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Suite de :  https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7049p15-les-appartements-de-sauron#73830


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Poings fermés, Loréalle avançait dans les couloirs avec la détermination d'un Iceberg dérivant en quête d'un paquebot géant à qui faire payer sa sale journée sous l'ère du réchauffement climatique.

Demanda-t-elle, .

Répondit Imrazhôn en tournicotant d'une main l'air dédaigneusement.

Et question dressage de chien, ce Lieutenant siégeant à Barad-Dûr s'y connaissait. Le gros molosse trottinant docilement à sa suite était un de meilleurs exemple de son cheptel. Il l'avait amoureusement prénommé : Elrond.

Sans doute de l'humour Mordorien.

La femelle elfe se figea.

Sa voix s'était faite sirupeuse comme l'acide chlorhydrique.

Fit-il judicieusement remarquer, un arrogant sourire relevant le coin de ses lèvres.

Ce qui n'atterrit pas dans l'oreille d'une sourde.

Ordonna-t-elle, avec un timbre laissant présager des chaines et des fouets pour ponctuer leur nuit d'ébats si le Numénoréen Noir continuait sur la voix de l'impertinence.

Loréalle attendit que le Numénoréen noir et son chien disparaisse de sa vue pour :

Dit-elle avec une assurance dans la voix qu'elle ne possédait pas dans la certitude de la cachette du dit assassin.

Tout comme n'était même par certaine que l'assassin soit bien là.

C'était comme au poker, parfois il fallait bluffer pour faire sortir des ombres ceux qu'on cherchait. Et dans Barad-dûr, que d'ombres! Les férus d'ombres et autres gagas de coins sombres avait l'embarra du choix.

Bougonna-t-elle en tirant une tenture défraichie pour regarder derrière.

L'excellence eut un sursaut plus au moins contenu.

S'enquit-elle, avec une touche de plaisanterie mais pas assez épaisse pour couvrir le désir sincère de trouver quelqu'un ayant un minimum de répondant en face d'elle.

Oui, oui, elle venait bien de demander à Irsum de poser un Lapin à Sauron.

Temoa était malgré tout une étrangère et son interprétation des expressions était peu commune.
Autant ne pas imaginer ce que donnait son "prendre le taureau pas les cornes".

Elle regarda sa robe et se dit : Faut que je me change. J'ai l'air d'une godiche là-dedans.

Non, ce soir elle n'avait envie de supporter aucun homme attendant quelque chose d'elle.

Vu qu'Imrazhon considérait le travail manuel comme dégradant et que ce Mairon semblait s'intéresser autant à la forge qu'à la protection des Ents, elle se dit : Je viens d'acheter ma tranquillité .

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Ce dernier mot eut dans sa bouche le gout acide de la gerbe un lendemain de cuite. La guimauve que les femmes pouvaient lui accorder se retrouvait bien loin, oublié !

Et ce fut avec une rapidité toute elfique, autant dire fulgurante vu son grand âge, que Loréalle étendit le bras, chopa l'assassin par le col et le ramena contre elle en ne le lâchant point. Elle baissa son visage masqué pour regarder Irsum dans les yeux.  

Sa voix était d'un calme calculé. Ce calme dont elle se vêtait quand la rage bouillonnait en elle avant qu'elle n'explose telle une nova.

On s'imaginait toujours que les mortels devaient être munis d'épée magique pour changer la face du monde. Pourtant, sans le savoir, Irsum venait de changer une partie de l'avenir du Mordor. Si celui-ci n'avait pas placé un simple "intrigue de coeur" sans doute que l'Intendante aurait cédé aux désirs de Mairon. Voir engendré un enfant avec celui-ci. Enfant qui aurait pu être à l'orgine d'une nouvelle race vu la pureté du sang de Témoa et la puissance de celui de Sauron. L'Intendante se serait acheté une conscience professionnelle en se convaincant que s'était purement scientifique.
Mais là... avec cette toute petite phrase.. Irsum venait de faire mieux qu'un Vala!
Il lui infligeait un magnifique rappel à l'ordre inconscient qui était: Le moindre faux pas avec Sauron lui vaudrait la réputation d'être une simple femme. Comment asseoir dans ce cas sa position d'Intendante?

