarcation?"
"Mes respects à vous aussi, sergent, mais vous devriez surveiller votre langue, et éviter de vous mettre dans le chemin d'un Hasharîn au service de votre roi."

Sefir avait gardé durant l'échange un ton égal, froid, tout en fixant le capitaine de ses yeux verts brillant d'une lueur étrange et presque folle.

"Je ne fais que mon devoir, qui êtes vous?"
"Oh, mais je comprend tout à fait... Peut-être cela éclairera-t-il votre lanterne?"

Tout en disant ses mots, il dévoila la poignée de sa dague, qui était sculptée de façon à représenter un scorpion dont les pinces formaient la garde, et le dard la queue. Une arme qu'on avait jamais vu qu'entre les mains d'une seule personne. Il dévoila également la marque des Hasharii à la base de son cou.

"Et bien, capitaine, vous aie-je convaincu?"
"En effet... Je vous laisse aller à vos occupations, à moins que vous n'ayez quelque ordre qui me concerne?"
"J'en ai en effet. Rassemblez les meilleurs de vos hommes, et remplissez tous les navires que vous trouverez. Ensuite, gagnez la haute mer, et attendez-y l'arrivée de notre Roi. Prévenez les généraux, qu'ils me retrouvent au Palais au plus tôt, quel que soit ce qu'ils avaient prévu."
"B...bien... Mais, ces mesures me paraissent..."
"Disproportionnées?"
"À vrai dire, oui..."
"Sachez que nous sommes en guerre, et qu'en guerre, il n'y a d'autre proportion qu'une juste réponse."

Sur ces mots, l'assassin planta le capitaine, qui revint vite à ses esprits et distribua les ordres qu'il venait de recevoir. Circulant avec habileté et rapidité dans la foule qui encombrait les rues d'Umbar, Sefir parvint bientôt au Palais.

La petite barque s'était arrêté sur les berges d'Umbar. Tulkor connaissait plus que par cœur ces lieux, si bien qu'il était capable d'amarrer à l'endroit le moins dangereux pour se faire repérer. De toute façon, il avait pris soin de s'affubler d'un voile comme beaucoup de gens en portent en Harad, pour se protéger des puissants rayons de saison.

Vivre longtemps dans la jungle lui avait permis de savoir se fondre dans la masse. Il n'était pas un Hasharin, et ne l'avais jamais été, mais il fallait considérer que dorénavant, il en possédait au moins toutes les caractéristiques. Les sens aux aguets, il avançait sur le Port et fonça tous droit vers le Palais, car il savait où entrée sans soucis - il y avait séjourné tant de temps - . Gardant accès à l'une des plus puissantes lames qui pendaient à sa ceinture, l'une de celle qui pouvait vaincre la mort, il n'hésiterait pas à s'en servir si quelqu'un ou quelque chose l'empêchait d'accomplir ce qu'il s'était donné de faire. Il marchait, tête baissée, avec l'incroyable attitude d'un honnête homme, en rien louche. Advienne que pourra.

Et de fait, l'ancien souverain de Harad progressait sans grand-peine dans les rues bondées de la capitale. Il pouvait voir tout autour de lui les conséquences de la passation de pouvoir. La ville était commercialement très active, et il y avait moins de gardes sur les remparts qu'auparavant. Ils étaient plus nombreux à patrouiller dans les bas quartiers, et le souverain fut plusieurs fois bousculé par un passant, un garde, ou un mendiant réclamant l'aumône. Pour ce qu'il pouvait en voir, le vieux philosophe n'avait pas mal géré le pays, toujours intègre territorialement, bien défendu malgré une réduction du nombre de soldats au profit de leur entraînement. De l'activité du port, Tulkor pouvait juger que le commerce devait être florissant: les forces Corsaires avaient été reconstituées, et assuraient maintenant avec une certaine efficacité l'escorte des navires marchands qui sillonnaient la mer.
Le pays était entre de bonnes mains...
De part sa connaissance des rues, l'ancien souverain n'eut aucun mal à se faufiler jusqu'au Palais, bien qu'il lui sembla à plusieurs reprises qu'une silhouette le suivit à la trace. Encapuchonnée, elle se fondait également dans le foule avec une efficacité telle qu'elle en devenait suspecte. Pour le souverain du Harad, une telle efficacité ne rimait qu'avec un seul mot. Hasharîn...

Le Cyclope avait toutefois besoin de plus que ça pour frémir ou se sentir gêné. Gouverné comme un pantin par sa conviction, il décupla sa cadence de pas pour arriver devant une poterne arrière au Palais, dont il possédait encore les clefs noircies.
Bien qu'il ne craignait pas cette silhouette, il se préparait à la possibilité d'usé de son don à décapiter d'une seule frappe, l'une de ses mains chatouillait le pommeau de l'épée qui pendait à sa hanche : l'une des grandes épées.

Lorsque Jaryak et ce qu'il nommait le restant de son armée débarqua au port d'Umbar, il savait pertinemment qu'il prenait des risques. Il préférait procéder excessivement que de façon modérée. Pourquoi passer par des chemins détournés. L'haradrim savait à présent que lorsque l'on a décidé de tuer quelqu'un, même si l'entreprise paraît difficile à réaliser sans hésiter, il ne sert à rien d'essayer de le faire par des moyens détournés. Le cœur peut fléchir, l'occasion manquer et en fin de compte tout peut échouer. Fonter tête baissée est toujours préférable à une quelconque tactile pouvant potiellement échouer.

Cependant, l'haradrim confiait une part de doute aux circonstances.
Les hommes déchus suivaient Jaryak en groupe et de façon non discrète, après avoir accrochés leur barque respective, ils marchaient le long des quais. Néanmoins, le silence régnait toujours.

- Que comptez-vous faire exactement?
- Je n'en ai aucune certitude... Savez-vous ce que vous êtes prêt à faire?
- Je ne suis pas sûr de bien saisir...
- Je ne vous en demande pas plus.
- Ce que je veux dire, c'est que nous avons tous conscience de la difficulté de la situation. Et nous ne souhaitons pas périr, comme toutes vos autres troupes...
- Alors, pourquoi me suivre si vous avez tant de crainte?
- Nous avons vécu avec vous tant de temps. Nous vous devons beaucoup et même si nous n'avons de vous que votre reconnaissance, cela nous suffit.
- Comprenez que vous n'avez de moi aucune reconnaissance, comme vous n'avez aucun revenu, aucun sentiment... Vous le savez Riedfa, mais vous ne voulez l'admettre. Regardez tous ces hommes qui me suivent. Pouquoi le font-ils aujourd'hui? Vous êtes libres de me quitter à tout moment ...

Riedfa vit dans les yeux de Jaryak une étrange lueur; sorte de pulsion meurtrière et d'un énorme agacement. Ces contradictions entre ce qu'il disait, et ce qu'il pensait était partie intégrante du pouvoir de manipulation du Roi déchu. Le soldat baissa les yeux puis regarda le reste des troupes. Après un moment de répit le long des quais, ils continuèrent de le suivre dans un nouveau silence glacial.

- Montons au palais à présent.

L'haradrim marcha toujours en solitaire suivi de son escorte, complètement confuse.

Elle ne monta pas directement vers sa chambre. Elle se dirigea plutôt vers la buanderie. Au grand étonnement d’Ulric, elle arriva dans la chambre avec une centaine de retaille de vêtement dans un baluchon…

C’est un début, dit-elle joyeusement.

