Port d'Umbar

Krator arriva au niveau des bateaux, il s'adressa alors à ses hommes :

Mes fidèles pirates, notre seigneur Tulkor nous offre enfin une mission, certe je vous l'accorderais qui n'a rien de bien dangereuse et amusante mais qui vous occuperas un peu en attendant quelques chose de plus important. Tulkor nous envoi en Harondor recuperer du bois. Nous nous efforcerons d'en ramener autant que possible afin que notre mission soit rempli convenablement aux yeux de Tulkor.

Krator prit place à bord de son bateau où se trouvait sa cabine afin de se preparer au depart

Un Pirate émissaire monta le dernier sur le pont .

Seigneur Krator, Tulkor vous invitent à partir en Harondor. Le port de ce même lieu nous attends pour emplir les quarantes nymphes d'Umbar de Bois et de Minerais.

Citation :

PS: Tu créée un topic dans voyages tout en bas du forum
"voyage de Krator "
Dans le premier poste tu met
Umbar ==> Harondor
3 cases en bateaudonc 3heures

Puis tu rp un peu sur le voyage, dans 3h Hors Jeu tu es arrivé.

*Tu est enfin le dernier sur cette satané liste de mon père...Après avoir fini je vais aller voir du côter de Rhùn,Il y a beaucoups d'action il paraît donc peut-être du travail...*

Revan suivait le pêcheur qui semblait quelques peu perdu,il ne semblait pas trouver son bateau.Après plusieurs minutes de recherche,il arriva enfin a son bateau.C'était une petit embarcation qui avait été installé dans un petit coin éloignée du port..Revan regarda dans les horizons et ne voyant personne il demanda au pêcheur

''Pourquoi avez-vous accoster votre embarcation aussi loins des autres..''

''Ici je ne suis pas oubligé de payer la taxe..''dit-il en même temp de chercher dans son bateau.Revan le regarda chercher puis lui dit avec un ton malsain

''Ceci pourrait être dangereux vous savez...''

Le pêcheur se retourna avec un drôle d'air,il regarda Revan avec son double sourcil

''Vous posez beaucoups de question..étranger..''

''Je suis curieux...''

Le pêcheur continua c'est recherche..Revan lui ouvrit c'est lame..La proie regarda l'Assassin dans les yeux puis lui dit avec ton furieux

''Je m'en doutais! Assassin! Allez finissons-en!''

Le pêcheur saisi une rame puis tenta de frapper Revan avec.L'Habile Harradrim fît une roulade sur la gauche avant d'ajouter

''Vous êtes le dernier sur la liste...''

''La liste de?''

''Ceux que mon mentor devait tuer..''

''Vous ne pourrez pas parceque vous allez mourir Racaille!''

La colosse envoya un puissant coup de rame en direction du habile Assassin qui repliqua en fesant un tackle sur le genoux.La colosse déstabiliser baissa ca garde,pendant se temps l'Assassin profita de ca vitesse et se posta a l'arrière de la colosse...il avait gagné,le pêcheur le savait

''Donc voici la fin de ma vie..Assassiner par..'' dit-il en sentant les lames froides de l'Assassins touchant son corp...

''Revan..''

''Revan...Je me souviendrais de se nom à tout jamais..''

Revan prît la lame de ca main gauche et le planta dans le dos du pêcheur.La colosse lâcha un cri de douleur puis ensuite L'Assassin prît son autre main puis lui cassa la nuque.Le cadavre tomba sur le sol.Voulant avoir le temps de partir avant qu'on ne découvre le meurtre.Revan prît le cadavre puis le mît dans la barque,il le recouvrit d'une couverture avant de partir de la scène..sans laisser de trace..

Quelques heures plus tard,il prît un bateau clandestin en direction de Rhùn..

Les bateaux de Krator apparurent au loin avec ce dernier en tête de navires.

Il était enfin de retour de sa mission apres, il faut dire, une assez longue absence.

C'est bon d'être chez soi !

Il amara son navire et ordonna à ses hommes d'en decharger le contenu, c'est à dire le bois.

Krator toujours perdu dans ses pensées se dirigea vers le marché laissant ses hommes s'occuper du travail.

L'escadre de Dol Amroth entra dans le port. Quand l'une des nefs toucha terre, un des officiers en sortit.
Chercha un personnage d'apparence heut placée des yeux. N'en trouva point. Avec un grognement, il fit signe à une dizaine de Chevaliers de descendre du navire sous les regards curieux d'une foule qui n'était guère habituée aux lourdes armures de Gondor.
Le jeune officier annonça d'une voix forte:

-Nous sommes ici pour commercer avec le Harad... J'aimerai savoir où je peux trouver Tulkor, Roi du harad et de Khand, Seigneur des Terres du Sud!

