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| NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] | |
| Auteur | Message |
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Jes’Aoma Arlaine Embu
Nombre de messages : 156 Feuille de personnage Race: Humaine Possessions: Mes yeux te voient, et ils aiment te regarder. Statut: Joueur(se) actif(ve)
| Sujet: NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] Dim 7 Fév 2016 - 18:32 | |
| Lieu : Nord de Dol Amorth, localisation précise impossible, peut-être non loin d'Ethring.
AVERTISSEMENT : Le premier post n'est pas très facile à lire si l'on n'y est pas préparé. Je préfère avertir le lecteur que ce qui suit peut être perçu comme dur, le sujet l'est, assurément, il a sa place ici et dans la vie du personnage. Si les autorités jugeaient nécessaires de devoir modifier ce post, je le ferai. D'ici là, je voulais juste prévenir chacun de vous. Bonne lecture, amicalement, G. Edit de l'auteur : A la demande de la modération, une partie du texte a été mise en spoiler. Etendue, presque morte, elle gisait déjà. Laissée ici puisqu’il ne pouvait plus rien être fait pour elle, Jes’Aoma attendait la fin, aucunement consciente de son état. Combien de nuits avaient passé, deux, peut-être trois. Elle était dénutrie, même en bonne santé, elle aurait eu du mal à tenir debout dans ces conditions. Sa blessure à la tête était en voie de guérison, le cerveau ne risquait plus rien. Et si Jes’ ne se réveillait pas, c’était plus une résultante de l’anémie que la conséquence du choc intervenu dans les bas-fonds de Dol Amroth. Les choses pouvaient-elles pires dans ces conditions ? Si ce n’était la mort, on aurait pu croire que non. Et pourtant… Cinq individus avançaient sur le chemin, unis tels les doigts d’une main indemne d’amputation, ils étaient armés comme des soldats du Gondor mais n’en étaient pas. Des pillards, des bandits, ou seulement des voleurs sans l’honneur qui définit les membres des guildes. Quand ils arrivèrent à l’endroit où Jes’ se trouvait, ils ne prirent même pas la peine de discuter. Elle était là, seule, innocente, une offrande parfaite car sans le moindre risque. Et la nuit tombait. Sa tenue, depuis longtemps devenue guenilles n’offrit aucune résistance, pas plus qu’elle, à moitié endormie. - Paroxysme:
C’est au moment de la déchirure qu’elle prit une première conscience de ce qui se vivait sur ce chemin étoilé par l’obscurité. Une douleur violente, par à-coups, il était déjà trop tard. Bouches et mains parcourant sa peau comme autant de limaces répugnantes, ses quatre membres pris en étau pour empêcher tout refus. Et finalement, un dernier assaut accompagné du breuvage, de mort dans les circonstances présentes. Ce n’était que le commencement. Un autre prit la suite, plus violent encore, plus douloureux sans qu’elle ne puisse savoir pourquoi. C’était donc la fin du voyage, elle allait mourir là, poupée de chiffon entre les mains de sorciers du mal aux aiguilles insidieuses. Chaque mouvement devenait une entaille nouvelle, les pleurs sortis de ses yeux représentaient sa seule réponse. Aucun son, il aurait fallu un peu de force pour s’autoriser un tel luxe. Les mots des pourceaux étaient abominables, jamais elle n’aurait cru des êtres humains capables d’une telle sauvagerie, et déjà elle ne bougeait plus du tout, sidérée mais surtout consciente que le moins elle en ferait, le mieux ce serait. Etrangement, ils ne semblaient pas tant que cela s’intéresser à elle, leur seule occupation était de se remplir les yeux et se vider par ailleurs. Lorsque le plus massif la prit, elle crut impossible de survivre à sa venue en elle. Oui, c’était la fin du voyage, elle sombra dans une inconscience opportune. Elle ne sut jamais qu’ils avaient abusé d’elle toute la nuit durant. Son corps était dans un état épouvantable. Le pire était cependant que son âme semblait apaisée, comme si tout cela n’était qu’un élément du reste, insignifiant. Elle avait tout perdu, jusqu’à la possibilité d’être mère un jour mais cela, elle ne le savait pas encore. Les dégâts de certains agissements sont assez sournois pour ne pas se déclarer dans l’instant. A quelque chose malheur était bon, elle ne porterait pas l’enfant de ces barbares. Mais elle ne pouvait pas y penser, lorsqu’au petit matin, elle revit la lumière lui caresser les iris. Toutes les parties extérieures de son corps la brulaient, ces