Elle relâcha l'assassin.

Sa voix s'était adoucie sur ces derniers mots, laissant place à la raison.

Elle haussa les épaules, voulu mettre ses mains dans les poches... qu'elle ne trouva point vu qu'elle portait une robe.. et pesta:

Elle prit le chemin de ses appartements dans un :

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Elle eut un petit sourire en coin, tout en continuant à avancer.

Affirma-t-elle avec certitude.

 Un rien arrivait à occuper les capacités intellectuelle de l'Intendante. Voilà qu'elle se passionnait pour les mœurs sexuelles des guildes d'assassins. Elle imaginait déjà des assassins du dimanche avoir la dague tremblante et des vapeurs devant un corps de femme dénudé. Cela la fit d'autant plus sourire. Cette question l'amena à une autre réflexion : les elfes de l'ouest étant toujours à la recherche du Grand Amour Immortel seraient-ils puceaux? Dans ce cas serat-il plus avantageux de les combattre nue?

Son sourire s'estompa tandis qu'elle chercha le mot qui convenait le plus pour parler d'un Maia.

Ou comment entrer par la grande porte! Elle venait d'attraper Irsum et de le jeter dans les appartements privés vie de la intime de Sauron. Enfin, métaphoriquement parlant.

Mais Témoa n'accordait pas beaucoup d'importance à cet orgueil masculin voulant que les hommes ne soient de vrais mâles qu'à partir du moment où ils aient trempé leur biscuit.

Questions excuses, il ne fallait pas espérer plus de la part de la dame, elle venait de fournir son maximum.

Elle voulu mettre les mains dans ses poches -tic signalant qu'elle était maussade- et pesta de nouveau car elle portait une robe.

( ps : ton personnage doit savoir que Loréalle = Renarde la tenancière d'Auberge. C'est pour avoir un garde du corps habitué à la faune d'Umbar qu'elle l'a engagé d'ailleurs . Mais cela fait plus d'1ans qu'elle n'est pas retournée à Umbar. )

Encore Umbar.

A croire que le Destin lui hurlait à l'oreille : Retournes près de la mer. Eloignes-toi du Mordor. Son instinct lui même conseillait de s'éloigner de.... en fait il était là le souci: Mairon.

Le nouveau dirigeant du Mordor était Mairon.

Au temps de Sauron, Témoa savait qu'elle n'avait rien à craindre. Il était mature et n'allait pas la sacrifier pour une victoire ou la tuer dans une saute de mauvaise humeur. Mais ce Mairon... elle ne le connaissait pas et de ce qu'elle en avait vu, il semblait assez perdu, instable, voir dangereux.

A cet instant, les auteurs d'histoires à l'eau de roses se seraient empressés d'écrire : et elle resterait auprès de lui, dévouées et l'aidant à ... l'aidant à quoi au juste? A massacrer les peuples? Conquérir la terre du milieu pour son Maitre Melkor? Et oui... C'était Mairon, alias le futur Sauron et Témoa savait très bien ce qu'elle avait en face d'elle. Un être aussi psychorigide qu'un fonctionnaire Vogons et voué à servir Morgoth. Sans oublier son côté manipulateur. Il était l'expert des belles paroles pour amadouer ceux lui résistants.

Elle en avait fait les frais quelque heures plus tôt et elle avait eut beau lui hurler dessus -histoire de ce donner de la contenance - la menace de Mairon n'était pas tomber dans l'oreille d'une sourde et ses belles paroles pour la rassurer n'avaient fait qu'accentuer sa méfiance à son égard.