Ghâsh ne ferma pas les yeux cette nuit la. Elle était assise sur son petit lit au deuxième étage de la taverne. Elle examinait la carte du monde connu qu’elle tenait fermement entre ses mains. Tançant des lignes imaginaires où passerait navire marchant, elle s’imaginait déjà en mer. En poussant un soupir comme pour évacuer le surplus de stress, elle laissa sa tête tomber sur le drap compacté qui lui servait d’oreiller. La pièce contenait deux lits simples. Ulric occupait le deuxième, plus proche de la porte. Il était couché face au mur. L’ang le regarda quelques secondes : « Il ne doit pas dormir lui non plus. ». Elle retourna sa tête et fixa le plafond. Ghâsh s’imagina les diffèrent scénarios qui pouvait arriver en évaluant toutes les possibilités. Elle voyait et revoyait les diffèrent combat possible dans sa tête.

« J’espère trouver la route rapidement… Beaucoup savent comment nager. C’est bien… demain va être l’initiation. Que vais-je faire de ceux qui ne sont pas capable? Ce n’est pas la bonne question… Que font-ils a vouloir aller sur l’eau? »

La voilacté commença à s’effacer signe précurseur de l’arrivé du soleil. L’ang se leva plia la carte et la sera entre ca ceinture et ses pantalon. Elle rassembla ses affaires dans un sac et prit un stilleto et une courte rapière. Tout deux étaient très léger et peu encombrant… parfait pour Kuru Ghâsh. En silence, Ulric c’était levé et en un clin d’œil, il fut prêt.
Tout deux sortir de la taverne sans emmètre le moindre bruit.

Une froide nuit de désert… Seulement les personnes qui l’on vécu peuvent savoir c’est quoi. Un froid sec qui assèche tout en quelques secondes. Grelottant entre ses nombreuses couches successives de vêtements, Ghâsh avança doucement sur le pavé de la rue. Quant à Ulric, étant habitué au froid humide du Nord, il trouvait sans doute qu’il faisait doux… Les combats incessant, dans les rues de la ville, semblait avoir été abandonnés ce qui créa un vide sonore inhabituelle.

Sans tarder, ils arrivèrent aux portes sud de la ville. Ce passage était très peu utiliser à cause que l’ouverture de la porte adonnait sur le vaste désert. Ce détaille avait été le facteur déterminant pour le choix de cette sortie.

Déjà, quelques aspirants étaient assemblés près de la porte. Ghâsh décida d’attendre. Comparer au jour, pendant la nuit, il n’y a aucun moyen précis pour calculer l’heure, donc 3h00 du matin signifiait bien avant le lever du jour. Avec cette idée en tête le petit groupe patienta encore une bonne heure.

PNJ Ulric

Sous son masque d’acier, Ulric souriait. Etait-il satisfait de la transaction comme Kell venait de le dire ? Probablement pas. Au fond de son crâne, la part sombre de l’Angmarien vociférait et s’agitait en tout sens, signe prochain d’une explosion de violence. Difficile dans ces conditions de répondre quelque chose de sensée, d’agir comme un être rationnel. Une vague impitoyable de destruction et de mort emplissait son esprit. Mais soudain, ce fut le reflux, la bête immonde fut de nouveau emprisonnée et « l’ardente obligation » reprit le pas. Gâsh venait de rejoindre la troupe…
S’imposant dans la discussion sans gêne, comme si Kell n’avait pas le pouvoir de la briser en deux d’une simple étreinte, la kommissar déguisée en homme donna ses instructions d’une voix assurée. D’abord étonné par cette intervention, Kell reconnut rapidement l’intrus et l’acquiescement d’Ulric vint confirmer rapidement la justesse du propos. Le rendez-vous serait donc à 4h aux Portes Sud. Pourquoi loin du Port ? La question était bonne mais est-ce que ça valait vraiment la peine de poser la question ? Se désintéressant complètement de Kell, Gâsh vint s’asseoir près d’Ulric et lui murmura quelque chose. Mais ce dernier, concentré qu’il était à réfréner ses pulsions de meurtre, ne manifesta pas la moindre curiosité. Son regard filtrant à travers son heaume était fixé sur la carrure impressionnante de l’Oriental qui partait honorer son contrat. Les dents serrées à les déchausser, Ulric vivait son propre martyr et ce qui se passait autour de lui avait en ce moment bien peu d’importance. Comme si elle l’avait compris, Gâsh se leva et alla voir le reste de la troupe.

Ulric resta seul à sa table sans rien dire ni rien faire une heure durant. Puis, se sentant suffisamment calme, il se dirigea vers l’aubergiste et demanda où était sa chambre. Ce dernier, vaguement effrayé par le comportement étrange de cet homme masqué, lui indiqua le premier étage en lui marmonna de vagues indications en lui donnant une clé. Indifférent, Ulric prit ce qu’on lui tendait et chercha son lieu de repos. Il dérangea quelques autres voyageurs mais fort heureusement pour eux, aucun ne lui chercha noise et finalement, l’Angmarien trouva la pièce qu’il devait partager avec la kommissar. Jetant négligemment son équipement au sol, Ulric s’avachit sur le lit un instant, puis sortit de son paquetage une gourde d’eau et une de ses chemises. Déchirant cette dernière en bandes régulières, il versa ensuite l’eau dans la coupole à disposition. Enfin, il put enlever son heaume et mettre à la lumière ses chairs atrocement brûlée. Inspirant profondément l’air autour de lui, la part raisonnable de son être apprécia cette liberté. Depuis qu’il avait pénétré dans les déserts arides du Harad, il n’avait pas eu la possibilité d’ôter son masque. L’eau était trop précieuse pour qu’il puisse se laver le visage avec et les consignes étaient assez strictes : il devait révéler au reste du monde le moins possible son visage. Prenant une charpie, il commença sa difficile toilette qui lui arracha quelques grimaces de douleur. Cette dernière terminée, il entoura son visage des bandes de tissu fabriquées par ses soins. Tirant son épée, il put contempler son œuvre. L’ouvrage était assez sommaire et le tissu encore trop lourd et chaud pour le protéger efficacement de la chaleur, mais ce serait toujours mieux que ce maudit casque pour dormir.
C’est à ce moment là que Gâsh entra, les bras chargés de dizaines de torchons, charpies… Etonné, Ulric n’eut cependant pas le courage de l’interroger. Profondément las du combat intérieur qu’il avait du mener, il rangea ses affaires et se coucha face au mur. Mais comme sa kommissar, le kommodor ne parvint pas à trouver le sommeil. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas tué. C’était comme s’il souffrait de la fin ou de la soif. Son organisme tout entier réclamait un combat et le goût du sang, cette soif qu’il n’arrivait pas à épancher depuis qu’il avait tué sa famille… La nuit fut longue, trop longue et ce fut avec soulagement qu’il sentit Gâsh se lever. En un clin d’œil, il fut debout, remis son casque et fut prêt à partir.
Sans un mot, les deux angmariens sortirent de la chambre et rejoignirent dans la cour la douzaine de soldats qui les avaient accompagnés jusqu’ici. Toujours en silence, la petite troupe se mit en marche vers le point de rendez-vous. Ignorant tout de la ville, les hommes du Nord avaient prévu plus de temps que nécessaire pour se rendre aux Portes de la Ville. Aussi furent-ils surpris d’arriver aussi rapidement. Et puis, leurs repères étaient complètement faussés. Ulric le premier, l’ensemble des Angmariens avaient du mal à comprendre comment la fournaise du jour pouvait laisser place à la froidure des ténèbres. Ces écarts de température étaient incompréhensibles pour eux, mais il allait falloir s’y adapter. Aucun d’entre eux n’avait la possibilité de rentrer chez eux. C’était le Harad ou la Mort…
Au cours de l’heure qui suivit, des haradrims au regard méfiant vinrent grossir la troupe sans néanmoins que les différents groupes ne se mélangent. Ulric et Gâsh, immobiles, se tenaient droits et fiers dans l’attente de Kell et de son équipage, les autres Angmariens avaient décidés de finir leur nuit ou de commencer un jeu de dé tandis que certains haradrims se murmuraient les uns les autres leurs derniers exploits et pariaient sur les perspectives de gains qu’ils pourraient obtenir en faisant confiance à l’Oriental. Enfin, on vit venir la carrure si caractéristique de l’Ours et à part Ulric, en apparence très détendu, chacun se raidit. Qui pouvait ne pas être impressionné par cette montagne de muscles ?