Son destrier piaffant d'impatience, il attendit...

Des corsaires amarés au port s'avancèrent.

Vous trouverez le Roi en son palais, demandez aux gardes qu'on l'appelle.

-Merci bien, Soldat...


Sur ceux, le jeune home et son escorte s'avancèrent dans les rues, en diréction du palais...
Le reste attendait le retour de l'émissaire, pour entreprendre quoi que ce soit...

Edit: Attention aux 5 lignes obligatoires...

[Sorry...mais, en général, quand un de mes PNJ ou Sefir part, j'ai tendance à faire court, sauf quand il se fait remarquer^^ La nature d'un assassin n'étant pas réellement à cela... Enfin, je vais faire gaffe...]

Armelos revint aux navires. Il réflechit, puis, annonça:

-Le navire marchand et la deuxième nef vont croiser au large des côtes... Je rentre à Dol Amroth remettre le message de Tulkor a qui de droit. Comme nous ignorons encore quelle est sa réponse pour cette installation, nous allons devoir improviser... Attendez mon message vous indiquant le lieu de construction...

Puis, il monta à bord de son navire, lequel partit bientôt. Les deux autres quittèrent le port après lui, et voguèrent au large des côtes...

[Doublon, désolé, mais je ne vois pas où poster...]

Alors que le soleil était à son zénith, les habitants d'Umbar purent voir les deux grands navires de Dol Amroth quitter la baie dans laquelle ils croisaient depuis deux jours. Et filer droit vers le nord, suivant la côte.

Les émissaires de Sefir accomplissait la volonté de leur maître. Sur le port, un homme encapuchonné salua les navires d'un signe de la main. Son teint pâle, qu'on dénottait sous son capuchon, montrait ses origines nordiques.
Il ne semblait pas posséder d'armes...mais quand sa cape s'entrouvrait sous l'effet du vent, on apercevait une armure de cuir noir, ainsi que des armes de jet, ou de contact.

Que faisait un tel étranger en Umbar? Détournant ses yeux sombres du spectacle des navires s'éloignant, l'inconnu fit route vers une taverne, dans laquelle il loua une chambre.
Puis, il attendit là...quand un faucon entra dan sla pièce, lui demandant de faire route vers le Harondor...

Maudissant ce changement, il sortit en quatrième vitesse...réalisa qu'il n'avait pas de monture... Avec un juron qui aurait fait rougir un charretier, il se mit à marcher, comptant sur sa cape pour le protéger, et sur sa gourde pour arriver à destination.
Il longeait la côte...

[MJ]

En cette fin de journée l'agitation était aussi grande que durant les heures qui l'avaient précédé, et les rues restaient fourmillantes de bon nombres d'haradrims et d'étrangers passant par là... Les conversations allaient bon train entre ceux qui se connaissaient, mais une chose étrange se produisait, une atmosphère pesante de signification s'était installé. Car des étrangers, les haradrims en avaient presque... peur... Non pas qu'ils étaient tous xénophobes, mais ils craignaient une chose de ces étrangers. Ils craignaient qu'ils soient aussi étrangers à la vie. Qu'ils ne soient pas vraiment vivants. Qu'en réalité, ils soient... morts... qu'ils soient des Morts, ou qu'ils apportent leur présence...

Car de ce fléau nul ne connaît quelque chose et nul ne peut prétendre que les Morts ne sont que des êtres flous et décharnés, et qu'ils ne peuvent prendre apparence humaine !

Alors de tous, tout le monde se méfiait. Loin semblait la sympathie et l'insouciance qui régnait à Umbar, les négociations allant bon train, sans que l'on se méfie de l'un et de l'autre sans cesse. Il n'est pas dit qu'avant, on ne s'inquiétait pas de savoir si l'un n'allait pas nous voler quand on discutait avec un autre, mais il n'y avait pas cette... cette peur de mourir... de mourir à n'importe quel instant et de terminer ainsi sa vie dans la plus terrifiante impuissance.

Umbar avait changé, en cette manière, depuis la dernière fois que Yûn avait pu la voir. Et autour d'elle les gens passaient, et se méfiaient d'elle aussi... Peut-être ne la reconnaissaient-ils pas, peut-être ne prenaient-ils pas le temps de la reconnaître, si ce n'est même de la regarder réellement. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'il était plus prudent qu'elle reste étrangère à eux.