C'était donc l'état d'esprit profond de Témoa, l'origine de son trouble, tous ses systèmes d'alarmes étaient en éveil alors que jadis c'était à côté d'Annatar qu'elle se savait le plus en sécurité.

Si un qualificatif pouvait être attribué à Témoa se n'était pas prudence mais intelligence. Un bon scientifique savait qu'il ne fallait pas rester à côté d'un volcan donnant les premiers signe d'une éruption imminente. C'était mieux de l'observer de loin, comme à Umbar par exemple.

Décidément, Irsum pétrissait l'avenir du Mordor comme un boulanger sa pâte à pain.

Loréalle fut sortie de ses pensées par les questions de son Garde-du-corps.

Bougonna-t-elle, avant de répondre véritablement à la question.

Comment expliquer cela?

Attention, franchissement de la "zone vitale" immédiat !
TOP!

Elle flanqua une grande tape dans le dos d'Irsum à lui en décoller les poumons.

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Songea-t-elle, en marchant d'un air nonchalant les mains dans ses poches.

Les images d'Umbar se reformèrent dans sa mémoire comme un appel insistant.

Un sourire radieux illumina son visage. Elle était née sur des îles et l'appel de la mer chez les Mocitl pouvait se faire aussi fort que chez les Teleri. Peut-être était-ce cela qui la rongeait de l'intérieur et non l'appréhension du caractère susceptible de Mairon?

Le caractère cartésien de Témoa lui permettait bien des fois de remettre de l'ordre dans ses idées.

Elle sortie de la tour pour rejoindre un bâtiment annexe relié au donjon par de nombreux ponds aux grands arches suspendues dans le vide.

Visiblement, soit ce bâtiment avait subit des travaux récent et inachevé prévu par un architecte des plus minable, ou soit une explosion - capable d'emporter un pan de mur ainsi qu'une partie de la toitures et des massifs créneaux- avait eut lieu.

Loréalle attrapa par l'épaule le premier de ses assistants, qu'elle croisa suffisamment affolé et concerné pour être mêlé à cette histoire, afin d'obtenir des explications.

Un index désigna un coupable tout autant surprit de voir un index pointé sur lui qu'il était occupé à trouver un autre coupable potentiel !

Un autre assistant forgeron fut désigné.

Insista-t-elle, se pinçant d'une main l'arrête du nez et soulevant, de l'autre, l'assistant par la gorge pour le garder suspendu dans le vide par dessus le parapet. Elle n'aimait pas ce genre de pratiques mais il fallait bien s'adapter au us et coutumes du Mordor ..  la menace physique semblait être inclut dans le folklore sociale des lieux.

Elle eut ses réponses, certes un peu hachées, et pu reposer le forgeron sur la terre ferme.

Et féchié! Songea-t-elle, Sauron n'étant plus, son pouvoir sur certains artéfacts s'affaiblit.

A ce dernier mot, tête basse, elle fit demi-tour et s'en reparti vers le donjon avec un air morose.

Elle aurait pu entrer dans la forge, examiner les dégâts... mais à quoi bon? Constater qu'elle avait perdu une partie de ses travaux et déprimer d'autant plus?  Il était mieux d'affronter les cyclones à l'abris que sur la plage en leurs hurlant des insultes.

Vêtue tel un homme et doté de leur démarche, mains dans les poches et à mi-chemin, l'Intendante releva le visage pour voir un Mairon au bout du pont, dans l'encadrement de la porte... Saleté d'Imrazhôn, il avait du cafter sur ses projets ou pire! Laissez ses pensées en journée porte-ouverte de la fouille mentale de Maia!

Durant un demi-siècle, elle avait côtoyé les humains. Observée leurs qualités, leurs défauts, s'était infiltrés dans leur société aux points dans adopter les attitudes les plus basiques...   Loréalle était une elfe, mais en cet instant, bien qu'étant elfe, elle eut la réaction humaine la plus naturelle chez un adolescent croisant quelqu'un qu'il ne voulait pas voir :  Le demi-tour.