Après son agité enrôlement, par un homme qui semblait ne rien comprendre à l'Honneur du Guerrier (et l'avait plus ou moins contraint à prendre sa revanche d'une façon ou d'une autre), Kell était monté, comme il l'avait annoncé, dans sa chambre. Il avait du payer le double pour l'obtenir: ayant du accoler deux lits pour y faire entrer - et encore, avec difficulté - sa taille gargantuesque, l'aubergiste avait insisté, montrant qu'il pouvait faire preuve de courage sitôt que des profits étaient en jeu. Avançant courbé en deux dans cette pièce trop basse pour lui (comme l'étaient d'ailleurs la plupart des salles dans lesquelles il entrait), il parvint, non sans peine, à en ressortir l'arc dont il avait parlé. De ce qu'il savait, les armes de jet pouvaient être un avantage en pleine mer, et bien que comme presque tous les guerriers de la Horde de Krell, il pensait que ces armes étaient tout juste bonnes pour la chasse, ici, il en ferait l'usage qu'on lui en demanderait. Il prit juste le temps de passer une tunique légère par dessus sa cotte de maille avant de ressortir, chargé d'un arc d'un peu plus de deux mètres, assez semblables à ceux qu'utilisaient les hommes de moindre stature dans les confins de Rhûn, à ceci près qu'entre les mains du géant, il paraissait être tout à fait proportionné.
Sa recherche d'équipage ne fut pas aussi fructueuse qu'il l'avait espéré: sur la trentaine d'hommes qu'il avait déjà démarché, quatre restèrent introuvables, deux autres avaient été tués, l'un dans une bagarre de taverne et l'autre dans une ruelle trop sombre, et trois autres avaient trouvé employeur. La petite vingtaine de marins restants devrait faire l'affaire: soit l'appât du butin était trop tentant pour eux, soit ils avaient eu peur de refuser l'offre de l'Oriental, mais en tout cas ils étaient tous là le lendemain à l'aube.

Kell haïssait l'aube sous ces latitudes. Elle était fraîche, et cédait rapidement la place à une fournaise digne des Enfers. Il s'était donc habillé pour pouvoir résister à cette chaleur du mieux possible: une tunique de lin, portée sous une autre en cuir bouilli, sa cotte de maille, et une autre tunique en lin fin, qui n'était guère là que pour empêcher le métal de trop chauffer. Il détestait marcher quelque part sans au moins une couche d'acier sur lui, quelle que soit la température. Et par dessus l'ensemble, il avait jeté une cape en laine, qui lui garantissait une barrière contre le froid de la nuit. Il tenait son arc débandé à la main, et avait négligemment jeté un carquois de longues flèches sur son épaule gauche. De son épaule droite dépassait la poignée de Revanche, à portée de main. Derrière lui, l'équipage n'était pas forcément aussi chanceux, mais tous avançaient, peut-être par crainte de sentir la monstrueuse épée de leur employeur s'enfoncer dans leurs chairs. Ils retrouvèrent bientôt le reste de la troupe des hommes de l'Angmar, qui se raidit en le voyant arriver. Se raidir était une erreur pendant un combat: ça rendait le mouvement moins fluide, la riposte plus lente. Seule Ulric semblait détendu, mais encore une fois, son fichu masque de fer empêchait quiconque de lire ses émotions. On sentait parfois comme une tension en lui, un conflit, et il devenait alors distrait, absent... Peut-être était-ce qui se passait maintenant? Kell avait cru remarquer que sa présence mettait l'étranger dans cet état.
Il passa devant lui sans trop lui accorder d'attention, préférant se concentrer sur la femme deux fois plus petite que lui qui donnait les ordres.

"Voilà l'équipage que j'avais promis. Pas en totalité, deux sont morts, trois ont trouvé du travail, et quatre autres sont introuvables. Sans doute au fond du port, en train de nourrir les crabes… Mais je vois que vous avez recruté suffisamment de monde pour les remplacer…"

Il promena son regard sur la petite troupe présente. Des guerriers, petits, sans doute rapides, sans doute agiles. Bien. Et quelques marins, reconnaissables à leurs visages tannés par le sel, le soleil et le vent… Il faudrait bien qu'ils fassent l'affaire. Tentant d'avoir l'air aussi amiable que possible, le massif guerrier reprit la parole en rejetant sa cape en arrière dans un cliquetis de maille, dévoilant intentionnellement le couteau de chasse de la taille d'une épée qui s'y trouvait toujours. Une lame presque aussi large qu'une des mains d'Ulric était longue, solide et vraisemblablement bien affûtée, peut-être plus adaptée pour un abordage que la grande épée dans son dos.

"Et maintenant, que fait-on?"

Après avoir franchit les portes de la ville, l'orcs de sentit mal de marcher tranquillement dans la ville. Il était rare de voir une créature comme lui, voyageant sens que personne ne lui cherche querelle. Pourtant les mercenaires et les pirates de l'Umbar, travaillant pour Sauron, enfin une grande partie. Détestait l'idée de voir un orcs se trouver dans leur ville portuaire. Bolgash gardait précieusement une main ferme sur le manche de son cimeterre. Ses guerriers en-dehors surveillant la route et la porte, en attendant son retour. Ainsi que son maître, la bouche, le temps commençait à jouer en sa défaveur. Un retard, l'ordre nom respecter, personne pour l'accompagner en retour vers le Mordor et la tête de l'orcs risque de tomber. C'est pourquoi le capitaine se devait de trouver une troupe au plus vite, pour assouvir les desseins meurtrier et dangereux de son maître.

La chaleur du port accablait Bolgash, la seul idée de suivre cette route. Passant au travers du danger, sans nulle doute, que toute le monde l'évitait à cause de son blason. Un œil en flamme et une épée la traversant. Le signe officiel, le blason du bras droit maudit.

L'orcs passa devant un attroupement de mercenaires en discussions. Se trouvant devant une taverne, le nombre était impressionnant. Certainement que le groupe se rassemblait pour quelque chose d'important. Se qui interloque Bolgash. Main sur le cimeterre, il tenta une approche discrète essayant de se fondre dans la foule. Quand il éleva la voix pour se faire entendre.

-Mercenaire, que vos cette attroupement de guerrier?

Ghâsh regarda sa troupe grossir de seconde en seconde en restant le plus neutre possible visuellement…

« Malheur, pourquoi on a un si grand nombre de personnes! Mon épave en décomposition ne pourra pas prendre tout ces guerriers. Je pourrais peut-être en faire nager une coupe… les accrocher? Mais c’est quoi ces idées farfelues! On a environ une dizaine d’heures de voile à faire, si ce n’est pas plus et ensuite le combat! C’est sure que j’ai de nombreux mouton assoiffé, des malhonnêtes, des suiveux, des lâches dans ce troupeau… »

Mercenaire, que vaut cet attroupement de guerrier?

Avec ses quelques mots, le visage placide de Ghâsh fut révolu. Cette voix grave qui s’éleva à quelques pas d’elle, l’extirpa de ses pensés avec l’effet d’un fouet. Elle regarda… « un orc?!? », le scannant de la tête au pied. Elle fixa intensément le blason du nouveau venu.