sauvages avaient non seulement profité d’elle avec une certaine imagination mais ils l’avaient aussi lacérée de leurs ongles longs, si bien qu’elle ressemblait à une pièce de viande passée à l’équarissage. Les douleurs dépassaient sa honte d’avoir été souillée à ce point. Le peu de forces qu’elle avait encore s’étaient éteintes, la mort était imminente, sous le soleil levant, c’était mieux, pensa-t-elle. Jes’ porta sa main gauche sur le bas ventre, ne voulant pas offrir un spectacle obscène à celui qui ferait face à cette scène morbide. Les chairs éclatées en morceaux impossibles à reconstituer faisaient si mal… l’infime pression de la main sur sa toison lui permit de comprendre ce qu’était une douleur extrême. Même se cacher dignement après la mort était une épreuve. Avoir cette attention pour autrui était son dernier calvaire. L’autre main vint couvrir ses seins, qu’ils avaient mordu à en faire couler le sang.
‘Aoma ferma les yeux, la lumière était douce pourtant mais il lui semblait préférable de les avoir ainsi pour ne pas choquer davantage celui qui la découvrirait. Elle serait comme endormie, une fleur observée de nuit, pétales refermés, tout au plus. L’idée de couper les épines lui vint. Puis une lente descente vers le sommeil profond. Alors lui apparut de nouveau celui qui hantait tant ses rêves, comme un ultime contact avant de le retrouver au-delà des océans, là où seuls vont les morts. Et s’il était encore de ce monde, ce n’était qu’une question de temps, elle le retrouverait bientôt, dans l’éternité.
Le mélange infect suintait encore de son bas ventre devenu indolore, elle partait tranquillement, comme si rien ne s’était passé.
La mort est finalement un instant, sans plus. Dans sa vie, Jes’Aoma Arlaine avait donné sans jamais attendre quoi que ce fut en retour. Se satisfaisant du bonheur d’aider les plus petits qu’elle, elle n’en avait jamais attendu plus que la joie de respirer. Pouvait-elle regretter de partir ainsi, dans l’immense douleur d’une flétrissure abjecte, si mourir avait un sens, le faire dans ses conditions n’avait rien d’humiliant, juste un regret qu’elle n’aurait pas le temps de méditer. Et même hurler n’aurait servi à rien, sa vie devait se terminer ainsi, un rêve sombre aux reliefs incertains, des mélanges de noir dans un ensemble aux grumeaux manifestes. Comme un tableau d’artiste qui traduit son désarroi face à la noirceur de la vie. Les reflets bleutés n’étant là que pour renforcer les zones d’ombre, et aucun soleil pour donner du sens à l’ensemble. Jes’ n’avait eu que la lumière de la lune pour elle. Oui, elle avait eu une existence de femme, écourtée mais belle. Ainsi fut sa vie, quand les derniers souffles disparaissaient d’elle. Une chandelle presque éteinte. © Gab MacFarland - La lune observe le monde :
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Dernière édition par Jes’Aoma Arlaine le Sam 22 Juil 2017 - 12:17, édité 5 fois |
| | | Glorfindel Nombre de messages : 96 Feuille de personnage Race: Noldor Possessions: Un arc en bois doré, un marteau d'argent, et Angamdir une dague.Anguirel.Monture: Asfaloth Statut: Joueur(se) actif(ve)
| Sujet: Re: NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] Mer 9 Mar 2016 - 17:59 | |
| Glorfindel était sur des routes en direction du Nord-Ouest. C'est là qu'il découvrit une jeune humaine inconsciente dans un buisson sur le bord du chemin. Quant il lui toucha l'épaule, sa vision de l'autre monde s'emballa et il découvrit des images abjectes qui lui donnèrent la nausée. Il dégrafa sa cape et enroula l'inconnue dedans puis posa l'humaine sur son compagnon de route de toujours, Asfaloth. Il s'approcha de son encolure et lui murmura quelques mots elfiques à l'oreille. Cela serait une rude course jusqu'à demeure. Il fouilla dans sa sacoche et en sortit une fiole minuscule. Ca ferait l'affaire mais elle se réveillerait avec un sacré maux de tête, mais au moins elle restera endormie assez longtemps. Il enfourcha sa monture et fila droit devant. La piste bien que ténue, était encore fraîche. Il pressa le pas de sa monture. En moins de deux heures, alors que la Soleil pointait à peine le bout de son nez, ils arrivèrent à une taverne malfamée, d'où de terribles relents d'alcool se mêlait à la puanteur d'un enclos de porcs dans lequel seuls les porcs étaient responsable du nettoyage. Il descendit de sa monture et le cheval reprit son chemin au trot.