Sans enlever ses mains des poches, elle prit appui sur une jambe et fit volte face pour repartir dans la direction opposée afin d'éviter le Maia qui se retrouva seul, avec les questions auxquelles l'intendante n'avait visiblement pas envie de répondre.

Ronchonna-t-elle faiblement, comme aurait pu le faire un très jeune Mairon boudant un vieux Aulé.

Pour vivre vieux au Mordor, il fallait développer une sorte d'instinct de survit. Et les forgerons de Loréalle en avait à revendre! L'équation était simple pour eux : une Intendante revenant sur ses pas + Un Seigneur Sauron s'étant prit un vent = Mieux vaut ne pas rester dans les parages ou faire mine d'être très occupés. C'était fou le subit enthousiasme dont ils furent spontanément dotés pour tous ranger surtout si s'était dans les étages de la forge, le plus loin possible du pont sur lequel l'Intendante se trouvait.

Si l'évocation d'un tel objet fonctionnait pour amadouer les êtres ayant soif de puissance, cette évocation eut l'effet d'un caillou jeté dans un bac à sable sur Témoa.

Loréalle pencha la tête pour regarder par dessus l'épaule du Maia. Elle n'entendait plus un bruit dans la forge et
 constata que ce silence était le résultat de nombreuses oreilles à l'affut. Oreilles qui n'allaient pas être déçut puisqu'elle beugla un:

Les forgerons détalèrent avec un certain soulagement car ce n'était pas facile pour leurs nerfs d'être en présence de leur dieu surtout quand celui-ci se cachait derrière une étagère.

Protesta-t-elle, en s'interposant entre Mairon et les étagères. Ce qu'il avait prit pour des bijoux étaient des gemmes d'ambres pouvant emmagasiner l'électricité et les pièces de métal des rouages.

Reprit-elle, en dégageant d'un coup sec sa manche de la prise de Sauron.
" Vous m'attrapez par la manche?  Pour m'entrainez derrière des étagères?
Vous trouvez ce genre d'attitude digne d'un Empereur?
A moins que ce ne soit dans les habitudes de votre maitre Melkor d'emmener les gens derrière les étagères? Votre maître car il n'est pas le mien!"

Rétorqua-t-elle, en ponctuant sa phrase d'un index tapant sur le torse en face d'elle.

Aie. Là, j'ai été trop loin, songea-t-elle. Trop spontanée, trop franche, trop moi. Alors autant finir en beauté

Bon, bein je suis morte.

" Et au cas où il vous viendrait l'idée de me tuer, ça tombe bien! J'ai deux mots à dire à Mandos, aussi!"
L’orgueil Mocitl, les seuls elfes qui avaient des comptes à régler avec tous les Valar. D'ailleurs Oromë se rappelait parfaitement du père de Témoa et de l’accueil TRES chaleureux qu'il avait reçu lors de sa proposition de départ pour Valinor. Ce fut sans doute ce jour là que les premières insultes furent inventées. Ulmo, Seigneur de la mer, était le seul qui arrivait à se faire inviter chez les Mocitl, mais encore, il fallait qu'il ramène les boissons! 

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Ordonna-t-elle fermement en fermant les yeux, tournant le dos et baissant la tête avec un air pensif accentué par sa manie de tapoter son front du bout des doigts quand elle réfléchissait.

Bien que, pour un visiteur indésirable, son esprit ressemblait à une cabine d'ascenseur en panne inondée d'une musique répétitive, à chaque étage les rouages de son cerveau tournaient à plein régime. Elle avait envie de rebondir sur les termes "notre volonté". Elle n'était pas dupe, elle le connaissait. Peut-être même trop. Et à moins qu'il n'use du Nous royale, il tentait une nouvelle manœuvre d'accostage. Après lui avoir fait miroiter la puissance par le savoir, elle avait le droit à l'abordage par le partage du pouvoir. Ce Mairon, puisqu'il disait ne plus être Sauron, la prenait-il pour un être aussi facilement corruptible? Si c'était le cas, il n'allait pas être déçue du voyage ! Mais elle décida de garder cette réflexion pour elle. De le laisser croire qu'il l'avait convaincu afin de garder des atouts dans sa manche. A moins que ce n'était par pitié et qu'elle voulait mettre fin à ces  tentatives ratées?