« C’était dont ca l’agitation dans le nord de la ville. Pensa-t-elle, Le Mordor tente de reprendre le contrôle en Harad... Tout de même, qu’est ce qu’un orc sous le commandement de la bouche de Sauron fait à se promener seul dans la ville? Un cessé le feu? Il a sans nul doute besoin d’alliés. Les pirates ont toujours été allié officieux et non officiel au Mordor. Faut dire qu’il avait toujours quelques choses à y gagner…. Je dois prendre la situation à notre avantage. »

Nous étions sur notre départ. Répondit-elle, tout bonnement, en prenant soin de n'afficher aucun émotion dans sa voix. Nous allions prendre l’air ou faire une promenade et toi, orc, que fais-tu isolé de ta harde sur un territoire rival?

PNJ Bolgash

Spoiler:

(hj: Dorénavant, je vais faire les actions de Ghâsh au masculin et il pensera au féminin. Comme ca, on se rappellera facilement qu’elle se déguise en homme )

Ghâsh écouta attentivement l’orc parler. Sans cligner des yeux une seule fois, il scanna la créature de la tête au pied, notant toutes les tics, mouvements, reflexes qu’avait la créature lorsqu’il parlait. Mais quel est ce comportement étrange me demanderez-vous? C’est Ghâsh qui contemple pour la première fois un orc…

« … Mon père, tu ne finiras jamais de me surprendre. Tu avais totalement raison sur l’imbécilité des orcs. Tout de même, ce sont des créatures fascinantes. Qu’est-ce qui me proposait encore? Ah oui, recrutement… Comment puis-je refuser? Mes parents m’ont élevé uniquement dans ce but… Mais il faut tout de même que je con… » Pensa-t-il avant de se faire surprendre pour une deuxième fois par un homme dont l’apparence donnait un très bonne aperçu de son métier. On aurait pu lui coller une étiquette sur le visage qui dirait « je suis un pirate » et pour Ghâsh, cela aurait eu même effet.
"Parlons peu mais parlons bien... Mon maître est au courant de vos projets et souhaite y contribuer..."

Pour Ghâsh cette simple phrase était une pure énigme.
Cœur battant toujours la chamane dans sa poitrine, l’angmarien absorba tranquillement l’information reçu.
« Maître? C’est tout de même original, un capitaine qui se fait appeler maître.
Il serait au courant de nos projets?... Reste à voir les quels? Pas de panic, Ghâsh. Il sait surement pour mon tas de bois qui flotte. C’est assurément cela et ca ne peut qu’être cela…
C’est tout de même intriguant… et il souhaiterait contribuer au projet?!?. Par les caleçons de Sauron, il faut absolument que je parle à ce “maître‟ »

- "Il se propose de vous donner des informations sur un navire dont vous pourriez facilement vous emparer... Il est même prêt à vous laisser le-dit navire mais en échange il réclame la cargaison qu'il transporte, et c'est non-négociable! "

Ghâsh profita du deuxième moment de silence pour faire le point sur les options envisageables.

« Faire la besogne de son dit maître? Voyons les deux cotées de la médaille… Le gain d’un navire facile, une petite réputation… disons plutôt un contacte dans la piraterie. C’est une lame à deux tranchants, mais tout de même nécessaire… je ne connais pas son maître et cela joue en ma défaveur. » Ghâsh ensuite regarda l’orc du coin de l’œil. Il ne pouvait refuser cette « ordre » qui lui demandait de combattre au coté du Mo. Son regard froid se tourna ensuite vers le groupe. Les haradims murmuraient à voix basse. Leurs regards ossiaient entre le pirate et l’homme roux. Les angmariens, quant à eux, étaient silencieux et observaient la scène en attendant patiemment la décision, l’ordre de Ghâsh.
- "Quelle est votre décision?"

Le roux regarda le messager dans les yeux et lança sans intonations :
Orc, vient avec nous réquisitionner ce navire et, ensuite, une vingtaine d’homme te suivrons. Donc, elf, quelles sont ses détails?

Ce fut le moment que choisit Kell pour s'avancer, projetant son ombre immense sur l'Orque comme sur le pirate Elfe. Les Haradrims autour de lui peinaient à lui arriver aux coudes. Les Angmariens ne faisaient pas beaucoup mieux, et même l'Elfe, pourtant grand et élancé, aurait du lever les yeux pour regarder son visage. Quant à l'orque…c'est tout juste s'il ne lui arrivait pas à la ceinture. Et la créature de Mordor vit soudain une main énorme se refermer autour de son cou, et le soulever de terre comme une simple poupée de chiffon, serrant juste assez pour le priver de ses forces, mais pas pour le tuer. Il y eut un raclement d'acier, et Bolgash sentit l'acier du gargantuesque couteau de chasse se poser contre sa peau.

"Les miens ont combattu le Mordor depuis le siège de Minas Tirith, Orque… Je préfère que tu le saches, parce que tu ne dois d'être encore en vie qu'à la neutralité de cette ville, et au fait que le capitaine n'ai pas ordonné ta mort… Donnes moi une seule raison de croire à une traîtrise de ta part, et je te retournerai. Comme un gant. Et ce ne sont pas les cinquante guerriers dont tu parles qui pourront me stopper."

Et, aussi soudainement qu'il l'avait attrapé, il lâcha la créature de Mordor. Peu de gens le savaient, mais Kell était une des seules personnes au monde à pouvoir se vanter d'avoir croisé le fer avec le Dieu-Roi des Orientaux, de l'avoir tenu en respect, et surtout d'être encore en vie.

"Passes devant. Je n'ai pas envie de te savoir dans mon dos… Quant à l'équipage du Trident, j'espère bien qu'ils auront envie de se battre…"

Puis il revint dans le rang, se postant un peu à droite de Ghâsh, avant de rengainer sa lame. En clair, le placement idéal pour intercepter une quelconque menace envers elle. Son regard restait tourné vers l'Orque, et il aurait fallut être aveugle pour ne pas y lire l'envie de le démembrer à mains nues. Ce dont, vu sa carrure, il était sans doute capable. Il était clair que jamais il ne combattrait pour Sauron, un faux dieu à ses yeux. Cependant, si le reste du groupe décidait de poursuivre dans cette voie, que pourrait-il faire? Le quitter, et reprendre à zéro toute sa quête? Combattre malgré tout, en attendant le moment où il pourrait faire le plus de dégâts par sa trahison? Prendre le contrôle du groupe? Mais alors, pour faire quoi, il avait déjà eut de la chance de finir par trouver un capitaine qui veuille bien de ses services… Il pouvait toujours repartir au Rhûn, mais alors ce serait comme une défaite. Une tâche impossible à effacer sur sa vie: il aurait faillit son Roi, et d'une façon telle que nulle charge en première ligne sur un champ de bataille ne pourrait le racheter.
Il décida quand même que balancer l'Orque par dessus bord s'il en avait l'occasion règlerait au moins ce cas de conscience. En attendant, il ferait aussi bonne figure que possible...

L’elf alla donner le parchemin à Ghash, mais son geste fut arrêté par un son que personne ne pouvait ignorer, le cor du Mordor. Le roux bondi dans les airs pour une troisième fois de la journée « Je vais mourir d’une crise cardiaque si ca continue ».Ce simple bruit annonçait de grands changements et ou problèmes. Cela dépend du point de vue.

La nervosité de l’elf était presque palpable et la fébrilité de l’orc… l’était. Les haradimes se regardaient entre eux. On sentait une tension générale. Une partie semblait vouloir prendre la fuite, la mer au plus vite.

L’homme aux oreilles pointues divulgua ses informations et lui tendit finalement la missive. Ghâsh acquiesça à la fin du monologue pour démontrer son accord.