Il entra dans la taverne et aperçu de suite les malfrats de sa vision. Le regard de Glorfindel s'assombrit et il tira son épée, Anguirel aussi noire qu'étaient ses pensées à cet instant. Un des hommes l'apostropha, lui demandant de foutre le camp. Il fit un pas de plus et se positionna pour le combat, les jambes écartées pour un appui solide, et ses deux mains tenant son épée. Les malfrats se rassemblèrent et sortir leurs armes? Le plus gros d'entre eux chargea, grossière erreur. Glorfindel fit un bond en avant pour se mettre à portée et trancha la tête net. Les autres ne bronchèrent pas et se déployèrent en cercle devant lui. Ils allaient synchroniser leur attaque. Il parvint à contrer les coups et mit fin à la vie de deux bandits. Il se retrouva alors dans une position délicate, entouré par devant et par derrière des deux derniers individus. Il tenta une percée en avant mais ne fut pas assez rapide. L'homme de derrière fendit l'air de sa longue épée et entailla profondément le bras de Glorfindel. Il ne restait plus que ce bandit mais il avait lâché son épée sous le coup de la douleur. L'autre ricana et abattit son épée en direction de sa tête. Glorfindel recula tant bien que mal et sa main saisi une chaise et l'envoya dans les jambes de l'individu. Celui ci trébucha et se cogna la tête sur le bar. Glorfindel prit une bouteille et la fracassa sur la tête de l'individu. Il répandit enfin le contenu de plusieurs barils d'alcool sur le sol et alluma le feu. Il ramassa son épée et la rangea, après avoir pris soin de la nettoyer...
Il était épuisé et son bras lui faisait un mal de chien. Il lui fallut encore bien une heure avant de retrouver son compagnon. Il flatta l'encolure pour avoir pris soin de l'humaine. Lentement, ils sortirent du sentier. Il entendit bientôt ce qu'il cherchait: un cours d'eau. Il déposa l'humaine au sol et dessella son cheval qui était fumant de sueur. celui si ne se fit pas pris et entra dans la rivière pour se rafraichir. Glorfindel sortit une longue chemise de son sac puis il entra en aval d'Asfaloth dans la rivière en portant l'humaine nue dans ses bras. Il entreprit de la laver soigneusement et appliqua de nombreuses herbes sur ses blessures. L'eau prit une teinte boueuse et rouge. Une fois qu'elle fut nettoyée il la sécha avec sa cape et enfin lui fit enfiler une de ses chemises et un de ses pantalons. Il n'avait plus qu'une cape puisque l'autre était trempée. Il étendit celle-ci dans l'espoir qu'elle sèche et enroula l'autre soigneusement autour des épaules de l'humaine. Ce n'est qu'à ce moment qu'il s'occupa de la blessure de son bras et de finir de nettoyer son arme dans la rivière |
| | | Jes’Aoma Arlaine Embu
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| Sujet: Re: NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] Jeu 26 Mai 2016 - 8:27 | |
| D’abord de légers élancements, des étincelles sous les paupières. Et puis, par eux-mêmes, les yeux s’ouvrirent. Une lumière âpre, celle du métal en fusion dans le moule ; une lumière douloureuse, pas même apte à vous réchauffer. Et pourtant…
Etait-ce ses oreilles ? A moins que le silence ne soit total au-delà de l’océan menant au monde des morts. Elle n’avait plus froid, elle n’avait plus mal, elle ne souffrait plus de la honte infligée par les souillures répétées. Une seule chose criait en elle, la soif. Une brindille desséchée, voilà tout ce qu’elle semblait être. Alors c’était donc vrai ? Un au-delà infernal existait bel et bien, ce lieu où la chaleur vous taraude jusqu’au bout de l’éternité. Parait-il. A tout prendre, souffrir de la soif n’était rien en comparaison de sa dernière nuit consciente. Jes’ n’avait pas mal, Jes’ n’était plus. Même les chairs s’éteignaient… leur ultime douleur, le manque d’eau.