Témoa avait prit sa résolution. Elle rouvrit les yeux et déclara en rangeant quelques babioles afin d'éviter le regard posé sur elle :

Elle soupira en inclinant de côté le visage, la mine faussement triste:  

 Puis s'essuya sauvagement les mains sur les pans de sa chemise, y laissant des trainées noires, avant de reprendre.

Elle avait dit cela avec le calme et la logique cynique d'un scientifique, blasé, expliquant la fission nucléaire à un énième groupe scolaire. Elle se rappela les nombreux débats animées qu'elle avait eut avec Chaak à l'époque, cela lui arracha un petit sourire amusé et nostalgique en songeant que Morgoth voyait au travers des yeux de Chaak.. Plus d'une fois, elle s'était demandé si c'était le prêtre ou Melkor qui s'offusquait de la voir analyser les faits historiques pour démontrer l'incompétence des Seigneurs maléfiques. Tout comme elle s'était demandé si le regard étonné devant ses oiseaux mécaniques étaient celui de Vala ou du Shaman.
 

Volontairement, elle n'utilisa pas le mot Intendante car il aurait sonné faux dans sa bouche sans un Ex devant. Son coeur et son âme était toujours sur le départ, tournant le dos à l'ombre nouvelle qui s'était rependue sur le Mordor.

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Elle l'écouta... chose plutôt rare... en résistant à son envie virale de le couper; Là autant dire qu'on surfait sur la vague du miracle rivalisant avec une apparition d'un Eru en serviette éponge, un savon dans une main et une brosse pour se frotter le dos dans l'autre main.

" Hm... très bonne question. "
Elle se saisit d'une des babioles posées sur une étagère et se mit à la triturer comme pour occuper ses mains. C'était une attitude de gêne tellement humaine que la Mocitl en perdait son aura elfique.
" Connaissez-vous le fonctionnement de votre royaume?
Oh, je ne parle pas du fonctionnement militaire ou administratif, ce ne sont que des machines avec un mode d'emplois plutôt simple. Je vous parle de l'autre fonctionnement. Celui qui fait que vous avez jadis suivit Melkor et celui qui fait qu'à présent certains vous suivent.
Et là, vous vous demandez quel est le rapport avec votre question? En fait... "

Sans doute qu'un Mordorien ne l'aurait pas remarqué, il aurait fallut être un Ciryandil en cet instant pour voir la légère fissure qu'avait provoqué les propos de Mairon dans la carapace de Témoa.
Tout le monde était doté d'une carapace, elle n'était pas un cas unique. Elle s'en était même forgé plusieurs pour interpréter telle une comédienne différents personnages. Ici, au Mordor, elle était l'Intendante. Un personnage fantasque, versatile, exubérant, autoritaire, frivole, séducteur, fonceur, inhumain voyant les autres tels des expériences ..  Mais dessous, comme derrière toutes les carapaces, il y avait un être plus fragile.

" ... je crois que Sauron lui même -puisqu'à présent vous êtes Mairon- ne s'était pas rendu compte de ces rouages secrets. A ses yeux, son royaume ne marche qu'avec la terreur qu'il inspire à ses serviteurs.
Mais vu les caractères de nombreux de ses serviteurs, croyez-vous sincèrement qu'il n'aurait pas eut à gérer de nombreux coups d'états si son empire ne fonctionnait que par la peur?
En fait, et là mes mots vont vous paraitre délirant, son royaume est dirigé grâce à l'affectif. Et oui... le royaume des ténèbres est unis par ce besoin qu'on tous les serviteurs de Sauron de plaire à leur maître. "

Elle posa l'objet et s'en saisit un autre, cherchant à occuper son cerveau sur une mécanique afin de laisser parler un autre organe servant -pour tout scientifique censé- de pompe à sang. Pourquoi donc attribuait-on au cœur de tels élans de sentimentalité?