Regardant quelques secondes l’elf partir, il pensait rapidement à une manière de prendre le navire.

Il faut agir vite et bien. Si le navire prend la mer, nous sommes foutus. En plus, dans quelques heures la ville nagera en plein chaos…
La troupe eut tout juste le temps d’entendre « en plein chaos! » et, main sur le pommeau de sa courte rapière, Ghâsh détala comme un lapin chassé par un orc affamé. Quelques mètres plus loin, il se retourna l’air perdu et d’une voix forte, il annonça « Je reviens dans quatre minutes, rester ici ».

Laissant les mercenaire à eux même, Ghâsh repris sa lancé vers la taverne. Le soleil avait enfin quitté son lit et montait tranquillement dans son axe. La chaleur envahie le port en quelques secondes, mais en rentrant dans la petite maison qu’était la taverne, c’était un retour dans le passé. L’air n’avait pas perdu sa fraicheur de la nuit. Sans s’attardé à l’entré, le jeune homme enjamba les marche deux par deux et, dans le temps de le dire, il arriva dans l’antre de sa chambre plié en deux tentant de reprendre son souffle. Ghâsh se redressa et agrippa d’un geste vif un sac imposant faite en toile qui trainait au pied d’un lit. « Je ne pensais pas t’utiliser de si tôt! » Dit-il à haute voix en envoyant promener le sac sur son épaule. Celui-ci était en faite remplis de retailles de drap, vieux linges usés, abandonnés par des anciens clients. N’étant pas suicidaire, il descenda les marches tranquillement une par une. Arrivé au rez-de-chaussée, il chercha des yeux le propriétaire.
« Il est surement partie se cacher, bon je vais aller me servir »

Le bois étant très précieux dans le désert, on l’utilise rarement, ou même jamais pour le chauffage. Il est uniquement dédié à la cuisson, donc c’est seulement en cuisine qu’on peu en retrouver. Avec cette idée en tête, Ghâsh traversa la taverne déserté et alla explorer les cuisines. Il trouva rapidement l’objet de sa quête : des cendres. Prenant une des grande retaille de vêtement trouvé, il y plaça de nombreux morceaux de bois noir et rougeâtre encore tiède de la veille. Il noua le sac et prit ensuite un grand bol en céramique. Enfin, Ghâsh rangea le tout dans son gros baluchon qui était deux fois plus grand que lui. Avec peine et misère, le sac reprit sa place sur l’épaule de l’angmarien.

Marchand tranquillement avec son fardeau sur les épaules, il rejoignit le groupe. Les rues de l’Umbar étaient presque abandonnées. Les quelques personnes qui étaient sortie étaient pour la plupart des sans-abris qui tentaient tant bien que mal à trouver une cachette. C’était parfait comme ca…

Ghâsh déposa son lourd sac à terre.

Pour ceux qui ne me connaisse pas. Mon nom complet est Kuru Ghâsh, vous pouvez m’appeler Ghâsh, mais je ne veux pas de monsieur, capitaine, seigneur, maître ou aucun autre titre de la sorte, c’est Ghâsh.
Je peux me permettre une petite explication sur l’idée que Ghâsh avait en disant cela. Simplement et rapidement, il est plus difficile de couper la tête du serpent quand on ne sait pas c’est laquelle…

Ghâsh regarda sur les toits, les ruelles et rues adjacentes pour être sur qu’il n’y avait personne d’indésirable. Il était très près de la porte qui menait au désert et, donc, c’est pour cela qu’il n’y avait que très peu d’habitations dans les environs. Étant assuré, il regarda son groupe et s’arrêta sur une personne.
Je veux que tout le monde à la droite de cet homme aille rejoindre le grand masqué là-bas.
Avec un murmure collectif le groupe se sépara approximativement de 80% et 20%. Ce qui donna un groupe d’environ 55 mercenaires et le deuxième groupe de 15.

Par la suite, Ghâsh se retourna vers le « géantosorus » qui se distingua aisément du reste de la troupe.

Toi, le grand, quel est ton nom? Demanda-t-il directement.

Kell, répondit-il.

Parfait, Kell vas être le chef de votre troupe, dit-il en promenant son regard sur l’ensemble des 50 guerriers. Votre but sera de créé la confusion et de foncé comme des déchainés dans les ennemis à mon signal qui sera… Au secourt!
Si je ne m’abuse, c’est dans tes compétences? Demanda-t-il à Kell… en sachant déjà la réponse.


Et vous, dit-il en se tournant vers le plus petit groupe qui était composé de sept marins et huit mercenaires, Ulric et moi vous dirigerons. Nous allons être les pauvres citoyens qui tentent désespérément de fuir les orcs. En disant le mot « orcs », il s’était retourné vers le grand groupe.

L’orc, dit-il en faisant signe au désigné de s’approcher, ce qu’il fit. Il n’avait aucune autre alternative. S’il tentait quelque chose envers Ghâsh, il serait immédiatement exécuté, car le roux savait qu’il était le seul humain… ou presque qui ne voulait pas lui trancher la tête. D’un ton neutre, il lui demanda : Ton nom, je te prie?

Bolgash, répondit-il.

Puis-je t’emprunter ton cor pour cette mission? Sollicita-t-il.
L’orc sembla hésitant, mais il n’avait manifestement pas le choix. Ghâsh profita de son hésitation pour revérifier s’il n’y avait pas d’oreilles intruses. La créature du Mordor remit son précieux cor dans les mains de l’angmarien.

Donc, mercenaire, j’aimerai que vous deveniez tous des orcs, expliqua-t-il d’une voix forte en s’adressant uniquement au plus grand des deux groupes. Pour ce faire, prenez comme exemple Bolgash que voici. Imitez ses moindres gestes

Bolgash, j’aimerais que tu leurs montres comment marcher et courir.

Sur ses quelques mots, il se retourna vers Ulric et sa plus petite bande.

Nous, nous serons les victimes. Nous devons courir vers le navire et demander pitié pour qu’il nous laisse passer. S’ils refusent, nous devons les pousser à accepter. En voyant les faux orcs arrivé, ils n’auront pas d’autre choix que d’accepter… Lorsque nous serons de l’autre coté, nous avons plus qu’à nous occuper des marins sur le navire. Les marins et moi s’occuperont d’appareiller le navire pour qu’il soit prêt dans les plus brefs délais. Ulric et le reste vous attaquerez de dos les milices qui le surveillent avec les faux orcs qui les attaqueront de face.

« Utilisé le chaos qui se produit en se moment en ma faveur. Utiliser la peur de mes ennemis à mon avantage. C’est l’extraordinaire dans l’ordinaire dans la vie d’un marchand. Merci Sun » pensa-t-il.

Il s’éloigna et d’une bonne voix, il récapitula : En résumé, le petit groupe, nous courrons désespérément vers les navires. Au moment propice, je dirai : « Au secourt ». En entendant cette phrase les faux orcs chargeront vers les milices qui gardent les navires. Les faux fuyards iront réquisitionner le navire en question, un deux mats nommé « Triden ». En montant le cor de Bolgash vers le ciel pour que tous le voient, il ajouta, Dès que vous entendrez le cor du Mordor sonner du navire, vous embarquerez tous sur le bateau.

Donc, il y a des questions? Demanda-t-il pour être sure que tous avaient compris.

HRP: Désolé, c'est court, mais Ulric n'est pas très fort pour les préparations. je me rattraperai, promis!