Elle était morte, puisque la faim n’existait pas dans son ventre, elle était bien morte. Et quand le flou s’amenuisa, à la lenteur des heures d’hiver, Jes’ ne vit rien d’autre qu’une sombre lueur, presque face à elle. Des braises, peut-être, une rougeur étrange, matinée de vert. Spectacle fascinant que celui de l’âtre éternel. Ainsi, le feu existait là-bas aussi. Mais pas les flammes, elle n’en voyait pas. Cela venait peut-être des propriétés magiques du lieu. Des lucioles rougeoyantes, fallait-il vraiment dire des braises ? Jes’ ne sentait ni le chaud, ni le froid. Etonnée de pouvoir encore penser, elle se laissait porter au travers de ce qu’elle imaginait être le long couloir, l‘instant d’après… Si quelqu’un lui avait parlé, elle n’aurait pas entendu, et si on l’avait touché, elle n’aurait rien senti. La sidération. C’était donc ce sentiment-là, ne plus rien éprouver, ne plus entendre, et pas même voir. Car au fond, étaient-ce des braises ou la fin avérée de ses yeux ? La vie s’en allait-elle définitivement ? Un peu de rouge au loin, qui ne réconforte pas plus qu’il ne réchauffe.
La soif l’emportait cependant, par moments elle avait envie de se lever pour chercher de l’eau, mettre ses chaussons, comme au petit matin, à Dol Amroth, puiser l’eau et en boire un peu avant de mettre la cuisine en route, pour des petits qui allaient se réveiller affamés. Ce rituel, comme une gouteuse craignant d’empoisonner sa portée. La soif, plus qu’un sentiment. Mais cette fois, elle n’avait pas la force. Paralysée par ses dernières heures vivante, elle n’éprouvait rien au fond, aurait préféré tout lâcher. Si elle avait émis une préférence. Car en fait, plus rien en elle ne s’exprimait. Vit-elle seulement la disparition momentanée de la lumière ? Un clignement plus tard, ses yeux précisèrent. L’après ressemblait à un intérieur de maison. Et les différences majeures tenaient en un mobilier verdoyant, comme si l’on habitait dans les arbres. Un corps passa devant elle, pouvait-elle seulement le voir ? Le concevoir ? La soif était l’unique idée du moment. Mais pour rien au monde elle n’allait le dire. Elle ne le voulait pas, n’y pensait même pas. Jes’ Aoma Arlaine n’était plus dans son corps. Oui, le corps demandait de l’eau, pas l’âme. Jamais elle n’avait fait l‘aumône, ce jour d’après la mort n’allait pas déroger à la règle. Un bruit sec parvint de la rougeur, curieusement les feux possédaient ici aussi des bûches refusant de se consumer dans le calme. Une brindille s’était échappée. Une main, extrémité de l’ombre, la remit au foyer. On aurait cru un instant de vie. Jes’ n’avait pas peur du brasier, même le poids du silence ne lui pesait pas. Dans le même mouvement, cette ombre s’approcha. Elle ne rêvait pas. Les êtres, ici où elle se trouvait, avaient les oreilles des elfes. En tout cas celui-là. Que pouvaient-ils vouloir dire, ces yeux qui la regardaient avec une insistante insoutenable. Sans doute leur douceur jurait en elle, le premier bandage sur une plaie. Elle ne put tenir le regard. Ses yeux clos, elle ne pensait à rien. Sauf la soif, tenace compagne de ce monde inconnu. Est-ce que l’on mange après la mort ? Car si l’on