" Prenez le Gondor, les soldats vous parlerons d'honneur, de racine, de lignée, de sang. Ils sont nés Gondoriens et servent leur pays. A présent les royaumes elfiques... ceux-ci vous parlerons d'anciennes traditions, de valar, d'Eru, voir de promesses à tenir. Mais ici? Regardez autour de vous."
Elle laissa couler quelques instants sur ses phrases, tournant le dos à présent pour ranger de nouveau ses étagères pourtant impeccables. Elle discourait sans passion, sans élan, comme le ferait un patient parlant de sa vie à un psychologue.
" Les orcs vous parlerons de " pour la gloire de notre maitre". Pourtant ce sont des créatures sans attaches familiales, ils sont conscients qu'ils mourront à la guerre et ils ne fuient pas votre royaume. Pourquoi? Parce qu'il n'ont nul autre endroit où se réfugier sans être des parias rejeté? Il y a pleins d'endroits où se cacher des hommes... non, ils restent car ils ont besoin d'être aimés et d'avoir un but comme n'importe quel être vivant. Rentrer victorieux pour vous plaire est leur but. Ils cherchent -aussi fou que cela puisse vous paraitre - votre affection. Savez-vous quel est le plus grand fantasme de 90% de vos orcs? Vous croiser. Simplement vous croiser.
Ou plutôt croiser feu Sauron."
Fit-elle, avec l'amertume et la peine de celle ayant perdu un être cher.  

"A présent regardez vos gradés, votre entourage. Nous sommes un ramassis de déchets que la vie à charriés dans ce royaume. Votre général suprême est un ancien esclave dont la famille fut massacrée par vos troupes, Ciryandil est sans doute le dernier survivant de son clan elfique, moi je suis une vagabonde et ainsi de suite.
Nous n'avons pas de famille mais pourtant nous pourrions nous intégrer facilement dans d'autres royaume? Alors qu'est-ce que nous faisons ici? ... Et bien, à nouveau ce foutu besoin de reconnaissance. Ce besoin de plaire à un père qui ne nous rejettera pas, demandera le meilleur de nous même, nous poussera à l'excellence sans nous juger sur l'apparence, la morale, l'origine.
Sauron était le seul être que j'ai croisé en ces terres qui n'avait aucun préjugé raciaux. Il jugeait l'individu et ses capacités et nullement ses origines. Il ne m'a jamais questionné au sujet des miennes... c'est tout dire.
Ce fameux père qui ne nous obligeait pas à suivre une voie déjà tracé par les ancêtres, par le devoir envers machin ou bidule et tout ces blabla de valar.
Ce fut ce même besoin qui vous a fait suivre Melkor... N'est-ce pas Mairon?"
Demanda Témoa en le regardant du coin de l’œil, toujours affairé dans son rangement.

"C'était cela qui nous liait à Sauron. Mais vous n'êtes plus Sauron, vous le dites vous même, vous êtes Mairon et tout vos servants ont perdu ce qui les unissaient au Mordor. Et comme j'ai aimé ce royaume, je ne veux pas être là pour le voir tomber en cendre. Je préfère être la première à partir que la dernière à fuir car je n'ai jamais été douée pour les adieux ni pour la tristesse contrairement à mes cousins Eldar qui peuvent, durant des siècles, pleurer la perte d'un royaume.