PNJ Ulric:


Insensible à toute la tension autour de lui, Ulric s'ennuyait ferme. Il avait réussi à calmer sa soif de sang pour le moment. Mais il ne faudrait plus trop traîner maintenant. Il avait du mal à réfléchir clairement et laissa à Gâsh le soin de tout gérer. Toutes ces histoires ne lui plaisaient pas trop, mais bon, en même temps, tout les chemins mènent à Minas Tirith, il suffisait de se laisser porter et d'aviser le moment venu. En revanche, le départ du Kommissar à toute allure vers l'intérieur de la cité le surprit vraiment. Il constata que c'était le cas de tout le monde, rencontra le regard d'un de ses gars, haussa les épaules et s'en désintéressa. En revanche, personne n'osa partir. Certes, beaucoup d'haradrims aurait aimé le faire avec tous ces événements, mais Kell d'une part et Ulric de l'autre côté, inspirait bien trop de craintes aux mercenaires recrutés pour qu'ils tentent un pas de retraite.

Ils attendirent en silence que revienne Gâsh, tous légèrement anxieux. Ulric lui mêle se demanda un instant s'il avait bien fait de ne pas escorter le kommissar. En même temps, on ne lui avait rien demandé et le roux savait ce qu'il avait à faire. Il fut nénamoins soulagé lorsque ce dernier revint, un lourd sac sur l'épaule.
Toute la compagnie se rassembla autour de Gâsh pour écouter le plan. Ce dernier était un peu subtil, mais en même temps, très simple à exécuter. Il s'agissait de faire beaucoup de bruit et de tapage pour induire l'adversaire en erreur. La seule question qui se posait était: les pirates auraient-ils seulement une once d'humanité pour accepter des congénères à leur bord? C'était là la grosse faiblesse du plan. Mais Ulric n'arrivait pas à réfléchir correctement et mieux valait suivre un plan, aussi faible soit-il que pas de plan du tout. L'autre faiblesse, c'était comment faire ressembler des hommes aux orcs. Etait-ce un mystère dissimulé? Une antique magie que Gâsh détiendrait? Ulf lui avait raconté qu'un jour, en son pays, les rousses étaient considérées comme des sorcières. Il ne savait pas bien comment ça lui était revenu cette histoire mais il décida de l'oublier. Réfléchir était décidément trop douloureux. S'approchant de Gâsh, il demanda néanmoins de sa voix caverneuse:

"A quoi sert ce gros sac? Est-ce quelque arme secrète pour nous aider?"

Secrètement, il aurait bien aimé disposer d'un atout. Le Soleil tapait trop fort maintenant et sa soif de sang se faisait plus pressante. Mais de manière très amusante, Kell n'intéressait absolument pas Ulric en ce moment. Même, à vrai dire, c'est à peine s'il l'avait remarqué ou reconnu. Ce qui l'intéressait pour le moment, c'est quand sonnerait-on l'attaque?

Dans un coin, Bolgâsh donnait de précieuses indications sur la démarche orc pour que les hommes soient plus crédibles dans leur rôle tandis que d'autres affutaient une dernière fois leurs armes. Le sang allait couler et assez rapidement!

Ah, ca… c’est un moyen très simple pour se déguisé… disons. Vous allez tous comprendre dans quelques minutes. Il se tourna, ensuite, vers l’orc et poursuivi : « Bolgash, tu peux commencer tout de suite. »
Sur ses quelques mots, Ghâsh alla fouiller dans son grand sac. Il y en retira le bol en céramique.

Je reviens dans quelques minutes. Je veux qu’à mon arrivé vous soyez tous devenu des orcs. Sans plus tarder, l’angmarien quitta son groupe pour une deuxième fois avec le bol en main. D’un pas rapide, il marcha vers le port. Prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas se faire remarquer, il regarda en direction des navires. Les marins étaient déjà en train d’entamer les préparatifs pour décoller, mais il ne semblait pas trop pressé, comme si le fait qu’ils étaient sur la mer les empêcheraient de trempé dans un bain de sang. Ghâsh dirigea ensuite son regard sur les milices. Ses hommes jouissaient d’un bon salaire qui provenait des marchands qui s’installaient au port. Bien armé, ils surveillaient sans bronché l’horizon pour trouvé le moindre signe d’agressivité. Ils étaient tous sur leurs gardes « C’est normal vue les événements récents… »

Ghâsh compta rapidement les soldats visibles. « Environ soixante-dix, plus approximativement une vingtaine en pause. Nous sommes en infériorité numérique. L’effet de surprise sera décisif. En voyant une cinquantaine d’orcs foncé sur eux, ils penseront que c’est la première vague. Les soldats expérimentés ne sauront pas nécessairement très impressionné. Je comte sur les nouveaux soldats qui seront à leur premier combat contre des orcs. C’est seulement au premier choc de métal qu’ils comprendront leurs erreurs... Leurs erreurs étant une « surconfiance » ou une surdose de peur. Bon, je dois m’activer »

Cette pensé donna le signal de départ à Ghâsh. Il alla au puits le plus proche, extirpé de l’eau des profondeurs. En à peine quelques secondes le bol fut remplit.

Le groupe n’avait attendu que deux minutes lorsque le jeune roux fut de retour avec un bol remplit d’eau. Il déposa doucement celui-ci près du grand sac de toile. Sans dire un mot, il extirpa du sac quelques morceaux de cendres. L’angmarien chercha alors au sol deux roches solides. Trouvant les objets de sa quête, il s’assit à même le sol et commença à écraser la cendre avec ces deux pierres. Ce qui créa une sorte de poudre noir. Il envoya enfin le résultat dans le bol d’eau. Répétant le procédé de mainte fois, le liquide se transforma peu à peu, jusqu’à donner un liquide noire opaque. Content du résultat, il s’essuya vivement les mains sur ses pantalons avant de regarder quelques secondes les faux orcs en action… « Quel étrange tranche de vie » pensa-t-il et il lança « Les orcs, venez ici ». Un stresse général planait au dessus du groupe. Tous semblaient avides à l’idée du combat. Presque gambadant, la petite troupe vint voir Ghâsh. Celui-ci retourna dans son sac pour y extirper un bout de tissus. Il le déchira en plusieurs sections et les trempa dans la solution noire. Il les lança ci et là dans le troupeau de mercenaire en ajoutant : « Barbouiller vous la figure, les mains et même un peu l’armure. ». Ci tôt dit ci tôt fait. Une cinquantaine de mercenaire revêtaient alors un maquillage sombre grossièrement élaboré, mais qui créait totalement l’effet voulu.

Il se tourna ensuite vers Ulric.

Prend ceci pour dissimuler ton heaume , dit-il en lui tendant un grand bout de tissu blanchâtre.

On me suit , annonça-t-il enfin à l’ensemble du groupe.

Il marcha quelques minutes pour se rapprocher du port. S’arrêtant seulement au dernier tournant pour ne pas être vu des milices, Ghâsh parla alors avec une voix faible ce qui incita le troupeau à s’accoler.

« Le groupe de Kell arrête ici. » dit-il et il se tourna vers l'orientale en ajoutant « Dès que tu entends un « Au secoure » fonce avec tes hommes. » Il reprit en s’adressant au groupe en entier : « Lorsque vous entendez le cor du Mordor, vous avez 10 minutes pour vous rendre au Trident. Mon groupe, enlever les armures superflus et gardez vos armes à porté, mais tenter de les cacher. Montré moi vos talents d’acteurs, faites des désespéré. Allez, on court! »

Ghâsh s’élança suivit très près de son groupe d’à peine 15 mercenaires dont la majorité étaient des simple marins.