Yûn, tout à coup, fut bousculée. Une attaque ? L'avait-on prise pour un Mort ? Avait-on enfin osé croire qu'un étranger humain pouvait en être un ? C'était un homme, et il était fort. Sa carrure était impressionante, il pourrait tuer Yûn... Il pourrait mettre fin à sa vie en espérant qu'il pourrait effectivement tuer un Mort, et il y arriverait, car Yûn n'en était pas un... Mais ce n'était pas le cas...

L'homme se retourna vers celle qu'il avait bousculé, l'ayant fait de dos, et la fixa sans bouger. Tout du moins Yûn pouvait le croire ainsi... L'homme était aveugle...

[MJ]

L'homme était parfaitement immobile... tel une statue de pierre, prête à reposer sur son socle pour l'éternité jusqu'à ce qu'enfin, son immortalité soit brisée, et qu'elle soit détruite... En était-ce de même pour cet homme ? Il n'était pourtant pas fait de bois, et les morsures du temps se lisaient sur son visage marqué avec profondeur et gravité.

Soudain, ses lèvres commencèrent à s'articuler en des formes étranges, et l'on aurait dit qu'il allait parler. Pourtant rien ne sortait de sa bouche, aucun mot, aucun bruit. Ce n'était que néant, le même vide qui se lisait dans ses yeux. Etait-il muet ? Possible...

" Pardonnez-moi, demoiselle. De votre présence je n'étais point conscient, et au-delà même du fait que nos corps se sont entrechoqués, le mien, encore debout, n'a rien fait pour rattraper le votre, déséquilibré et tombant. Veuillez me pardonner... "

Non... non il n'était pas muet... Il était même poli, et aussi respectueux que l'on pouvait agréablement l'être. Etrange, pourtant... Il avait su, alors qu'il ne voyait rien, qu'elle était une femme... Avait-il senti ses formes lors du contact entre eux eux ? Possible... ou pas... L'homme sourit, sans que l'on puisse réellement savoir pourquoi, et continua à déblatérer.

" Je ne puis vous voir, peut-être l'avez-vous saisi. Voilà longtemps que je suis aveugle... Pourtant vous semblez rayonner, étrangement, car votre lumière me parvient et illumine mon être intérieur. Votre colère ? Votre désarroi ? Etes-vous triste, êtes-vous perdue ? Peut-être n'êtes vous pas d'ici... bien que je n'ose le croire, sans comprendre pourquoi... "

[MJ]

L'aveugle partit d'un sourire léger et innocent, puis rit gaiement une fois que Yûn avait cessé de parler.

" Il est étrange que vous qualifiez de clairvoyant un homme dont les ténèbres ont envahi le regard, et qui ne peut y voir à travers tant ils sont épais. Je m'y accorde, toutefois, et ne vous en veux point.

Je ne saurais vous en vouloir en vérité, vos mots ne révèlent que votre état d'esprit, déséquilibré, égaré. Je le suis également, me direz-vous peut-être, car mon chemin jamais ne peux le voir... mais j'en saisis l'essence, j'en comprends le sens, et je fais de la réalité de ma cécité la condition d'un nouveau regard sur ce qui m'entoure.

Peut-être... peut-être faut-il être aveugle pour mieux voir... "

L'homme rit une nouvelle fois, mais cela fut plus léger, plus dissimulé... Un voile d'une douce tristesse était tombé sur son sourire et l'avait effacé comme on efface une inscription dans le sable, d'un simple geste de la main. Il parut même gêné d'avoir affiché cette émotion.

" Veuillez me pardonner, il m'arrive de ne plus savoir ce que je dis, ni même de le comprendre. La clairvoyance que vous m'accordez m'a peut-être rendu fou, je le pense... Vous dites être de retour ? Je... je comprends... Tout du moins j'ose l'imaginer, mais je ne puis réellement saisir les raisons qui poussent une jeune femme à revenir au Harad si elle l'a quitté des jours, des mois, des années peut-être plus tôt. Consentiriez-vous à me les dire ?

Je ne voudrais ni vous faire perdre votre temps, ni vous heurter par mes questions et les sentiments qu'elles pourraient soulever en vous, aussi je puis comprendre que vous ne souhaitiez pas discuter avec moi... Je ne peux voir votre visage pour saisir cela de mon propre chef, je vous serais ainsi gré de m'indiquer clairement de me taire si tel est votre souhait. "

Il ravala sa salive, tout du moins ce qu'il en restait à force de parler et sous l'effet de la chaleur, et le semblant de regard vide de toute vie qu'il avait se posa à nouveau sur Yûn...