Ah euh... un petit détail technique qui vous semblera évident maintenant que je vais vous le faire remarquer. N'allez pas imaginer qu'un seul de vos servants aillent avouer ce besoin de plaire à Sauron. Ils sont bien trop orgueilleux pour avouer cela.  "

-- Pavé Maria !    --

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Loréalle regarda le Seigneur Noir partir. Avait-il comprit qu'elle annonçait sa disparition définitive ou se disait-il qu'elle ne s'absentait qu'un temps? Elle n'en savait rien ... les pensées des maia étaient impénétrables et d'autant plus quand ceux-ci n'étaient plus eux même.

L'Elfe ouvrit un sac et y glissa quelques une de ses inventions, plans et autres. Elle ne pouvait pas tout prendre. Bien des choses étaient trop volumineuse et d'autres inutilisables à condition d'y démonter quelques rouages, ce qu'elle fit avec un certain plaisir à l'idée de voir ces machines exploser dans une pluie de mécaniques instables. Elle arpenta ainsi sa forge, démantelant ou modifiant certaines de ses créations pour les rendre inutilisables. Elle en laissa d'autres entières, les moins futuristes, ce fut alors qu'elle sentit la présence d'un assassin.

" Je sais que tu es là Irsum.. mais pas où exactement."
Fit-elle, en fourrant une sphère dans le gros sac qu'elle portait en bandoulière en plus d'un autre en travers de son dos. Dans un coin, dans les flammes d'un creusé, des papiers brulaient rependant dans la salle d'un blanc éclatant une lumière et une fumée apocalyptique .

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Elle eut un léger rire à sa réflexion.
" Voyons, je suis une femme, nous ne voyageons seulement qu'avec le strict Maximum. Et tu as de la chance encore! Je compte laisser mon maquillage ici ainsi que ma garde robe d'Intendante."
Irsum pouvait facilement voir de quoi Loréalle parlait, sa garde robe était difficilement contenue dans une pièce de 40m². Il y en avait pour une fortune en soieries, en bijoux et autres babioles pour lesquelles plus d'une femme aurait vendu son âme ainsi que celle de son mari et de ses potes. Après tout, c'était une façon très agréable de se débarrasser de 80 kilos de gras superflu et de parasites entrainant ce gras dans des beuveries.
 
Une telle folie en vêtement et bijoux étaient justifiable par un fait évident : Sauron était un adepte du noir et de la sobriété, il ne fallait donc pas compter sur lui pour montrer la richesse du Mordor aux convives. Aussi l'Intendante remplissait cette office, il fallait maintenant espérer que la prochaine est aussi bon goût en la matière et tout autant un gout prononcé pour la chair car le nouveau sauron semblait fortement attiré par la bagatelle.
(maintenant imaginez l'Inno en Intendant du Mordor et devant s'acquitter de ces mêmes prérogatives )

Sans ménagement, elle fourra un sac dans les bras d'Irsum.
" A moins que tu n'envisages un kidnapping ou un truc pire -comme de me présenter à tes parents- il est inutile de se hâter. Je vais éviter le couplet déjà connu du " se hâter fait commettre des erreurs"  tu es un assassin et on a dû te saouler avec ça dès ton plus jeune âge."
Fit l'ex-intendante avec un léger gloussement

" IL m'a donné son autorisation pour partir."
C'était ce fameux IL qu'elle employait parfois quant elle parlait du Maia Noir.
" Enfin.. je crois... comme IL n'a pas toute sa tête je le soupçonne de croire que je vais revenir et que je ne prends qu'un congé momentané le temps qu'IL retrouve sa mémoire et perde ses envies de meurtre sur une Intendante osant lui parler sans flatteries et autres fioritures. Bon pas sûr qu'il soit de meilleure humeur quand il retrouvera sa mémoire et comprendra que j'ai filé pour de bon. Espérons juste qu'il n'a fait que semblant de ne pas comprendre afin d'éviter d'avoir à me retenir.
Alors? En sachant tout cela, toujours tenté de t'encombre avec moi? Tu risques d'avoir un Maïa a dos, a moins qu'il ne juge -espérons le aussi- mon départ comme une banalité sans intérêt. "

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