Des cris cacophoniques résonnèrent entre les mures de la cité créant un petit vent de panique dans les gardes du port. Ne perdant aucune seconde, la milice, bon petits soldats entrainés, alla se placer en rend serré près à tout éventualité. Tous en positions défensives, ils examinaient la provenance de ses cries. Aucun homme d’arme ne cilla d’un pouce en voyant des… pauvres citoyens dans la misère foncée sur ses braves. Ghâsh se surpris à voir le tallent cacher de ses hommes. On aurait dit des hommes saints venant s’échapper d’un asile de fou… le contraire pouvait tout aussi bien s’appliquer. Certain criaient, d’autre jugulaient des À l’aide! Je vous en pris! Aidez-nous! D’autre même étaient au bord des larmes. Comme de fait, la milice refusa l’accès aux navires aux citoyens. Le mur de soldat agissa tel un barrage contre des eaux folles. Il ne broncha pas d’un millimètre. Les gardiens du port se contentaient de pousser inlassablement les pauvres victimes. C’est alors que l’homme roux s’exclama avec toute l’air de ses poumons « Au secourt! Ils sont juste derrière laissez nous passer » Les citoyens répéta avec des voix fortes le au secourt. Ghâsh se retourna l’air craintif. Pour les milices c’était la peur de voir surgir la menace, mais la véritable raison était plutôt la peur de ne pas les voir arriver. Sa crainte disparue rapidement en apercevant ses hommes mal déguisé se déplaçant comme des gorilles. Bolgash était plus vers l’avant du troupeau, ce qui donna un peu de vrai à la charge. Malgré tout l’ensemble faisait un peu pitoyable. « C’est le résultat qui compte » pensa Ghâsh.

Le résultat se fit ressentir immédiatement. La milice sembla distraite pour quelques secondes et c’est exactement ce moment que Ghâsh attendait. Il chargea en utilisant son agilité plus que sa force. Immédiatement imité par ses congénères, ils créaient ainsi une brèche dans le mur.

Les gardes n’avaient plus le temps de contenir les civils fou. Ils étaient d’avantage concentré vers le combat qui allait bientôt s’abattre sur eux. Quatre-vingt soldats attendaient patiemment le premier choc de métal.

Chaque secondes étaient cruciales et Ghâsh le savait. Il dirigea son groupe vers le bon navire, le Trident. Les dix-sept marins du dit navire étaient sur leur départ, mais le temps jouait contre eux. Ils s’activaient le plus rapidement possible. D’une voix roque, le capitaine hurlait ses ordres dans la mêlé, mais il se tue soudain en voyant arriver sur son pont des invités inattendus.

« Mais qu’est ce que vous… » Commença-t-il en s’adressant aux charmants civils sur le même ton qu’il utilisait en criant ses instructions à ses hommes.
Un cri strident coupa la question du capitaine. Une expression de surprise mêlée d’horreur se glissa sur son visage vieilli en voyant le corps inanimé d’un de ses marin tomber aux pieds d’un homme roux.

Le sang sur les mains et sur la courte rapière ne sembla pas troubler Ghâsh, car il rajouta calmement, mais promptement : « Tuez les tous »

Si on lui avait demandé son avis, Kell aurait sûrement qualifié le plan de stupide. Ou du moins de beaucoup trop compliqué, et sans grand honneur par dessus le marché. Et le géant, s'il avait compris dans les grandes lignes que leur meneur souhaitait créer la panique en déguisant des hommes en Orques, n'avait pas réellement saisit quel serait son rôle dans l'affaire.Il devait charger, oui, mais contre les soldats ou les faux-orques? Et surtout, comment arriver en première ligne du combat s'il devait se frayer un chemin dans une masse de piètres combattants? Cependant, il n'eut pas vraiment le temps de poser ses questions, et décida dans le doute de littéralement tailler son chemin jusqu'au navire. Et, patiemment, il attendit un cri qui ne tarda pas. Un rictus mauvais sur le visage, il dégaina Revanche, et s'avança au pas de course, bientôt suivit par ses hommes. La situation n'était pas brillante: les gardes étaient plus nombreux, et bloquaient la rue. Ceci étant, leur avantage numérique était réduit à rien, sauf qu'il était bien trop loin pour être d'une quelconque utilité dans la bataille. Son regard fut cependant attiré par un chariot transportant plusieurs barriques, situé à une dizaine de mètres à peine de la ligne de front.
S'arrêtant dans sa course, il planta son épée dan le sol, se retourna, et se saisit d'un des lourds tonneaux. Ses muscles se bandèrent, et il souleva le récipient de terre, et avec un hurlement à en faire trembler les murs de brique alentours, l'expédia dans les airs, droit sur la masse de combattants, qui rompit sa formation pour éviter l'impact.

"En avant, bande de mauviettes! Ôtez-vous de mon chemin! Allez!"

L'Oriental n'avait pas perdu de temps, récupérant son épée avant de s'élancer au coeur du combat, striant l'air d'arabesques mortelles au fur et à mesure de son avance. Sa technique de combat n'était pas très raffinée, les trajectoires facilement prévisibles, mais il fallait lui reconnaître qu'il était tout de même rapide, avait une allonge énorme, et que la simple force qu'il mettait derrière chaque coup rendait toute parade problématique: un des gardes qui tenta de stopper sa lame avec la sienne ne pu supporter l'impact, et s'effondra dans un geyser sanglant. Le titan coupa net le bouclier d'un autre, entaillant profondément le flanc derrière, avant de tourner sur lui-même, abattant plusieurs fois sa lame avec des hurlements de hargne dans ses ennemis. Il n'était entré que depuis une minute dans la bataille, et avait déjà fait mordre la poussière à cinq hommes, ouvrant un véritable chemin dans le mur d'Haradrims, qui cédèrent sous la pression des pirates. Reprenant sa course, il s'élança vers le navire, envoyant vers une tombe précoce deux autres gardes. Évitant la planche reliant le navire aux quais, qui lui semblait bien trop faible pour supporter son passage, il s'élança au dessus de l'onde, agrippa le bastingage du navire et se réceptionna sur le pont, où il voulu continuer l'oeuvre commencée par les angmariens. Sa première attaque s'empêtra cependant dans un cordage, la lame tapant du plat contre une des épaisses cordes tendues un peu partout. Ne perdant pas de temps, il la laissa tomber sur le pont, attrapa le marin qui lui fonçait dessus et l'envoya par dessus bord, avant de dégainer son couteau de chasse.
Un coup de taille dans un marin ouvrit le ventre de ce dernier, laissant ses entrailles se répandre sur le pont. Un autre s'empêtra dans les côtes du deuxième, le forçant à abandonner son arme, et à user de la dernière ressource à sa disposition pour s'occuper du dernier homme dans son champ de vision: ses poings. Il bloqua l'attaque du marin, et le premier coup résonna contre les côtes du malheureux avec le bruit des os brisés. Le second transforma son nez en pulpe sanguinolente, et le troisième lui brisa la mâchoire et plusieurs dents. Puis il souleva l'homme de terre, le mis tête en bas, et se laissa tomber à genoux, fracassant le crâne de son ennemi contre les planches du pont avec un bruit plus horrible encore.

"N'y a-t-il personne ici pour se battre!? Arrêtez de vous laisser tuer et battez-vous!!!"

PNJ Ulric :

La migraine du Kommodor se faisait de plus en plus forte à mesure que le Soleil montait dans le ciel. Avec la chaleur, la sueur commençait à ruisseler doucement le long de son visage, rendant toute attente encore plus insupportable. Mais il était Ulric l’Ecorché, revenu d’entre les morts pour permettre l’avènement du règne de Toranur et il ne faillirait pas. Serrant les dents, il s’obligea à rester immobile afin que nul ne devine ses difficultés. Gâsh ayant exposée son plan ainsi que présentés les derniers détails, il convenait de se préparer au combat… Quel doux mot que ce dernier. Enfin il pourrait assouvir sa soif de sang et noyer dans la furie cette douleur insoutenable. Mais pas tout de suite encore, plus que quelques instants…
Saisissant le drap que lui tendait Gâsh, Ulric camoufla son casque sous un turban à la mode du Sud. La Kommissar avait été utile lors du voyage et avait enseigné aux hommes du Nord quelques astuces efficaces. En y regardant de près, on aurait pu s’étonner d’une si grosse tête avec le turban, mais dans le chaos que ne manquerait pas de provoquer la troupe, cela passerait.