mange, on boit ? C’était impossible. Parler, demander, s’exprimer, exister. Plus rien n’était possible. Mais s’il insistait, elle allait devoir rouvrir les yeux. Il le fallait, s’il insistait, il finirait par la toucher. Pensée insupportable. Jes’ jugeait vite, choisit d’ouvrir les yeux afin qu’il ne soit pas tenté de faire comme ces chiens, la toucher. Alors elle prit sur elle. C’était mieux ainsi. Lui n’avait pas bougé. Et ses yeux portaient sur elle les questions innocentes des enfants. Il était adulte pourtant, enfin, elle n’aurait su le dire. Pour un humain oui mais chez les elfes…. ? C’était la première fois qu’elle en voyait un de si près. Attendre d’avoir franchi l’océan pour en rencontrer un. Quelle ironie. Et ses yeux, à elle. Comment étaient-ils ? Aucune larme n’en sortirait. On ne peut pas avoir soif à ce point et se permettre de gâcher son eau. Et D’ailleurs elle n’avait pas envie.
De l’eau, seulement un peu d’eau. Sur ses lèvres d’abord, pour casser la croûte de terre rendue aride, et puis après une gorgée, pour pénétrer là où seules vont les racines de la vie. Jes’ ne voyait pas bien, était-ce le jour ? Etait-ce la nuit ? Cette alternance existait-elle, au-delà ? C’en était trop, cette fois, pour de bon, elle ferma les yeux. Epuisée, sidérée, recroquevillée sur elle-même par la soif. Elle ne s’était souvenue que de la nuit de sa mort. Plus rien depuis. S’était réveillée là, allongée, assoiffée. Une lueur, un saut d’humeur et ce miroir qu’il ne serait plus question d’affronter. Le regard d’autrui n’avait plus de place en elle. Peu importait le lieu, jes’ le savait. C’était fini, l’eau n’était qu’une péripétie. © Gab MacFarland - Lit de poussière:
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| | | Glorfindel Nombre de messages : 96 Feuille de personnage Race: Noldor Possessions: Un arc en bois doré, un marteau d'argent, et Angamdir une dague.Anguirel.Monture: Asfaloth Statut: Joueur(se) actif(ve)
| Sujet: Re: NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] Lun 29 Aoû 2016 - 16:12 | |
| La nuit était tombée, déposant un voile de fraîcheur tout le long de la rivière. La fraîcheur de l'air faisait danser la cime des arbres. Il soupira et se demanda que faire de cette jeune humaine. Il l'avait allongée près d'un feu qui ne dégageait que très peu de fumée. Elle ne s'était pas réveillée depuis qu'il l'avait quitté plutôt, et n'avait aucune idée de la dernière fois où elle avait eut un repas décent sous la dent. Il brise du lembas et le réduisit en miettes. Il les versa ensuite dans un bol d'eau fraîche qu'il alla puisé dans la rivière. Il s'assit près de sa tête puis relève sa tête. Enfin, il lui versa le contenu du bol par petites gorgées. Elle avala sans trop d'effort, ce qui était plutôt bon signe. La lumière douce de la Lune perça les nuages. Il remarqua que la jeune fille frissonnait. Il lui fallait plus de confort. Il l'enveloppa dans sa dernière cape et la déposa sur son cheval. Pour ne pas la déranger, il choisit de rester à pied. Il devait rejoindre Fondcombe aussi vite que possible et profiter de la nuit pour couvrir le plus de distance possible sans faire des rencontre désagréables.