Une silhouette spectrale, sous une grande cape noirâtre, proche du noir de jais, mais fripée et traînant à terre, s'avançait vers le mendiant et la jeune Yûn. Une capuche retombait sur la moitié du visage de Tulkor, ce qui le rendait peu reconnaissable. Il portait un petit sac de cuir en bandoulière, qui semblait peser, quelque chose de fort lourd devait y reposer. Il se stoppa à hauteur de l'aveugle, en écoutant d'une oreille distraite la conversation des deux voyageurs :

Je crois... Je crois que bien voir, ça s'apprend. Par mesure de l'ouïe, je pense que vous parvenez bien plus que les voyants à annihilé tous les préjugés et conceptions de la dictature du regard. Vous, vous devez être chaste, sans jugements hâtifs dictés par l'oeil... J'aurai aimé être aveugle, pour m'éviter de voir que ma fille est revenus en Harad, après l'avoir lâchement fuis.

Sur cette dernière phrase cinglante, il se détourna, et se mit à marcher vers son navire officiel, des pirates d'Umbar avaient déjà été prévenus de son arrivée et le Seigneur d'Harad avait des sombres idées en tête, à accomplir le plus vite possible. Il détourna deux trois fois le regard derrière lui, il espérait peut être qu'on l'arrête.

[MJ]

" Oh, tant d'émotions ce n'est plus de mon âge. J'ai bien cru que mon coeur allait s'arrêter en entendant cet homme prendre soudainement la parole.

Mais... sa voix... je la connais. N'était-ce pas notre souverain ? Haha, voilà qui est étrange. Vous êtes la fille du souverain, vous êtes... la princesse. Je comprends maintenant ce que vous vouliez me signifier. Je vois clair à présent, oserais-je dire. Haha !

Et qu'attendez-vous ? Croyez-vous qu'il restera là au loin à vous attendre ? Il s'en va, comme vous vous êtes en allé il y a longtemps de cela. Non il ne fuit pas, mais de différence il n'y en a guère. Vous le voyez partir, n'est-ce pas ? Vous a-t-il vu partir, lui aussi, lorsque vous l'avez fait ? Si tel est le cas, peut-être a-t-il ressenti ce que vous ressentez, peut-être le ressent-il d'ailleurs toujours.

Un père ne devrait jamais avoir à porter le deuil de son enfant... Et vous qui avez disparu, croyez-vous qu'il vous savait vivante ? Ou morte ? Tant de questions ont dû tournoyer dans son esprit qu'il est étrange qu'il n'en soit pas devenu fou... Et nombre de fois il a dû fermer les yeux et se laisser entourer des ténèbres, les mêmes qui habitent mes yeux aujourd'hui.

Comme il doit être peiné... comme vous devez l'être aussi... Partez, je vous le conseille. Rejoignez-le. Un vieil adage de ma région dit qu'il vaut toujours mieux perdre quelqu'un de riche, que quelqu'un de cher...

Le Roi est riche sans aucun doute mais n'est-il pas aussi cher à votre coeur ? "

Alors que Yûn venait de fuir, Tulkor se rapprocha du vieillard aveugle.

Bien jeune est son âme, je lui pardonnerais. Comme je lui ait toujours pardonné, à elle, comme à sa foutue mère.

Il marqua une pause

Tu parles bien l'ancien ! Et tu sembles connaître mes terres, jusqu'à connaître ma voix, dit moi qui tu es et je te pardonnerais d'avoir dévier ma fille de ma main...

Ajouta t'il sévèrement avant de continuer plus sereinement

Et s'il t'en viens l'envie, je pars pour un temps, en mer, jusqu'à une île pour des affaires... politiques. La solitude est un frein au longs voyages et elle me pèse. Tes paroles sont réchauffantes, et j'aime à parler sage avec les membres de la sagesse : alors si tu n'es qu'un vagabond, je t'invite à me suivre, mais si tu es d'ici, c'est un ordre.

[MJ]

" Mon bon roi, je suis flatté que vous considériez ma parole sage et ma verve authentique et efficace. "

L'aveugle inclina la tête avec sincérité, prouvant qu'il respectait les paroles du roi autant que lui respectait les siennes.