Enfin, le roux donna le signal. L’épée et le poignard dissimulé sous son manteau, Ulric s’élança avec la troupe, poussant un glapissement de chien écrasé plus que de peur mais qui finalement, passait assez bien dans la cacophonie ambiante. Sans qu’il ne s’en rendisse compte, il fut bientôt au contact des gardes du port, sentant contre lui la dureté du bois du bouclier. Cela fit monter en lui une méchante colère et, commença à pousser violemment les gardes afin qu’il lui laisse le passage. Comme entendu, la formation ne bougea pas pour si peu, augmentant la rage de l’Angmarien qui voulut sortir son épée. Mais pressé contre le mur de gardes par ses compagnons, il en fut fort heureusement empêché. Il aurait fait tomber à l’eau le plan. Mais dès que les faux orcs apparurent à l’horizon, il y eut un flottement et en profitant, Ulric donna un violent coup d’épaule qui lui ouvrit un champ dans lequel il s’engouffra. Il lui restait encore assez de présence d’esprit pour se rappeler la mission. Juste derrière Gâsh, il tira l’épée lorsque le capitaine s’effondra dans un geyser de sang, abattu par la rapière du kommissar. A partir de cette minute, ses dernières barrières mentales furent balayées et il ne fut plus qu’une rage de sang.

Tirant l’épée et la dague, il poussa un hurlement à faire frémir un troll et s’élança sur le pont du navire. Là, un marin qui venait de tirer maladroitement un poignard pour se défendre, s’écroula au sol, le corps lacéré par le puissant coup de taille que lui adressa Ulric. Le corps bascula dans la cale et d’un bond agile, Ulric sauta à sa suite. Entouré par le regard surpris et hébété de 4 marins, il lança sa dague dans la gorge de l’un d’eux et se précipita sur un second pour lui asséner un vigoureux coup d’épée. Le marin fut sauvé par le plafond bas. Aveuglé par sa rage, Ulric n’avait pas vu la poutre contre laquelle rebondit son épée. Déséquilibré, il manqua tomber au sol et ne se rattrapa qu’in extremis. Soudainement réveillé, les marins cherchèrent à profiter de cette faiblesse et se précipitèrent vers lui, gourdins et poignards à la main. Mais ils n’étaient pas des guerriers…
Saisissant par le cou le marin en face de lui, Ulric pivota légèrement et s’en servit comme d’un bouclier. Manquant d’expérience, les autres ne réussirent pas à détourner leurs coups et leur camarade fut brutalement blessé par eux. Mais Pendant ce temps là, Ulric n’était pas resté inactif et poussant son bouclier humain sur l’un des marins qui tomba en arrière, il chargea le dernier encore debout et l’embrocha prestement. Malheureusement, son épée se coinça dans le corps. S’escrimant vainement dessus, il ne sentit qu’au dernier moment le danger. L’ultime marin s’était relevé de sa chute et s’était approché pour poignarder Ulric. Ce dernier se retourna dans le but d’esquiver le coup mais il n’eut pas besoin de le faire. Un hoquet de surprise agita l’adversaire tandis qu’un mince filet de sang monta à ses lèvres avant qu’il ne s’effondre au sol. Face au kommodor angmarien se tenait un des haradrims nouvellement engagé.

« Heureusement que j’étais là camarade, hein ? »

Le sourire carié de l’haradrim se figea tandis que la main d’Ulric le saisissait soudainement à la gorge. Il se débattit vainement sous la poigne d’acier de l’Angmarien et tenta de lui asséner un coup de sa hache de marine. Mais peine perdue… Le mercenaire mourut étouffé des mains d’un allié sans pouvoir comprendre ce qui arrivait. Ulric n’obéissait en effet à aucun calcul. Plongé tout entier dans sa rage de sang, il ne cherchait qu’à tuer le plus de monde possible pour étancher sa soif et qu’importât qui. Néanmoins, son côté berserk avait quelque chose d’inquiétant car contrairement aux personnes frappées de ce mal, sa sauvagerie restait froide et calculée et il ressemblait plus à un serpent qu’à un fauve… C’est ainsi que poussant négligemment le cadavre de son pied, le kommodor s’occupa de dégager tranquillement son épée. Ceci fait, il chercha à remonter sur le pont. Trouvant un mince escalier de bois, il s’y engagea et déboucha à l’air libre. Autour de lui, que des cadavres de marins et l’agitation victorieuse des mercenaires. Le combat semblait avoir pris fin aussi soudainement qu’il avait commencé. La quinzaine de membres d’équipages n’avaient pas fait le poids face aux soldats expérimentés angmariens et aux agiles pirates haradrims. Cherchant qui tuer, Ulric avisa soudain l’Oriental. Kell était monté sur le navire et apostrophait les hommes restés à quai. En effet, le navire étant pris, il s’agissait de mettre les voiles désormais, et malgré la victoire sur les quais, chacun avait pu entendre les sinistres cors du Mordor qui s’élevaient de différents coins de la ville et le martèlement de bottes de la garnison qui se portait au devant du combat.

Insensible à ce remue-ménage, le kommodor commença à se diriger lentement vers Kell. Depuis le temps que le subconscient d’Ulric cherchait à affronter ce colosse. Mais soudain, son bras fut agrippé par quelqu’un qui lui parla. Irrité, Ulric faillit envoyer rejoindre ses ancêtres cet inopportun mais la couleur caractéristique des cheveux de son interlocuteur l’arrêta. Roux – kommissar – Angmar – mission – Toranur – ardente obligation. Ce mystérieux assemblage de mots inonda l’esprit embrumé par la soif de sang d’Ulric qui revint à lui. Il n’entendit ainsi que les derniers mots :

« … monter les hommes de toute urgence. »

Masi c’en était assez. Bien qu’encore un peu hébété par la furie qui un instant auparavant s’était emparée de lui, le kommodor courut vers les quais afin de dégager les derniers hommes encore empêtrés dans des corps à corps. Complètement démoralisés par l’assaut surprise des orcs et la sombre fumée qui s’élevait à l’horizon, signal de mort et de désespoir, les derniers garde du port n’opposaient plus qu’une résistance symbolique et, à l’exception des morts, toute la troupe se retrouva sur le navire qui, soigneusement affrété, put lever l’ancre sous l’œil vigilant de Gâsh. Ulric rejoignit ce dernier et reprenant sa posture habituelle, il observa les mouvements des différents marins. Un jour, il devrait accomplir le même travail qu’eux tous…
Pendant ce temps, chaque groupe se comptait. Les Angmariens avaient été assez chanceux en ce jour. Un inconscient qu'il avait fallu transporter sur le navire et quelques éraflures, rien de très grave. Pour les marins qui avaient accompagnés Gâsh, ils avaient eux aussi étaient relativement épargnés. A part un mort (celui qu'Ulric avait abattu) et un blessé au ventre, l'effet de surprise avait joué à plein. Pour les déguisés en orcs et les autres, la besogne avait été plus rude et les pertes étaient plus importantes. Une bonne vingtaine de blessés et sans doute quatre ou cinq décédés. Kell serait plus à même de décrire l'état de ses troupes...

« Et maintenant, quel est le plan ? »