Il repensa à l'altercation avec les hommes plus tôt dans la journée et sa main se crispa sur la garde de son épée. Tandis qu'il approchait le Gué de la Bruinen, Glorfindel songea à l'histoire de cette jeune fille qu'il avait trouvé si désœuvrée. Ils arrivèrent enfin à Fondcombe. Il déposa la fillette dans ses appartements. Finalement, il alla s'installer dans la pièce d'à côté et commença a griffonner des parchemins
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| | | Jes’Aoma Arlaine Embu
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| Sujet: Re: NUANCES D'EUX [PV Glorfindel-Jes'Aoma Arlaine] Mar 27 Sep 2016 - 21:47 | |
| Il est beau cet homme. Avant d’être un elfe, c’est d’abord un homme. Si je n’avais pas… enfin… Les semaines ont passé, j’ai essayé de lui parler, sans y parvenir. Attention, soyons claire ; je ne lui ai presque rien dit. Si l’on exclue les oui et beaucoup de non, peut-être trente mots. Mon comportement est épouvantable. Il m’a sauvée alors que je n’étais plus qu’un déchet. J’aimerais bien savoir pourquoi. Encore faudrait-il avoir un peu d’estime de soi pour comprendre qu’il a eu raison. Je ne vais pas même jusque-là. Je l’ai regardé, longtemps et souvent. Quels auraient été mes sentiments si je n’avais pas découvert la mort en premier, la mort avant l’émoi, la mort avant l’amour. C’est écrit là, c’est facile d’imaginer ces pensées être. Ce ne sont pas les miennes, juste des impressions que mon ombre vous fait croire exister. Je ne sais pas ce que j’éprouve pour lui. De la haine, de m’avoir autorisé à prolonger l’écho de la souillure. De la compassion, de supporter dans sa maison une entité décharnée de ses sentiments. Je l’ai entendu rire parfois, souvent faire silence quand la vie le contrariait. Il ne parle pas beaucoup, des mots toujours placés juste où il faut. Dans le cœur des âmes. La pauvre. Je n’ai plus de cœur, pourquoi s’évertuer à la sauver ? Me parler ? J’ai fini par apprendre qu’il se nomme Glorfindel. J’aurais pu le savoir dès le premier jour. Il suffisait de demander. Mais non… Une elfe qui était venue le voir. Ils ont longuement échangé ; J’aurais dû étudier cette langue, j’aurais compris ce qu’ils disaient de moi. Car c’est sûr, j’étais le sujet. En partant, elle posa sa main sur ma joue, prononçant quelque chose que je ne compris pas. C’est égal. Je pouvais faire sans. Mon mal n’avait pas besoin d’infirmière. La nature me réparait toute seule, je le sentais dans mon corps. Et cela me détruisait parce que je n’étais pas guérie. Rien n’avait changé là-haut, et sans doute en bas, dedans, ce doit être un beau fouillis. Je n’ai plus mal. Et alors ? Une terre aride… Comment dire. Je n’existe plus. Et le pire, c’est que je ne sais même pas ce que j’attends de lui, d’un autre, des autres, de l’avenir, de la vie. Tous ces mots n’ont plus aucun sens. Et d’ailleurs, je ne les pense même pas, je ne les formule ni ne les imagine. Tout au plus est-ce l’image que vous avez de moi. Car je ne suis plus. Il faut que je m’en aille. Je lui dois bien ça. Moi qui me suis imposée à lui, rendre à cet elfe sa vie d’avant. Sans parasite. J’étais morte, il m’a réveillée, j’avais soif, des boissons m’ont été données. La faim, la fatigue, les douleurs. Il a subvenu à mes besoins vitaux. Mais je dois le laisser reprendre sa vie là où il l’avait abandonnée. Je suis une trainée, une ingrate. Je pars dans la nuit, sans même lui dire au revoir. J’ai tressé une petite bague avec un fil de métal trouvé devant l’échoppe du forgeron. Un morceau de crin de cheval au milieu. Noir et gris. Insignifiant. Elle est sur la table. Quand je quitte la ville, aucune larme, la honte serait bienvenue à ce festin immoral. Même cela m’est interdit. Je me déteste.
© Gab MacFarland - elle pourrait....:
Fin du rp, merci "Personne incarnant Glorfindel". |
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