Un malheureux accident

« Quand vous serez prêts tout les deux. Suivez-moi, on va prendre vos provisions. » dit la troisième maréchal du Rohan.

Je suivit nôtre hôte avec Elliandril. Nous entrâmes dans une sorte de grange au plafond haut. Dedans se trouvait un véritable garde-manger ! De tous les côtes, on pouvait voire des fagots de paille, de bois, des sacs de pommes de terre, de pommes, de légumes de toutes sortes...Il y avait des étagères remplies qui trônaient partout dans la grande pièce. Au plafond étaient suspendus toutes sortes de sacs et sacoches, besaces et autres ustensiles, ainsi que du gibier de plus ou moins grande taille. De la paille était éparpillée un peu partout sur le sol, et un peu de poussière voltigeait dans la grange. Un rayon de soleil passait à travers deux planches, et illuminait les particules en suspension dans les airs, propageant la lumière dorée à toute la grange, qui semblait illuminée de mille-feux. Les piliers qui soutenaient les poutres du toit étaient sculptés, et l'on voyait d'admirables figures de chevaux qui semblaient être apparus dans le bois. C'était à eux seuls de véritables ouvrages d'art, et ils m'inspirèrent énormément. Cette réserve était vraiment incroyable ! Et heureusement pour les habitants d'Edoras, elle était pleine à ras-bord, au point qu'il y en avait partout ! Ils ne craindraient pas la faim lorsque l'hiver montrerait le bout de son nez. Eowyn attrapait par-ci par-là des fruits, les fourrant dans un large sac, puis allant à un autre bout de la pièce, elle se précipita sur des étagères et prit toutes sortes de légumes, et deux lapins, qui rejoignirent les fruits dans le grand sac. La dame me le tendit.

« Je crois que c'est bon, mais si vous avez besoin d'autre chose, n'hésitez pas surtout ! »

"Je vous remercie vraiment. Ce que vous faites pour nous, j'aimerai vous le rendre. Etes-vous aussi généreuse avec tous les gens dans le besoin ? vos réserves se videraient vites alors !" dis-je en riant.

Je saisit le sac, que j'accrocha à une des sacoches sur la croupe d'Arùn. Il dû sentir l'odeur de ce qui était dedans, car il hennit, et je comprit que le nouvel arrivant ne le laissait pas indifférent.
Je me tourna vers Elliandril, et lui demanda d'un air soucieux:
"Tout va bien ? Vous sentez-vous mieux ? Nous irons tout d'abord en Lorien, où je dois me rendre d'urgence car le seigneur Celeborn m'attend pour une affaire qu'il a avec le Roi Brogin, et qui nécessite l'avis de son diplomate. Le Roi est certainement déjà arrivé, et je crains d'être en retard. Si vous vous sentez bien, alors je crois que nous pourrons prendre la route sur le champ..." Dis-je. Puis je m'arrêta de parler un moment, réfléchissant à d'éventuelles choses que j'aurai pu omettre.
"Oh" fis-je soudain. Me tournant à nouveau vers Eowyn, je demandais:
"Auriez-vous une monture pour Elliandril ? Je suis sincèrement désolé, mais je me rend compte que le voyage sera compliqué sinon. Mon cheval se fatiguerait vite. Nous la garderions le temps d'en trouver une autre si vous le voulez." dis-je gêné d'avoir à lui demander autre chose, elle qui avait déjà tant fait pour nous !

"Tout va bien ? Vous sentez-vous mieux ? Nous irons tout d'abord en Lorien, où je dois me rendre d'urgence car le seigneur Celeborn m'attend pour une affaire qu'il a avec le Roi Brogin, et qui nécessite l'avis de son diplomate. Le Roi est certainement déjà arrivé, et je crains d'être en retard. Si vous vous sentez bien, alors je crois que nous pourrons prendre la route sur le champ..." fait Idril

Après qu'il ait demandé une autre monture à Eowyn, je réfléchis à ce qu'il vient de dire. Apparemment, il a une certaine réputation puisque même Celeborn et le roi Brogin ont besoin de lui! Je ne suis pas très contente d'aller en Lorien, mais s'il le faut!

-Je me sens bien, merci. Nous pouvons partir dès que vous voulez, Idril. Si bien sûr je ne suis pas de trop...? je demande. Je ne voudrais pas être source d'embarras ou de gêne, si jamais dame Eowyn ne peut pas nous prêter de monture...

Elliandril eut une monture magnifique, qui semblait tout à fait apte à la mener jusqu'en Lorien.

« Il s'appelle Vifargent et te mènera jusqu'en Lorien sans problème. Arrivée à destination par contre, je te demande de le laisser en liberté, certainement reviendra-t-il ici tout seul, ou bien décidera-t-il de ne pas revenir et de vagabonder en Terre du Milieu ! »

En revanche, il faudrait la libérer une fois là-bas..."Bon, je me débrouillerai une fois en Lorien pour trouver une monture à Elliandril." pensais-je. La Dame du Rohan nous emmena devant les portes de la cité, puis nous ayant aidé à monter à cheval, elle nous souhaita bonne route.

« Bien, alors je vais vous laisser à présent, j'espère que votre voyage va bien se passer. Bonne continuation ! » nous dit-elle.

Elle fit ouvrir les portes. Les deux superbes ouvrages en bois sculpté, avec des motifs de chevaux comme dans l'étable, s'écartèrent lentement, pivotant majestueusement sur leurs gonds, et nous laissant entrevoir de mieux en mieux la route que nous suivrions pour aller jusqu'en Lorien. Jetant un coup d'œil à Elliandril, je m'assurais une dernière fois qu'elle semblait en bonne santé, puis je remercia Eowyn. Talonnant, mon cheval, je partis sur le chemin de terre, et me retourna une dernière fois pour m'assurer qu'Elliandril se débrouillait avec sa monture, mais aussi pour contempler la cité des chevaux, qui avait bien changé durant toutes ces années. Après quelques heures de voyages, nous arrivâmes aux frontières du Rohan. C'est avec une grande émotion que je passa les frontières de la Lorien. Les bois ne s'étendaient plus bien loin devant nous, et je pressa Arùn, heureux de retrouver les lieux de mon adolescence, et pressé de me rendre au palais, où je me doutais que devait m'attendre le Seigneur Celeborn.

« Il s'appelle Vifargent et te mènera jusqu'en Lorien sans problème. Arrivée à destination par contre, je te demande de le laisser en liberté, certainement reviendra-t-il ici tout seul, ou bien décidera-t-il de ne pas revenir et de vagabonder en Terre du Milieu ! »
fit Eowyn.
Je dois me retenir de pousser un cri d'admiration: ce cheval est juste magnifique! Ce sera bien la première fois que je monte un étalon pareil, et même un étalon tout court! Oui, c'est bien un étalon, cela se voit à son port de tête majestueux. J'espère que je saurai me débrouiller avec - ça devrait aller, même si je n'ai pas beaucoup l'habitude des chevaux fougueux. Je prends la corde que je lui dépose sur l'encolure, le selle et le bride, et nous voilà partis! Je me mets en selle avec l'aide d'Eowyn et je lance Vif-Argent au trot derrière le cheval d'Idril, sentant avec bonheur ses muscles puissants fonctionner. Comme cela m'avait manqué! Par contre, cela m'étonne qu'Eowyn m'ait demandé de le laisser en liberté en Lorien: il pourrait y avoir des brigands qui le captureraient et en tireraient un excellent prix... Et il doit vraiment être bien dressé pour qu'il revienne de son propre gré dans son écurie. Bref, je laisse ses pensées derrière moi et en avant!