" Votre fille m'a remercié pour la discussion que nous avons eu... Il est étrange, je trouve, de remercier un aveugle d'avoir chercher à éclairer la voie à suivre d'un bon-voyant. Mais vous devez avoir raison quand vous dites que bien voir s'apprend, car bon nombre de ceux qui ont un regard éclairé sur les choses ne voient pas forcément ces choses... et ceux qui le peuvent n'y voient peut-être que de vagues contours effacés. "

Sa gorge était desséchée, de la sueur perlait sur son front. Il n'était pas anxieux ou paniqué, il n'était pas non plus effrayé. Ce n'était que la chaleur.

" Vous m'ordonnez de vous suivre... Mais je ne le souhaite pas. Je n'ai pas dévié votre fille de votre main, comme vous dites, car vous ne lui présentez qu'un moignon à laquelle elle ne peut se rattacher, et ses mains tentant vainement de vous saisir pour vous étreindre contre elle ne font que glisser sur votre indifférence à son égard. Vous n'avez qu'à me tuer, si vous ne tolérez ni mes paroles, ni mes pensées, mais vous aurez fort à faire car la mort n'arrêtera pas la véracité de mon jugement. "

Sa respiration se fit plus forte et ses mains se mirent à trembler légèrement, comme une feuille sous une douce brise. Il ne ressentait ni crainte de la réaction du roi, ni angoisse du sort qui lui était désormais réservé. Il n'était qu'un vieillard et la chaleur agissait avec force sur lui, son corps usé et fragile.

Marchant en silence, silhouette encapuchonnée, le visage dissimulait dans l'ombre, un homme qui se savait menacé ici de mort avançait dans la foule avec aisance. Il avait baratiné les gardes aux portes de la Muraille de Harad et de la Ville avec une histoire de famille malade qu'il devait visiter, et son talent naturel au mensonge s'était une fois de plus révélé bien utile pour les apitoyer sur le sort d'un jeune homme qui voulait revoir sa bien-aimée malade...
Il avait changé l'orientation de ses sabres, les portant désormais croisés dans le dos poignée vers le bas, pour plus de discrétion. Et il vit ce qu'il n'aurait jamais espéré voir... Tulkor, dans les rues, sans garde ou presque autour de sa personne... L'occasion rêvée pour l'assassin de l'approcher, et de se dévoiler à lui. Il prenait un grand risque, mais... Il le fallait... Il commença à tracer son chemin parmi la populace d'Umbar, qui ne prêtait toujours pas attention à sa silhouette... Puis il parvint auprès des deux hommes, et s'agenouilla devant Tulkor.

"Je suis ici, Roi Tulkor... Vous m'avez cherché, et à chaque fois je me suis dérobé... Mais plus maintenant... J'accepterai mon destin, qui est celui que vous voudrez bien m'offrir... Quoi que je doute que vous les acceptiez encore, je vous offre mes services, ma lame et ma vie... Pardonnez-moi..."

Il leva lentement les mains, rejetant sa capuche en arrière et présentant sa face au soleil, qui faisait ressortir ses yeux d'un vert émeraude éblouissant, ainsi que les trois cicatrices qui lui barraient le visage, une sur le front. Une autre, perpendiculaire à cette première, qui courraient au dessus de l'œil gauche. Et la dernière sur sa joue gauche, croisant la seconde de façon oblique. Toutes trois récoltées lors de combats... Toutes trois récoltées lors d'une vie dont il ne voulait plus...

"Laissez-moi parler, Tulkor... N'appelez pas tout de suite vos gardes, et ne tirez pas encore votre sabre... Je ne résisterai pas, et vous abattriez un homme venu vers vous en paix... J'ai servi l'Ouest comme l'Est, non pas par immoralité, mais en étant piégé... Ils ont presque réussit à me faire oublier qui j'étais, et sans doute auraient-ils réussi si je le savais moi-même... En fait, ils m'ont permit de le découvrir... Les deux camps sont tout deux aussi gangrenés l'un que l'autre, et je refuse de leur appartenir... Je suis un fils du Harad, je l'ai toujours été... Et même si je me suis éloigné de ma mère patrie un temps, et comme un voleur, je reviens vers elle en paix, désormais, et en espérant pouvoir vivre comme tel encore quelques années... "

Il avait presque finit, désormais. Son regard était toujours tourné vers Tulkor, qu'il regardait au niveau du visage, sans le voir vraiment: à contre-jour, il ne distinguais pas clairement les expressions de son interlocuteur...

"Si vous souhaitez ma mort, alors donnez-la moi... Mais si vous voulez mon bras, il est tout à vous, que ce soit pour vos ennemis, ou pour moi-même... Pardonnez-moi, Tulkor, pardonnez-moi... Je ne savais pas ce qu'était la vie en dehors du Harad... Laissez-moi gagner un peu d'honneur avant ma mort en vous servant..."

Il resta ainsi, agenouillé au sol, attendant le verdict du Souverain de Harad... Espérant juste pouvoir laver la tâche de son passé par une vie au service de l'Empereur des Terres du Sud...

Alors qu'il allait sévèrement reprendre ce vieux, Tulkor vit approcher cette étrange silhouette qui se révéla être Sefir. Il écouta ce jeune loup blessé chantonner à ses oreilles son récital larmoyant, tout en pensant que ce texte lacrymal était des plus grotesques : sûrement tout autant que cette période de la vie de Tulkor, où craintif de son autorité, il haïssait les contraintes et les oppositions, et menaçaient les mauvais hommes d'excommunions plutot que de les frapper de son verbe comme il avait, dorénavant, l'habitude de le faire.

Très bien vieillard, mon ordre est levé.

Il tapa toutefois doucement sur l'épaule du vieillard pour lui prier de rester un instant, et continua vers Sefir.

Que foutre de tes pleurnicheries ! J'ai besoin d'un accompagnateur pour me rendre sur cet îlot, où jadis les divins d'Arda décidèrent de m'opposer à ce fieffé fifrelin d'Hanzok. Tu le seras... Et tu apprendras au combien une vie stable, sur un trône stable, peut mille fois plus changer un homme, que celle d'un être qui cumula les contrats et les postes hiérarchiques aussi important à mes yeux, que ceux qui lui donnèrent.

Il fit un petit sourire en coin, empreint de fourberie

Tu as tout de même été jusqu'à te poudrer les fesses devant Aragorn, et à lui demander à lui "Empereur des Terres de l'Ouistrenesse" de te les chatouiller avec les plumes du cygne qui ornait alors l'Armoirerie qu'il t'avait confiée... Décadence quand tu nous tiens...

Il revint au vieillard

Si la sagesse à un bateau à prendre, je compte bien à ce qu'elle soit à bord du mien, et qu'elle me serve de gouvernail. Je t'invites de nouveau à te joindre à moi. J'ai sûrement beaucoup à apprendre d'un ancien, qui plus est sans vue, j'ai trop vue de chose dans ma vie pour oser encore en parler, alors un peu de légitimité pour mes quatre autres sens me ferait grand bien. Fais vite ton choix.

Sur le port, le vieux Krator s'activait à hisser les voiles et à lever l'ancre, il allait de nouveau être le capitaine du bateau royal, comme d'accoutumer.

[MJ]

Le vieillard cligna des yeux, chose bien futile car dans ses yeux il n'était que le néant.

" Ainsi soit-il. Il en sera fait selon votre volonté et ce que vous dénommez sagesse, alors que ce n'est que folie et arrogance à la couronne, sera de votre voyage, et vous converserez avec elle lorsque converser vous voudrez. "

Il n'avait cure de l'autre homme, mais il l'avait écouté, et c'était parce qu'il l'avait écouté qu'il n'avait trouvé nul intérêt à cet intrus pas si intrus.

Sefir se releva, l'air sombre. Il était évident que s'il semblait accepter les paroles de Tulkor comme vraies, il ne les reconnaissait pas toutes comme vraies. Certes, ses loyautés avaient changées. Mais jamais il n'avait accordé son respect à quelqu'un qu'il n'avait pas jugé le mériter. Mais son souverain l'avait déçu... Le peuple en lequel il pensait avoir trouvé un miroir l'avait déçu... Il avait dû accepter que le Harad était sa patrie. Il était Haradrim!

"Usez de mon bras dès maintenant si vous le souhaitez, mon Roi... Vous verrez que le Scorpion peut encore piquer, et qu'il n'a rien perdu de son art..."

Il se releva, et se tint immobile, non pas la tête baissée dans un signe de respect, mais droit, et alerte. Que quelqu'un ou quelque chose tente quoi que ce soit contre le souverain des Terres du Sud, et il trouverait sur son chemin une lame forgée, ancienne, bien plus tranchante et solide que toute autre arme, à l'exception de celles ayant un lignage supérieur...

"Je n'ai pour possessions que ce que j'ai amené avec moi et sur ma monture, donc, considérez-moi comme prêt au départ à tout moment..."

Sur ces paroles, prononcées avec un ton doux, mais dans lequel perçait sans peine une détermination trempée comme l'acier, il se tût, attendant les instructions...